J'ai lu plusieurs livres (à commencer Histoire de La Guerre Froide, tome 3, d'André Fontaine) où c'était largement suggéré par des phrases comme:
"L'embargo contre Israel a largement été symbolique" ... ou qui suggérait, voire disait que des pièces détachées avaient été livrées.
C'est un peu comme les vedettes de Cherbourg ...
Egalement une petite Ndlr dans la série d'article sur le Nesher de Shlomo Aloni dans le Fana
Harrier 809
Re: Harrier 809
#27Ce sera très bientôt le cas du Royaume-Uni (et cela l'est déjà sans doute), il ne reste que Rolls-Royce, tout le reste n'est que de la sous-traitance ou de la coopération minoritaire.Non, mais trouves-moi un pays fabriquant des moteurs d'avion sans savoir fabriquer un avion ?
Mais les grand-britons ont su faire, avant, c'est certain.
Re: Harrier 809
#28Cette histoire de rétro-ingénierie et de liasse volée m'a toujours laissé un peu perplexe. Le seul exemple qui vienne à l'esprit est celui de Tupolev, qui arriva à reproduire le Tu-4 à partir des quelques cellules de Superfortress récupérées en Sibérie. A priori sans l'aide de Boeing, ni de Wright pour les moteurs. Certes les russes fabriquaient des avions et des moteurs en masse, et Tupolev était un génie, mais le B-29 est autrement plus sophistiqué que le Tu-2.
Pour en revenir au Nesher, ce que raconte l'histoire officielle, c'est à dire la fabrication d'une cellule complexe, dans un temps record, hors licence et sans support technique, est difficile à croire. C'est particulièrement vrai pour le moteur et toute la ribambelle d'équipements nécessaire aux systèmes de l'avion, avionique, hydraulique, électrique, etc. La cellule primaire est finalement la partie la plus facile à fabriquer et il n'est pas surprenant que les israéliens ait eu recours à des sous-ensembles importés, quitte à ensuite graduellement augmenter la production locale. Aucun industriel n'était dupe, il s'agissait d'un affichage politique, en ligne avec la prise de position du Général.
Un autre pan de l'histoire aurait été l'évaluation du Mirage F1 par des pilotes israéliens dans un centre d'essais en vol de Dassault. Israel n'a jamais envisagé l'acquisition du F1 mais après la signature des premiers clients pour ce dernier au Moyen-Orient, voulait s'assurer que cela ne remettrait pas en cause la supériorité aérienne dont le pays disposait alors. Et, d'après les vieux chibanis qui rapportaient l'histoire vingt ans plus tard, ils repartirent rassurés.
Pour en revenir au Nesher, ce que raconte l'histoire officielle, c'est à dire la fabrication d'une cellule complexe, dans un temps record, hors licence et sans support technique, est difficile à croire. C'est particulièrement vrai pour le moteur et toute la ribambelle d'équipements nécessaire aux systèmes de l'avion, avionique, hydraulique, électrique, etc. La cellule primaire est finalement la partie la plus facile à fabriquer et il n'est pas surprenant que les israéliens ait eu recours à des sous-ensembles importés, quitte à ensuite graduellement augmenter la production locale. Aucun industriel n'était dupe, il s'agissait d'un affichage politique, en ligne avec la prise de position du Général.
Un autre pan de l'histoire aurait été l'évaluation du Mirage F1 par des pilotes israéliens dans un centre d'essais en vol de Dassault. Israel n'a jamais envisagé l'acquisition du F1 mais après la signature des premiers clients pour ce dernier au Moyen-Orient, voulait s'assurer que cela ne remettrait pas en cause la supériorité aérienne dont le pays disposait alors. Et, d'après les vieux chibanis qui rapportaient l'histoire vingt ans plus tard, ils repartirent rassurés.
Re: Harrier 809
#29Et sinon le bouquin en lui-même il vaut quoi? Je me tâte pour le prendre sur ma Kindle...
@+
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Re: Harrier 809
#30Je confirme mon impression du début, c'est un excellent bouquin, malgré les deux/trois petites bricoles à côté de la plaque, et "l'oubli" de certains moments clé de la guerre, qui ne concernent pas franchement le 809 il est vrai.
J'ai appris beaucoup de points de détails sur un conflit que je crois pourtant connaitre plutôt bien.
Tu ne devrais pas être déçu.
J'ai appris beaucoup de points de détails sur un conflit que je crois pourtant connaitre plutôt bien.
Tu ne devrais pas être déçu.