Article OPEX 360, avec le titre : Le ministère des Armées relance un appel d’offres pour louer des hélicoptères au profit de la Marine nationale
https://www.opex360.com/2025/01/15/le-m ... nationale/
En 2017, les sept Alouette III alors exploités par l’École de spécialisation sur hélicoptères embarqués [ESHE/22S] devant être retirés du service par la Marine nationale sans être immédiatement remplacés par des H-160 Guépard, le ministère des Armées, via la Plate-forme Affrètement & transport [PFAT], émit un avis de marché visant à louer quatre aéronefs de type Dauphin, ceux-ci devant effectuer un minimum de 1 800 heures de vol par an. D’une valeur de 31,3 millions d’euros, un contrat fut attribué à l’entreprise belge NHV [Noordzee Helikopters Vlaanderen] pour une durée de cinq ans.
Celui-ci approchant de son terme, un nouvel avis de marché fut publié par la PFAT en novembre 2022. Cette fois, d’un montant estimé à 114 millions d’euros, le contrat prévoyait la fourniture de 1 800 à 3 000 heures de vol à l’ESHE [devenue, entretemps, Flottille 34F/ESHE], via la mise à disposition de quatre Dauphin. Et cela pendant au moins sept ans. « Une période de mise à disposition de neuf mois maximum permettant l’adaptation des aéronefs, notamment l’homologation de l’appontage, prendra effet dès la notification du marché. Il est prévu une durée ferme de sept ans avec possibilité de trois reconductions expresses d’une année soit une durée totale de dix ans », était-il avancé dans cet avis de marché.
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A priori, ce marché a de nouveau été notifié à NHV [a priori car aucun avis d’attribution n’est disponible, ndlr]. En tout cas, c’est ce que suggèrent les immatriculations de Dauphins de la Flottille 34F/ESHE récemment photographiés.
Quoi qu’il en soit, et alors que ce marché est censé durer, au minimum, jusqu’en 2030, un troisième avis de marché concernant la Flottille 34F/ESHE vient d’être publié, cette fois par la Direction de la Maintenance aéronautique [DMAé]. Si les deux premiers avaient explicitement évoqué la location de quatre hélicoptères Dauphin, il n’en est rien avec celui qui vient d’être émis. « Le marché a pour objet l’acquisition d’heures de vol d’hélicoptères, sans équipage, et prestations associées, au profit de la Flottille 34F/ESHE […]. Le parc d’hélicoptères mis à disposition depuis la base aéronavale de Lanvéoc doit être homogène et apte à apponter pour permettre à la flottille 34F/ESHE […] d’assurer ses missions », indique cet avis.
Ces appareils serviront à la « formation des pilotes d’hélicoptère de l’aéronautique navale » ainsi qu’à la « formation, l’entrainement au maintien de qualification des membres d’équipage, treuillistes et plongeurs ». Mais pas seulement puisqu’il est aussi question de les solliciter pour des « missions organiques » [vols de surveillance de jour et de nuit, que ce soit au-dessus de la terre ou en mer, hélitreuillage, etc.].
« Le soutien et la gestion du maintien de navigabilité sont entièrement de la responsabilité du candidat et répondent aux normes de l’aviation civile » et les hélicoptères devront être « immatriculés en France » et auront le « statut d’aéronefs militaires au sens de l’Article 1er du décret n° 2013-367 du 29 avril 2013 », est-il souligné dans cet avis. En outre, il n’est plus question d’un seuil minimum de 1 800 heures de vol.
« Le titulaire devra assurer une disponibilité permanente de trois hélicoptères et une disponibilité de quatre hélicoptères lors de périodes d’activité aérienne de pointe [à titre indicatif, périodes limitées à deux semaines, à raison de cinq fois, sur douze mois glissants. Elles seront annoncées avec un préavis raisonnable] », sachant que « l’activité aérienne du parc d’hélicoptères est d’environ 3 000 heures de vol par an », indique le document. Par ailleurs, si sa valeur estimée n’est pas précisée, ce marché est censé avoir une durée comprise entre quatre et dix ans.
Reste à voir quel prestataire sera retenu et, surtout, quel sera le type d’hélicoptère que mettra en œuvre la Flottille 34F/ESHE. Et cela en sachant que « l’offre économiquement la plus avantageuse » est le principal critère d’attribution de ce marché. Les candidats ont jusqu’au 10 février pour se manifester auprès de la DMAé.