War Report Num 12 du mardi 13

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Knell
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War Report Num 12 du mardi 13

#1

Message par Knell »

Ca fait bien longtemps que je ne vous avais ecrit un petit war report, l a faute a la panne d inspiration et aussi au fait que je ne suis plus dans les avions qui m'ont tellement inspirés avant.

Plus de chasseur donc, plus de pots tard le soir au bar de l'Escadron a se raconter ses guerres, mais le monde des jets d'affaires et de leur riches, très riches propriétaires.

C'est un monde discret ou l'avion est un outil de travail permettant de raccourcir les distances et d augmenter les journées. Un monde qui évolue avec celui de l'aviation civile et donc un monde ou il n'y a que peu de place pour l aventure ou du moins pour des aventures autres que celles d'une réservation d’hôtel qui s’avère défectueuse a 3 h du matin au bout du monde. Bien sûr il peut y avoir aussi des des aventures au moment de payer le plein de pétrole de l'avion… Entre les gens qui ne veulent pas entendre parler de la carte de crédit que vous avez, (Même si celle-ci est parfaitement valable) et ceux qui the veulent pas reconnaître ce qui est la norme, c'est à dire le « fuel release», Cela peut être parfois assez compliqué…

Pourtant au gré des contrats a droite a gauche, avec les uns ou avec les autres il m en est arrivé une pas banale !

Alors que j étais a la recherche de travail je recus un coup de fil d'une personne dont je découvrirais plus tard le profil... intéressant .... Disons pour faire simple que son principal associé au début de ses affaires fut celui qui inspira le film "Lord Of War"
L'offre qui me fut faite a l époque etait des plus honnête, puisque qu il s agissait de faire voler un Gulfstream GIV pour le compte d un gouvernement africain, de réputation tout a fait honorable. Pendant deux mois j ai donc transporté un peu partout les membres de ce gouvernement ou les amis ou les amis des amis des membres, mais vraiment rien que de très normal. Pendantd eux mois même pas une petite aventure genre éléphant au milieu de la piste, tout au plus un jour un cadeau a ramener, sous la forme de 70kg de calamar frais....le genre pratique...Bref rien de spécial a signaler.
Au bout de mes deux mois de contrats je pris donc congé poliment, avec mon chèque, Merci Monsieur, Au plaisir, vous avez mes coordonnées, surtout n’hésitez pas !
Tout en pensant au fond de moi même, "Cours toujours pour me revoir !" Même si encore une fois je n ai absolument rien de spécial a reprocher a qui-que ce soit.

Cependant suite a des éventements assez indépendants de ma volonté, je me suis de nouveau retrouvé sans boulot 1 an plus tard et ce brave monsieur a pensé a moi une nouvelle fois...

Comme d'habitude, dans ce genre de situation, tout commença avec un coup de fil à 23h du genre :
"Bonjour est-ce que vous êtes disponibles pour être demain à Malte ?"
Comme je l'ai déjà dit, quand on a pas de travail, on prend ce que l'on trouve, et là je n'avais pas de travail. Donc faisant honneur à mon état d'ancien militaire, toujours prêt, toujours disponible, je répondit par l'affirmative.
Mon interlocuteur m'expliqua ensuite ce qu'il attendait de moi, c'était en fait assez simple, il s'agissait de faire voler un G4 au départ de Malte au profit des passagers qui avaient loué l'avion.
Nous avons alors discuter gros sous et une fois le deal conclu, je commencais à préparer ma valise pour partir rejoindre l'avion. Le contrat initial devait durer trois mois, finalement ce fut loin d'être le cas…

