ironclaude a écrit :
Attention, là, on ne parle plus des 1000 exemplaires du Tornado ni même des 500 exemplaires de l'Eurofighter... un programme Franco-Allemand ce serait combien, 300 ou 400 au total ? Sans doute pas plus ne serait-ce que du point de vue capacité de financement...
Soit, quoi ? 20 avions par an sur ? 20 ans...
Déjà, pas de quoi partir sur une chaine de montage différente par pays, comme les fois précédentes (Jaguar, AlphaJet, Tornado, Typhoon...)
Et ~20 avions par an, pas besoin des capacités industrielles ni des effectifs d'Airbus qui sort > 600 avions par an...
Et les moteurs sont produits par les motoristes, les équipements (plus forte densité/pourcentage) par les spécialistes...
Bref, y aurait pas de quoi étouffer les deux avionneurs (Dassault et Airbus) sous ce volume de production, qui n'aurait rien d'exceptionnel (Dassault a eu fait des Mirage III à 14 par mois, et même des Mirage 2000 à 8 par mois...)
Par contre, avec une seule chaîne de montage, on peut s'attendre à une partie de "qui c'est qui a la plus grosse" entre Français et Allemands... Ca va être difficile d'avoir et la maîtrise d'œuvre et la chaine de montage final en laissant juste à l'autre partenaire le soin d'apporter les € ...
Si c'est un avion franco-allemand, ça deviendra fatalement et rapidement un avion "UE", les français ont été incapable d'imposer que ce qu'ils fabriquent soit imposé aux autres européens, les anglais n'y sont pas non plus arrivé, mais sans doute à cause des français... Avec une offre unique et le poids des allemands, ça change la donne...
Donc je pense que l'on sera plus sur une cible 500+
Pour ce qui est de la répartition de la production, je pense que la répartition se fera au prorata de l'investissement dans l'outil industriel, j'imagine mal DA investir plus de quelques dizaines de M€ (rêvons un peu on va dire 100-200M€), j'imagine bien le successeur d'Angela mettre, via Airbus si nécessaire, 10 ou 20 B€, donc la France devrait logiquement hériter de 1% de la production...
Personne sur la planète (mis à part l'AdA qui n'avait pas un sous) n'accepte une livraison de ses avions étalée sur 20ans, de plus les coûts récurrent ne baissent vraiment qu'à partir d'une cadence 5 (à condition d'avoir fait l'indus pour), donc je ne crois pas un instant à la stratégie actuelle de cadence 1 ou 1,5 qui n'a comme seul intérêt que celui de minimiser au plus possible l'investissement dans l'outil industriel.
La vétusté du dit outil et son incapacité à monter en cadence significativement étant, IMO, un frein important à l'export, alors que les tensions sont au plus haut et que les risques de conflits ouverts dans le 24/36 mois sont maximaux, pourquoi acheté un avion dont les premiers exemplaires seront livrés dans 5 ans et les derniers dans 15.
L'outil industriel du Rafale est taillé pour alimenté une AdA de temps de paix (et d'opération de maintient de l'ordre aux marges de l'empire), il n'est pas dimensionné (et ne peux pas l'être par une PME) pour servir des clients ayant à faire face à des conflits haute intensité à moyen terme.