Je crois que notre Président a déclaré qu'il allait couper, ou qu'il avait déjà coupé, les crédits
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S'ils contrôlent l'aéroport, dans une situation extrême, on doit pouvoir parachuter des vivres en restant hors de portée des 12,7mm s'ils n'ont pas mieux.Milos a écrit : ↑lun. août 28, 2023 9:04 pmLa situation est hélàs, très claire : ils sont seuls dans un pays en pleine ébullition où la foule n'attend que l'occasion de les étriper. Aucun secours ne pourra leur venir en aide et si ça s'éternise ils vont manquer d'eau et de nourriture. Pas moins.
Des solutions, il n'y en a que deux : soit on négocie un retrait complet "dans le calme" soit on joint nos forces aux pays voisins qui seraient pour une intervention directe et on leur rentre dans le lard ... avec le risque d'embraser toute cette partie de l'Afrique.
J'arrête pas de dire que ça peut déraper très vite et que c'est une partie de poker, dont je suis bien incapable de prédire la suite...
Par exemple, bien qu'étant une base support il peut toujours y avoir un sniper ou plusieurs qui traînent
Je ne sais pas. Mais les servants de 12,7 le savent-ils ? J'ai comme un doute que la France communique beaucoup là-dessus avec les autorités nigériennes en ce moment... De toute façon, c'était une hypothèse parmi d'autres, à mon humble niveau, pour indiquer qu'une attaque contre les Français pourrait bien ne pas rester sans réponse (l'état-major français ne me communiquant pas ses hypothèses, projets et décisions en ce domaine...)Il y a des THP dans les EP à Nimaey avec le matos qui va bien?
idem avec des forces spéciales prêtes à les exploser au premier tir.
Idem que pour les snipers.Il y a des forces spéciales stationnés à Niamey?
avec l'arrivée au-dessus d'avions, d'hélicoptères ou de drones
Je ne sous-estime rien. Et je répète, encore une fois, que l'on est dans une partie de poker dont je suis bien incapable de deviner la suite. Sinon, je ne parle pas de Ouagadougou, Bamako ou Gao, ni de la situation à l'instant où j'écris (cf. ma signature) mais plutôt des pays de la CEDEAO qui sont tout proches de Niamey, à savoir le Bénin et le Nigéria, et de la non impossibilité (dans un délai qui pourrait se compter en jours, semaines ou mois) d'envoyer des avions de combat sur n'importe quelle base de ces pays capables de les accueillir.Qui viendraient d'où les hélicoptères? Combien de temps pour intervenir de là ou ils sont?
Sinon, ils sont sur place les drones (leur base c'est au Sahel c'est Niamey justement). Faut juste pouvoir les faire décoller de la piste où il y a probablement un petit déblayage, ratissage et balayage de la piste à faire avant de pouvoir envisager quoi que ce soit (évidement, après avoir neutralisé la garde et la sécu piste et faire fissa avant que des renforts n'arrivent pour ajouter au rififi).Je pense que tu as oublié qu'il n'y a plus personne à Ougadougou ni à Bamako, ni à Gao ...
Rien n'est impossible ... mais je pense que tu sous-estimes un peu sinon beaucoup la véritable situation sur place.
Oui. L'UE a suivi, ainsi que d'autres organisations internationales.ironclaude a écrit : ↑lun. août 28, 2023 5:08 pmJe crois que notre Président a déclaré qu'il allait couper, ou qu'il avait déjà coupé, les crédits![]()
Quelques MILAN/ MMP sur la base feront le job...Warlordimi a écrit : ↑mar. août 29, 2023 5:05 pmDe la suppression de nids de 12.7 avec un show of force, vous ne voudriez pas louer quelques AC130?
Nettement moins impressionnant pour calmer la population. Je ne discute pas de leur efficacité pour anéantir les postes de tir, mais je serais tenté de dire que je crains plus la foule que les quelques nids autour de l'aéroport.
Un gros problème : d'où viendraient les avions ? Et, à supposer qu'on arrive à leur parachuter des vivres et des munitions, ils faut aller les récupérer. Si la zone est battue par les 12,7 et les snipers, ça va être coton
La foule est dangereuse mais lâche. Quelques tirs horizontaux et ça va s'enfuir comme une volée de moineaux. Mais il faudra assumer le fait d'en dézinguer quelques uns.Warlordimi a écrit : ↑mar. août 29, 2023 5:30 pmje crains plus la foule que les quelques nids autour de l'aéroport.