Une fois arrivé à Malte, je retrouvais le pilote avec qui je devais voler et qui était un sud-africain qui avait traîné ses guêtres un petit peu partout dans le monde. Très sympa au première abord je me senti tout de suite rassuré. De plus, ils s'averrera par la suite, qu'il avait une grosse expérience du GulfStream G4. Il m'expliqua ensuite un petit peu plus qui étaient les passagers. Et en guise de passagers, nous avions le gouvernement Libyens, celui officiellement reconnu par l'ONU mais pas forcément celui reconnu par la Libye elle-même. Déjà, à la vue de ce premier élément, je commençais à tordre du nez. Non pas pour ceux qui étaient les passagers, mais plutôt parce que il me paraissait évident qu'il allait falloir les transporter dans leur pays… Et que les promesses qu'on m'avez faites au téléphone semblait s’éloigner à grands pas...
Mais comme je suis un homme de parole, je crois donc à la parole donnée, et j'apprendrais à mes dépens, que croire la parole d'un trafiquant d'armes n'est pas la meilleure chose à faire…

Une fois cette mise en bouche terminé, je rejoignis mon hôtel et attendit d'avoir la première mission. Et celle-ci ne tarda guère puisse que le surlendemain nous étions prévu pour faire un aller retour en Libye.
À cette époque, il y a quatre ou cinq ans, le chaos n'était pas complètement installé en Libye. Le pays était partitionné en deux, mais la saloperie d'EI n'était pas encore sur le terrain. Nous devions donc nous restreindre à une portion très bien identifié qui était en gros, la bande Est du pays, celle sous le contrôle, très relatif, des gens que nous transportions. De plus nous avions l'assurance que en aucun cas, nous ne resterions sur le territoire la nuit.
C'est donc relativement confiant que j'ai embarqué dans l'avion pour partir dans l'Est de la Libye. Notre terrain de destination était une base Aerienne au départ de laquelle décollaient des Mig 21 armés jusqu'aux dents prêts à bondir…
Rien de spécial à signaler pendant tout le vol, ce fut d'un calme olympien. L'arrivée sur le terrain se déroula sans souci et ce n'est qu'une fois posée sur la piste que nous avons pris conscience que nous étions dans un pays qui était en guerre…
Les infrastructures de la base était dans un piteux état et la piste en elle-même était quand même sacrément défoncée. Du moins par rapport aux standards que j'avais l'habitude de pratiquer ailleurs.
Mais bon, Bon gré mal gré, nous avons débarqué nos Pax, serré quelques mains et fermé la porte avec soulagement pour rentrer à Malte.
Le retour entre chiens et loups nous permis d'admirer le décollage d'un Mig 21, plein charge PC, et dont on pouvait se demander sérieusement ce qu'il allait faire ce jour là. Surtout de nuit…

Les jours suivants furent calme et j'en profitais pour visiter l'île de Malte qui mérite vraiment le détour. Si vous avez l'occasion je vous conseille fortement d'y aller, l'arrière-saison doit être magnifique là-bas. Personnellement j'y étais au mois de novembre et quand il fait beau on peut largement aller à la plage ! Pour ne rien gâcher, L'ile n'est pas encore défigurée par des barres en béton anarchiques, et l'architecture de la vieille ville a été préservée. Et pour finir ce tableau idyllique , on peut trouver des aller retour à 50 €

