Article A&C du 23 novembre, avec le titre : La frégate américaine USS Thomas Hudner abat des drones de combat au Yémen
https://air-cosmos.com/article/la-frega ... emen-67971
Le 23 novembre, le navire de guerre américain USS Thomas Hudner (DDG-116) a intercepté plusieurs drones d'attaque lancés depuis des zones contrôlées par les Houthis au Yémen, selon le Commandement central des États-Unis (CENTCOM). Ceci marque la deuxième fois en deux semaines que l'USS Hudner abat des drones venant du Yémen. L'incident s'est produit alors que le navire était en patrouille dans la mer Rouge, et aucun dommage ni blessure n'ont été signalés à bord du navire ou de son équipage. Les rebelles houthis se considérant comme faisant partie de l'“axe de la résistance“ iranienne, ont lancé des drones et des missiles en direction d'Israël.
L'USS Thomas Hudner opère indépendamment du groupe d'attaque de porte-avions Gerald R. Ford et est actuellement stationné dans la mer Rouge. Les États-Unis ont augmenté leur présence navale dans la région suite à l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre et au conflit subséquent à Gaza. Les forces américaines ont fait face à 66 attaques depuis le 17 octobre, avec 32 en Irak et 34 en Syrie. Le Pentagone maintient que ces attaques ne sont pas directement liées au conflit en cours à Gaza. Les rebelles Houthis du Yémen ont revendiqué la responsabilité du détournement d'un navire cargo, le Galaxy Leader, appartenant vraisemblablement à l'homme d'affaires israélien Abraham 'Rami' Ungar.
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Article OPEX 360, avec le titre : Les États-Unis envisagent une riposte après de nouvelles attaques contre des cargos en mer Rouge
https://www.opex360.com/2023/12/04/les- ... mer-rouge/
La tentative de détournement, la semaine passée, en mer Rouge, du M/V Central Park, un chimiquier exploité par une société contrôlée par un homme d’affaires israélien, recèle encore des zones d’ombre. Alors que les rebelles yéménites – les Houthis, appuyés par l’Iran – venaient de mettre à exécution leur menace de s’en prendre aux navires liés à Israël en s’emparant du roulier M/V Galaxy Leader à l’issue d’un assaut aéroporté, le M/V Central Park fut attaqué par un groupe de cinq hommes armés, a priori montés à bord depuis un skiff.
Seulement, s’étant réfugié dans la « citadelle » du navire, l’équipage eut le temps de donner l’alerte, ce qui permit l’interpellation des assaillants par le « destroyer » américain USS Mason, alors qu’ils prenaient la fuite en direction du Yémen. Puis, il fut rapporté que « deux missiles balistiques » avaient été tirés depuis le Yémen en direction du bâtiment de l’US Navy et du M/V Central Park. Plus tard, le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder précisa que les assaillants du chimiquier étaient de nationalité somalienne et qu’il n’était en mesure de confirmer qu’un seul tir de missile depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen vers l’USS Mason et le M/V Central Park.
Cela étant, et jusqu’à cette affaire, les actes de piraterie en mer Rouge dus à des pirates somaliens, étaient devenus anecdotiques [si ce n’est inexistants] depuis maintenant plusieurs années. Les assaillants du M/V Central Park avaient-ils des liens avec les Houthis? Où ont-ils cherché à profiter de la dégradation de la sécurité dans la région, comme le suggère, sans doute, le récent détournement d’un dhow iranien par des pirates basés au Puntland ? Quoi qu’il en soit, et outre les interceptions par l’US Navy de missiles et de munitions téléopérées lancés depuis le Yémen vers Israël, les incidents se multiplient en mer Rouge.
Ainsi, le 29 novembre dans la lignée des attaques précédentes, le « destroyer » USS Carney a abattu un drone de type Samad-3 [ou KAS-04] alors qu’il escortait un pétrolier et un navire commercial américains. Et, durant la seule journée du 3 décembre, quatre attaques ont été recensées aux abords du détroit de Bab el-Mandeb. La première a été lancée à 9h15 [heure locale] contre le cargo M/V Unity Explorer, battant pavillon des Bahamas et, a priori, exploité par une société britannique. « A priori » car les pratiques de la navigation maritime commerciale sont de nature à brouiller les pistes… En tout cas, selon l’US Centcom, l’USS Carney a détecté la chute d’un missile près de ce navire.
Puis, à 12 heures, le « destroyer » américain a abattu un drone en provenance d’une zone contrôlée par les Houthis. Pour le moment, l’US Centcom n’est pas en mesure de dire si cet engin lui était destiné…
Puis, trente minutes plus tard, le M/V Unity Explorer a lancé à appel de détresse après avoir été touché par un missile, ayant causé des « dégâts mineurs ». Dans la foulée, l’USS Carney a détruit son second drone de la journée. Trois heures après, le cargo M/V Number 9 a été, à son tour, visé par un missile, comme le M/V Sophie II. L’un et l’autre ont fait état de « quelques » dommages. Enfin, se portant à la hauteur du dernier bâtiment commercial attaqué, le navire américain a abattu un troisième drone, également lancé depuis le Yémen.
