Chasseur post-Rafale : état des lieux
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1251Parly semble dans la ligne de Trappier :
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... es-1396666
http://www.opex360.com/2021/03/11/franc ... ssentiels/
Ca commence à sentir de plus en plus mauvais, du moins pour la coopération sous cette forme...
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... es-1396666
http://www.opex360.com/2021/03/11/franc ... ssentiels/
Ca commence à sentir de plus en plus mauvais, du moins pour la coopération sous cette forme...
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1252Ca veut juste dire que la gouvernance du programme SCAF ne sera sans doute pas celle que souhaite les allemands....
(honnêtement, si tout le monde était d'accord depuis le début, il n'y aurait pas besoin de négocier)
Vous devriez faire un peu plus confiance à ceux qui négocient, après, si il n'y a pas de compromis acceptable, il n'y aura pas d'accord. (et là, il faudra commencer à sérieusement s’inquiéter)
Intel(R) Core(TM) i7-14700KF 3.40 GHz / 32GB RAM
GPU : NVIDIA GeForce RTX 4060 Ti / Win 11
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1253Je serai Dassault, je me retirerai du programme et me recentrerai définitivement sur l'aviation privée et d'affaires.
Ost
Ost
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1254La période actuelle montre tout l'intérêt du militaire pour Dassault... Quand l'aviation d'affaire va mal, le militaire permet de compenser, et inversement.
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
-
- Pilote émérite
- Messages : 8964
- Inscription : 06 août 2001
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1255justement, vu les concessions déjà faites, je m'inquièteTOPOLO a écrit : ↑ven. mars 12, 2021 7:14 amCa veut juste dire que la gouvernance du programme SCAF ne sera sans doute pas celle que souhaite les allemands....
(honnêtement, si tout le monde était d'accord depuis le début, il n'y aurait pas besoin de négocier)
Vous devriez faire un peu plus confiance à ceux qui négocient, après, si il n'y a pas de compromis acceptable, il n'y aura pas d'accord. (et là, il faudra commencer à sérieusement s’inquiéter)
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1256Bon, j'ai enfin regardé entièrement la vidéo sur l'audition de Trappier devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées.
Sur la quantité d'éléments évoqués, Trappier n'a pas toujours répondu à tout (navalisation et armes nucléaires sur le NGF, notamment) et, d'autres fois, ça a été confus sur les détails (il parle à un moment de 3 packages très sensibles réclamés par la partie allemande et il en cite 4...), même si la problématique dans son ensemble est claire.
De ce que j'ai compris de ce qu'a dit Trappier dans son intervention solo :
-à la fin de l'année 2020, le partage des charges en 3 était acté. Dassault était maître d'oeuvre. Airbus voulait un partage «joint» (sans leader). Dassault a accepté que 46% des 92 packages (soit 42 ou 43 packages) soient «joint».
Les 54% restants (soit 49 ou 50 packages) devaient être dirigés chacun par un maître d'oeuvre et une compagnie associée. Dassault avait la responsabilité de 40% et Airbus de 60% de ces 54%
-Mais, au début de 2021, les partenaires allemands et espagnols ont indiqué que sur les packages les plus sensibles (Trappier n'a pas donné de chiffre précis, sinon "6-12"), le partage par tiers n'était pas respecté, mais qu'ils accepteraient 40% pour Dassault et 60% pour Airbus. Dassault a indiqué que s'il perdait le leadership sur ces packages sensibles, cela équivalait à renoncer à sa maîtrise d'oeuvre, et a refusé.
Problème également sur la propriété intellectuelle, mais entre les Etats (puisqu'Airbus aussi veut conserver sa propriété intellectuelle pour ce qui relève de son domaine). Dassault (comme Thalès et Safran) est tout à fait prêt à partager le résultat, mais ne veut pas donner le "background", c'est à dire la méthode pour y parvenir (par exemple dans l'hypothèse où la coopération cesserait en cours de route). Dassault ne veut pas lâcher et est soutenu au moins par la ministre de la Défense (à aucun moment les intentions actuelles du président français n'ont été évoquées pendant l'heure et demie de discussion...).
Par ailleurs, de ce que j'ai retenu des questions-réponses :
-l'espagnol ITP veut imposer le moteur du EF Typhoon sur le démonstrateur (sénateur Eric Perrin)
-s'agissant de la navalisation du NGF et de sa capacité à emporter des charges nucléaires, la partie allemande « semble ne pas vouloir en parler » (encore le sénateur Eric Perrin)
-La partie allemande veut récupérer les packages sensibles : commandes de vol, Mission System, furtivité (la partie low observability synthesis) et cockpit (dialogue homme-machine). Dassault refuse (Trappier)
-Airbus a la liaison drone-avion et ne veut pas de participation de Dassault (Trappier)
Sinon, il m'a semblé que les sénateurs présents étaient bien au fait de la situation, mais, en revanche, j'ai l'impression que leurs capacités d'action sur l'exécutif sont limitées. Et si on connait également l'avis de la ministre de la Défense, qui partage celui de Trappier et des dix sénateurs présents (sauf peut-être le dernier des dix sénateurs, pas très clair dans son opinion), l'incertitude semble régner sur l'opinion du grand ordonnateur (le président français)...
A suivre...
Sur la quantité d'éléments évoqués, Trappier n'a pas toujours répondu à tout (navalisation et armes nucléaires sur le NGF, notamment) et, d'autres fois, ça a été confus sur les détails (il parle à un moment de 3 packages très sensibles réclamés par la partie allemande et il en cite 4...), même si la problématique dans son ensemble est claire.