Bref, tourisme, plage, farniente, rien de tout ça c'était très excitant. Jusqu'au jour où le coup de fil tomba à 17h. Les gens que nous avions amené en Libye voulaient rentrer… Quoi de plus normal. Et donc il nous attendait sur la base où nous les avions lachés, à 8h, ce soir...
Donc retour à l'arrache vers l'hôtel pour se changer , rush vers aéroport pour aller à l'avion, plein rapide, et décollage tout aussi rapide pour partir à l'aventure… en fait dans nos idées, à ce moment là, tout est très clair. Nous allons là-bas, nous récupérons les passagers, et nous rentrons dans la foulée. Le faite que la nuit soit déjà tombé nous conforte encore un peu plus dans cette idée.
Arrivé à l'approche du terrain, nous commençons quand même à froncer les sourcils, vu que rien n'est éclairé… Il faut que nous demandions à l'approche de nous allumer la piste pour que enfin nous visualisions enfin l'endroit où nous allons nous poser. Et aussi pour que nous visualisions que bon nombre de lampe manquent à l'appel. Elles sont même carrément absente sur sur le taxiway qui mène au parking. Heureusement, nous avons un parc heures avec deux lampes de poche qui est là pour nous guider…
Tant bien que mal nous arrivons à parquer l'avion, coupons les moteurs, et ouvrons la porte.
Et la première personne qui monte à bord, n'est pas du tout des membres du Gouvernement mais quelqu'un qui se présente comme étant notre chauffeur… Nous lui expliquons, tant bien que mal, car son anglais est plus que vacillant, que nous n'avons pas besoin de chauffeur, et qu'il peut nous amener les passagers à l'avion pour le retour.
À voir sa mine étonné, nous commençons à penser que tout va peut-être pas se dérouler comme prévu. Donc nous demandons à voir quelqu'un d'autre pour essayer de leur faire comprendre que si nous n'avons pas les passagers, Nous ne pouvons pas rester ici, et que nous devons décoller pour rentrer à Malte. Le problème étant que l'avion n'est pas assuré sur le territoire Libyens…
Notre chauffeur c'est donc appel à un militaire qui comme il se doit, se trouve sur le parking. Celui-ci monte à bord de l'avion avec sa Kalashnikov en bandoulière, Un sourire qui n'est pas des plus naturel et naturellement, sans parler un seul mot d'anglais… C'est donc pas l'intermédiaire de notre chauffeur que nous expliquons que nous ne pouvons pas rester ici et que il nous faut, soit les passagers, soit l'autorisation de décoller dès maintenant... Ce problème est visiblement bien au-dessus de ses compétences, donc il appelle un de ses chefs. Celui-ci nous rejoint dans l'avion et c'est trois là commencent à discuter en arabe avec force de gestes et de coup de téléphone de ci de là… bien sur le second militaire ne parle pas plus anglais que le premier et tout le monde s'agite, remue les bras et nous finissons par téléphoner à notre boss pour lui expliquer la situation et lui dire que nous souhaitons juste rentrer à Malte pour revenir dès le lendemain matin récupérer les passagers. Je laisse ça à mon sud africain, entre Sud Africains, ils se comprendront mieux. Sauf que ce n'est pas tout de se comprendre il faut aussi exposer ce que tu veux faire. Chose qu'il oublia totalement de faire, et le boss, en bon Boss qu'il était, nous affirma que nous pouvions dormir en Libye mais que ce serait la seule fois etc. etc. etc.
La situation semblait donc bien mal engagée… Jusqu'à ce qu'un autre pilote arrive dans l'avion. Miracle ! Je ne me souviens plus d'où il sortait mais il parlait parfaitement anglais et allait nous servir d'interprètes.
La conversation entre les quatre reparti de plus belle, les mains s’agitaient de plus en plus, la voix montait de plus en plus et les coups de téléphone se faisait de plus en plus nombreux.
Enfin notre sauveur nous expliqua la situation.
Au lieu de venir les chercher à 20h, ils avaient demandé à ce qu'on les emmène à 8h du matin sur un autre terrain. Nous avions donc réagi trop tôt et maintenant que nous étions là, ils refusaient de nous voir repartir, de peur de ne pas nous voir revenir… nous avons eu beau tenter toutes les explications possibles, il fut impossible de les faire changer d'avis.
Il fallait donc se préparer à passer la nuit en Libye, pays en guerre, sans même une brosse à dents avec nous…
Notre chauffeur repris donc son rôle de chauffeur, et une fois que l'avion fut fermé, il nous emmena à l'hôtel.
Comme c'est toujours le cas, Aéroport on est jamais à côté de la ville. Au bout de 30 minutes de route nous sommes donc arrivés dans une ville qui semblait calme et n'ayant pas trop souffert de la guerre.
Le premier hôtel nous refusa d'emblée, au prétexte qu'il était complet. Ce qui, dans un pays en guerre, est, avouons le, étonnant. Le deuxième hôtel avait la particularité de se trouver à l'exact opposé de la ville. Ce qui commença à nous agacer sérieusement puisque il était pas loin de 1h du matin, Et que le décollage du lendemain matin était prévue à 8h…
Une fois arrivée à ce nouvel hôtel, ce qui me surpris le plus, c'est d'entendre que des gamin jouaient avec des pétards à cette heure tardive. En prêtant une oreille plus attentive, je commençais quand même à douter sérieusement de la réalité des pétards et il me semblait bien plus reconnaître le bruit des rafales de Kalashnikov. L’hôtelier me donna raison en refusant de nous héberger, arguant du fait que ce n'était pas sur de rester dans le coin.

