jojo a écrit : ↑mer. mai 13, 2020 8:06 pm
Des épidémies mondiales, il y en a déjà eu, ce n’est pas une première.
Celle de 1955 et 1969 ont été oubliées, même par ceux qui l’ont vécu. Celle-ci va marquer un peu plus à cause du confinement et des médias.
Mmmmh... pas d'accord... celle de 1969 n'a pas été oubliée (1968-1970, pour être précis, mais bon... et dans ma famille, on s'en souvient encore). Et elle avait fait un million de morts. Simplement, sans battage médiatique, elle n'avait provoqué ni fermeture des économies ou des frontières, ni confinement, ni limitation des droits et libertés, de déplacement ou de voyage notamment. En plus, les souffrances de la guerre 1939-1945 n'étaient pas très loin, et les gens savaient encore ce que c'est d'avoir une vie difficile. Et tu sais quoi ? c'est même pendant cette épidémie que s'est produit ce que je considère comme un des piliers fondateurs de la culture moderne : le Festival de Woodstock (et ses 450'000 spectateurs sur 3 jours...) ! A part les morts, elle n'a rien produit de négatif et a accouché d'un truc absolument génial : la contre-culture pop qui résonne encore aujourd'hui !
Je dirais plutôt que ce qui a changé par rapport à maintenant, c'est que maintenant, ça fait trop longtemps que les gens (en Occident du moins) vivent dans la facilité, le confort et la sécurité (relative). La mort est presque devenue tabou (regarde comme on parque nos "vieux" dans des maisons de repos qui sont des anti-chambres de la mort...) et, avec l'allongement de l'espérance de vie, les gens ne veulent pas y penser. De plus, les gens ne savent plus ce qu'est ce que j'appellerais l'"imprévisibilité de la vie" : tout est planifié, réglé. Ils en sont devenus presque des assistés, et dès qu'un truc imprévu surgit (il suffit de voir la gueule que certains font quand on débarque chez eux à l'improviste...), c'est la surprise, quand pas la panique.
Le Corona est venu leur rappeler qu'ils avaient tout faux et leur a rappelé que la vie est imprévisible, ce qui est une excellente leçon qu'il nous donne, à mon avis (je sais, c'est un peu cynique, mais si tu y réfléchis, tu verras que ce n'est pas faux). Si t'ajoutes le battage médiatique, les statistiques faussées car incomplètes vu qu'il n'y a pas de campagnes de tests généralisée (ben oui : si tu as par exemple 200 cas graves et 50 morts, ça changera complètement le pourcentage selon que tu as peu testé et obtenu peu de cas positifs, ou que tu as beaucoup testé et obtenu beaucoup de cas positifs... c'est juste des math, rien de compliqué 200 et 50 décès en regard de 1000 positifs, ou de 10'000 positifs, ça change le pourcentage et le fait passer de 20 et 5 à 2 et 0,5...), ce qui fait que les taux inquiétants sont beaucoup trop élevés par rapport à la réalité, car ils manquent de recul et d'analyse (et mélangent joyeusement ce que j'appellerais des "constantes" et des "variables"), ben... les gens chient de peur dans leur froc et n'arrivent pas à garder la tête froide. Or, la tête froide, c'est indispensable dans une période comme celle que nous traversons ! Et agir dans la peur, l'urgence et la précipitation, sans réflexion, peut être bien pire que le mal, et causer infiniment plus de dégâts !
Bon, désolé... je m'égare, mais je trouve le sujet passionnant !