Super Constellation sur les Alpes

[ironclaude]

Après le Mirage, je suis allé tester le simulateur de Super Constellation installé à « Runway 34 » à Kloten, à côté de l’aéroport de Zurich. Il y a 4 ou 5 simulateurs dans ce centre, dont un simulateur d’hélico.

Le plus original est le simulateur de Lockheed Super Constellation, puisqu’il simule non pas un jet mais un « classique » parmi les quadrimoteurs à hélices des années 50. Pour la petite histoire, c’est sur un avion de ce type que j’ai fait mon premier voyage en avion, au début des années 60, alors qu’il était encore en service chez Air France… d’où, en partie, mon intérêt !

Je ne sais pas si le cockpit a été prélevé sur un vieux Constell ou s’il a été reconstitué, en tout cas il est remarquablement réaliste, il y a même une station « ingénieur de bord » mais elle restera inoccupée. Bien entendu, la planche est « à l’ancienne », toute en jauges et cadrans, il n’y avait pas d’écrans à l’époque !

Je m’assieds en place gauche et mon moniteur, Maurizio, en place droite, petit problème, bien que Suisse il ne parle pas Français, et moi pas trop bien Allemand, alors on va communiquer dans un mélange d’Anglais et d’Allemand qui finalement va pas mal fonctionner. Après un petit briefing on se retrouve donc sur le seuil de piste de l’Aéroport de Zurich.

Les moteurs lancés, on avance les manettes et le Constell prend lentement de la vitesse jusqu’à 130 nœuds, moment auquel il est temps de tirer sur le manche. Une fois en l’air l’avion monte lentement et majestueusement. On survole maintenant le lac de Zurich, et même l’endroit exact ou j’ai vu passer il y a quelques jours le vrai Super Constellation Breitling ! … qui partage paraît il son temps entre Genève et Zurich. La visu de ce simulateur est remarquable, très détaillée, sa définition est excellente.

C’est le moment d’engager les premières manœuvres. Le « Connie » est un gros avion et même s’il vole très bien il a une certains inertie et il répond assez lentement aux actions sur les commandes. Il faut anticiper, et la mise en virage, et surtout la sortie du virage. Surtout avec le relief qu’il y a en dessous, puisqu’on va survoler les lacs au Sud et à l’Est de Zurich, bien entendu séparés par des crêtes assez élevées. En maintenant 180 nœuds pendant le vol, on va donc survoler cette série de lacs, faire des virages serrés pour passer de l’un à l’autre et éviter d’accrocher les montagnes qu’il y a partout… Grâce à l’excellente visu, le spectacle est grandiose.

Heureusement Maurizio s’occupe de régler et d’ajuster les régimes moteurs, car sur cet avion « à l’ancienne » il y a beaucoup de choses à faire et à surveiller et il devait y avoir du travail pour les 3 membres d’équipage, sans beaucoup de duplication !

Après le tour des lacs, on revient vers Zurich pour se reposer à Kloten. On est beaucoup trop haut et il faut faire un 360 pour se retrouver à la bonne altitude pour finir l’approche : dans la réalité, on se serait fait incendier par le Contrôle ! La fin de l’atterrissage se passe bien et on se retrouve au point de départ.

L’heure n’est pas écoulée, il nous reste un peu de potentiel. Maurizio réinitialise le système et me propose un petit vol au départ d’Innsbruck ! C’est très particulier, la piste n’est pas très longue et au fond d’une vallée assez encaissée. C’est reparti, on monte tout droit dans la vallée, au dessus de la ville d’abord puis jusqu’à un endroit ou la vallée est assez large pour permettre un demi tour… La visu est toujours géniale, au passage je reconnais les grands tremplins de ski installés pour les Jeux Olympiques… Deuxième atterrissage sur cette piste beaucoup plus courte que la première.

Bref, une expérience intéressante sur ce simulateur qui est je crois unique en son genre et qui donne un aperçu de l’époque, pas si lointaine que ça finalement, des gros avions de transport à pistons et à hélices, bien différents des jets d’aujourd’hui.

[Amigalopin]

Super, magnifique partage