C'est à ce moment là, que notre chauffeur, eut une idée lumineuse. Il nous expliqua qu'il avait une maison dans la campagne et qu'il nous proposer de dormir chez lui…
Dormir au milieu de nulle part dans un pays en guerre, voilà une idée qu'elle est chouette…

A suivre.....

PS la dictée vocale , c'est pas mal, ca permet d’écrire vite mais ca fait encore beaucoup de fautes, merci d’être indulgent, j ai essayé d'en corriger le maximum mais je ne suis pas académicien :(
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#2

Message par ex:Kaos »

Ce ne sont pas tellement les fautes qui gênent...
Knell a écrit :Jusqu'à ce qu'un nôtre pilote arrive dans l'avion.

Pas banal comme histoire, en effet.
Tu devrais vraiment te mettre à écrire un bouquin.

Celui-ci pourrait t'inspirer, à la fois simple et passionnant.
Ce sans aucune mission de guerre à relater!.
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Fuchs
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#3

Message par Fuchs »

j'ai accroché, vivement la suite :)
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ex:Kaos
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#4

Message par ex:Kaos »

Tiens, Flouch!
Va bene?
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Fuchs
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#5

Message par Fuchs »

Ca roule et ti mon beau cavalier?

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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#6

Message par Knell »

III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit : Pas banal comme histoire, en effet.
Tu devrais vraiment te mettre à écrire un bouquin.
PAs comme si je ne l'avais deja fait ;-)

http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article2041.html

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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#7

Message par Knell »

