Ce n'est pas à ça que je pensais mais...
https://theaviationist.com/2022/03/19/s ... aptor/amp/
Ce n'est pas à ça que je pensais mais...
Peut-être pour ça le "chrome Raptor": https://theaviationist.com/2022/03/20/s ... new-shots/
Par contre pour le missile Starstreak, de ce que je comprends, ça ne repose pas sur une réflexion de la cible.
Nos moyens aériens et spatiaux auraient été inférieurs à ceux des US sur ce coup-là, où c'est leur interprétation qui aurait péché ?A peine sept mois après sa nomination, le chef de la Direction des renseignements militaires (DRM) quitte ses fonctions. Le général Eric Vidaud est remercié pour ne pas avoir suffisamment donné l'alerte sur la possibilité d'une guerre en Ukraine, d'après l'AFP, évoquant une source militaire.
Le renseignement militaire était, selon la même source, dans le viseur de l'état-major des Armées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. De son côté, le journal « L'Opinion » évoque, en se basant sur une source interne au ministère des Armées, des « briefings insuffisants » et un « manque de maîtrise des sujets ». Globalement, une mauvaise analyse des intentions russes.
(...)
Début mars, peu après l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, le chef d'état-major des Armées, le général Thierry Burkhard , avait admis, dans « Le Monde », des divergences d'analyses entre Français et Anglo-Saxons sur la question d'une possible invasion de l'Ukraine.
« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison . Nos services pensaient plutôt que la conquête de l'Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d'autres options » pour faire chuter le président Volodymyr Zelensky , avait-il reconnu.
De fait, les Américains ont obtenu du renseignement de très grande qualité sur les préparations russes. Ils avaient décidé, plusieurs semaines avant l'invasion, d'en publier une partie pour tenter, notamment, de faire pression sur le président russe, Vladimir Poutine.
Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].
« Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.
« La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.
Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».
Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.
Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.
« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.
Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.
Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.
(...)
En tous cas, l'effet est là. En Ukraine ils se sont déjà fait une opinion. Je n'avais pas vu autant de French Bashing depuis la guerre du golfe...TOPOLO a écrit : ↑jeu. mars 31, 2022 4:56 pmOn peut espérer que le manque de précision des analyses du DRM ait bien été le résultat d'une erreur d'appréciation et non d'un biais idéologique.
Par contre, en ce qui concerne opex360, là, aucun doute, selon eux, c'est à peine si la Russie est effectivement intervenu militairement, peut être une grosse opération de police tout au plus ? Mettre en cause les analyses du DRM, c'est bien succomber à la paranoïa anglo-saxone...
Plus subtil de RT/Spitnik, mais dans le fond, une ligne éditoriale pas si différente en fait
Euh, on doit pas lire les mêmes articles d'OPEX 360... Si le ton est "neutre" (à comparer avec, par exemple, Avions Légendaires), je n'ai jamais vu un début de commencement de quelque chose de comparable à RT/Sputnik... Subtil ou pas... Et pourtant, ça fait quelques années que je ramène sa prose ici (et je pense avoir prouvé quelques fois ici que les pro-Poutine et moi [qu'ils avancent masqués ou au grand jour], ça fait deux). Et sur ce coup-là, on ne peut que constater, comme dit OPEX 360, que les Anglo-saxons avaient raison et que les plus hauts responsables français (MinDef, CEMA) reconnaissent leur incapacité à avoir pu en juger avant l'invasion de l'Ukraine. Perso, ce qui m'intéresse, s'agissant de ce limogeage du patron de la DRM, c'est, comme dit plus haut, le pourquoi EXACT (Moyens [Et si oui, pour quelles raisons] ou interprétations ? Et pourquoi lui et pas les autres, si tout le monde reconnaît avoir été dans l'incertitude ?). J'imagine qu'on aura l'explication un jour (en terme de jours, semaines, moins, années...).TOPOLO a écrit : ↑jeu. mars 31, 2022 4:56 pmOn peut espérer que le manque de précision des analyses du DRM ait bien été le résultat d'une erreur d'appréciation et non d'un biais idéologique.
Par contre, en ce qui concerne opex360, là, aucun doute, selon eux, c'est à peine si la Russie est effectivement intervenu militairement, peut être une grosse opération de police tout au plus ? Mettre en cause les analyses du DRM, c'est bien succomber à la paranoïa anglo-saxone...
Plus subtil de RT/Spitnik, mais dans le fond, une ligne éditoriale pas si différente en fait
Je ne pense pas que ce tropisme pro-russe soit en fait si rependu que ça dans le pays (même si 30 à 40% des intentions de vote se porte sur des candidats qui ont été assez limites à ce sujet)
Il y a une grosse différence entre estimer capacités et intentions.
Ca peut être la classique erreur "cette option serait trop coûteuse pour le gain attendu (bonne estimation) donc il ne la choisira pas (mauvaise estimation)"...
