Un exemple de "tel est pris qui croyait prendre", grâce à la présence d'un tel équipement sur l'appareil qu'il a ciblé.
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Le pilote d’un Atlantique 2, qui allait se poser à Lann Bihoué (56) a été ébloui par un laser. Un individu a été interpellé et son matériel confisqué.
Un individu, suspecté d’avoir utilisé un laser à l’encontre d’un avion de patrouille Atlantique 2, a été interpellé par la police de Lorient et son matériel confisqué annonce dans un communiqué la Marine nationale. En soirée, mardi 4 janvier, le patrouilleur maritime a été victime d’illuminations au laser alors qu’il allait atterrir sur la piste principale de Lann-Bihoué. « Dans l’incapacité de poursuivre son atterrissage, le pilote a dû interrompre son approche et se mettre en attente en altitude », raconte la Marine nationale. « L’équipage a alors mis en œuvre les capteurs de l’avion, en particulier sa caméra haute définition jour/nuit, pour localiser très précisément l’origine de l’émission du faisceau lumineux ». Ce qui a permis d’identifier l’individu et d’enregistrer « des éléments de preuve du délit » qui ont été transmis aux forces de l’ordre. « Une plainte a été déposée et une enquête est en cours d’instruction par le personnel de la gendarmerie maritime », poursuit la Marine nationale, qui évoque une recrudescence de ce type d’événements que ce soit à Lanvéoc (29), Landivisiau (29) ou Lann Bihoué.
Risque de lésions oculaires et d’accident aérien
Le commandant d’arrondissement maritime rappelle que « pointer un laser vers un avion en phase d’approche d’un terrain, c’est risquer de causer de graves et irrémédiables lésions oculaires aux membres de l’équipage. En cas d’aveuglement complet des pilotes, le risque d’accident aérien est majeur ». Les sanctions pénales sont lourdes « posséder ou utiliser un laser de classe supérieure à 2 peut valoir une peine de 6 mois d’emprisonnement, assortie d’une amende de 7 500 €», prévient le commandant d’arrondissement maritime. En novembre 2019, la Marine nationale avait lancé un appel à témoins pour des faits similaires. Un an plus tôt, un homme de 52 ans, avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour mise en danger d’autrui et entrave à la circulation aérienne.