garance a écrit :Questions aux professionnels :
D'autre part au cours des sessions du TLP travaille-t-on essentiellement les procédures communes ou bien l'entrainement est axé plus largement sur tous les aspects de l'engagement opérationnel, procédures, rythme et complexité des missions ? les équipages sont ils soumis à un rythme d'opération volontairement très soutenu ?
Une fatigue ou un stress particulier peuvent-ils être envisagés en raison du travail que l'on attend des équipages lors de ces sessions ou bien l'enseignement est-il plus décomposé, sur un rythme moins soutenu?
Pour faire court à propos de TLP: on y forme des chefs de mission (mission commander) OTAN capables de monter une mission aérienne inter-arme et multinationale.
On y envoie des PN qualifiés CP ou CN (donc aptes à leader 4 avions; on y trouve cependant parfois des SCP / SCN). On leur apprend à monter une mission de 20 à 60 aéronefs (chasseurs, ravitailleurs, AWACS, transporteurs, hélicos) de l’OTAN (et pays invités) en 2 heures, à la briefer et à l’exécuter dans la foulée. Chaque stagiaire s’y colle à tour de rôle (ça fait un MC par stagiaire), sur un scénario développé et déroulé par le Staff TLP. Le rythme est excessivement speed dans la journée (les stagiaires sont "au taquet » du briefing météo de 8h jusqu’au retour du vol vers 17h (et après, débriefing pointu jusqu’à 19h30); mais sur l’ensemble du stage, on ne peux pas parler de rythme d’opération très soutenu. D’autant plus que pendant ces 2 semaines, les stagiaires ne font QUE leur boulot : préparer, briefer, voler et débriefer. Pas de tache annexe, tout est fait pour qu’ils puissent se recentrer sur cet essentiel-là. Et c’est bon, ça
Je ne pense donc pas qu’on puisse imputer cet accident à un rythme soutenu et à une fatigue des pilotes; après, c’était le 2eme lundi du stage : on n’est effectivement pas à l’abri d’une grosse chouille le week-end. Cela étant dit, tout le monde à TLP a très envie de faire pour le mieux (et de le montrer aux autres) et j’ai donc du mal à imaginer les mecs s’en coller une velue dans la nuit de samedi à dimanche, pour monter fatigués dans leurs avions le lundi.
Pour finir, j’ai du mal à imaginer un passage juste après décollage. D’une part parce que les départ à TLP sont « tendus » (faut mettre tout le monde en l’air à l’heure dite quasi à la seconde près), et parce que ce n’est vraiment pas l’esprit du machin (après, un petit passage au retour de la mission, ça peut être envisagé), d’autre part pour une raison très pratique : je ne sais pas si vous avez remarqué sur les photos les poteaux métalliques qui portent les éclairages... Pour faire un vrai beau passage, faudrait viser entre; ca me parait vraiment trop risqué.
Reste à mon humble avis l’hypothèse du gros pb moteur qui dégenère à vitesse grand V et finit sans hydraulique avec les commandes de vols dans le béton
EnZo, qui en marre de chialer en 2015 ...