Milos a écrit : ↑ven. août 11, 2023 10:31 pm
Je pense que les solutions décarbonnées s'appliqueront plus facilement aux moteurs qu'aux réacteurs. Dans auquel cas on pourrait bien assister à un retour en force de l'hélice et une toute nouvelle ingénierie de cet élément
Salut, qu'est-ce qui te fait penser ça ?
La batterie je veux bien, si saut techno pour augmentation drastique de la densité massique.
Les SAF ou le H2, je ne suis pas sûr de voir. D'où ma question
ironclaude a écrit : ↑sam. août 12, 2023 5:34 pm
Ah oui, et puis, tiens, malgré tous les efforts des avions pour émettre du CO2, y a des phénomènes naturels qui, hélas, font bien pire
Absolument !
Avec un bémol toutefois :
-- Le carbone du CO2 émis à partir de pétrole extrait du sous-sol (donc celui des avions,
voitures, camions, bateaux, chaudières fioul, tondeuses... etc.) y était stocké depuis que les êtres vivants dont la décomposition/cuisson lente est à l'origine du pétrole l'ont absorbé. Soit des centaines de milliers ou millions d'années.
-- Le carbone du CO2 émis à partir d'un incendie de forêt y était stocké depuis que les êtres vivants la composant l'ont absorbé. Soit de quelques mois/années (herbes, arbustes, animaux qui courent pas assez vite) à quelques dizaines/centaines d'années (vieux arbres).
Il y en a donc un des deux qui est plus rapide à "réparer" ; c'est tout le principe du SAF d'ailleurs : "faire pousser" le CO2 qu'on émettra plus tard, pour garder une balance "net zéro"
Balto a écrit : ↑sam. août 12, 2023 6:41 pm
Quand on aura inventé des tas de machines pour capturer un max de CO2 et qu on aura bien pompé les impots de Gaston pour payer tout ca on pourrait se rendre compte que ... c'est peut être pas du tout le CO2 le vrai problème.
J'ai vu de nombreuses videos qui commencent à dire que le problème le plus grave ce serait la libération de méthane qui s'emballe partout sur la planete :
Alsaka, Russie, Canada et je crois même dans certains océans et je parle pas de l'activité humaine là mais bien de libération naturelle suite à la hausse des températures (a priori elles activées par l humanité et le CO2).
Tout à fait, le méthane pourrait se voir relâché en (bien) plus grandes quantités par la fonte du pergélisol (permafrost), fonte elle même enclenchée par la hausse des t° moyennes ; c'est un excellent exemple de
boucle de rétroaction (pas cool, dans ce cas là).
Quant à savoir si c'est le "vrai problème" (tant que ce n'est pas le vrai Écossais
), attention à ne pas prendre un raccourci trop simplificateur :
Le méthane a un
potentiel de réchauffement global bien supérieur au CO2 : 27,9 vs 1 sur 100 ans.
Il est important de citer la période : "Les effets respectifs sont volontairement calculés s
ur une période choisie au-delà de laquelle les effets résiduels sont ignorés (c'est-à-dire l'effet de serre de la quantité de gaz qui n'est pas encore décomposée ou recyclée après ce délai, aussi grande soit-elle). Cette période (ou au minimum sa durée) doit être mentionnée lorsque le potentiel de réchauffement global est cité,
faute de quoi sa valeur est dépourvue de sens."
Donc le méthane, c'est un PRG de 81,2 sur 20 ans ; 27,9 sur 100 ans ; 7,95 sur 500 ans.
Dit autrement, ça s'élimine (naturellement) de l'atmosphère bcp plus vite que le CO2. Donc sur le moyen-long terme, ça change pas mal la donne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_%C3%A0_effet_de_serre
Le podium des contributeurs à l'effet de serre, dans l'ordre :
1/ vapeur d'eau (pas un gaz au sens propre du terme)
2/ CO2 (65 % de l'effet de serre d'origine anthropique, 81% des émissions GES anthropiques)
-- premier "vrai" GES, plus forte augmentation anthropique depuis 1900
-- pour toute masse de CO2 émise, 30-50% est absorbé au cours des premières décennies, puis le rythme ralentit substantiellement de sorte qu'au bout de 10 000 ans, de 10 à 25 % du surcroit initial de CO2 persiste.
3/ Méthane (17 % de l'effet de serre anthropique ; 11% des émissions GES anthropiques)
-- persiste moins de dix ans dans l'atmosphère
-- essentiellement lié aux activités humaines (industrie, élevage) tant que le pergélisol n'a pas fondu en masse
++
Az'