Parce que, là, c'est comme si on avait lancé un programme en 1918 et qu'il ne serait pas prêt en 1940
Tiens, c'était il y a un siècle...
1983, lancement du programme ACX
C'est à dire l'IOC du Rafale. Rajoute 10 ans avant d'avoir un contour a peu près complet pour une FOC.
https://www.eumet-engine.eu/wp-content/ ... gine_1.pngTECHNOLOGY HIGHLIGHTS
-Highly loaded & distortion tolerant compressor
-Advanced materials and high performance core
-Highest thrust-to-mass ratio
-Hybrid electric
-Variable Cycle Architecture
-Thrust vectoring nozzle
-Low observability
-Innovative Services
KEY MILESTONES
A cooperation between Safran Aircraft Engines, MTU Aero Engines, and ITP Aero to provide a jointly developed, produced and supported engine to power the Next-Generation Fighter.
-2019-2027 : Research and Technology Phase
-2027-2032 : Engine Demonstrator
-2033-2039 : Engine Development
-2040 : Entry into Service
En 2018, ambassadrice de France en poste à Bruxelles, Claude-France Arnould avait prévenu : si la Belgique devait choisir le chasseur-bombardier américain F-35A aux dépens d’une offre européenne [Rafale ou Eurofighter Typhoon], alors elle ne pourrait pas participer au programme SCAF [Système de combat aérien du futur], qui venait alors d’être mis sur les rails par la France et l’Allemagne.
(...)
la Belgique a depuis commandé 34 F-35A [le premier exemplaire doit lui être livré en 2023].
(...)
Quoi qu’il en soit, en avril 2021, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, affirma au Parlement que Bruxelles suivait de près le SCAF et le Tempest qu’une participation de l’industrie belge à l’un ou l’autre de ces projet n’étaient pas exclue. Puis, en décembre dernier, elle a mis en place un comité consultatif, chargé d’examiner l’avenir de l’aviation de combat outre-Qiévrain.
Mais d’après l’amiral Michel Hofman, le chef de la Défense belge, la préférence du gouvernement belge va vers le SCAF.
« Il y a une volonté politique très forte d’essayer de rejoindre le programme SCAF », a en effet affirmé l’amiral Hofman, lors d’une rencontre avec la presse, le 24 janvier. « Il y a des contacts au niveau politique avec l’Allemagne, la France et l’Espagne pour rejoindre le programme. C’est la ministre qui a la meilleure information sur le dosser parce que c’est elle qui entretient ce genre de contacts », a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par le quotidien La Libre Belgique.
Une participation belge au « Global Combat Air Programme » serait-elle totalement exclue? « C’est un fait qu’il faudrait peut-être regarder les deux programmes », a estimé l’amiral Hofman, pour qui l’interopérabilité avec le F-35A sera un facteur déterminant. « Mais les flèches sont dirigées vers le SCAF pour le moment » et « politiquement, c’est le SCAF qui retient l’attention et les efforts », a-t-il insisté.
(...)
Le fournisseur de solutions de capteurs HENSOLDT développe des éléments centraux essentiels du futur réseau de capteurs dans le cadre du programme d'armement germano-franco-espagnol SCAF pour Système de Combat Aérien Futur. En tant que membre du consortium allemand FCMS GbR (FCMS = Future Combat Mission System), HENSOLDT s'est vu attribuer un contrat d'une valeur d'environ 100 M€ par la DGA pour le développement de démonstrateurs dans ces domaines de compétence essentiels que sont l'électronique radar, les moyens de reconnaissance et d'autoprotection, l'optronique et également la mise en réseau globale des capteurs.
"Le système de combat aérien de prochaine génération nécessite une approche intelligente d'un système de mission en réseau indépendant de la plateforme, de capteurs haut de gamme et d'une évaluation des données basée sur l'IA", explique Christoph Ruffner, responsable de la business unit Spectrum Dominance. "C'est là que Hensoldt apportera une contribution essentielle avec le consortium FCMS". Dans le projet SCAF, les nations participantes veulent développer, entre autres, un système succédant aux avions de combat Eurofighter et Rafale, ainsi qu'un nouveau système de capteurs en réseau. D'ici 2025, plusieurs démonstrateurs technologiques seront développés pour montrer les possibilités d'une solution en réseau indépendante de la plateforme. Ce réseau de capteurs avec différentes plateformes sera ensuite développé dans les autres phases de démonstrateurs SCAF.
