Hors sujet mais intéressant !
g_perron a écrit :
s'affranchir des symboles :
la France, ce n'est ni le drapeau, ni l'hymne
Ah que non ! Drapeau et hymne sont justement ce qui "symbolise" les valeurs dont tu parles.
Bien évidemment, on peut toujours trouver qu’esthétiquement le drapeau n’est pas joli ou bien que l’hymne ne soit pas mélodiquement attrayant, mais c’est un autre problème.
L’Homme, depuis la nuit des temps a toujours ressenti le besoin d’avoir une représentation simple et rapide de sa condition, une symbolisation de son groupe d’appartenance, de sa condition d’humain.
Et rien de plus simple et direct que l’image et le son, les sens que l’on perçoit à distance, à l’opposé du toucher ou de l’odorat (trop difficiles à mémoriser).
Avoir un navire sans pavillon ou bien un avion de combat sans cocardes, c’est montrer que l’on n'est lié à rien, au néant, que l’on est seul, isolé, et que l’on a aucune valeur à défendre car les valeurs sont toujours les valeurs qui ont été élaborées par un groupe et non pas l’individu seul.
L’individu seul n’est rien. S’il en avait été ainsi depuis l’aube des temps, il n’aurait jamais survécu, il n’aurait jamais pu se développer.
Les valeurs d’un groupe permettent à celui-ci de survivre, donc d’exister.
Même les pirates ont leurs valeurs et leurs représentations visuelles et sonores (Jolly Roger et chants).
S’affranchir de symboles, c’est s’affranchir de se rappeler que les valeurs du groupe ont été fondées, et c’est la facilité pour renier ce qui a été établi.
Drapeau et hymne sont là pour rappeler à l’individu qu’il fait partie intégrante d’un groupe.
Libre à lui de s’en exclure , mais il faut ensuite assumer.
D’ailleurs s’exclure d’un groupe revient toujours à intégrer un autre groupe… avec ses symboles (signes visuels, gestuels, sonores…), c’est le fameux "signe" de reconnaissance du "groupe".
Chez l’Homme, la représentation mentale seule est insuffisante pour assurer la pérennité.
Celui qui défend des valeurs a quand même plus de raisons de risquer de faire le sacrifice ultime que celui qui défend un bout de tissu ou une chanson, non ?
Tu ne défends pas un bout de tissu.
Tu défends le groupe d’appartenance dont tu fais partie et c’est ce bout de tissu qui le représente… et surtout qui, visuellement, te le rappelle ; parce que dans une situation de destruction, de chaos et de néant tu auras toujours besoin visuellement de t’accrocher à une forme d’espoir simple.
Tu ne défends pas une chanson.
Tu défends le groupe d’appartenance dont tu fais partie et c’est l’hymne qui le représente… et surtout qui, auditivement, te le rappelle ; parce que dans une situation de destruction, de chaos et de néant tu auras toujours besoin auditivement de t’accrocher à une forme d’espoir simple.
D’ailleurs, à une échelle plus basse, ce drapeau et cet hymne sont identiques à la photo de la bien-aimée que tu emportes au combat et à sa chanson préférée que tu fredonnes le soir dans ton lit de camp.
Ils auront bien le temps d'apprendre plus tard, s'ils le souhaitent
Remettre à plus tard, c’est déjà oublier que l’on a quelque chose à faire. Et c’est toujours rendre plus difficile ce qu’il y avait à faire.
On n’apprend pas à un animal ou à un humain à être propre une fois qu’il est adulte.
L’éducation, elle commence à la naissance. Parce qu’elle n’est que contrainte, donc difficile, personne n’ira la chercher de lui-même une fois le cerveau sclérosé dans son état animal primaire.
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