https://www.euractiv.fr/section/politiq ... s-rafales/
Alors pour les Rafale en Serbie, je ne sais pas, même si j'ai des doutes, mais, si l'info des médias turcs devait s'avérer vraie (ce qui reste à prouver) je prends le pari que le deal avec les Turcs ne se fera pas !Selon certains médias turcs, le président Recep Tayyip Erdoğan a exprimé son intérêt pour l’acquisition d’avions de combat français Rafales de première génération lors d’un appel téléphonique avec le président français Emmanuel Macron le 16 juillet dernier.
L’appel entre les deux dirigeants ne figurait pas à l’agenda public de M. Macron. Contacté par EURACTIV, le ministère français de la Défense a déclaré qu’il n’avait « aucun commentaire à faire sur cette question ». Dassault Aviation, qui produit les Rafales, n’a pas répondu à la sollicitation d’EURACTIV.
Le président turc a montré un intérêt croissant pour l’approfondissement de la coopération en matière de défense avec les dirigeants d’Europe occidentale.
Selon le média spécialisé dans les affaires militaires Opex 360, cette démarche intervient alors que l’inquiétude dans les cercles de M. Erdoğan est grande quant au fait que la demande de la Turquie pour 40 jets F-16 Viper américains et 80 F-16C/D d’ancienne génération pourrait être refusée par le Congrès américain, et ce malgré le soutien du président américain Joe Biden.
Le Congrès américain adopterait une position conservatrice depuis que la Turquie a acheté l’année dernière des systèmes de défense aérienne russes S-400, excluant de facto le pays du programme américain d’avions de combat F-35.
En novembre dernier, M. Erdoğan avait déjà annoncé que la Turquie, la France et l’Italie allaient « prendre des mesures positives » en matière de défense antimissile et participer au système de missiles de défense aérienne franco-italien SAMP/T.
En mars, des diplomates turcs ont également signalé que la Turquie envisageait d’acquérir des Eurofighter Typhoon. En mai, le chef d’état-major de l’armée de l’air turque, Hasan Küçükakyüz, a rencontré son homologue britannique pour discuter plus en détail de cette question.
Des tensions durables entre la Turquie et la Grèce
L’achat de Rafales de première génération à Dassault porterait la coopération franco-turque en matière de défense à un niveau supérieur et marquerait un revers diplomatique important avec la Grèce.
Athènes a commandé 18 Rafales en janvier 2021 pour 1,92 milliard d’euros, suivis de six autres un an plus tard. L’objectif est clair : constituer une « force dissuasive », selon le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
« Les premiers Rafales que nous avons reçus [en janvier 2022] constituent un avantage aérien par rapport à notre voisin » la Turquie, même si M. Mitsotakis a ajouté que « les accords de défense avec des États puissants ne visent aucun pays en particulier ».
Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un accord militaire plus large entre la France et la Grèce, signé en septembre, qui consacre une clause de défense mutuelle.
Toute annonce selon laquelle la France et la Turquie s’apprêteraient à conclure un accord sur les Rafale risque d’exacerber les tensions dans la région, car la Turquie joue dur avec la Grèce et les tensions de longue date entre les deux pays se ravivent.
Ces derniers mois, la Turquie a fait monter les tensions dans la région en remettant publiquement en cause la souveraineté territoriale de plusieurs îles grecques et en violant l’espace aérien de la Grèce.
En juin dernier, M. Macron a déclaré que la Grèce avait « le soutien total de l’UE, et en particulier de la France ». « La violation par la Turquie de l’intégrité territoriale de la Grèce doit être condamnée rapidement », a-t-il poursuivi.
(...)