On attaque la dernière phase du montage : la technique de vieillissement aux pastels.
Profitons-en pour rappeler que les techniques de vieillissement sont multiples et complémentaires. Leur bonne utilisation en parallèle crée un rendu final réaliste. Jusqu'à présent, nous avons utilisé les techniques suivantes :
- pré-shading (la technique que j'aime le moins, trop difficile à contrôler) pour le dessous de l'appareil
- post-shading par éclaircissement des centres de panneaux
- lavis (jus) dans les lignes de structure et assombrissement/salissures associées par essuyage contrôlé du lavis sur les surfaces
- éraillures et écaillage de la peinture par crayon argent (peut se faire au pinceau, ou en grattant la peinture du camouflage si l'on a pris soin d'appliquer une sous-couche suffisamment solide de couleur métal).
L'utilisation des pastels permet de simuler d'autres types de vieillissement : personnellement, je les utilise pour reproduire les traînées d'échappement des moteurs et les salissures à la sortie des bouches de canons et mitrailleuses, voire également pour simuler les tâches de boue ou de poussière sur les appareils opérant sur terrain herbeux. D'autres modélistes les utilisent également pour le vieillissement général des panneaux mais je préfère la technique décrite dans les étapes précédentes.
J'utilise ici trois teintes de pastel différentes (j'utilise des bâtons de pastel que l'on trouve dans les boutiques d'art graphique) : noir, gris moyen, et rouge brique. La première étape consiste à réduire en poudre fine une petite quantité de pastel en le frottant sur du papier de verre moyen, et en récupérant la poudre dans une petite coupelle (j'utilise des bouchons d'eau minérale, pratique et pas cher).
A l'aide d'un pinceau brosse plat, on récupère une petite quantité de poudre (j'insiste : une
petite quantité) que l'on applique sur la zone d'émission de la salissure et quel l'on étale dans le sens de l'écoulement de l'air, en soufflant légèrement pour éliminer le surplus de poudre sans provoquer de tâche. L'effet peut être contrôlé et affiné en répétant le procédé, ou inversement en essuyant la trace avec un pinceau très propre (attention sur les surfaces claires, les traces de pastel sont difficiles à éliminer).
J'ai utilisé le pastel noir pour les salissures des mitrailleuses, tant sur l'intrados que sur l'extrados des ailes. Pour le moteur, j'ai appliqué successivement du pastel noir, puis gris, puis rouge brique en quantité modérée pour obtenir un effet suffisamment léger. Le plus sûr est de vérifier quand c'est possible les effets réels sur des photos d'époque.
Les images ci-dessous montrent l'effet obtenu, tant sur les ailes (mitrailleuses) que derrière les panneaux du capot moteur. L'effet est volontairement assez réduit...
Et quelques images du cockpit pour le plaisir :