Et au Burkina... mais c'est un peu à la limite du rôle de la DRM là, je pense. Et par ailleurs je plussoie Deltafan avec son interrogation "pourquoi lui et pas un autre".
Ca c'est l'hypothèse optimiste, l'autre c'est "c'est un dirigeant responsable et respectable d'un pays ami... il ne peux pas faire une chose pareille, c'est forcément un bluff"
Suis assez d'accord. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi son limogeage et pourquoi lui seulement au milieu de la chaîne de renseignement et de la sphère décisionnelle (surtout qu'il n'était en poste que depuis 7 mois).Rob1 a écrit : ↑jeu. mars 31, 2022 6:27 pmIl y a une grosse différence entre estimer capacités et intentions.
Nos moyens sont adaptés pour apprécier les capacités militaires, genre détecter les troupes déployées et les compter, et donc déduire ce qu'elles peuvent faire.
Tout le problème ici est d'apprécier l'intention, ce qu'elles allaient vraiment faire. Et dans un pouvoir aussi centralisé, ca veut dire être dans la tête de Vladimir Poutine - ou aussi proche que possible. Il faut percer ses secrets - et pour ça, il faut d'autres genres de moyens (agents, décryptage, cyber...) et qui sont de toutes façons plus aléatoires à fournir des résultats.
Sur ce dernier point, l'histoire du renseignement de la guerre froide n'incite pas à être optimiste sur les capacités françaises vis-à-vis des Russes... pour les USA ce n'est pas constant mais ils ont eu plus de succès.
Des sources que j’ai eues aujourd’hui, il apparaît que ce général a été limogé pour incompétence. Il n’en serait pas à sa première gaffe.
Le 24 février aux premières heures, les Russes commençaient leur invasion de l'Ukraine. Ce qui semblait parti pour une guerre éclaire de quelques jours s'est très rapidement transformé en une guerre qui dure depuis 36 jours - au moment où cet article est écrit. Grâce aux différents comptes OSINT présents sur les réseaux sociaux, il a été possible de compter les pertes Russes et Ukrainiennes entre le 24 février et le 24 mars. Cet article ne reprend que les pertes clairement confirmées (photos ou vidéos) des deux parties au conflit. Il faut donc s'attendre à ce que ces chiffres soient en réalité plus élevés. Ils permettent toutefois de pouvoir donner une première estimation des pertes au sein des deux camps.
FORCES AERIENNES
C'est le cœur de toute invasion moderne : il faut avant tout contrôler la dimension aérienne pour pouvoir soutenir efficacement les troupes au sol. Cependant, les Russes n'ont toujours pas réussi à clouer au sol l'aviation Ukrainienne. Il existe très peu d'information sur l'état actuel de celle-ci, rendant cette partie de la recherche extrêmement compliquée. Une chose est cependant sûr, après un mois, l'aviation ukrainienne continue d'effectuer quelques sorties de combats.
Par ailleurs, le brouillard de guerre existant sur le théâtre d'opération empêche parfois de clairement identifier la nationalité de l'appareil, comme le montre le tweet ci-joint. Sur la vidéo en question, il est impossible de déterminer la nationalité et encore moins le type de véhicule détruit. Il ne ne sera donc pas représenté dans le graphique ci-dessous.
En revanche, en fonction de certaines situations, du très grands nombre d'hélicoptères au sein d'une formation et de quelques géolocalisations, il est possible de facilement identifier la nationalité russe de plusieurs hélicoptères. Parfois, il est impossible de déterminer précisément leur modèle et seront donc classés en tant que "Hélicoptères russes".
Les pertes Ukrainiennes sont principalement dues à des frappes au sol de missiles russes ou a des tirs anti-aériens. Deux An-26 et deux An-32 ont quitté l'Ukraine pour se rendre en Pologne car ces appareils étaient principalement spécialisés pour les feux de forêts et les situations d'urgence.
A l'inverse, l'Aviation russe voit ses capacités limitées malgré son grand nombre d'avions disponibles :
-Toujours par de suprématie aérienne russe
-Des avions de générations 4.5 forcés de voler en basse ou très basse altitude suite au manque de munition de précision ou de pod de désignation
-La défense antiaérienne ukrainienne très active, en ce compris, des systèmes S-300 longue portée
-Une myriade de MANPADS disséminés sur la ligne de front qui s'avèrent très efficaces contre des aéronefs en basse altitude
(...)
OK, merci pour ta réponse.Cat a écrit : ↑jeu. mars 31, 2022 7:11 pmDes sources que j’ai eues aujourd’hui, il apparaît que ce général a été limogé pour incompétence. Il n’en serait pas à sa première gaffe.
Son éviction a été si rapide qu’il en a informé ses subordonnés par e-mail et il est parti immédiatement avec ses cartons sous les bras….