De ce que j'ai compris de ce qu'a dit Trappier dans son intervention solo :
-à la fin de l'année 2020, le partage des charges en 3 était acté. Dassault était maître d'oeuvre. Airbus voulait un partage «joint» (sans leader). Dassault a accepté que 46% des 92 packages (soit 42 ou 43 packages) soient «joint».
Les 54% restants (soit 49 ou 50 packages) devaient être dirigés chacun par un maître d'oeuvre et une compagnie associée. Dassault avait la responsabilité de 40% et Airbus de 60% de ces 54%
-Mais, au début de 2021, les partenaires allemands et espagnols ont indiqué que sur les packages les plus sensibles (Trappier n'a pas donné de chiffre précis, sinon "6-12"), le partage par tiers n'était pas respecté, mais qu'ils accepteraient 40% pour Dassault et 60% pour Airbus. Dassault a indiqué que s'il perdait le leadership sur ces packages sensibles, cela équivalait à renoncer à sa maîtrise d'oeuvre, et a refusé.
Problème également sur la propriété intellectuelle, mais entre les Etats (puisqu'Airbus aussi veut conserver sa propriété intellectuelle pour ce qui relève de son domaine). Dassault (comme Thalès et Safran) est tout à fait prêt à partager le résultat, mais ne veut pas donner le "background", c'est à dire la méthode pour y parvenir (par exemple dans l'hypothèse où la coopération cesserait en cours de route). Dassault ne veut pas lâcher et est soutenu au moins par la ministre de la Défense (à aucun moment les intentions actuelles du président français n'ont été évoquées pendant l'heure et demie de discussion...).
Par ailleurs, de ce que j'ai retenu des questions-réponses :
-l'espagnol ITP veut imposer le moteur du EF Typhoon sur le démonstrateur (sénateur Eric Perrin)
-s'agissant de la navalisation du NGF et de sa capacité à emporter des charges nucléaires, la partie allemande « semble ne pas vouloir en parler » (encore le sénateur Eric Perrin)
-La partie allemande veut récupérer les packages sensibles : commandes de vol, Mission System, furtivité (la partie low observability synthesis) et cockpit (dialogue homme-machine). Dassault refuse (Trappier)
-Airbus a la liaison drone-avion et ne veut pas de participation de Dassault (Trappier)
Sinon, il m'a semblé que les sénateurs présents étaient bien au fait de la situation, mais, en revanche, j'ai l'impression que leurs capacités d'action sur l'exécutif sont limitées. Et si on connait également l'avis de la ministre de la Défense, qui partage celui de Trappier et des dix sénateurs présents (sauf peut-être le dernier des dix sénateurs, pas très clair dans son opinion), l'incertitude semble régner sur l'opinion du grand ordonnateur (le président français)...
A suivre...
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1257Pour le moteur du démonstrateur, je miserai bien sur une paire de F414-EPE
A priori pour un avion de la classe 25/30T, on devrait quand même avoir besoin de 100kN/150kN (Dry/AB), c'est celui qui semble s'en approcher le plus..
A priori pour un avion de la classe 25/30T, on devrait quand même avoir besoin de 100kN/150kN (Dry/AB), c'est celui qui semble s'en approcher le plus..
Intel(R) Core(TM) i7-14700KF 3.40 GHz / 32GB RAM
GPU : NVIDIA GeForce RTX 4060 Ti / Win 11
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1258Je ne les ai pas encore regardées (4 heures de visionnage au total...), donc je ne sais pas la part de chacune sur le FCAS/SCAF/NGF (enfin, surtout pour la MinDef) : deux vidéos des auditions de ce jour au sénat (il y en aurait une 3ème : CEMA allemand)
-Auditions d'Antoine Bouvier d'Airbus et de Dirk Hoke d'Airbus Defense
http://videos.senat.fr/video.2173908_60 ... s-affaires
-Audition de la Ministre française de la défense
http://videos.senat.fr/video.2176329_60 ... des-armees
-Auditions d'Antoine Bouvier d'Airbus et de Dirk Hoke d'Airbus Defense
http://videos.senat.fr/video.2173908_60 ... s-affaires
-Audition de la Ministre française de la défense
http://videos.senat.fr/video.2176329_60 ... des-armees
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1259Merci pour ces liens visionnage dès ce soir
J'ai refait tous les calculs... notre idée est irréalisable, il ne nous reste qu'une chose: la réaliser!
Pierre Georges Latécoère
Pierre Georges Latécoère
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1260Tentative de résumé de l'audition de Bouvier et de Hoke devant la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat :
Audition du directeur de la stratégie, des fusions acquisitions et des affaires publiques d'Airbus, Antoine Bouvier, et du président exécutif d'Airbus Defence and Space, Dirk Hoke, au Sénat, le 17 mars 2021 :
Bouvier :
-Airbus France ne représente que 1% du programme SCAF
-Lorsque Airbus est attaqué, c'est aussi un symptôme de l'affaiblissement de la vision européenne et un symptôme de repli national.
Hoke :
-nous pensons que le maitre d'oeuvre ne doit pas tout contrôler et prendre seul les décisions sur le programme. Comme la France, les Etats allemand et espagnol ont investi depuis des décennies dans des capacités et ils veulent être sûrs que ces capacités seront utilisées dans le processus de développement du SCAF. Airbus veut une relation claire avec des « partenaires », pas des « sous-traitants » et que chacun pourra contribuer de la façon la plus efficace, apportant ses compétences, participant aux prises de décisions sans mettre en danger l'avancement du programme et en conservant un savoir-faire dans certains domaines critiques.