Les leaders technologiques respectifs de l'industrie des trois pays sont impliqués : Sous la direction générale d'INDRA (Espagne), Thales pour la France et le consortium FCMS pour l'Allemagne, composé de HENSOLDT, Diehl Defence, ESG Elektroniksystem- und Logistik-GmbH et Rohde & Schwarz, travaillent ensemble dans la phase dite de démonstration 1b. HENSOLDT dirige le consortium FCMS et assume donc, en plus de ses lots de travaux techniques, des tâches essentielles dans la gestion du projet et dans les lots de travaux d'architecture centrale.
Ca fait peur, tous ces bras cassés qui cherchent à se rattacher au SCAF, avec pour première motivation (voir comment font les Belges, justement, sur le F-35) de faire traîner le plus possible pour avoir à payer le plus tard possible... et en face, un seul pays qui a vraiment envie de tirer la charrue...Deltafan a écrit : ↑sam. janv. 28, 2023 2:33 amArticle OPEX 360, avec le titre : La Belgique aurait la « volonté politique » de monter à bord du Système de combat aérien du futur
https://www.opex360.com/2023/01/27/la-b ... -du-futur/
En 2018, ambassadrice de France en poste à Bruxelles, Claude-France Arnould avait prévenu : si la Belgique devait choisir le chasseur-bombardier américain F-35A aux dépens d’une offre européenne [Rafale ou Eurofighter Typhoon], alors elle ne pourrait pas participer au programme SCAF [Système de combat aérien du futur], qui venait alors d’être mis sur les rails par la France et l’Allemagne.
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la Belgique a depuis commandé 34 F-35A [le premier exemplaire doit lui être livré en 2023].
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Quoi qu’il en soit, en avril 2021, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, affirma au Parlement que Bruxelles suivait de près le SCAF et le Tempest qu’une participation de l’industrie belge à l’un ou l’autre de ces projet n’étaient pas exclue. Puis, en décembre dernier, elle a mis en place un comité consultatif, chargé d’examiner l’avenir de l’aviation de combat outre-Qiévrain.
Mais d’après l’amiral Michel Hofman, le chef de la Défense belge, la préférence du gouvernement belge va vers le SCAF.
« Il y a une volonté politique très forte d’essayer de rejoindre le programme SCAF », a en effet affirmé l’amiral Hofman, lors d’une rencontre avec la presse, le 24 janvier. « Il y a des contacts au niveau politique avec l’Allemagne, la France et l’Espagne pour rejoindre le programme. C’est la ministre qui a la meilleure information sur le dosser parce que c’est elle qui entretient ce genre de contacts », a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par le quotidien La Libre Belgique.
Une participation belge au « Global Combat Air Programme » serait-elle totalement exclue? « C’est un fait qu’il faudrait peut-être regarder les deux programmes », a estimé l’amiral Hofman, pour qui l’interopérabilité avec le F-35A sera un facteur déterminant. « Mais les flèches sont dirigées vers le SCAF pour le moment » et « politiquement, c’est le SCAF qui retient l’attention et les efforts », a-t-il insisté.
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A confirmer et, dans l'affirmative, voir les conséquences éventuelles pour le SCAF...(...)
Comme l'a déjà évoqué Blablachars, on semble donc s'acheminer vers une commande importante de la Bundeswehr dans le domaine des chars lourds, qui pourrait voir l'arrivée de Leopard 2A7 dans une version améliorée et peut être de KF-51 dans leur version de série. Si cette hypothétique commande devait se confirmer, il est probable qu'elle imposerait un partage des tâches entre les deux leaders du secteur, à savoir KMW et Rheinmetall. Cette commande signerait en outre la fin du programme MGCS, dont la mise en service incertaine et trop lointaine ne répondrait plus aux besoins de l'armée allemande, qui ne semble pas tirer les mêmes enseignements du conflit ukrainien que l'armée française.
On arrête les chaines du Leclerc parce que non adapté aux futures guerres. D'un coup on découvre qu'il est encore très utile. On a détruit l'outil et le savoir faire. Ce n'est pas avec 220 Leclerc qu'on va faire quelque chose.ironclaude a écrit : ↑jeu. févr. 16, 2023 10:29 amDonc ils ont le choix entre relancer / prolonger des productions qu'ils ont déjà... ou aller acheter aux US
Oui enfin, ça reste un Leopard 2 avec de l'électronique plus moderne.Milos a écrit : ↑jeu. févr. 16, 2023 11:18 amOn arrête les chaines du Leclerc parce que non adapté aux futures guerres. D'un coup on découvre qu'il est encore très utile. On a détruit l'outil et le savoir faire. Ce n'est pas avec 220 Leclerc qu'on va faire quelque chose.ironclaude a écrit : ↑jeu. févr. 16, 2023 10:29 amDonc ils ont le choix entre relancer / prolonger des productions qu'ils ont déjà... ou aller acheter aux US
Les Allemands s'équipent massivement de nouveaux chars. La France doit suivre ce mouvement ou acheter US ou pire, allemand (mais on a l'habitude, maintenant).
