Article Le Parisien, avec le titre : «L’avion a fait n’importe quoi» : enquête pour «incident grave» après un atterrissage avorté in extremis à Roissy
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Quelques secondes avant l’atterrissage à l’aéroport de Roissy, les pilotes d’un vol Air France New York-Paris ont perdu le contrôle de l’appareil, et remis les gaz. Les échanges entre la cabine et la tour ont été diffusés.
Les pilotes ne parvenaient plus à contrôler l’avion. Un Boeing 777 d’Air France en provenance de l’aéroport JFK, à New York, a dû renoncer à atterrir mardi à Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise) après un sérieux incident.
Le vol AF011 était en « finale », dernière étape de la phase d’approche, en descente dans l’axe de la piste, quand les pilotes se sont aperçus que l’appareil ne répondait plus aux commandes et déviait vers la gauche. L’avion se trouvait alors à 1 200 pieds d’altitude (environ 370 m) selon Air Journal, et a dû effectuer un « go around », une remise des gaz en urgence.
Un document mis en ligne (à écouter ci-dessous) permet d’entendre les échanges entre les pilotes et la tour de contrôle de l’aéroport au moment de l’incident. On entend notamment une alarme et l’un des pilotes dire « stop! stop !», puis le contrôleur immédiatement demander des nouvelles et se voire répondre par le pilote, visiblement stressé, « Je vous rappelle ». Devinant un problème, et, comme il le dira quelques secondes plus tard, voyant au radar que l’avion part à gauche, le contrôleur ordonne alors à un autre avion de stopper sa montée pour ne pas interférer. « On a remis les gaz, 4 000 pieds, on va les maintenir, on vous rappelle », ajoute quelques secondes plus tard l’un des pilotes du New York-Paris. Le pilote reprend ensuite un ton moins exalté et évoque « un problème de commande de vol, l’avion a fait à peu près n’importe quoi ».
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Ce mercredi, le BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la Sécurité de l’Aviation civile) annonce dans un communiqué ouvrir « une enquête de sécurité ». Il dépeint un « incident grave », avec une « instabilité des commandes de vol en finale, remise des gaz, dureté des commandes et oscillations de trajectoire ». Les données récupérées mardi et ce mercredi sont « en cours d’analyse », précise le BEA.
Dans un communiqué, Air France explique de son côté que l’équipage du vol a « interrompu sa séquence d’atterrissage et effectué une remise de gaz en raison d’un incident technique lors de l’approche. L’équipage a maîtrisé la situation et atterri normalement après une seconde approche ».
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