Sauf si on lui a fourni une drogue quelconque.
Il faut espérer qu'on n'en arrive pas là.
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Ce 29 août 2023 au matin, vers 8h30, tout comme la veille en début d'après-midi, des avions de l'armée malienne ont bombardé les positions des ex-rebelles indépendantistes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), signataires de l'accord de paix de 2015.
Sollicitée ce matin, l'armée malienne n'a pas donné suite mais un communiqué de l'état-major affirmait hier soir que les frappes avaient visé « un regroupement de groupes armés terroristes, auteurs de plusieurs exactions contre les populations civiles et d'attaques contre » les forces maliennes (Fama), sans précisions. Dans ce même communiqué, l'armée assure avoir « neutralisé » « plusieurs combattants terroristes » et détruit quatre véhicules.
Mais la CMA confirme que ce sont bien ses positions qui ont été visées, et précise avoir procédé, hier comme ce matin, à des tirs de riposte. La CMA affirme ne déplorer aucune victime ni aucun dégât.
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Rien n'a été demandé, ni refusé. L'État-major des armées françaises a réfuté, mardi 22 août, avoir demandé à l'Algérie une autorisation de survol de son territoire pour une opération militaire au Niger.
L'état-major infirme la demande par la France de survol du territoire algérien et par conséquent le refus des autorités algériennes, a affirmé l''État-major des armées françaises à Reuters.
Une radio publique algérienne avait annoncé lundi soir qu'Alger avait refusé d'accéder à cette demande de la France.
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Situation qui n'a (pour le moment) rien à voir avec le Niger. Il y a en revanche de quoi se mettre (politiquement) facilement en porte-à-faux.Deltafan a écrit : ↑mer. août 30, 2023 12:11 pmBon, maintenant un putsch au Gabon...
Pas sûr que la fin de 55 ans du pouvoir Bongo, les Islamistes ou l'influence de Wagner/la Russie créent une situation comparable à Mali, Burkina Faso ou Niger...
On verra bien...
Si j'en crois Wiki, il y a 350 militaires français au Gabon, dont un groupement air sur l'aéroport international Léon-Mba. S'agissant des matériels aériens, l'article n'est visiblement plus à jour, parce qu'il indique la présence de Transall (retirés du service dans l'AAE l'an dernier), Puma et Fennec...
La semaine passée, accusant le gouvernement français de se livrer à des « agissements contraires aux intérêts du Niger », en raison notamment de son appui aux sanctions décidées contre elle par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [CÉDÉAO], laquelle a par ailleurs mis un option militaire sur la table, le junte désormais au pouvoir à Niamey a donné à l’ambassadeur de France, Sylvain Itté, quarante-huit heures pour quitter le pays.
Considérant les putschistes ayant déposé le président Mohamed Bazoum comme « illégitimes », la France a opposé une fin de non recevoir… Comme quand la junte avait annoncé sa décision de dénoncer les accords militaires passés entre Niamey et Paris…
(...)
Sauf que les putschistes nigériens exercent de facto le pouvoir… Et que, légitimes ou pas, ils sont en position d’expulser l’ambassadeur d’un pays déclaré persona non grata comme n’importe quel citoyen étranger. Étant donné la réaction française après sa décision de retirer son agrément à M. Itté, la question était alors de savoir si la junte irait jusqu’au bout de sa logique. La réponse vient d’être donnée ce 31 août.
En effet, selon un courrier du ministère des Affaires Étrangères du Niger adressé au Quai d’Orsay, M. Itté ne peut plus prétendre à jouir de « privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’ambassade de France ». Par conséquent, ses « cartes diplomatiques et visas », ainsi que ceux de sa famille, ont été « annulés » et les services de police nigériens « sont instruits afin de procéder à son expulsion ».
Tant que le diplomate ne quitte pas l’ambassade de France à Niamey, les autorités nigériennes ne pourront rien contre lui… Mais il n’en reste pas moins que sa position n’est pas la plus confortable.
En attendant, à Paris, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA], le colonel Pierre Gaudillière, a prévenu : « les forces françaises sont prêtes à répondre à tout regain de tension qui porterait atteinte aux emprises militaires et diplomatiques françaises au Niger » et des « dispositions ont été prises pour protéger ces emprises ».
Reste que la position des forces françaises au Niger [entre 1200 et 1500 militaires, avec des drones Reaper et des Mirage 2000D basés à Niamey est de plus en plus intenable…
(...)
