Tel que je le comprends, il est juste relativement pragmatique.larsenjp a écrit : ↑mer. déc. 14, 2022 6:02 pm
Il est certain que la science ne peut pas tout mais il ne faut pas tomber dans le piège inverse.
Comme a tendance à le faire un peu (beaucoup?) JMJ.
Je ne sais pas si cela a été déjà posté ici (si oui mea culpa) mais sa vision du futur de l'aéro est disons... minimaliste.
https://www.lechotouristique.com/articl ... -jancovici
Il n'est pas pour tabler sur des solutions qui n'existent pas (encore), simplement car il n'y a pas de garantie pour que le plan d'un scénario optimiste puisse se révéler vrai et sur un horizon de temps inconnu.
Et je suis câblé pareil.
Ce genre de raisonnements font sens pour moi.
Exemple : Ma quantité de carburant minimale pour un vol est calculée en prenant en compte le scénario (raisonnablement) au plus défavorable. Je ne considère pas que le vent sera au plus favorable, je considère la nécessité de devoir dégager à destination, je considère la dépressurisation au point le plus défavorable qui va me forcer à finir mon vol en croisant à une altitude plus basse ce qui va entraîner une conso plus élevée ... etc ... etc ... En bref, les bases de la sûreté aérienne.
Je ne décollerai jamais en dessous de la QMC (ou MFQ in anglich) en me disant qu'en cour de route les ingénieurs vont trouver un truc pour que les moteurs consomment moins ou que la traînée de mon avion diminue ... malgré de possibles prothétes émanants de nos supers ingénieurs motoristes et fabuleux industriels.
Si la prophétie se réalise et que le meilleur scénario se produit! c'est cool!
Si elle ne réalise pas, mon vol passe toujours et je ne meurt pas comme un con en ayant parié sur le cas le plus favorable.
Pour le moment, le réacteur à fusion n'existe pas. Et on a aucune garantie qu'il existera un jour un modèle de série (dans les 30-40 ans si on veut en profiter au mieux).
Alors la question se pose: Est-ce bien raisonnable de compter dessus?
Je pense que non.
C'est pareil pour l'aviation "de ligne" électrique de masse. Faire un engin volant à hydrogène ou a pile à combustible, no big deal. J'y crois. (ça existe depuis l'ère de la conquête spatiale). En revanche, conserver le traffic aérien actuel avec de l'avion de ligne à hydrogène aux tarifs actuels ... bon ... on verra. Si ce ne sont que les riches qui pourront se l'offir, je ne lui prédit pas un grand avenir au jour d'aujourd'hui où les classes moyennes et en dessous supportent de moins en moins ce genre de privilège.
Là aussi, perso je me mise pas dessus. Pour des raisons d'efficacité et de densité énergétique. Mais aussi pour des raisons que l'on pourrait qualifier de sociale (voir que certains qualifieront de morale).
Si ça passe, c'est super, je pourrais aller au Japon en avion électrique ! :-) Au cas où ça ne passerait pas ... mieux vaut déjà réfléchir à un plan B, car il va y avoir un paquet de monde sans emploi.
EDIT: Merci à ceux des posts précédents, j'ai appris des trucs !