https://www.lorientlejour.com/article/1 ... ssage.html
Près de 500 militaires français ont mené samedi un "exercice inédit de contre-terrorisme" au large de la Crète, afin d'envoyer le "message" que "la Méditerranée ne sera jamais un espace de non-droit", a révélé mardi la ministre des Armées Florence Parly, dans un contexte de tensions maritimes avec la Turquie.
Faisant fi des mises en garde de l'Europe, la Turquie a organisé ces derniers mois plusieurs missions d'exploration gazière en Méditerranée orientale dans des eaux qu'Athènes estime relever de sa souveraineté, provoquant une crise diplomatique entre les deux pays. La Grèce a reçu le soutien appuyé de la France.
"Le 13 mars, les forces armées françaises ont conduit un exercice inédit de contre-terrorisme en Méditerranée, au large de la Crète", en simulant une "prise d'otage sur un navire commercial", avec "des terroristes qui prennent le contrôle d'un navire et qui en font une base de tir sur l'eau", a détaillé Mme Parly lors d'une audition devant la commission défense du Sénat. "En seulement quelques heures, des commandos marine ont été projetés sur zone (...), des Rafale et des hélicoptères Caracal ont décollé de France pour rejoindre le navire sous le contrôle des terroristes à 2.000 km de nos bases et se sont engagés directement dans sa libération", a-t-elle décrit, évoquant la participation de "450 militaires". "Avec cet exercice, nous portons un message: sous notre vigilance française et européenne, ce message, c'est que la Méditerranée ne sera jamais un espace de non-droit", a-t-elle souligné. "La France a la volonté de participer à la préservation de la sécurité et de la stabilité du bassin méditerranéen au côté de ses alliés. En projetant à longue distance ses moyens d'intervention et en mettant en oeuvre son savoir-faire exceptionnel, la France montre qu'elle a les moyens de se défendre avec ses alliés", a-t-elle insisté.
La ministre avait un peu plus tôt critiqué le comportement "déstabilisant, perturbateur" de la Turquie "ces derniers mois", regrettant qu'Ankara "cherche à s'imposer par la force et le fait accompli".