Au Niger, et contrairement à la France, les États-Unis sont plutôt ménagés par la junte qui a pris le pouvoir, le 26 juillet dernier. Et cela même s’ils réclament la libération de Mohamed Bazoum, le président légalement élu et s’ils ont évacué le personnel « non essentiel » de leur ambassade à Niamey.
En réalité, la diplomatie américaine joue serré… en cherchant concilier la défense des principes démocratiques avec la nécessité de maintenir les liens avec le Niger, pays qui tient une place essentielle dans le dispositif militaire des États-Unis en Afrique étant donné qu’il permet de garder un oeil sur les organisations jihadistes de la bande sahélo-saharienne, de surveiller la situation dans le sud de la Libye et de contrer éventuellement les menées du groupe paramilitaire russe Wagner.
Aussi, à Washington, et pour ne pas remettre en cause le soutien des États-Unis à Niamey, on se garde de qualifier le renversement du président Bazoum de coup d’État [que le renseignement américain n’a pas vu venir…]. Mais dans le même temps, on encourage les efforts diplomatiques en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays tout en maintenant le dialogue avec les putschistes, dont certains ont fréquenté des écoles militaires américaines, comme le général Moussa Salaou Barmou, le nouveau chef d’état-major des forces nigériennes. Ainsi, alors qu’elle s’apprêtait à venait de faire connaître son intention d’expulser Sylvain Itté, l’ambassadeur de France au Niger, la junte a donné son agrément à Kathleen FitzGibbon, la nouvelle ambassadrice des États-Unis…
Quoi qu’il en soit, le 7 septembre, le Pentagone a annoncé qu’il allait regrouper ses forces présentes au Niger [environ 1100 militaires, ndlr] sur la base aérienne 201 d’Agadez, qu’il a réhabilitée à grands frais en y investissant plus de 110 millions de dollars, après avoir conclu un accord avec le gouvernement nigérien en 2014. Et, trois plus tard, celui-ci autorisa les forces américaines à y exploiter des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance], notamment des MQ-9 Reaper et des MQ-1C Grey Eagle.
Le département de la Défense « repositionne une partie de son personnel et de ses moyens de la base aérienne 101 de Niamey vers la base aérienne 201 d’Agadez », a en effet déclaré Sabrina Singh, une porte-parole du Pentagone. « Il n’y a pas de menace immédiate pour notre personnel ni de violence sur le terrain » mais il s’agit d’une « mesure de précaution », a-t-elle ajouté, avant de préciser que le transfert était en cours et que « certains personnels non essentiels et sous-traitants » avaient déjà quitté le Niger.
Cette annonce du Pentagone a été faite peu après que Paris a admis avoir des contacts avec l’état-major nigérien au sujet d’un retrait « partiel » de ses forces déployées dans le pays. Forces qui sont réduites à l’inaction depuis le coup d’État… et dont le départ est réclamé par la junte. Il n’y a « aucun lien » entre le regroupement des moyens militaires américains à Agadez et « ce que font les forces françaises en ce moment », a toutefois assuré Mme Singh, qui a par ailleurs dit espérer la poursuite des discussions afin de trouver une issue diplomatique à la situation au Niger.
En attendant, le « partenariat de combat » entre les forces françaises et nigériennes étant suspendu, la situation sécuritaire au Niger s’est encore dégradée, avec une dizaine d’attaques jihadistes recensées depuis le putsch. Celles-ci ont fait plus de 100 tués [dont au moins 54 civils et une cinquantaine de soldats nigériens], ce qui représente une hausse de plus de 50% des morts en un mois.
Au Niger, le coup d'État a eu lieu il y a plus de six semaines. C'était le 26 juillet 2023. Depuis, Paris a suspendu le partenariat de combat avec les Forces armées nigériennes (FAN). Les 1 500 soldats français présents dans le pays ne sortent plus de leur base. RFI a pu joindre des militaires français cloîtrés dans leur camp de Niamey, ils évoquent leur quotidien.