Notre chauffeur se mit donc en route dans la campagne libyenne a deux heures du matin. Le fait est que cela n'était pas particulièrement rassurant. Loin de donner l'impression de savoir où il allait, le chauffeur semblait errer au petit bonheur la chance. Je dois avouer que mon inquiétude grandissait au Fur et à mesure que les routes rétrécissaient… Finalement, au bout d'un temps que je suis bien incapable de définir, nous sommes arrivés à sa maison.
Tout le monde ou à peu près, était réveillé pour nous accueillir, les femmes se tenant derriere une porte juste entrebâillée pour nous observer. Notre hôte, puisqu'il faut bien le nommer ainsi, nous désigna alors ce qui allait être notre chambre. Il s'est agissait en fait de la pièce commune de la maison. Aucun meuble, seulement des tapis sur le sol et des coussins le long des murs, promesse d'une nuit au confort spartiate… et bien sûr, aucune douche en vue. L'hôtesse, qui était avec nous, eu, elle le droit de rejoindre la chambre des femmes.
C'est ainsi que je me suis retrouvé perdu dans la campagne libyenne, sans liaison avec qui que ce soit, à dormir chez un inconnu sans aucune garantie de sa bonne foi.
Je commençais donc à m'installer lorsque que mon compagnon d'infortune commença a péter les plombs. Pendant tout le trajet nous avions essayé de convaincre le chauffeur de nous ramener à l'aéroport. Nous pensions en effet qu'il était plus sûr pour nous de dormir dans l'avion sur une base aérienne plutôt que au milieu de nul part. Celui-ci ne voulut rien entendre et c'est comme ça que nous avons fini chez lui. Et donc, mon partenaire décida que, trop c'est trop, et qu'il aurait mieux fait de rejoindre l'aéroport par ses propres moyens pour aller dormir dans l'avion.
30 secondes de réflexion lui aurait fait comprendre que son idée était absolument stupide, et j’eus beau déployer tous les efforts possibles et tous les arguments qui me venait à l'esprit, ils n'en démordit pas et parti à pied au milieu de la nuit…
À ce moment là, pour moi l'équation devenait simple. Si il n'était pas à l'avion le lendemain, c'est l'hôtesse qui prenait sa place à droite, et le vol aurait pour destination finale Malte, quelque soit les passagers à bord.
Il ne ne restait plus qu'à essayer de trouver le sommeil pour pouvoir être à même de mettre ce plan à exécution le lendemain si nécessaire. L'heure avancée de la nuit fit que je n'eus pas beaucoup de problème pour m'endormir.
Au réveil, quelques heures plus tard, je fus surpris et quelque part rassuré, de voir que mon compagnon d'infortune était revenu de son escapade nocturne. Il me raconta alors ces mésaventures.
Une fois quitté la maison, il s'engagea sur la petite route de campagne qui devait le mener vers l'aéroport. Au bout de 300 m, il tomba sur un Checkpoint. Et là, il demanda tout simplement son chemin aux gens. Passé les premières minutes d'incrédulité de leur part, ils lui expliquèrent que se promener à pied dans un pays en guerre, de nuit, sans arme, sans connaissance du terrain, même sans savoir dans quelle direction aller, n'était pas vraiment une très bonne idée. Et bien sur, ils lui refusèrent le passage. Il eut alors un éclair de lucidité et rebroussa chemin pour finir par s'écrouler sur un tapis et dormir deux heures.
Notre chauffeur arrivera quelques minutes plus tard, avec de l'eau chaude, et du café ! Inutile de vous dire que cela fut extrêmement apprécié par tout le monde.
En sortant pour nous installer dans la voiture et charger les bagages, nous avons pu avoir une meilleure idée de l'endroit où nous avions passé la nuit. La maison était comme celle que l'on peut voir dès que l'on sort des zones touristiques du Maghreb, C'est-à-dire une maison en béton brut et briques, Relativement grande, avec un étage toujours en construction, et posée au milieu d'un terrain qui ressemblait plus à un no man's land qu'à un jardin. Pour compléter le tableau, Il y avait la traditionnelle épave de voiture et les quelques chiens errants, faméliques, donc on ne sait pas très bien si ils étaient apeurés ou curieux.
En tout cas, ils laissèrent nos mollets tranquille, et c'est sans encombre que nous sommes arrivées à l'avion. Au passage, nous avons pu constater que nous n'étions absolument pas là où nous pensions être et que nous étions a une bonne trentaine de kilomètres de l'aéroport...
Je dois dire que une fois arrivé sur la base aérienne je me senti beaucoup plus à l'aise.
Rapidement, les premiers signes d'agitation trahissant l'arrivée des passagers apparurent et une personne vient à ma rencontre. Celle-ci se présenta comme étant le chargé de relations publiques du ministre de l'aviation civile que nous devions transporter ce jour, vers la destination qu'il m'indiqua en me tendant un post-it.
Sur le post-it, il y avait un nom, Et des coordonnées géographiques. Devant ma surprise, mon correspondant m'expliqua de quoi il retournait. Le nom qu'il me donnait, correspondait a un terrain situé dans l'ouest de la Libye, environ à 100 km au sud de Tripoli. Il expliqua qu'ils étaient en train de mener des travaux d'agrandissement sur ce terrain et que la délégation que nous transportation était chargé de vérifier avec les autorités locales d'avancement des travaux. Bien sûr, et suite à ces travaux, aucun moyen de radio navigation n'était disponible. Mais il m'assurera que nous étions attendus et que les gens là-bas avait des talkies-walkies pour nous parler…
Je commençais à avoir de sérieux doute sur la possibilité de réaliser cette mission en toute sécurité, et comme je n'étais pas seul, je commençais à en discuter avec mon sud-africain. Habitué qu'il était aux missions de brousse, partir quasiment à l'aveuglette ne lui posait pas beaucoup de problèmes, à partir du moment nous avions le fioul pour aller À Malte si besoin était.
