Projet Tornado aux USA

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PolluxDeltaSeven
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#26

Message par PolluxDeltaSeven »

Je suis surpris que les leçons de la bataille d'angleterre se soient perdues en route et cette doctrine suppose que les russes n'auraient jamais étés capable d'atteindre les cotes françaises.
Bah en même temps, les Anglais pouvaient compter sur l'implication dans la chasse des escadrons de l'USAFE dans les premiers jours d'une guerre conventionelle. Et quelques scadrons de F-15 en renfort des Tornado, c'est pas négligeable du point de vue opérationnel. Sans compter que si le conflit devait rester strictement européen, quelques centaines de F-16, F-15 et F-14 des unités régulières et de réserve de l'USAF et USN auraient été envoyés en renforts (F-14 et F-15 en Scandinavie et Angleterre, F-16 et F-15 sur le front Allemand)
Techniquement, il n'y avait que trés peu de chance que les chasseurs russes viennent taquiné du Tornado (à moins que les Russes n'aient envoyés tous leurs ravitailleurs dans le seul but de sacrifier une centaine de Mig, mais j'en doute sincérement, surtout que peu disposaient alors d'une vraie capacité de ravitaillement) et la seule réelle menace était, il est vrai, les bombardiers...

Alors oui, on pourrait se demander ce qu'auraient fait les Anglais si les Soviéiques avaient réussi à percer jusqu'en France, mettant l'OTAN en déroute...
Et bien là, ils auraient fait comme tout le monde et balancer leurs missiles nucléaires... Car mine de rien, c'était ça le "plan"... Si la France (ça marche aussi avec l'Angleterre et les USA bien sur!) était menacée durablement dans son intégritée territoriale (ce qui signifie, envahie ou atomisée), la vitrification de la planète pouvait commencer dans la joie et la bonne humeur...
Et là, tes Tornado pourraient être capable de faire Mach 3 avec 12 missiles Phoenix sous les ailes et tirer 12G en dogfight que ça n'aurait rien changer au résultat final....
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warbird2000
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#27

Message par warbird2000 »

Bah en même temps, les Anglais pouvaient compter sur l'implication dans la chasse des escadrons de l'USAFE dans les premiers jours d'une guerre conventionelle. Et quelques scadrons de F-15 en renfort des Tornado, c'est pas négligeable du point de vue opérationnel. Sans compter que si le conflit devait rester strictement européen, quelques centaines de F-16, F-15 et F-14 des unités régulières et de réserve de l'USAF et USN auraient été envoyés en renforts (F-14 et F-15 en Scandinavie et Angleterre, F-16 et F-15 sur le front Allemand)
J'avais perdu de vue cet aspect des choses.

PolluxDeltaSeven
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#28

Message par PolluxDeltaSeven »

J'avais perdu de vue cet aspect des choses.

A ta décharge, il faut bien reconnaître que ce n'était pas une manière trés saine d'appréhender l'avenir opérationnel de son armée.
Je veux dire que ne se soucier que de la menace principale, celle que l'on connait (ou que l'on croit connaitre) et délaisser quelque peu les scénarii secondaires, ça peut être trés risquer.

Par exemple, arrivés en Corée, et même jusqu'au Vietnam, la doctrine de l'USAF restait trés proche du "tout nucléaire"... Résultat, ils ont du adapter toute une série de matos (les Century Serie fighters notamment) à un contexte à peine envisagé au départ (conflit conventionnel dans le Sud-Est Asiatique). Il suffi de voir le mal que le climat faisait aux missiles et aux appareils de l'époque pour s'en rendre compte.
Plus récemment, et pour les Anglais cette fois-ci, le retrait des PA conventionnels d'attaque au profit de porte-aéronefs d'escorte et ASW leur à foutu un sacré coup aux Malouines... Quelques Buccaneers pour l'attaque et quelques Phantom pour la DA, ça n'aurait pas été du luxe...
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warbird2000
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#29

Message par warbird2000 »

PolluxDeltaSeven a écrit :Quelques Buccaneers pour l'attaque et quelques Phantom pour la DA, ça n'aurait pas été du luxe...
Pas sur car la météo dans les falklands était vraiment très mauvaise et il semble que dans ces conditions l'appontage est "plus facile" pour un harrier.

Un chance quand même qu'il avaient le Hermes PA nettement mieux adapté que les invicibles.

Un pilote d"essai du harrier ( j'ai vu l'interview ) avait parié avec un commandant d'un PÄ français ( Foch ou Clem , je ne sais plus ) que quel que soit la manoeuvre que celui-ci effectuerait il poserait son harrier et il a gagné son pari.

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SpruceGoose
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#30

Message par SpruceGoose »

warbird2000 a écrit :... Un pilote d"essai du harrier ( j'ai vu l'interview ) avait parié avec un commandant d'un PÄ français ( Foch ou Clem , je ne sais plus ) que quel que soit la manoeuvre que celui-ci effectuerait il poserait son harrier et il a gagné son pari.
Ouyouyouille !!!!