Soldats, aviateurs et techniciens de la base de Niamey n'ont pour horizon que la piste d'aviation sur laquelle les chasseurs ne décollent plus et sur laquelle le fret aérien qui venait de France n'atterrit plus. « On est passé d'une mission passionnante, le partenariat de combat avec les forces nigériennes, à une ambiance un peu pesante », confie un officier. « Techniquement, on peut rester ici longtemps », assure un autre militaire. Les stocks de nourriture sont importants et de temps à autre, des produits frais entrent même sur la base. « Mais, souffle-t-il, on va finir par se demander pour quoi faire. »
Les journées sont rythmées par l'entretien des matériels, les mécanos font tourner les moteurs des hélicos sans enclencher les rotors, les officiers planifient et échangent avec leurs homologues nigériens sur des sujets techniques. « On sent chez eux une certaine incompréhension de la position française », confie un gradé. « Mais de soldat à soldat, on arrive à se parler. Au début du mois d’août, on a pu ressentir chez nos partenaires un certain regret de voir ce partenariat très étroit s’arrêter. Depuis, ce sentiment "s’estompe". »
Le détachement de 150 soldats français présents au nord du Niger, le long de la frontière avec le Mali, est également cloîtré dans le camp de Ouallam. « Pour eux, l’approvisionnement est plus complexe », reconnaît un officier. « Mais, loin de Niamey, il y a aussi moins de pression, c’est rustique, mais ils vivent comme en opération », ajoute-t-il.
Plus de lien avec la métropole, plus de mission, plus de sortie bien sûr, et avec un thermomètre qui taquine les 40 degrés, les journées sont donc longues sur la base aérienne projetée (BAP) de Niamey. Alors, on organise des concours sportifs. « Les chefs savent occuper les hommes », dit un galonné, qui ajoute aussitôt : « Heureusement que la Coupe du monde de rugby commence ce vendredi ! »
Si la junte qui a pris le pouvoir au Niger s’est empressée de dénoncer les accords militaires avec la France, elle se garde bien d’en faire autant avec ceux conclus avec le États-Unis. Et ceux-ci permettent notamment aux forces américaines de s’installer durablement à Niamey ainsi que sur la base aérienne 201 d’Agadez. Mais pas seulement puisque la CIA a aussi été autorisée à utiliser ses drones depuis la base de Dirkou, située au sud de la Libye et à l’ouest du Tchad.
Jusqu’à présent, Washington a adopté une attitude prudente à l’égard de la junte, en évitant, par exemple, de parler de « coup d’État » pour qualifier la destitution de Mohamed Bazoum, le président légalement élu. Et cela afin de ne pas remettre en cause la coopération militaire avec le Niger. En outre, certains putschistes, comme le général Moussa Salaou Barmou, récemment promu chef d’état-major des forces nigériennes, ont fréquenté des écoles militaires américaines… Ce qui peut faciliter le dialogue.
D’ailleurs, c’est ce qui a sans doute permis aux forces américaines de renouer avec le fil de leurs missions de contre-terrorisme au Sahel… En effet, le 13 septembre, lors de la convention de l’Air and Space Forces Association, le général James Hecker, le chef des forces aériennes américaines en Europe et en Afrique, a affirmé que les vols de drones avaient repris au Niger depuis deux semaines. « Pendant un certain temps, nous n’avons réalisé aucune mission » depuis nos bases au Niger. Mais « grâce au processus diplomatique, nous effectuons désormais une grande partie des missions que nous faisions auparavant », a en effet déclaré le général Hecker.
Il s’agit surtout de missions dites ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance], impliquant des drones et des avions légers [le général Hecker a parlé de vols avec et sans pilote, ndlr]. Pour rappel, la semaine passée, le Pentagone a fait savoir que, « par mesure de précaution », les forces américaines présentes au Niger [soit environ 1100 militaires] allaient être quasiment toutes regroupées à Agadez. Ce qui, selon le général Hecker, a un « impact opérationnel » car « de nombreuses cibles à surveiller sont désormais plus éloignées de la base aérienne 201 que de la base aérienne 101 [de Niamey] ».
En clair, les drones américains ont désormais plus de chemin à parcourir pour survoler la région dite des trois frontières [car située aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali, ndlr] où sévissent les groupes jihadistes. Ce qui fait qu’ils restent moins longtemps au-dessus de cette zone d’intérêt. « On n’obtient pas autant de données qu’avant », a insisté le général Hecker.
Cela étant, un porte-parole du Pentagone, le général Patrick Ryder, a confirmé la reprise des vols de drones au Niger. « Nous avons obtenu l’approbation des autorités compétentes », a-t-il dit. « Les États-Unis se réservent toujours le droit de mener des opérations pour protéger leurs forces si nécessaire », a-t-il ajouté. Cependant, « nous n’avons pas repris les missions de formation et d’assistance aux forces nigériennes, ni la coopération anti-terroriste » avec Niamey, a-t-il précisé.