-Dassault, maître d'oeuvre, conserve la capacité d'arbitrage et de décision. En cas de litige sur une décision, Dassault a le droit de continuer pour ne pas perdre de temps. Un partage des responsabilités qui permet à Dassault de contrôler les activités relatives au premier vol, notamment l'intégration systèmes, les commandes de vol ou les essais en vol et à Airbus d'exercer sa responsabilité partenaire sur certains systèmes clés qui seront ensuite intégrés à l'avion sous responsabilité du maître d'oeuvre Dassault.
-Cela signifie que sur les 6 work packages stratégiques, Dassault en conserve 4, Airbus Allemagne et Airbus Espagne, 1 chacun. C'était la dernière proposition d'Airbus. Ca n'a pas été facile de convaincre les Etats allemand et espagnol sur cette proposition. Ce principe d'équilibre est ce que demandent Allemagne et Espagne en retour des investissements qu'elles font dans le SCAF. D'ailleurs, la DGA a veillé à ce que Thalès ait une partie stratégique dans le cloud de combat (avec responsabilité d'un tiers dans le workshare, comme dans le leadshare), dont Airbus est responsable et c'est ce qu'Airbus demande en retour dans le NGF.
-Le démonstrateur est une chose, mais les parties développement et production du programme seront complètement différentes et c'est là que l'on va vraiment voir si on est des partenaires. Par exemple, pour les commandes de vol, Airbus travaille à Manching avec 150 ingénieurs, depuis plus de 50 ans, au travers du Tornado et de l'Eurofighter. L'Espagne apporte des compétences et une expertise reconnus dans de nombreux domaines (MRTT, avions de transport tactiques et partenaire principal dans l'Eurofighter). Airbus ne travaille pas sur un plan B.
Le président de la Commission rappelle que la France n'a jamais contesté le leadership allemand sur le MGCS et que dans le MGCS, c'est toujours 50/50 mais plus dans le SCAF (33/33/33). Il rappelle également le discours de membres du Bundestag à son égard : qu'ils ne tiendraient pas compte des discours de Merkel et Macron et qu'ils n'excluaient pas de financer ce projet trimestre par trimestre, si leurs conditions et leurs garanties sont remplies (il ajoute qu'il sentait bien que ces parlementaires parlaient avec les fiches de leurs industriels qui avaient été préparées).
A une question d'un sénateur, Hoke répond que les incertitudes du scrutin allemand de septembre (possible nouvelle coalition gouvernementale Verts, Sociaux-démocrates et un parti de gauche) sont une des raisons de l'accélération des discussions sur le programme, pour tenter d'avoir un accord au plus tard en juin (après ça pourrait être trop tard).
Bouvier contredit le discours de Trappier de la semaine dernière en affirmant que non, un accord n'avait pas été trouvé fin 2020 sur le NGF et donc il n'a pas été remis en cause.
Sur la propriété intellectuelle il confirme les dires de Trappier sur le fait que chaque société conserve son « background », mais dit que dans le « forground » (pot commun présent), lorsque, dans des cas très précis, cela nécessite un minimum de background, le support est organisé de façon extrêmement formelle et restrictive et que ce problème devrait être résolu.
Hoke parle à un moment de liaison d'un avion «hypersonique» (???) avec un A-400M ou MRTT « data center »...
-Il indique qu'un deuxième démonstrateur basé sur l'Eurofighter (évoqué en Allemagne) est hors de question. Les partenaires ont développé 10 architectures au moment des Joint Concept Studies (JCS) et les 3 CEMAA (France, Allemagne et Espagne) en ont sélectionné 5 ensemble. Ils sont actuellement en train de discuter des spécifications de chacun et vont sélectionner une architecture et les spécifications et ça n'aura rien à voir avec le Rafale ou l'Eurofighter (contrairement, là encore, à ce qui avait été dit en Allemagne, notamment de sources syndicales). Il n'est pas question de dépenser des milliards d'euros supplémentaires pour un Rafale + ou un Eurofighter +. Construire 3 démonstrateurs identiques (il insiste bien sur l'aspect identique) serait intéressant sur le plan politique et stratégique, mais le problème est le financement.
-L'intégration de l'Espagne a été une décision politique de la part de la France et de l'Allemagne, pas des industriels, qui avaient signé en 2018 pour 50/50.
-Hoke dit qu'on ne répètera pas les erreurs de l'A-400M (il ne dit pas un mot sur l'Eurofighter dont un sénateur avait également parlé au sujet des dérives financières...).
Audition du directeur de la stratégie, des fusions acquisitions et des affaires publiques d'Airbus, Antoine Bouvier, et du président exécutif d'Airbus Defence and Space, Dirk Hoke, au Sénat, le 17 mars 2021 :
Bouvier :
-Airbus France ne représente que 1% du programme SCAF
-Lorsque Airbus est attaqué, c'est aussi un symptôme de l'affaiblissement de la vision européenne et un symptôme de repli national.
Hoke :
-nous pensons que le maitre d'oeuvre ne doit pas tout contrôler et prendre seul les décisions sur le programme. Comme la France, les Etats allemand et espagnol ont investi depuis des décennies dans des capacités et ils veulent être sûrs que ces capacités seront utilisées dans le processus de développement du SCAF. Airbus veut une relation claire avec des « partenaires », pas des « sous-traitants » et que chacun pourra contribuer de la façon la plus efficace, apportant ses compétences, participant aux prises de décisions sans mettre en danger l'avancement du programme et en conservant un savoir-faire dans certains domaines critiques.