Oui, enfin, ils disent qu'ils vont le faire...
La réponse de Thomas Hitschler, secrétaire d'état auprès du ministre de la Défense à une question posée par Ingo Gädechens, député allemand membre de la commission, membre de la commission du budget et rapporteur sur les questions de défense a permis de découvrir quelques éléments supplémentaires sur la future commande de chars par l'armée allemande. Aux interrogations du parlementaire qui souhaitait connaître le nombre de chars Leopard 2 devant être acquis par la Bundeswehr ainsi que le calendrier de cette possible commande a permis au secrétaire d'état de fournir quelques explications sur le sujet.
Selon T Hitschler, l'offre est en cours de finalisation pour permettre à "l'entrepreneur" d'y répondre dès le mois de mars. L'attribution définitive du marché restant soumise à l'approbation par le Bundestag de l'enveloppe de 25 millions d'euros nécessaire, qui permettra de déterminer les délais de livraison. Si toutes ces étapes sont franchies comme prévu, le contrat pourrait être notifié au second trimestre mais il est encore trop tôt pour définir avec précision les dates de livraison possibles.
(...)
le CEO de KMW (Krauss-Maffei Wegmann) a expliqué que la mise en production d'un char demandait un an et que l'accélération de la production pour répondre à une commande importante nécessitait une à deux années, confirmant que le premier Leopard 2A7A1 (équipé du Trophy) pourrait être livré entre 2025 et 2027. Ce délai pourrait être mis à profit par la Bundeswehr pour achever la mise au standard A7A1 des Leopard 2A5 et 2A6 restants qui pourraient être réalisées avant la date initialement prévue de 2025 pour libérer les lignes de production en vue de la réalisation de la commande allemande. Cette approche qui semble faire l'unanimité permettrait à la Bundeswehr de disposer à partir de 2027 d'un parc de chars quasiment homogène, lui permettant d'équiper les deux divisions blindées, contrat fixé à Berlin par l'Otan.
Les informations ci-dessus laissent penser que la Bundeswehr s'oriente vers le choix du Leopard 2A7A1 produit par KMW au détriment du KF51 de Rheinmetall. Ce choix est certainement dicté par des considérations militaires et industrielles favorisant KMW, constructeur historique du Leopard, mais aussi politiques. A l'inverse du KF-51, le choix du Leopard 2A7A1 ne condamne pas définitivement le MGCS, il offre simplement à la Bundeswehr une solution adaptée et disponible pour attendre l'hypothétique arrivée du futur engin franco-allemand.
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les belges n'avaient qu'à acheter le Rafale au lieu du veau de l'oncle sam.... c'était proposé dans le deal... maintenant, ils veulent monter à bord pour gratter une survie pour leur industrie aéro... beeeen.. les gars, le train est parti... z'avez qu'à continuer avec LM et Cie.... mais pour vous montrer qu'on n'est pas rancuniers, on a de la vaseline... à vendreDeltafan a écrit : ↑sam. janv. 28, 2023 2:33 amArticle OPEX 360, avec le titre : La Belgique aurait la « volonté politique » de monter à bord du Système de combat aérien du futur
https://www.opex360.com/2023/01/27/la-b ... -du-futur/
En 2018, ambassadrice de France en poste à Bruxelles, Claude-France Arnould avait prévenu : si la Belgique devait choisir le chasseur-bombardier américain F-35A aux dépens d’une offre européenne [Rafale ou Eurofighter Typhoon], alors elle ne pourrait pas participer au programme SCAF [Système de combat aérien du futur], qui venait alors d’être mis sur les rails par la France et l’Allemagne.
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la Belgique a depuis commandé 34 F-35A [le premier exemplaire doit lui être livré en 2023].
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Quoi qu’il en soit, en avril 2021, la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, affirma au Parlement que Bruxelles suivait de près le SCAF et le Tempest qu’une participation de l’industrie belge à l’un ou l’autre de ces projet n’étaient pas exclue. Puis, en décembre dernier, elle a mis en place un comité consultatif, chargé d’examiner l’avenir de l’aviation de combat outre-Qiévrain.
Mais d’après l’amiral Michel Hofman, le chef de la Défense belge, la préférence du gouvernement belge va vers le SCAF.