Puisque nous nous étions d'accord tous les deux pour tenter le coup, Je fit venir les passagers. Ceux-ci arrivèrent rapidement, Et pendant qu'ils montaient dans l'avion, mon copilote du jour demanda la mise en route qu'il obtint immédiatement. Il ne restait plus qu'à faire descendre les derniers accompagnateurs, fermer la porte et mettre en route.
Je pressais gentiment tout ce petit monde vers la sortie et au moment de partir, le dernier se retourna vers moi et me donna les dernières informations sur le trajet.
En fait le terrain où nous allions était à la limite de leur zone d'influence. Et surtout, dans la zone de contrôle de Tripoli, qui n'était pas du tout du même bord qu'eux. Il me conseilla donc d'y aller en toute discrétion, surtout sans parler à la radio avec Tripoli, surtout sans transpondeur pour ne pas être vu sur les radars...
Il était maintenant trop tard pour reculer, et une fois le dernièr accompagnateur parti, Je fermais la porte et m'installais aux commandes. Encore une fois, Je pris l'avis de mon partenaire en le mettant au courant des derniers développements de l'affaire. Nous sommes tombés d'accord tous les deux sur les modalités d'exécution que nous allions suivre, À savoir voler en dehors des voies aériennes et en dehors des niveau de vol standard. Naturellement, Hors de question aussi, de voler dans les nuages, puisse que nous ne pouvions compter que sur nos yeux pour éviter d''éventuels autres avions.
Hors de question aussi de voler avec l'indicatif de l'avion et donc finalement, de parler à la radio… en gros, faire vol VFR.
C'est ainsi que je me suis retrouvé aux commandes d'un jet d'affaires, dans un ciel libyen pas tout à fait accueillant, pour aller me poser sur un terrain non controlé dont je n'avais que les coordonnées géographiques…
Heureusement, le vol devait être court,et je le mit à profit pour brieffer l'arrivée que je voulais faire. En effet, pour moi, il était absolument hors de question de faire une arrivée typique de l'aviation d'affaires, c'est-à-dire une longue finale a 10nm dans l'axe, sans savoir sur quoi nous allions nous poser. Si cela est bien pratique dans un environnement parfaitemrnt contrôlé, surveillé par des radars, et où la météo n'est pas toujours favorable, cela n'avait aucun sens dans une tempête de ciel bleu et sans aucun avion autour de vous.
J'exposais donc mon plan à mon copilote. Celui-ci était en fait très simple. J'allais comme j'avais toujours fait pendant mes les années dans l'armée, c'est-à-dire faire une arrivée au break. Ce type d’arrivée présente un grand nombre d'avantages quand on se pointe sur un terrain inconnu.
Premièrement, en passant à la verticale de la piste, on peut vérifier son état et voir si elle est impraticable. En même temps, un coup d'œil aux centrales, et on note le vent pour déduire dans quel sens va se poser.
Deuxièmement, un aspect un peu plus tactique, qui est que l'on reste à une altitude relativement élevée, avec une vitesse importante. Si le moindre problème se présente à l'approche de l'aéroport, on est dans une configuration beaucoup plus favorable a un départ rapide la zone de danger.
Je dois avouer que le confort des passagers, qui en général est une préoccupation majeure dans ce type d'aviation, n'était que le cadet de mes soucis.
Le trajet se déroula sans problèmes, Nous n'avons croisé ni vu aucun avion, personne n'essaya de nous contacter sur garde, pardon, sur la fréquence de détresse, et la descente vers la destination se déroula sans soucis.
Bientôt le terrain fut en vue et je continuais la descente vers 2500 pieds en visant l'entrée de la piste et en me décalant pour laisser celle-ci sur ma gauche. En arrivant à la verticale du terrain, Je ne pus que me féliciter de mon option car la piste était en travaux. Et bien sûr, Personne ne répondait au talkie-walkie...
J'en profitais donc pour remonter la piste sur toute sa longueur et être sûr qu'elle était praticable. Les travaux qui étaient menés étaient des travaux élargissement et les gens attendaient visiblement notre arrivée puisqu'il n'y avait aucun engin ou personnel sur la piste.
En fin de Bande, les vieux réflexes prirent le dessus, 45° d'inclinaison, Plein réduit, aérofreins pour faire chuter la vitesse, on dégauchi en vent arrière, vérification de vitesse, réajustement au gaz, et on sort 20° de volets.
Ensuite, on attend gentiment la fin de vent arrière, travers entre piste pour sortir le train puis on compte 20 patates avant de sortir plein volets et de partir en dernier virage.
En monoplace, on fait tout tout seul et on demande rien à personne. Dans un équipage, on pilote, et on demande au copilote de faire un certain nombre d'action. Ce jour là, les 45° d'inclinaison au break m'avait privé de copilote. Vu la nuit qu'il avait passé et vu que nous étions certainement pas dans le domaine qu'il avait l'habitude de fréquenter je ne peux pas lui en tenir rigueur !
L'atterrissage en lui-même se déroula sans soucis et une fois au parking les moteur coupés, Les passagers furent ravis de descendre de l'avion. C'est à ce moment là que le propriétaire du talkie-walkie se réveilla il commença à nous parler à la radio...
Le reste de la journée À attendre dans des Algecos et le vol retour se déroulèrent sans problèmes.
En fin de soirée, nous nous posions à Malte et nous goutions avec plaisir les joies du confort moderne avant de sombrer dans les bras de morphée.
Le lendemain, nous avons convenu que ce qui s'était passé ne pouvait en aucun cas recommencer et donc nous avons fait part de notre décision au boss.
Ce fut mon dernier vol au départ de Malte et trois semaines plus tard mon contrat se terminait.
J'apprendrai plus tard que le terrain nous nous avions été se situait à 10 km de la ligne de front et que des combats récents y avait fait 150 morts et 550 blessés.
Deux mois plus tard, À Tripoli,un de mes amis, Xavier Cateni, été assassiné dans son hôtel. Il faisait le même boulot que moi…
Dernière modification par Knell le dim. sept. 24, 2017 12:12 pm, modifié 1 fois.
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werner
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#8

