Pour en avoir souvent et longuement discuté avec Simon Hayot (étant moi-même de caractère soupçonneux), j'ai fini pas conclure, en ce qui me concerne, qu'il n'a rien inventé.
Et des tribulations comme celles qu'il narre m'ont été fréquemment rapportées par des "pilotes de brousse" (en particulier en Afrique). Il y a des choses qui ne s'inventent pas.
Je raconte assez rarement (et uniquement de façon discrète après une soirée arrosée) ce que j'ai pu faire, dans le domaine de ma profession, dans les années 70-80 et qui, actuellement, me mèneraient recta au ballon, sans passer par la case départ. Il y a bien des choses qui, comme le rappelle CJE, étaient possibles jusqu'à la fin des années 80 et ne sont plus envisageables depuis. Je n'y vois pas qu'une "financiaration" croissante, mais également une "moralisation" de la société, une judiciarisation "à l'américaine" qui font que des actions qui étaient "rigolotes" en 1976 sont choquantes, voire répréhensibles aujourd'hui.
En tout cas, ce bouquin savoureux a été pour moi comme un éclat de soleil (au goût de rhum des Antilles) dans mes lectures quotidiennes (je ne lis pas pour passer le temps
![Yes :yes:](./images/smilies/yes.gif)
) et je tanne le cuir à l'auteur pour qu'il se décide à commencer l'écriture d'un second tome.
Simon est Guadeloupéen et sa langue maternelle est le créole. Il répète à qui veut l'entendre "qu'il ne sait pas écrire" (ce qui est faux). Cela donne justement à sa prose une "couleur locale" savoureuse. En tout cas, l'hiver approche. Si vous avez envie de vous détendre et de vous réchauffer, n'hésitez pas. J'ai prêté ce bouquin à mon épouse, à mon kiné, à mon toubib, à des copains. Ils sont unanimes : ils ont passé un moment savoureux et avaient du mal à le refermer le soir avant le dodo.