-Dassault, maître d'oeuvre, conserve la capacité d'arbitrage et de décision. En cas de litige sur une décision, Dassault a le droit de continuer pour ne pas perdre de temps. Un partage des responsabilités qui permet à Dassault de contrôler les activités relatives au premier vol, notamment l'intégration systèmes, les commandes de vol ou les essais en vol et à Airbus d'exercer sa responsabilité partenaire sur certains systèmes clés qui seront ensuite intégrés à l'avion sous responsabilité du maître d'oeuvre Dassault.
-Cela signifie que sur les 6 work packages stratégiques, Dassault en conserve 4, Airbus Allemagne et Airbus Espagne, 1 chacun. C'était la dernière proposition d'Airbus. Ca n'a pas été facile de convaincre les Etats allemand et espagnol sur cette proposition. Ce principe d'équilibre est ce que demandent Allemagne et Espagne en retour des investissements qu'elles font dans le SCAF. D'ailleurs, la DGA a veillé à ce que Thalès ait une partie stratégique dans le cloud de combat (avec responsabilité d'un tiers dans le workshare, comme dans le leadshare), dont Airbus est responsable et c'est ce qu'Airbus demande en retour dans le NGF.
-Le démonstrateur est une chose, mais les parties développement et production du programme seront complètement différentes et c'est là que l'on va vraiment voir si on est des partenaires. Par exemple, pour les commandes de vol, Airbus travaille à Manching avec 150 ingénieurs, depuis plus de 50 ans, au travers du Tornado et de l'Eurofighter. L'Espagne apporte des compétences et une expertise reconnus dans de nombreux domaines (MRTT, avions de transport tactiques et partenaire principal dans l'Eurofighter). Airbus ne travaille pas sur un plan B.
Le président de la Commission rappelle que la France n'a jamais contesté le leadership allemand sur le MGCS et que dans le MGCS, c'est toujours 50/50 mais plus dans le SCAF (33/33/33). Il rappelle également le discours de membres du Bundestag à son égard : qu'ils ne tiendraient pas compte des discours de Merkel et Macron et qu'ils n'excluaient pas de financer ce projet trimestre par trimestre, si leurs conditions et leurs garanties sont remplies (il ajoute qu'il sentait bien que ces parlementaires parlaient avec les fiches de leurs industriels qui avaient été préparées).
A une question d'un sénateur, Hoke répond que les incertitudes du scrutin allemand de septembre (possible nouvelle coalition gouvernementale Verts, Sociaux-démocrates et un parti de gauche) sont une des raisons de l'accélération des discussions sur le programme, pour tenter d'avoir un accord au plus tard en juin (après ça pourrait être trop tard).
Bouvier contredit le discours de Trappier de la semaine dernière en affirmant que non, un accord n'avait pas été trouvé fin 2020 sur le NGF et donc il n'a pas été remis en cause.
Sur la propriété intellectuelle il confirme les dires de Trappier sur le fait que chaque société conserve son « background », mais dit que dans le « forground » (pot commun présent), lorsque, dans des cas très précis, cela nécessite un minimum de background, le support est organisé de façon extrêmement formelle et restrictive et que ce problème devrait être résolu.
Hoke parle à un moment de liaison d'un avion «hypersonique» (???) avec un A-400M ou MRTT « data center »...
-Il indique qu'un deuxième démonstrateur basé sur l'Eurofighter (évoqué en Allemagne) est hors de question. Les partenaires ont développé 10 architectures au moment des Joint Concept Studies (JCS) et les 3 CEMAA (France, Allemagne et Espagne) en ont sélectionné 5 ensemble. Ils sont actuellement en train de discuter des spécifications de chacun et vont sélectionner une architecture et les spécifications et ça n'aura rien à voir avec le Rafale ou l'Eurofighter (contrairement, là encore, à ce qui avait été dit en Allemagne, notamment de sources syndicales). Il n'est pas question de dépenser des milliards d'euros supplémentaires pour un Rafale + ou un Eurofighter +. Construire 3 démonstrateurs identiques (il insiste bien sur l'aspect identique) serait intéressant sur le plan politique et stratégique, mais le problème est le financement.
-L'intégration de l'Espagne a été une décision politique de la part de la France et de l'Allemagne, pas des industriels, qui avaient signé en 2018 pour 50/50.
-Hoke dit qu'on ne répètera pas les erreurs de l'A-400M (il ne dit pas un mot sur l'Eurofighter dont un sénateur avait également parlé au sujet des dérives financières...).
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1261Deuxième partie et fin : tentative de résumé de l'audition de la MinArm, le 17 mars, au Sénat (pour la partie SCAF) :
-avec Mme Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), elles ont "demandé aux industriels de poursuivre leurs discussions pour aboutir à un accord concernant le démonstrateur de l'avion. C'est une phase qui doit absolument tenir compte des grands principes qui avaient été actés en 2017, cad l'identification de responsables pour chaque chantier du programme, ainsi que le principe du meilleur athlète. C'est un principe sur lequel on ne peut pas transiger, car nous devons être absolument certains que c'est bien la performance qui guide notre choix, quand il s'agit de notre défense, et que nos militaires seront équipés du meilleur armement possible".
"Avec 1 million d'€ de chiffre d'affaire réaliser dans le domaine de la défense, on génère entre 7 et 8 emplois, sans compter le domaine du bâtiment et des travaux publics et les infrastructures".
-"La question de la propriété intellectuelle est l'objet des discussions en cours. Des solutions ont été trouvées sur d'autres programmes en coopération, donc je ne vois pas pourquoi ce qui a fonctionné sur l'Eurodrone ne fonctionnerait pas sur le SCAF. Evidemment nous seront très vigilants sur la propriété intellectuelle.
