Je m’appelle David Aubin. Il serait long de raconter ici mes péripéties qui m’ont finalement menées aux commandes d’un hurricane. Mais cela a enfin d’aboutit, je suis enfin pilote de chasse, me battant pour un idéal, pour la liberté. Avec moi, Heullier, un autre français. Nous sommes deux à l’escadron. Bous avons terminé notre formation ensemble, avec Croft et Dickinson, deux copains anglais fort sympathiques. Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés ensemble au squadron 43 dans cette base du sud de l’Angleterre, secteur B du No II group, près à en découdre avec les 109…
23 juillet…
Aidé de Dwell, le mécano qui m’aide à me brêler, nous décollons en urgence à 15H28. 12 hurricanes s’envolent direction la Manche. Je fais partis du vic rouge. Red 3 tel est mon indicatif. Avec moi Croft. Dick’ est bleu 2. Heullier, indisposé, ne s’est pas envolé.
A notre tête, un certains Townsend, Peter je crois qu’il s’appelle.
Notre tache est d’intercepter des Stuka ayant attaqué un convoi britannique. Les fumées des navires atteints nous guident facilement, et nous voyons autour fourmiller nos cibles.
« à l’ensemble de la formation, enlevez vos crans de sûreté, ennemis droit devant »
«break, chacun le sien, faîtes gaffe à l’escorte !! »
Dans une confusion générale j’entre dans ce qui ressemble à une arène de combat tant la mêlée devient générale. Coup sur coup trois Stuka tombent à la flotte. J’essaie d’en choper un mais c’est dur. Je me concentre plutôt de protéger le leader qui en colle un. Dick’ lui s’est séparé de son vic dans la confusion et s’en prend à une cible isolée….quelques rafales et celle-ci semble atteinte…..damned, il sera le premier d’entre nous à avoir une victoire….
Je retourne la tête…merde, j’ai perdu Croft et mon leader. Je suis tout seul !!
Tant pis….VRRRRRAAAAAOUUUUUUU……je viens de frôler un 109….il est passé au dessous de moi…je vire serré et j’essaie de me retrouvé dans ses six…… Je l’ai presque…..encore un peu…à droite…à gauche……il est à portée……BRATTAATATATATA…….je l’ai manqué de peu…je me concentre…damned, il ne se laisse pas faire le bougre…les manœuvres s’enchaînent….BBRAATTTTAAAATATA….il semble que je l’ai touché….BAAAMMMMM..
Mon hurricane fait une violente embardé…..je le rattrape in extremis….
« Red 3, attention vous avez un 109 au cul.. »
Ma gorge se noue et mon estomac fait des nœuds…mon dieu il me colle j’arrive à m’en débarrasser…..Les traçantes fusent autour de moi….Mon pars brise vole en éclat….je suis très bas et j’enchaîne n’importe quoi pour essayer de m’en débarrasser, je remonte en chandelle mais rien y fait…je m’affole….mon Dieu !!!!!!
J’essaie de regagner la côte pour espérer y atterrir…. Un explosion, une embardé…le 109, touché à mort, s’abat en flamme dans la manche…le pilote n’a pas eu le temps de sauter…le hurri, vainqueur du malheureux messerchmit, vient à mes côté, le pilote me regarde drôlement…c’est le F/Lt Towsend, le leader.
Celui-ci intime l’ordre de rassembler, je le suis tout en regardant mes arrières…j’en ai encore mal au ventre….1
1..2..4..7…10 avions….il en manque deux….mon dieu, je n’aperçois pas Croft..où est il ? Mon vic est amputé d’un avion….
Tangmère…..break final, atterrissage……
Je roule à mon aire se stationnement…. Dwell, m’y attend. La verrière, endommagé, ne veut pas s’ouvrir…je force dessus comme un damné…il faudra l’aide de plusieurs hommes pour enlever avec fracas cette verrière de mes…… . Je me dis… « Et si il avait fallu sauter ? »
Et c’est en descendant que je peux constater l’ampleur des dégâts occasionnée par le 109…mon hurri est une passoire ma dérive ressemble à rien…D’où les difficulté que j’ai eu au retour pour piloter…J’ai eu beaucoup de chance aujourd’hui. Les réparations vont être longues…
Le débriefing est hard pour moi….je n’ai absolument pas respecté les consignes, j’ai perdu mon vic en vol, je me suis isolé……je suis vertement réprimandé….Mais je m’intéresse plus au sort de Croft car je m’en veux de l’avoir lâché…
Croft a en fait été victime d’un ennui moteur et a atteint la côte pour y atterrir sur le ventre. Il est rentré en fin d’après midi.
Harvey, l’autre pilote manquant à lui sauté en parachute après avoir heurté un Stuka qu’il avait abattu…..victime d’hypothermie, il restera quelques jours en convalescence.
Quand à Dickinson, on lui adjuge une victoire probable, malgré son affirmation certaine d’avoir envoyé au tapis un Ju 87.
Qu’importe, nous nous retrouvons pour le thé de 17 heures où nous nous racontons ensemble notre première missions de guerre pour quelques un d’entre nous. Dick’ crie au scandale pour sa victoire probable ce qui nous fait rire, Croft nous raconte comment il a repeint le dessous de son appareil dans un champ, tout cela sous l’œil bienveillant de quelques chefs pilotes qui ont plusieurs missions à leurs actifs et parfois plusieurs 109 aussi…
Pour nous, les choses commencent véritablement, les événement politiques ne vont pas en s’améliorant pour nous….
Pélican 72