Message par werner »

Yoooo ....
Super
Toujours le même style où l'on dévore et regrette que ce soit deja fini.
Tu vois, quand tu veux, tu peux !

Signé Werner, truffe qui voit qu'il n'y a pas que la Chasse
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ex:Kaos
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#9

Message par ex:Kaos »

Knell a écrit :En fin de Bande, les vieux réflexes prirent le dessus, 45° d'inclinaison, Plein réduit, aérofreins pour faire chuter la vitesse, on dégauchi en vent arrière, vérification de vitesse, réajustement au gaz, et on sort 20° de volets.
Ensuite, on attend gentiment la fin de vent arrière, travers entre piste pour sortir le train puis on compte 20 patates avant de sortir plein volets et de partir en dernier virage.
Ce n'est pas l'inverse?

Knell a écrit :Dans un équipage, on pilote, et on demande au copilote de faire un certain nombre d'action. Ce jour là, les 45° d'inclinaison au break m'avait privé de copilote. Vu la nuit qu'il avait passé et vu que nous étions certainement pas dans le domaine qu'il avait l'habitude de fréquenter je ne peux pas lui en tenir rigueur !
Euh, comment ça? Perte de connaissance?

Knell a écrit :Deux mois plus tard, À Tripoli,un de mes amis, Xavier Cateni, été assassiné dans son hôtel. Il faisait le même boulot que moi…
Sale temps...
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#10

Message par ex:Kaos »

Knell a écrit :
III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit : Pas banal comme histoire, en effet.
Tu devrais vraiment te mettre à écrire un bouquin.
PAs comme si je ne l'avais deja fait ;-)

http://www.aerostories.org/~aerobiblio/article2041.html
Ah, ben toutes mes confuses, je ne sais pas comment j'ai loupé ça...