En ce qui concerne les missions nucléaires et la version aéronavale du SCAF, il est clair que les investissements que nous allons consentir dans le cadre du SCAF devront être parfaitement cohérents avec nos besoins dans le domaine de la dissuasion, ça c'est une évidence, et, aujourd'hui, rien dans nos discussions ne laisse présager de difficultés pour intégrer ces spécificités".
-Pour la coopération, la ministre considère que "c'est une nécessité (SCAF, MGCS, Eurodrone, Tigre), mais ça ne signifie pas que nous devons coopérer à n'importe quel prix". Elle fait "confiance aux industriels, qui sont mieux placés que les Etats pour déterminer les processus industriels qui sont susceptibles d'être efficaces pour aboutir à des solutions satisfaisantes. La coopération c'est difficile, c'est un risque, mais ça vaut le coup et nous faisons tout pour minimiser des risques qui ne peuvent pas être réduits à néant. Ca nécessite volonté et détermination que nous avons, mais pour coopérer, il faut être deux".
-Pour l'arrivée des Espagnols dans le SCAF, la ministre "reconnaît la difficulté du partage sur le NGF et la double participation d'Airbus (Allemagne + Espagne) sur le NGF par rapport à celle de Dassault. Elle fait une remarque : "on peut toujours se dire que le moment n'était pas le bon, mais c'était important de pouvoir associer l'Espagne".
-Sur le SCAF, il y a aujourd'hui des auditions à l'assemblée nationale avec des personnalités allemandes (sans autre détail).
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1262Communiqué presse du Sénat après les auditions de Trappier, Bouvier, Hoke et Parly, avec le titre : Système de combat aérien futur (SCAF) : alerte décrochage
http://www.senat.fr/presse/cp20210318a.html
http://www.senat.fr/presse/cp20210318a.html
La fenêtre de tir pour lancer le démonstrateur du SCAF est en train de se refermer et les positions semblent encore très éloignées.
Pour faire le point sur la situation critique du projet, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, présidée par Christian Cambon, a entendu successivement Eric Trappier, président de Dassault Aviation, puis Antoine Bouvier, directeur de la stratégie, des fusions-acquisitions et des affaires publiques d'Airbus, et Dirk Hoke, président exécutif (CEO) d’Airbus Defence and Space.
Le SCAF est un projet essentiel pour l’autonomie stratégique européenne à l’horizon 2040. Le coût total du programme (50 à 80 milliards d’euros) ne peut être assumé par un pays européen seul : une coopération, fondatrice pour la défense européenne, s’impose.
Mais depuis quelques mois, comme un avion qui perdrait son élan et sa portance, le SCAF approche du point de décrochage. "Un échec ne profiterait qu’à nos compétiteurs économiques et à nos adversaires stratégiques", a déclaré Christian Cambon. "Il faut revenir à un esprit gagnant-gagnant et refonder le socle de la confiance sur les principes de 2017-2018, qui ne sont pas négociables" :
- Leadership français sur le SCAF, l’Allemagne étant leader sur le projet de char de combat (MGCS) et sur l’Eurodrone MALE. Ce point faisait l’objet d’un accord et il ne peut être remis en cause sans compromettre le projet. L’arrivée de l’Espagne dans le SCAF, qui est en soi une bonne nouvelle, ne peut avoir comme conséquence de déséquilibrer le projet.
- Principe du "meilleur athlète" : en vertu de ce principe, Dassault est leader sur le pilier "avion de combat" tandis qu’Airbus assume le leadership sur les piliers "remote carriers" (drone) et "cloud de combat". Cela permettra aussi de fournir les capacités indispensables à la France (navalisation de l’avion et capacité d’emport de l’arme nucléaire). Enfin, la préservation des droits de propriété intellectuelle passée (background) des acteurs industriels devra être garantie.
À terme, ce sont l’acquis industriel et le savoir-faire historique français qui sont en jeu, dans un secteur où la France dispose encore d’un tissu industriel riche pourvoyeur de nombreux emplois dans les territoires.
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1263L'impression de lire la même chose, basée sur les même déclarations, depuis un mois.
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1264Personnellement, j'ai appris pas mal de choses :
-on sait que ce sont les 3 CEMAA qui ont sélectionné 5 des 10 architectures proposées pour le NGF, ainsi que leurs spécifications, et que ce sont eux qui feront le choix de l'architecture et des spécifications finales (Hoke)
-pas question de démonstrateur allemand "basé sur l'Eurofighter" (Hoke)
-possibilité de 3 démonstrateurs "identiques" (un pour chaque pays), aurait un intérêt, mais absolument pas prévu, pour le moment, dans le budget (Hoke)
-aucune volonté allemande ou espagnole de "ne pas vouloir entendre parler" d'un NGF aéronaval ou vecteur de l'arme nucléaire (Parly)
-on sait qu'il y a 92 packages, dont 46% gérés en "joint" et 54% avec un maître d'oeuvre. On sait qu'il y a 6 packages "stratégiques" sur le NGF et qu'Allemands et Espagnols veulent être leader sur certains, ce que Dassault refuse (Trappier/Hoke)
-On sait qu'il y a divergence sur la notion de propriété intellectuelle, Dassault ne voulant rien donner et Airbus assurant fournir des garanties (Trappier/Bouvier)
-Volonté espagnole d'utiliser le moteur de l'EF pour le démonstrateur (un sénateur).
-il y a également des versions différentes sur certaines déclarations : accord/pas d'accord fin 2020, 3 (ou 4) packages stratégiques réclamés par l'Allemagne ou 2 par Airbus (de toute façon refusés par Dassault) (Trappier/Hoke)
-le leadership de Dassault sur le démonstrateur, lui permettant de poursuivre les travaux en cas de divergences de vue, paraît contradictoire avec la possibilité, pour le Bundestag, de couper les crédits tous les trois mois... (Hoke/le président de la Commission du Sénat).
