warbird2000 a écrit : ↑lun. avr. 15, 2019 12:53 pm
Mais bon dans un régime communiste, on est sensé ne pas prendre d'initiative personnelle.
Si le pilote n'a pas reçu d'ordre explicite, quelle mouche l'a piqué ?
Dans L'affaire KAL-007, l'ordre avait été donné au pilote et ne peut être tenu responsable des décisions de ses supérieurs
Dans un régime communiste, on est potentiellement coupable quoique l'on fasse...
A chaque interception même de Lavotchkine 17 (avion cible), c'était un boxon sans nom, et une flopée d'ordres et de contre-ordres successifs.
![Emlaugh :emlaugh:](./images/smilies/emlaugh.gif)
Alors imaginez une vraie intrusion!
C'est pourquoi j'avais cité l'ile Damansky, il y avait neuf ans de guerre plus ou moins larvée et des centaines de victimes des deux bords avant que les autorités soviétiques se décident à intervenir par voie d'instructions. Au moins pour imposer le cesser le feu, au moment ou l'ile était noyée d'ailleurs et forcément évacuée par les gardes frontières soviétiques, alors qu'ils s'étaient tués (au propre comme au figuré) à la tâche pour tenir l'ile...
En outre, le Su-15 de Kulyapin était un TM, c'est la version la plus aboutie avec son double delta, récupérant au passage une certaine capacité au combat tournoyant et un pod canon de 23mm, par défaut monté en unité selon les monographies officielles. Pourquoi n'avait-il pas (en théorie ce jour là, selon les journaleux) cette arme reste un bien grand mystère et probablement un gros mensonge.
Quoiqu'il en soit, il n'était pas prévu pour l'interception, et à force de faire "tourner en bourrique" les 4 Su-15 partis avant lui pour cette mission, les autorités via les contrôleurs aériens ont fini par les faire revenir d'urgence, réservoirs à sec.
Au final, je ne sais pas ce qui s'est dit dans les messages radio, probablement le pilote a-t'il reçu l'ordre de chasser l'avion, et/ou le poser de force (mais pas de lui tirer dessus). Comprenne qui pourra, mais il était en contradiction avec:
1) sa mission de protéger les frontières de l'URSS, à tout prix.
2) l'absence d'autorisation de tirer.
Il a fait ce qu'il a pu en pareilles circonstances selon ceux qui prétendent être ses camarades de régiment (ou leurs descendants) sur le net:
-Le taran reste une manière sûre de descendre l'adversaire.
-Il ne pourra aucunement être reproché au pilote d'avoir ouvert le feu sans autorisation.
Après, il existe une version officielle "politiquement correcte" qui arrange tout le monde. Mais est-ce la vérité vraie? Permettez moi d'en douter sur foi de milliers de témoignages et autre récits de tous genres, de personnes passées par l'armée soviétique. Ou faut bien le dire, c'était parfois assez ubuesque.
Cdt