Concernant la faible quantité d' unités qui se sont rendnes sans combat en 14-18, il faut y voir une fermeté et une réactivité du commandement qui n'existait plus en 1940, et ce à tous les niveaux :Originally posted by Rama@20 May 2005, 16:59
En 14, même lors du grand bordel de la Marne, alors que beaucoup d'unités ne savaient plus ce qui se passait, aucune unité de la taille d'un bataillon ne s'est rendu dans sa totalité presque sans combats.... faire le parallèlle avec 1940.
Certaines unités se sont bien battues, et les pertes Française sont la pour le montrer. Maintenant dire que toute l'armée s'est battue (hormis les unités de réserve de classe B ) jusqu'au bout..... c'est tout aussi subjectif que de dire que personne ne s'est battu.
L'analyse des combats des unités régimentaires le montre bien... il y a eu de tout dans les comportements, du meilleur au pire.
Les exécutions sommaires n'ont pas eu lieu qu'en 1917 et elles ont même été les plus importantes en 1914 et 1915 : en gros, la technique du commandement Français pour maintenir la cohésion de ses troupes consistait à faire en sorte que les soldats aient plus peurs de leurs officiers que de l'ennemi.
En 1918, des signes de flechissements sont parvenus aux oreilles de Clemenceau. Le lendemain, celui-ci faisait un discours comme quoi ce type de comportement était inadmissible d'une part et que d'autre part, non seulement les soldats fautifs mais leurs supérieurs seraient tenus pour "co-responsables" si cela se reproduisait.
Le terme "co-responsable" impliquait que les sanctions risquaient d'aller bien au delà du simple limogeage.
Quant au moral, je me suis peut être mal exprimé : le moral des Français en 1940 était certes inférieur à celui de leurs parents, mais il en était de même pour les allemands, et pour les mêmes raisons...
En 1914, dans les 2 camps, on peut parler plus parler d'inconscience que de "bon moral" : en France par exemple, nombre de paysans sont passés d'une technologie de type moyen ageuse au monde moderne sous sa forme la plus cruelle qui soit (et après on s'étonne qu'ils aient été réfractaires au progrès !!!).
Ce qui s'est inversé, c'est qu'en 1914, le pouvoir politique français avait une idée très claire de ce qu'ils voulaient : récupérer l'Alsace et la Lorraine, alors que le pouvoir politique allemand avait la volonté de "s'imposer comme la première puissance européenne" mais sans avoir une idée claire de "comment le faire".
La situation en 1940 est inversée : la France n'a pas d'idée claire contrairement à l'Allemagne d'Hitler.