-on sait que ce sont les 3 CEMAA qui ont sélectionné 5 des 10 architectures proposées pour le NGF, ainsi que leurs spécifications, et que ce sont eux qui feront le choix de l'architecture et des spécifications finales (Hoke)
-pas question de démonstrateur allemand "basé sur l'Eurofighter" (Hoke)
-possibilité de 3 démonstrateurs "identiques" (un pour chaque pays), aurait un intérêt, mais absolument pas prévu, pour le moment, dans le budget (Hoke)
-aucune volonté allemande ou espagnole de "ne pas vouloir entendre parler" d'un NGF aéronaval ou vecteur de l'arme nucléaire (Parly)
-on sait qu'il y a 92 packages, dont 46% gérés en "joint" et 54% avec un maître d'oeuvre. On sait qu'il y a 6 packages "stratégiques" sur le NGF et qu'Allemands et Espagnols veulent être leader sur certains, ce que Dassault refuse (Trappier/Hoke)
-On sait qu'il y a divergence sur la notion de propriété intellectuelle, Dassault ne voulant rien donner et Airbus assurant fournir des garanties (Trappier/Bouvier)
-Volonté espagnole d'utiliser le moteur de l'EF pour le démonstrateur (un sénateur).
-il y a également des versions différentes sur certaines déclarations : accord/pas d'accord fin 2020, 3 (ou 4) packages stratégiques réclamés par l'Allemagne ou 2 par Airbus (de toute façon refusés par Dassault) (Trappier/Hoke)
-le leadership de Dassault sur le démonstrateur, lui permettant de poursuivre les travaux en cas de divergences de vue, paraît contradictoire avec la possibilité, pour le Bundestag, de couper les crédits tous les trois mois... (Hoke/le président de la Commission du Sénat).
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1265Celle-là il faut l'encadrerdonc je ne vois pas pourquoi ce qui a fonctionné sur l'Eurodrone ne fonctionnerait pas sur le SCAF.
Parce que ça fonctionne l'Eurodrone ?
On oublie de préciser que les Allemands ne sont pas loin de nous lâcher sur le Tigre Mk3, l'armée Allemande voulant acheter du AH-64E.
ça donne de bonne perspectives sur l'évolution du NGF dans la durée
Sinon la volonté de Dassault était de se mettre d'accord avec les Allemands pour le démonstrateur puis d'inviter d'autre partenaires plus tard pour la phase de série.
Il ne faut pas être naïf, les Allemands ont forcé pour faire entrer l'Espagne au plus tôt afin de jouer un 2 contre 1 (EADS Espagne + Allemagne Vs Dassault).
Et ils ont réussi puisqu'ils revendiquent 66% du boulot.
On verra s'ils allongeront aussi 66% des coûts.
Pour leurs capacités, je ne sais pas quelles compétences ont les Allemands en matière de vecteur furtif.
Ils n'ont pas participé au nEUROn, et l'Espagne était l'avant dernier contributeur avec 35m€, juste devant la Grèce (20m€), la France contribuant pour 180m€.
Les élections ne sont qu'un prétexte pour mettre la pression, le problème se reposera à chaque étape du financement...
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1266La ministre parlait des derniers arbitrages pour l'Eurodrone. (j'avoue que je ne connais pas assez ce programme pour savoir de quoi il était question)jojo a écrit : ↑sam. mars 20, 2021 1:01 amCelle-là il faut l'encadrerdonc je ne vois pas pourquoi ce qui a fonctionné sur l'Eurodrone ne fonctionnerait pas sur le SCAF.
Parce que ça fonctionne l'Eurodrone ?
On oublie de préciser que les Allemands ne sont pas loin de nous lâcher sur le Tigre Mk3, l'armée Allemande voulant acheter du AH-64E.
ça donne de bonne perspectives sur l'évolution du NGF dans la durée
Sinon la volonté de Dassault était de se mettre d'accord avec les Allemands pour le démonstrateur puis d'inviter d'autre partenaires plus tard pour la phase de série.
Il ne faut pas être naïf, les Allemands ont forcé pour faire entrer l'Espagne au plus tôt afin de jouer un 2 contre 1 (EADS Espagne + Allemagne Vs Dassault).
Et ils ont réussi puisqu'ils revendiquent 66% du boulot.
On verra s'ils allongeront aussi 66% des coûts.
Pour leurs capacités, je ne sais pas quelles compétences ont les Allemands en matière de vecteur furtif.
Ils n'ont pas participé au nEUROn, et l'Espagne était l'avant dernier contributeur avec 35m€, juste devant la Grèce (20m€), la France contribuant pour 180m€.
Les élections ne sont qu'un prétexte pour mettre la pression, le problème se reposera à chaque étape du financement...
Les sénateurs ont posé à la ministre des questions précises sur la coopération avec l'Allemagne pour l'Eurodrone, le Tigre Mk3, le MGCS et le SCAF, mais elle a répondu des éléments de langage, plutôt langue de bois, en s'exprimant de façon assez vague, sur l'intérêt des coopérations, sans donner aucun détail sur ces programmes.
Idem pour l'arrivée de l'Espagne dans le SCAF, où elle a répondu à côté, ne donnant aucune justification concrète par rapport à la décision initiale (à 2 avec l'Allemagne) et à l'entrée de l'Espagne à un stade si précoce. (j'aurais pensé que le fonds de défense de l'UE serait évoqué, because admissible aux programmes auxquels participent au moins trois pays, mais personne n'en a parlé...)