« Il y a une volonté politique très forte d’essayer de rejoindre le programme SCAF », a en effet affirmé l’amiral Hofman, lors d’une rencontre avec la presse, le 24 janvier. « Il y a des contacts au niveau politique avec l’Allemagne, la France et l’Espagne pour rejoindre le programme. C’est la ministre qui a la meilleure information sur le dosser parce que c’est elle qui entretient ce genre de contacts », a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par le quotidien La Libre Belgique.
Une participation belge au « Global Combat Air Programme » serait-elle totalement exclue? « C’est un fait qu’il faudrait peut-être regarder les deux programmes », a estimé l’amiral Hofman, pour qui l’interopérabilité avec le F-35A sera un facteur déterminant. « Mais les flèches sont dirigées vers le SCAF pour le moment » et « politiquement, c’est le SCAF qui retient l’attention et les efforts », a-t-il insisté.
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Allemagne comme Espagne sont déjà dans l'Eurofighter et en ont commandé un lot supplémentaire.Milos a écrit : ↑sam. févr. 25, 2023 11:33 amC'est vrai, mais d'un autre côté, dans ce programme il y a l'Allemagne et l'Espagne qui, eux, se sont franchement affranchis de la préférence pour le chasseur-bombardier américain F-35A aux dépens d’une offre européenne [Rafale ou Eurofighter Typhoon]. Donc pourquoi pas la Belgique ?
En matière d’armement, les coopérations lancées par la France et l’Allemagne depuis 2017 ne connaissent pas les mêmes fortunes… Le Maritime Airborne Warfare System [MAWS] a pris un sérieux coup dans l’aile avec la décision allemande de se procurer des avions de patrouille maritime P-8A Poseidon américains… tandis que le standard Mk3 de l’hélicoptère de combat Tigre ne concernera que la France et l’Espagne [si jamais il doit aller jusqu’au bout…].
Et si le Système de combat aérien du futur [SCAF] a connu une évolution favorable, avec le lancement de la phase 1B après des mois de désaccords entre les industriels impliqués, le Système de principal de combat terrestre [MGCS] n’est toujours pas sorti de l’ornière, les allemands Rheinmetall et Krauss-Maffei Wegman [associé au français Nexter au sein de KNDS] étant à couteaux tirés. Évidemment, et au-delà des considérations politiques [en particulier pour ce qui concerne l’Allemagne], ces tensions, alimentées par les questions de propriété intellectuelle et de partage industriel, ne font que faire prendre du retard à ces programmes d’armement…
En novembre, alors que le lancement de la phase 1B du SCAF n’était toujours pas acquise, le rôle de maître d’oeuvre de Dassault Aviation étant contesté par Airbus au sujet de l’avion de combat de nouvelle génération [NGF], le sénateur Dominique de Legge avait profité du débat sur la Loi de finances 2023 pour déposer un amendement afin de financer, à hauteur de 10 millions d’euros, une étude de faisabilité d’un « plan B national » afin « d’anticiper une éventuelle impasse des négociations », mais sans pour autant remettre en cause le « plan A » dans l’immédiat. En clair, l’idée du parlementaire était de faire en sorte de ne pas se retrouver le bec dans l’eau… »
« Chaque jour de retard supplémentaire dans les négociations est un jour perdu pour la préparation des armées françaises à la guerre aérienne du futur », avait plaidé M. de Legge.
L’initiative de ce dernier a sans doute été vue d’un bon oeil… par l’État-major des Armées [EMA]. C’est, du moins, ce que suggère le rapport sur le bilan de la Loi de Programmation Militaire [LPM] 2019-2025 établi par les députés Laurent Jacobelli [RN] et Yannick Chenevard [Renaissance] et dont le contenu vient d’être rendu public [après avoir été longuement évoqué en commission, à la mi-février, ndlr].
Ayant des sensibilités politiques opposées [notamment pour ce qui a trait aux affaires européennes], les deux rapporteurs sont cependant tombés d’accord « pour mettre en exergue qu’une coopération réussie doit nécessairement reposer sur une répartition industrielle fondée sur le principe du meilleur athlète ».
Aussi, ont-ils écrit dans leur rapport, « au regard des retards pris par certains programmes européens, il semblerait utile d’introduire dans la prochaine Loi de programmation militaire des jalons décisionnels pour faire le point sur les avancées du programme et pour décider si ces coopérations doivent être poursuivies ou non, ainsi que l’a suggéré le général Vincent Pons de l’État-major des Armées ».
Que l’on appelle cela « Plan B » ou « Jalon décisionnel », l’idée est la même : il s’agit d’éviter aux forces françaises de tomber dans une impasse… voire d’arrêter les frais d’une coopération qui n’irait pas dans le bon sens.
