Quand à l'heure , les viets et les us utilisent-ils le même fuseau horaire ?
Ceci pourait expliquer certaines choses
il est possible que le duke et shoemaker aient tiré sur le même avion. C'est d'autant plus propable qu'ils appartiennent tout les deux à la même unité.
Après vérification, il semble qu’il y ait une coquille et que le kill supplémentaire (semblant être) revendiqué par Shoemaker sur l’un des 3 de Cunningham du 10 May soit celui de 13h01 et non pas 14h01 comme indiqué par R Boniface.
En effet, ce dernier mentionne des horaires corrects du matin lors du strike sur Haïphong par les USS Constellation, Coral Sea et Kitty Hawk.
Plusieurs remarques :
R Boniface embellit un peu le tableau (pas si grave), mais par là même perd en crédibilité (nettement plus ennuyeux).
A propos du kill (MiG21) du Lt Curt Dose (F4J VF92 USS Constellation) qui a eu lieu le matin aux environs de 8h45, R Boniface écrit que les 2 MiG 21 avaient été pris pour cible après leur décollage de Kep par 4 (quatre) F4 Phantom II.
Le premier MiG avait été abattu par Dose et il est écrit que son équipier s’est retrouvé seul face à 8 (huit) F4. Le problème n’est pas celui de passer de 4 à 8 (4 autres F4 ont pu arriver l’instant suivant).
Noter que le Mig 21 pris en chasse (équipier de celui qui a été abattu par Dose) a réussi à se poser vers 9h15 et que les F4 sur site ont quitté la zone aussitôt avec l’arrivée de 2 autres MiG 21.
Le problème est qu’il nétait pas possible ce jour là de trouver plus de 2 (deux) F4 à cet endroit précis (au terrain de Kep).
En effet, il y avait interdiction absolue aux chasseurs USN de quitter la zone de bombardement de Haïphong pour aller pourchasser les MiG.
Ce jour là, Lt Austin Hawkins, leader de 2 (deux) F4 avec pour équipier Dose, avait enfreint cette règle à l’annonce du décollage des MiG par le contrôleur de zone (il l’avait prémédité pour espérer avoir un kill car son séjour en Asie prenait fin).
Dose, son équipier l’avait suivi, et c’est lui qui eut, par ironie du sort, l’opportunité du kill.
Hawkins fut par la suite sanctionné par sa hiérarchie pour cette initiative malheureuse.
Donc pour le moment il ne peut y avoir au maximum que 2 USN F4 et non 4.
On pourrait se dire que les 6 autres F4 évoqués pour atteindre le nombre de 8 sont ceux de l’USAF arrivés par coïncidence.
Ce fait n’est pas possible car la vague des chasseurs de l’USAF n’est arrivée sur Hanoï que vers 9h45 pour leur attaque planifiée.
Le pilote du Mig 21 (équipier) poursuivi qui avait réussi à se poser à 9h15, affirme qu’avant son atterrissage, il avait réalisé un kill sans bavure sur un F4 par tir missile.
L’USN et l’USAF n’ont jamais mentionné de perte de F4 aux alentours de Kep ce jour là vers 9h00. Et d’ailleurs, à l’exception des 2 F4 mentionnés du VF92 qui sont rentrés au bercaille, il y en avait-il d’autres réellement ?
Pour en revenir à la « revendication » de Shoemaker.
Les 3 kills du jour effectués par Cunningham, l’ont été sur un laps de temps assez court.
Arrivée des avions du Constellation sur objectif (Hai Duong) vers 12h59.
Cunningham effectue une passe de bombardement, puis 3 kills, est abattu et s’éjecte vers 13h13 pour toucher l’eau à 13h19.
L’imprécision des temps et la durée très courte des combats ne permet pas de déterminer le kill qui aurait été revendiqué par Shoemaker.
Cependant, le premier kill peut difficilement l’être. Cunningham l’avait effectué en présence de son équipier Brian Grant qui le couvrait d’un autre MiG.
Le 2ème kill ne peut pas l’être non plus car il faisait partie d’une « longue » séquence où Cunningham avait shooté un MiG en attaque sur le Commander Dwight Timm (XO) en grande difficulté. Juste après le kill d’autres F4 sont arrivés en renfort pour dissuader 2 autres Migs qui étaient arrivés pour la curée.
Le 3ème kill avait été épique par la nature même de la « qualité » de l’engagement entre Cunningham et son adversaire.
Il me semble difficile de penser que Shoemaker soit arrivé par hasard sans avoir vu le déroulement de l’affrontement et ait abattu l’adversaire en question si rapidement en même temps que Cunningham.
R Boniface ne justifie pas du tout ses dires et laisse planer des doutes sur des points sur lesquels les ambiguïtés pourraient être facilement levées. La balle est dans son camp.
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