« Nous ne pouvons pas évaluer pour le moment si le Carney était une cible des drones », a cependant déclaré l’US Centcom, via un communiqué publié dans la soirée du 3 décembre. Mais, a-t-il ajouté, « ces attaques représentent une menace directe pour le commerce international et la sécurité maritime » et elles « ont mis en danger la vie d’équipages représentant plusieurs pays à travers le monde ». « Nous avons également toutes les raisons de croire que ces attaques, bien que lancées par les Houthis au Yémen, sont pleinement facilitées par l’Iran, » a-t-il ensuite accusé. Et de prévenir : « Les États-Unis envisageront toutes les réponses appropriées en pleine coordination avec leurs alliés et partenaires internationaux ».
Article A&C, avec le titre : Guerre des images dans le golfe Persique : un drone iranien survole un porte-avions américain
https://air-cosmos.com/article/guerre-d ... cain-68019
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Le 26 novembre, l'escadre centrée autour du porte-avions américain USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69, classe Nimitz) (Carrier Strike Group 2, CSG 2) traversait le détroit d'Ormuz pour rentrer dans le golfe Persique. À cette occasion, le CSG 2 avait été renforcé par des éléments de la Marine nationale et de l'Armée de l'Air et de l'Espace.
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Or, peu après la publication des images du passage du détroit par l'US Navy, l'Iran a également publié une vidéo d'une partie des bâtiments américains (ci-dessous). Il est ainsi possible d'apercevoir des prises de vues de destroyers lance-missiles de la classe Arleigh Burke, le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower ainsi que le croiseur lance-missiles USS Gravely (CG-58, classe Ticonderoga).
Ces images ont été prises par un drone militaire iranien. D'après le CENTCOM, ce dernier se serait même approché à près de 1.371,6 mètres (1.500 yards) du porte-avions. (...). Alors certes, les images sont de faible qualité mais elles peuvent effectivement étonner : comment un drone iranien a pu s'introduire dans la bulle de protection aérienne du porte-avions ?
Certains pouvaient penser à une intrusion surprise, ce n'était pourtant pas du tout le cas ! Après la publication de la vidéo iranienne, le CENTCOM a publié une image du drone en question, sous très haute surveillance : au moins un MH-60 R/S suivait le drone iranien. L'image d'apercevoir que le MH-60 disposait d'une mitrailleuse, placée sur sa porte tribord (droite). Le modèle précis de l'hélicoptère est inconnu mais les Seahawk et Knighthawk de l'US Navy sont également capables d'emporter de l'armement sur des pylônes d'emport extérieurs (image ci-dessous).
En revanche, la publication du CENTCOM permet d'identifier le type de drone utilisé par l'Iran : il s'agit d'un drone multi-missions Mohajer-6. Celui-ci ne disposait d'aucun armement et utilisait sa caméra électro-optique pour prendre les images des navires américains. Ce type de drone a déjà fait la une de l'actualité lors de son apparition en Ukraine à la fin de l'année 2022.
Article ASF, avec le titre : US Drone Thwarts Militia Attack on American Troops in Iraq
https://www.airandspaceforces.com/us-dr ... oops-iraq/
The U.S. conducted a drone strike in Iraq on Dec. 3, as the American troops there continue to be targeted by Iranian-backed militants, U.S. officials said. The strike took place near Kirkuk as the militants were preparing to attack U.S. troops in northern Iraq, a U.S. official told Air & Space Forces Magazine. A half-dozen airstrikes have been carried out by the U.S. against Iranian-aligned militias in Iraq and Syria in roughly five weeks, but this appears to be first one known to have been carried out by a drone. Images posted on social media of the aftermath show the remnants of a variant of a Hellfire missile amid bodies of dead fighters. Five militants were killed and the drone they were preparing to launch at U.S. forces was destroyed, Deputy Pentagon Press Secretary Sabrina Singh said. The U.S. notified Iraqi security forces of the strike and they responded and confirmed the deaths, she added.
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The militants who were targeted in the drone attack belonged to Harakat Hezbollah al-Nujaba, an Iraqi group founded by the militant leader Akram al-Kabbi, said Michael Knights of the Washington Institute for Near East Policy. That group has been designated as a terrorist organization by the U.S. State Department.
The Biden administration has repeatedly pressed Iraqi leaders to have their forces stop the militia attacks. But the Iraqi government’s seeming inability to do so has prompted the U.S. to take action.
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