Pour la furtivité, l'Espagne (en plus de la petite participation au Neuron) et l'Allemagne ont participé au Barracuda (bon, premier vol en avril 2006 et crash en septembre 2006...). L'Allemagne a dévoilé le LOUT il y a deux ans, mais il n'a jamais volé... Il y a eu aussi l'antédiluvien MBB Lampyridae, qui est également resté au sol...
Bref, absolument rien de comparable avec le Neuron... (pourtant "best athlète" qu'y disaient...)
https://en.wikipedia.org/wiki/EADS_Barracuda
http://www.opex360.com/2019/11/05/avec- ... ne-furtif/
https://en.wikipedia.org/wiki/MBB_Lampyridae
Pour le Bundestag, Airbus et Parly ont éludé les questions. Sinon, qu'il fallait se mettre d'accord avant les élections allemandes et qu'il fallait travailler à la coopération... Mais, effectivement, le problème restera le même, quel que soit le résultat des élections (il sera seulement pire si l'actuelle coalition n'est pas reconduite...)
Dernière modification par Deltafan le sam. mars 20, 2021 2:27 pm, modifié 1 fois.
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1267Et pourquoi pas lorgner sur une source pour nous exotique, mais oh combien intéressante: Izdeliye 30 (https://www.meta-defense.fr/2019/12/09/ ... isponible/)
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1268Les Allemands ont toujours été des opportunistes. Quand le Pacte de Varsovie étaient à leurs frontières, ils étaient à fond pour l'Europe. Depuis la chute de l'URSS, ils se rangent aux côtés de l'Oncle Sam (surtout de ses dollars). Leur but, à présent, est de renter dans les différents programmes pour les faire capoter et dire aux US : "tu as vu chef, on a bien bossé, hein ?". Dassault a toujours été une épine dans le pied des Ricains.
(\_/)
(_'.')
(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.
Mon pit
(_'.')
(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.
Mon pit
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1269Très franchement, je pense que les Allemands se fichent pas mal de la vision de Dassault par les Américains. Ce qui compte pour eux, c'est leur intérêt électoral et économique/industriel. Et quand, par exemple, ils bloquent la vente de Typhoon british en Arabie Saoudite, ce n'est ni Dassault ni la France qui sont concernés (mais ça doit bien faire rire Iraniens et Russes...).
Ca fait bien... Comme annoncer à grands cris qu'on est écolo et qu'on évite/limite les mesure européennes sur les automobiles, en particulier les grosses bagnoles exportatrices (Mercedes, BMW, Audi, Porsche...) ou qu'on abandonne le nucléaire pour mettre en marche des centrales à charbon qui polluent plus que n'importe quel autre pays européen...
Bon, j'arrête là mon HS.
Ca fait bien... Comme annoncer à grands cris qu'on est écolo et qu'on évite/limite les mesure européennes sur les automobiles, en particulier les grosses bagnoles exportatrices (Mercedes, BMW, Audi, Porsche...) ou qu'on abandonne le nucléaire pour mettre en marche des centrales à charbon qui polluent plus que n'importe quel autre pays européen...
Bon, j'arrête là mon HS.
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
-
- Légende volante
- Messages : 17030
- Inscription : 18 mai 2006
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1270Non, non, tu n'es pas HS du tout !Deltafan a écrit : ↑sam. mars 20, 2021 1:19 pmTrès franchement, je pense que les Allemands se fichent pas mal de la vision de Dassault par les Américains. Ce qui compte pour eux, c'est leur intérêt électoral et économique/industriel. Et quand, par exemple, ils bloquent la vente de Typhoon british en Arabie Saoudite, ce n'est ni Dassault ni la France qui sont concernés (mais ça doit bien faire rire Iraniens et Russes...).
Ca fait bien... Comme annoncer à grands cris qu'on est écolo et qu'on évite/limite les mesure européennes sur les automobiles, en particulier les grosses bagnoles exportatrices (Mercedes, BMW, Audi, Porsche...) ou qu'on abandonne le nucléaire pour mettre en marche des centrales à charbon qui polluent plus que n'importe quel autre pays européen...
Bon, j'arrête là mon HS.
Les Allemands cherchent surtout à dépenser le moins possible pour leur Défense… ils sont à 1% du PNB contre presque 2% en France…
Le PNB c'est plusieurs fois le budget de l'état… ça explique qu'ils pouvaient se gargariser de ne pas faire de déficit budgétaire quand la France en faisait 3%...
Evidemment, quand on ne paie pas ses primes d'assurance, on fait des économies… jusqu'au jour ou on a un carton sur la route !
Et pour le côté écolo, c'est les centrales à charbon, oui, mais aussi l'importation massive d'énergie auprès des Russes… fournisseur irréprochable comme chacun sait… franchement, je préfère notre programme électronucléaire, si perfectible soit-il !
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1271+ 1
(\_/)
(_'.')
(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.
Mon pit
(_'.')
(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.
Mon pit
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1272Quelques articles sur le sujet après les 3 auditions au Sénat :
http://www.opex360.com/2021/03/18/scaf- ... -dassault/
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... ne-1397273
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... es-1397590
http://www.opex360.com/2021/03/18/scaf- ... -dassault/
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... ne-1397273
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... es-1397590
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1273Article Meta Defense, avec le titre : L’arrivé probable des Verts au gouvernement allemand menace le programme SCA
https://www.meta-defense.fr/2021/03/22/ ... amme-scaf/
https://www.meta-defense.fr/2021/03/22/ ... amme-scaf/
A suivre...Depuis plusieurs mois, les programmes de coopération industrielle militaire entre la France et l’Allemagne sont en difficulté,
(...)
