Article OPEX 360, avec le titre : UE : La Bulgarie ne cédera pas ses avions MiG-29 à l’Ukraine
http://www.opex360.com/2022/03/01/ue-la ... -lukraine/
(...)
le Parlement ukrainien [la Rada] s’est réjoui, (...) de la livraison prochaine de 70 avions de combat à ses forces aériennes. Et de donner le détail des contributions de trois pays membres de l’UE. Ainsi, la Pologne cédérait ses 28 MiG-29, de même que la Bulgarie [16 MiG-29, alors qu’il ne lui reste plus que 15, après en avoir perdu un dans un accident, l’an passé et 14 Su-25] et la Slovaquie [12 MiG-29].
Et une députée de la Rada, Galina Tretyakova, a même affirmé que des pilotes ukrainiens se trouvaient déjà en Pologne pour prendre livraison des MiG-29 qu’aurait promis Varsovie. Qui plus est, la marine ukrainienne, via Facebook, a assuré que « si nécessaire », ces avions « pourront être basés sur des aérodromes polonais à partir desquels des pilotes ukrainiens effectueront des missions de combat ». Mais elle a depuis retiré son message.
En attendant, la Pologne n’a pas encore confirmé l’intention qui lui est ainsi prêtée de se séparer de ses MiG-29, qui lui font besoin… Même si elle peut compter sur l’appui de ses partenaires au sein de l’Otan pour assurer la surveillance de son espace aérien. La France y envoie une patrouille de Rafale F3R tous les jours… et l’Allemagne a décidé d’en faire autant avec des Eurofighter EF-2000.
Quant à la Bulgarie, il n’est tout simplement pas question de se passer de son aviation de combat… d’autant plus que nul ne connaît encore la tournure que prendront les événements en Ukraine.
« Aucun engagement n’a été pris pour les avions de combat bulgare. Nous en avons actuellement peu et ils ne peuvent pas être livrés à un autre pays », a affirmé Kiril Petkov, le Premier ministre bulgare, alors qu’il venait de limoger son ministre de la Défense, Stefan Yanev, accusé d’avoir exprimé des positions « pro-russes », même s’il avait parlé d’une « agression inadmissible » pour évoquer l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Et, après les annonces faites par l’exécutif de l’UE au sujet des livraisons d’armes à Kiev, M. Yanev avait mis en garde contre des décisions « dangereuses pour notre pays » qui « ne mérite pas d’être sacrifié dans les jeux des grandes puissances ».
Un avis qui n’est pas partagé par M. Petkov. « Personne n’a le droit à sa propre politique étrangère, notamment en temps de crise » et lorsque « l’Union européenne est plus unie que jamais », a-t-il fait valoir.