« Cela semble d’autant plus nécessaire que les besoins opérationnels sous-jacents à ces coopérations sont majeurs pour nos armées : il faudra en tout état de cause un successeur au char Leclerc et au Rafale, que cela se fasse dans un cadre européen ou national », ont insisté MM. Chenevard et Jacobelli.
« Le char du futur et l’avion de combat du futur rencontrent de graves difficultés, je propose de mettre en place des jalons décisionnels permettant de régulièrement faire le point sur les programmes européens et de décider si oui ou non il faut les poursuivre. La coopération européenne ne doit pas se faire au détriment de nos armées et de notre souveraineté », a, de son côté, résumé le député du RN.
Par ailleurs, les deux députés se sont fait aussi l’écho des « inquiétudes » des représentants de la Base industrielle et technologie de défense française [BITD] au sujet du contrôle des exportations des équipements produits dans le cadre d’une coopération européenne, l’Allemagne ayant sur ce point, – du moins officiellement – une politique très restrictive.
« Il est essentiel que la France maintienne un contrôle souverain sur le cadre juridique de ses exportations d’armement, y compris pour des équipements développés dans le cadre de coopérations européennes », ont en effet estimé les rapporteurs.
Ceux-ci ont aussi plaidé pour que les mécanismes européens de financement soient « centrés sur les seuls besoins capacitaires des armées européennes et non sur une logique de politique concurrentielle », comme cela a « certainement » été le cas par la mise à l’écart de MBDA par la Commission européenne pour le projet d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersonique [EU HYDEF], lequel a été confié à l’espagnol SENER Aeroespacial, dont l’expérience en la matière reste encore à démontrer.
« Enfin, le mécanisme d’acquisition conjointe EDIRPA [instrument visant à renforcer l’industrie européenne de la défense via des acquisitions conjointes, ndlr] doit être au service de l’acquisition de capacités de l’Union européenne et non de pays tiers, comme semble le réclamer, à tort, certains pays », ont conclu les deux députés.
Ouais, j'imagine que, le cas échéant, il n'y aura aucun problème pour la France a prendre sur sa part les aspects navalisation et nucléaire.Suite à l’accord trouvé entre la France, l’Allemagne et l’Espagne, les industriels participants au projet NGF d’avion de sixième génération faisant partie du programme SCAF, entrent ce lundi 20 mars dans la phase 1B de son développement.
Le 1er décembre 2022 marquait la fin de longues négociations et des nombreuses inquiétudes qui avaient pu apparaître sur le futur avion de combat européen. Eric Trappier, président de Dassault Aviation, se réjouissait alors de pouvoir prochainement entamer la phase 1B, devant aboutir au développement d’un démonstrateur et qui devrait voler vers 2029. Cette coordination passera par les trois industriels européens : Indra (Espagne) , Airbus Defence (Allemagne) et Dassault Aviation (France) en tant que maître d'œuvre principal.
C’est aujourd’hui (20 mars) que se lance officiellement la première phase 1B d’une longue série d’étapes devant permettre aux industriels d’avancer sur le développement de l’avion de combat NGF, avec un budget de 3,2 milliards d’euros. Le logiciel Catia de Dassault Systèmes, expert mondial dans la conception numérique, va servir de base collaborative numérique afin de concevoir le futur avion de combat.
Côté français, les partenaires historiques comme Safran et Thales vont participer au projet, avec à leurs côtés l’ensemble des PME et des sous-traitants traditionnels de Dassault qui vont également apporter leur savoir-faire, comme c’est déjà le cas du Rafale qui prendra progressivement sa retraite après l’entrée en service du NGF. Ce dernier est perçu comme la clé de voûte du système de systèmes SCAF, où l’ensemble des membres d’une coalition seront connectés dans un cloud de combat où les acteurs aériens, maritimes, terrestres et spatiaux pourront interagir.
Même si le projet avance enfin, il reste de nombreuses étapes à valider avant d'aboutir à la mise en service de l'appareil, l’objectif restant 2040. Les besoins de chaque partie, comme la navalisation ou la capacité à porter le feu nucléaire pour la France, pourraient ainsi entraîner des exigences et surcoûts que les partenaires ne souhaiteront pas partager. A titre d'exemple : comment quantifier la charge de travail induite par des exigences de taille spécifiques à un embarquement sur un porte-avions ?
Même si une étape a bel et bien été franchie et qu’elle permettra de valider des options technologiques et développer des systèmes spécifiques à l’avion, les négociations continuent en coulisses pour préparer les prochaines échéances ainsi que la répartition des budgets entre les partenaires étatiques et industriels. La Phase 2, dont le financement devrait avoisiner les 4 milliards d’euros, devra aboutir au vol du démonstrateur technologique en 2029.