Mmmh, j'imagine que se déplaçant dans un espace aérien international en temps de paix, les F-35 en question emportent leurs ergots (me rappelle plus de la bonne dénomination) de "défurtivisation".
Quant à la valeur à apporter aux déclarations iraniennes en ce domaine...
Toutefois, pour rappel (mix de plusieurs articles. Il est possible que les parties "OTH" et "Resonance" parlent, en partie, de radars iraniens identiques) :
viewtopic.php?f=279&t=206006
Dans les années 80, les savant soviétiques ont découvert que, sur des fréquences basses, entre 30 et 300 MHz, les F-117 redevenaient visibles pour leurs vieux radars P-18 et P-15 : ils ont constaté que lorsque la longueur d'onde utilisée est un multiple de l'envergure de l'aéronef, l'énergie transmise par le radar d'émission va créer un courant induit qui va ensuite rayonner dans toutes les directions, sans pouvoir être contrôlé. Les subtilités des dispositifs de furtivité (matériaux absorbant les ondes radar, formes angulaires pour les réfléchir, dispositifs de guerre électronique pour créer des fantômes de l'appareil) étaient ainsi trahis. Cette bande de 30 à 300 MHz fait actuellement l’objet d’importantes recherches des instituts russes, chinois, et iraniens.
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Les radars Large Phase Area Radar (LPAR) :
Après avoir acquis le radar russe Kasta 2E2, l'Iran a développé le radar 3D mobile Matla Ul Fajr (...) présenté en 2010 et d’une portée annoncée de 480 km jusqu’à 20 000 m d’altitude. Le brouillage de ces radars est devenu de plus en plus compliqué en raison de leur recours massif aux tactiques d’évasion de fréquence.
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Les Radars Over the Horizon (OTH) :
En Iran, les expérimentations ont commencé dès 2004. À partir de 2009, les Pasdaran chargés de la lutte antibalistique et de la surveillance de la zone d’identification aérienne se sont rapprochés de la Force de défense aérienne (IRIADF). Après un premier prototype construit fin 2009 sur la base aérienne de Qods destiné à la surveillance du Golfe persique, un second OTH, baptisé Ghadir et portant à plus de 1 100 km, est érigé en 2012 près de la ville de Garmsar. Doté de quatre antennes de 39 m de long et d’un mât central de type Yagi, il offre une couverture de 360° vers l’Irak, le sud-est de la Turquie et le nord-est de l’Arabie saoudite. En 2014, un troisième apparaît près de la ville d’Ahvaz, dans la province du Khuzestan. L’influence du radar russe Rezonans-NE cède le pas à une nouvelle génération baptisée Sepehr (« Cosmos »), dont le premier a été installé en 2013 près de la ville de Bijar, dans le Kurdistan iranien. Avec une portée de 3 000 km, il rayonne jusqu’à Tallin, la Sicile et Djibouti.
En septembre 2018 la télévision iranienne diffusait des images d’un radar d’une forme jusqu’alors inconnue dans ce pays, mais proche des développements chinois, et constitué de 14 mâts de plusieurs dizaines de mètres de haut. On y distingue clairement sur les images des antennes « log périodique » disposées en phase et en arc de cercle pour accroître le gain et permettre la goniométrie, mais aussi pour augmenter la bande passante et favoriser ainsi l’évasion de fréquence afin de résister au brouillage. La polarité verticale des antennes le destine à la détection des objets verticaux comme les ailerons des aéronefs, les îlots des bâtiments de surface, et surtout les missiles balistiques.
Toutefois, malgré les progrès fulgurants des radars OTH, en matière tant de portée que de résolution, les ondes courtes nécessitent une distance d’au moins 100 à 150 km par rapport à leur cible pour se réfléchir sur l’ionosphère. En deçà, ces radars sont plongés dans une zone dite « aveugle ».
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Les radars « RESONANCE » :
En quelques années, ce nouveau concept de radar a connu un succès commercial inattendu, sans doute en raison de sa polyvalence et de son coût. Depuis 2015, Moscou aurait déployé au moins cinq radars de ce type (version N améliorée, réservée à la Russie) qui seraient opérationnels sur le territoire russe. (...) Deux autres devraient entrer en service opérationnel en 2020 .
Mais ce succès est également exporté. L’Iran a procédé à l’acquisition de quatre exemplaires pour couvrir tout son premier cercle.
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les iraniens (...) ont multiplié les reportages pour démontrer qu'ils étaient désormais en capacité de détecter les drones Global Hawk américains comme les F-35 (...). Rustique et financièrement abordable, ce radar 3d serait capable de détecter sur 360° et simultanément, 500 cibles distantes de plus de 1100 km (400 km pour les avions furtifs) et dotées d'une vitesse qui pourrait atteindre Mach 20 si l'on en croit la documentation technique du constructeur.