C'est toujours dispo?
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Vico
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#11

Message par Vico »

Werner a écrit :Toujours le même style où l'on dévore et regrette que ce soit déjà fini.
Je plussois :notworthy .
Par contre, c'est jeté à la va vite et truffé de coquilles qui nuisent à l'ambiance. Mais certains mots utilisés, en remplacement d'autres à la consonance proche, me font croire que tu utiliserais peut-être un système de diction avec reconnaissance vocale.
III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit :Ah, ben toutes mes confuses, je ne sais pas comment j'ai loupé ça...
Rattrapes toi vite :yes: , c'est un régal qui se dévore, hélas, beaucoup trop vite :ouin:
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Pilote indépendant de F16 block 50/52 sur Falcon BMS - HOTAS Cougar modé FCC1 - Saitek Pro Rudder Pedals - ED TRacker - 2x MFD Cougar - ICP "CatPlombe" - 1x Carte Pokeys - un cockpit F16 en chantier - CM MSI B650 Gaming ; AMD Ryzen 7800X3D 4,20GHz ; 32 Go DDR5 Corsair ; AMD Radeon RX7900XTX 24Go DDR6 ; Ecran Hisense 55" 4K
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#12

Message par ex:Kaos »

Vico a écrit : Par contre, c'est jeté à la va vite et truffé de coquilles qui nuisent à l'ambiance. Mais certains mots utilisés, en remplacement d'autres à la consonance proche, me font croire que tu utiliserais peut-être un système de diction avec reconnaissance vocale.
Knell a écrit :PS la dictée vocale , c'est pas mal, ca permet d’écrire vite mais ca fait encore beaucoup de fautes, merci d’être indulgent, j ai essayé d'en corriger le maximum mais je ne suis pas académicien :(
:cheer:

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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#13

Message par Knell »

III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit :
Knell a écrit :En fin de Bande, les vieux réflexes prirent le dessus, 45° d'inclinaison, Plein réduit, aérofreins pour faire chuter la vitesse, on dégauchi en vent arrière, vérification de vitesse, réajustement au gaz, et on sort 20° de volets.
Ensuite, on attend gentiment la fin de vent arrière, travers entre piste pour sortir le train puis on compte 20 patates avant de sortir plein volets et de partir en dernier virage.
III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit :Ce n'est pas l'inverse?
Non, sortir plein volets a un fort effet a cabrer, et ajoute aussi beaucoup de trainée. Donc pendant la sortie des volets, on part en virage nez bas, ce qui permet de s inscrire sur la trajectoire plus facilement. Et je suis prêt a parier que tu peux faire comme ça avec tous les avions du monde, ça marchera très bien !

Knell a écrit :Dans un équipage, on pilote, et on demande au copilote de faire un certain nombre d'action. Ce jour là, les 45° d'inclinaison au break m'avait privé de copilote. Vu la nuit qu'il avait passé et vu que nous étions certainement pas dans le domaine qu'il avait l'habitude de fréquenter je ne peux pas lui en tenir rigueur !
III/JG52-Freiherr V. Kaos a écrit :Euh, comment ça? Perte de connaissance?
Non surcharge de travail et viscosité mentale. L’inconvénient de cette méthode c est que tout arrive en même temps, il faut donc savoir ce qu'il va ce passer pour pouvoir agir en conséquence. Dans ce cas là, avec la nuit qu'il avait passé avant, il n'a tout simplement pas réagi.
Knell a écrit :Deux mois plus tard, À Tripoli,un de mes amis, Xavier Cateni, été assassiné dans son hôtel. Il faisait le même boulot que moi…
Sale temps...
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Don Diego 2000
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Re: War Report Num 12 du mardi 13

#14

Message par Don Diego 2000 »

Merci pour ce récit !! :yes:
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