Tu l'as bien écrit : UN PILOTE D'ESSAI DE HARRIER et non pas un pilote de combat moyen lambda de la RN - je n'ose pas imaginer un jeune pilote inexpérimenté de la FAA...
Poser un Harrier de côté sur le PA est loin d'être aussi facile que tu ne pourrais le croire (c'est exactement le même cas pour un hélico d'ailleurs).
J'ai vu des vidéos où par temps agité, le jeune pilote opérationnel en double commande avec un instructeur était totalement incapable d'amener l'appareil en position correcte pour le poser, malgré les conseils, encouragements, ou corrections suggérées par l'ancien. Le jeunot, au bout d'un temps assez rapide, n'avait plus du tout l'influx nerveux nécessaire pour se concentrer et l'avion repartait... je ne sais où.

Comparer un pilote d'essai avec un pilote en escadron revient presque à comparer un pilote de F1 et... ben nous en bagnole ! :Jumpy:

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warbird2000
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#31

Message par warbird2000 »

A ma décharge, j'avais mis facile entre guillements.

Je ne suis pas le seul à être dans le coté obscur de la force.

Je te lis un extrait du dernier FANA.
Pourtant la facilité avec laquelle le "Sea Harrier" pouvait opérer sur des ponts fortement agités avait donné naissance à ce dicton : "Il est plus facile de s'arreter pour se poser que se poser pour s'arreter"

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SpruceGoose
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#32

Message par SpruceGoose »

Je ne pense pas que celui qui a écrit cette assertion soit réellement conscient des problèmes que peut poser l'appontage d'un appareil à vol vertical sur un pont mouvant par mer agitée.
Certes la FAA a mis au point la technique de l'approche latérale avec le Harrier - question entre autre de visibilité latérale meilleure qu'une frontale contrairement à un hélicoptère qui dispose de vitres basses - et si par beau temps et belle mer, un bon entraînement ne doit pas poser de problèmes particuliers, tout se complique exponentiellement lorsque le pont tangue et/ou roule sur plusieurs mètres. A savoir que dans ces cas, le vent est presque toujours fort et en rafale.
Pourquoi est-ce delicat ? Un train d'atterrissage n'est pas spécialement calculé pour supporter des efforts latéraux importants (des efforts verticaux, oui!). Si le SHAR impacte rudement et qu'un élément structural quelconque cède, il y a "crash"... personne ne peut garantir qu'il n'y aura pas incendie, explosion...
Dans le cas de l'appontage classique (à mon avis, mais vous pouvez dire ce que vous en pensez :argue: ), l'approche est beaucoup plus franche. Le pilote se maintient sur une trajectoire précise, et s'il ne s'en est pas écarté, le touché se traduira obligatoirement par un accrochage de brin. Tout au long de l'approche (courte certes) il dispose de 2 moyens d'aide à l'appontage (Meatball + Officier d'appontage) qui pour moi sont très fiables (on ne parle pas de Pilote Auto). Le touché est sans ambiguïté, ou bien l'avion est arrêté, ou bien il repart... rien de plus manichéen en somme.
Dans le cas de l'arrivée latérale, il faut maîtriser une vitesse latérale, une vitesse verticale, une vitesse identique au navire, une trajectoire "ambigue" où lorsque le pont remue (archi visible car le pilote est très proche du navire - imaginez si le vent souffle en rafale), les références visuelles sont en permanence faussées et où la décision du pilote "je pose ?" ou " je pose pas ?" est sans arrêt mise en exergue. Un pont qui roule peut devenir une "Head Flexpoint" et transformer le SHAR en "Dunlop French Open"...

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warbird2000
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#33

Message par warbird2000 »

Le fana est capable du pire comme du meilleur . Donc ce n'est pas parce que c'est dans le fana que c'est vrai et comme je te l'ai déja dit je suis bien incapable de dire qui à raison

Dans une autre revue Air international, on fait remarquer que la sélection pour être pilote de sea harrier était sévère, le pilotage de l'avion étant complexe.

Dans la même revue on cite le récit d'un pilote qui doit revenir se poser sur son PA ( l'illoustrious ) aux environs de l'australie. Le temps est abominable, il voit les sea-kings bouger sur le pont d'envol et pense qu'ils vont se détacher de leurs amarres. A certains moments, les hélices du PA sortent de l'eau, ce qui donne une idée du tangage . Il doit attendre trente secondes en position verticale avant que le pont enfin ne revienne à une position horizontale. Dans l'article, c'est quelqun au sol qui lui dit quand se poser. Il utilise l"expression slammed quand il atterit.

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SpruceGoose
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#34

Message par SpruceGoose »

warbird2000 a écrit :... Il utilise l"expression slammed quand il atterit.
En fait "slam" convient très bien. Même par beau temps, j'ai remarqué cette technique.
En fait, une fois la décision prise par le pilote, il faut ne faut plus hésiter. Ca passe ou ça casse.

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