J'espère bien Domino, parce que avec ce vent arrière, mes cheveux sont tout le temps soufflés vers l'avant et je ne vois strictement plus rien devant moi !!
Je vais même devoir actionner la cloche de brume !
EDIT
Tiens ça me rappelle une histoire qui courrait dans la marine quand je naviguais. Je n'ai jamais su si c'était véridique ou pas, mais en tout cas si c'était une blague, c'était une bonne.
La compagnie pour laquelle je naviguais c'était la CMB, la Compagnie Maritime Belge aujourd'hui disparue je crois ou en tout cas passée sous pavillon luxembourgeois.
Et à la CMB c'était des gens vraiment très sérieux. Pas comme ces pirates de la compagnie Ahlers(pour lesquels j'ai navigué plus tard) et qui prenaient tout à la légère avec beaucoup d'insouciance. Tellement insouciants que je me rappelle encore mon effarement quand on a approché la côte du Costa Rica avec le navire fruitier "m/s Pontos", une coquille de noix de 6 000 tonnes mais avec un moteur de 20 000cv et qui traversait l'Atlantique d'Est en Ouest à vide, càd ballotant comme un bouchon dans les tempêtes. Une vraie sinécure...
Ce commandant du Pontos était tellement insouciant, qu'alors qu'on voyait déjà distinctement les phares des voitures sur la côte et qu'on fonçait dessus à 24 noeuds, il n'avait toujours donné aucun ordre préparatoire, pas même appellé le pilote et continuait tranquillement son quart de finale au ping-pong sur le pont des officiers !!
Venant de la CMB, j'étais donc extrêmement surpris !
Bref, cette histoire marrante concernait un commandant de la CMB qui remontait vers Anvers de retour de l'Afrique. Arrivant au large d'Ouessant, il tombe dans un brouillard épouvantable et donne immédiatement l'ordre de ralentir, 6 noeuds, cloche de brume et toutes les précautions d'usage, double vigie sur la passerelle, etc...
Et le temps passe, le navire avançait à 6 noeuds vers le Channel, autrement dit, il se trainait.
Les armateurs n'aiment pas trop ça, on ne va jamais assez vite et par radio ils demandaient des informations sur le pourquoi de ce ralentissement.
"Brouillard" répondait le commandant, je ne peux pas avancer plus vite, trop dangereux.
Patiemment, le navire avançait dans cette purée de pois qui ne semblait absolument pas vouloir se lever.
Une journée passa et une nuit. Puis encore une autre journée et les armateurs commençaient à la trouver vraiment raide mais le brave capitaine leur répondait toujours: "Brouillard".
Le lendemain, toujours ce brouillard increvable. vers midi, le radio apportait alors un message des armateurs et la cruele réalité apparut au brave commandant: "Selon le m/s Breughels qui, sur la même route que vous, vient de rentrer dans La Manche sans rencontrer une seule fois le brouillard, vous devez être dans une toute petite nappe de brouillard qui se déplace dans le même sens que vous et à la même vitesse ! Changer de cap pour en sortir et reprenez votre route, vous avez perdu assez de temps !!".