D'après ce que je sais, de mémoire...
Les CV en déplacement navigaient en ligne de front (pour éviter le torpillage d'une ligne, plus facile) s'ils étaient deux. En carré ou en rectangle s'ils sont plus nombreux: 6 = trois colonnes de deux unités en ligne de file. Toujours plus large que long (torpilles!), de même pour les cargos en convoi.
Les BB, CA et CL (navires de ligne, croiseurs lourds et légers) sont en ligne de file de chaque côté des CV (porte avions), s'ils sont assez nombreux. Sinon, ils sont devant chaque ligne de CV. Le but est d'optimiser l'efficacité de l'artillerie anti-aérienne. Sur le côté = plus proche et possibilité de se rapprocher encore plus sans risque d'abordage et sur la route des avions torpilleurs. Devant = sur la route la plus efficace des bombardiers en piqué. Dans les convois marchands, le porte-avions d'escorte (CVE) est au centre.
Les DD et DE (destroyers et destroyers d'escorte). Devant chaque ligne (protection immédiate contre les sous-marins), sur le côté (idem BB, CA et CL), ou (un ou deux) et un peu derrière (pour repecher les survivants et achever les navires à la dérive). Il ne faut pas oublier que les sous-marins en plongée étaient en général moins rapides qu'une escadre en mouvement. L'attaque venait donc de devant (on plonge, on fait silence pour ne pas être repéré et on tire de près) ou de côté (mais de loin, on vise une ligne, un navire de 200m tous les 800m, ça fait un rendement moyen la nuit, sans risque, de 25%).
En général, deux destroyers en éclairage, loin devant en antenne, à la limite de visibililté de jour et à portée RADAR de nuit. ILs servaient à donner l'alarme anti sous-marine, dans la zone où les sous-marins navigaient encore en surface (navigation rapide) pour se positionner favorablement pour leur attaque. Ils avaient bien sûr aussi le droit d'attaquer
Lors des manoeuvres d'avions, tous les porte-avions concernés se plaçaient (et se placent toujours face au vent). Comme toutes les escadrilles ne partaient pas et surtout ne revenaient pas en même temps, on peut dire que l'improvisation était la règle, avec un chef d'escorte vert de rage! D'où aussi la catastrophe japonaise à Midway (les navires d'escorte, s'ils avaient été groupés et proches, auraient descendu au moins quelques assaillants. Là, pertes nulles pour les bombardiers en piqué US). L'escadre avait été dispersée par les manoeuvres d'appontage et d'esquive des (quelques) torpilles US.
Distances moyennes entre les unités (militaires ou cargos, c'est la même chose à peu près):
- 1000 m entre les colonnes (pour permettre les manoeuvres d'évitement de bombes et torpilles)
- 800 m entre deux navires en ligne de file sur la même colonne.
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Encore une fois, tout cela est très théorique... Surtout avec les porte-avions dont la trajectoire dépend du vent.
Nelson le savait déja, avec les bateaux, il faut se servir du vent...
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