Heavy a écrit :Par exemple 30€ pour les 200 pages de l'histoire des porte avions alors qu'un roman de 600pages coute 10€ de moins, c'est la recherche d'information que l'on paye ?
Vous avez eu ci-dessus quelques éléments de réponse.
Les facteurs intervenant dans le prix d'un livre sont nombreux. Les romans (dénués d'illustrations) sont le plus souvent imprimés sur du papier dit "bouffant". C'est un papier très souple, agréable à feuilleter, mais sur lequel l'impression d'illustrations donne des résultats catastrophiques. Ce papier est très bon marché.
Pour peu que l'on veuille inclure des illustrations, on change de registre. On utilise du papier couché (voire glacé) beaucoup plus onéreux (je simplifie à dessein). Deux solutions : ou bien on imprime le texte du livre sur papier couché et on regroupe les illustrations dans des cahiers sur papier couché ou glacé, ou bien on imprime tout sur le même papier onéreux, s'efforçant de mettre les images en regard du texte qu'elles illustrent. Compte tenu en plus de la composition page après page sur un logiciel de PAO, on comprendra que ce genre de livre revient nécessairement beaucoup plus cher.
Le grand public a souvent une image assez faussée du (fascinant) monde de l'édition, et imagine volontiers des vastes bureaux moquettés avec petites secrétaires qui apportent le café en minaudant. Cela existe, mais le plus souvent les éditeurs tirent le diable par la queue. J'ai même connu un éditeur qui officiait dans une pizzeria (reconvertie, tout de même !)
Il faut se rappeler qu'un éditeur (un vrai, digne de ce nom, qui propose de
vrais contrats d'édition) est quelqu'un qui prend des risques financiers. Ceux-là sont généralement des gens très attachants.
PB