Comme si cela ne suffisait pas, une épée de Damocles s’est désormais matérialisée au dessus du programme SCAF, le principal programme de coopération entre la France et l’Allemagne, avec le risque de faire s’effondrer l’ensemble des programmes. Et cette épée, n’est autre que l’arrivée probable des Verts au gouvernement à l’occasion des élections législatives allemandes de septembre 2021.
(...)
les verts allemands, s’ils ont des positions pan-européennes de défense plutôt proches de celles exprimées par Emmanuel Macron ces dernières années, ont également deux lignes rouges infranchissables pour rester dans les bonnes grâces de leur électorat.
La première est la position anti-nucléaire du parti, qu’il s’agisse de nucléaire civil ou militaire.
(...)
Or, la France a, dès le lancement du programme SCAF, indiqué de manière claire et non ambiguë que l’appareil servirait à sa composante aérienne de la dissuasion, en emportant le nouveau missile nucléaire destiné à remplacer l’ASMPA. Pour les Verts, accepter qu’un avion de combat en parti allemand participe à de telles missions est tout simplement in-envisageable, comme il est in-envisageable pour Paris, et ce quelque soit la couleur politique qui sortira des urnes lors des prochaines élections présidentielles et législatives de 2022, d’abandonner cette capacité pour satisfaire les aspirations de l’allié allemand.
La seconde ligne rouge, toute aussi délicate, concerne la question des drones armés, et par extension, celle de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes d’arme. Il s’agit naturellement de deux éléments clés du programme SCAF, qui plus est aujourd’hui pilotés par Airbus DS en son sein. Pour les verts, mais aussi pour le SPD, la gauche allemande, la question des drones armés reste non tranchée, et le problème se pose déjà au sujet du programme Eurodrone, si tant est qu’il finisse un jour par aboutir. Berlin a d’ailleurs définitivement enterré le programme Eurohawk, un drone Haute altitude longue endurance dérivé du RQ-4 Global Hawk de Northrop Grumman, précisément en raison de ce point épineux et non arbitré, non sans avoir perdu à son sujet 10 ans et 700 m€ en tergiversations divers. Or, le programme SCAF repose en grande partie sur l’utilisation de drones autonomes, les Remote Carrier, qui emportent senseurs et armements pour augmenter l’efficacité et la létalité des avions de combat pilotés, tout en renforçant leur sécurité, constituant un pilier de ce qui se dessine comme la 6ème génération d’avion de combat. Pour la France, l’abandon de cette composante armée est impensable, et ce d’autant que le SCAF doit remplacer le Rafale, et donc accomplir l’ensemble des missions confiées à la chasse, notamment la suppression des défenses aériennes adverses, missions pour lesquels les Remote Carrier armés sont désormais indispensables.
Dès lors, ces deux aspects à la fois indissociables du programme SCAF et inacceptables du point de vue politique par les Verts allemands constituent bel et bien une menace létale pour le programme, tout du moins dans sa forme actuelle, et avec lui, pour l’ensemble des programmes de coopération industriel militaire franco-allemand. En effet, les autorités des deux pays ont jugé pertinent de lier artificiellement les programmes entre eux, en créant des mécanismes d’équilibrage industriel inter-programme : la France pilotait le SCAF (ce qui n’est plus vrais), l’Allemagne pilotait le MGCS et l’Eurodrone (ce qui est toujours vrais par contre). Ainsi liés, la fin de l’un entrainerait l’abandon des autres, ou tout au moins un retour par la case des négociations autour du partage industriel.
On comprend mal, à ce titre, l’empressement marqué d’abord par la France, puis par Airbus DS, pour entamer la phase de conception des démonstrateurs du programme SCAF avant les élections allemandes.
(...)
"Toujours en mouvement est l'avenir…"
Yoda
Yoda
-
- Légende volante
- Messages : 17030
- Inscription : 18 mai 2006
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1274Les Zallemands vis a vis du nucléaire, c'est comme Obélix pour la potion magique, ils y ont pas droit, épicétout…
Du coup, ils sont indécrotablement contre, et ils vont mettre des bâtons dans les roues de ceux qui sont pour…
Avec des "partenaires" comme ça, on n'est pas à la veille d'aboutir.
Du coup, ils sont indécrotablement contre, et ils vont mettre des bâtons dans les roues de ceux qui sont pour…
Avec des "partenaires" comme ça, on n'est pas à la veille d'aboutir.
-
- Grand Manitou
- Messages : 28499
- Inscription : 04 août 2001
Re: Chasseur post-Rafale : état des lieux
#1275on a qu a faire ca avec les anglais ..
Moniteur F/A-18C à l AVM http://avm-fr.com/
Amd 3700x - 64 go DDR 4 3200 -Asus Tuf x570 gaming wifi - RTX 4080 16 go - SSD : 1 to NVME ( OS + simus) + 1ssd 500 GO Mx 500 simus + 1 SSD 256 GO (games) + 5 To HD(s)+ TM Warthog + Grip F/A18 - Track IR 5 - Pallo TPR - Deskpit 2 MFD+ICP +Oculus tift
Amd 3700x - 64 go DDR 4 3200 -Asus Tuf x570 gaming wifi - RTX 4080 16 go - SSD : 1 to NVME ( OS + simus) + 1ssd 500 GO Mx 500 simus + 1 SSD 256 GO (games) + 5 To HD(s)+ TM Warthog + Grip F/A18 - Track IR 5 - Pallo TPR - Deskpit 2 MFD+ICP +Oculus tift