Coop. 12F Colonel V1.2 17/06/11
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- Apprenti-Mécano
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#76
On regardant la carte et les avions hier soir , je me rend compte que je n ai pas les skins ... pourtant j ai toutes les skins historiques , ou puis je les trouver svp ?
a ce soir les gens !
a ce soir les gens !
#77
nouveau à la Jasta 18 depuis peu, est ce qu'il me serait possible de changer de camp pour voler avec eux?
#78
Bonjor Walli,
Au bureau je n'ai pas accès au site de la 12F.
Je n'est pas réussi à charger la mission!
Une astuce qui m'a échappé?
Au bureau je n'ai pas accès au site de la 12F.
Je n'est pas réussi à charger la mission!
Une astuce qui m'a échappé?
#79
Menfin a écrit :nouveau à la Jasta 18 depuis peu, est ce qu'il me serait possible de changer de camp pour voler avec eux?
On regarde ce soir mais logiquement oui.
#80
hq_Walli Gator a écrit :On regardant la carte et les avions hier soir , je me rend compte que je n ai pas les skins ... pourtant j ai toutes les skins historiques , ou puis je les trouver svp ?
a ce soir les gens !
Les listes :
http://riseofflight.com/Forum/viewtopic ... +for+vol.3
http://riseofflight.com/Forum/viewtopic ... +for+vol.3
http://riseofflight.com/Forum/viewtopic ... +for+vol.3
On les trouve dans les skinpack (historiques) vol.1, vol. 2 et vol. 4
#81
Merci à tous pour vos inscriptions. Je n'ai malheureusement pas pu participer au briefing (gros mal de tête).
Le serveur est prêt pour vous accueillir tous. J'ai tellement hâte d'être à ce soir ! C'est toujours un plaisir de retrouver notre petite communauté.
Le serveur est prêt pour vous accueillir tous. J'ai tellement hâte d'être à ce soir ! C'est toujours un plaisir de retrouver notre petite communauté.
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- Apprenti-Mécano
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#82
Bon ben j hallucine , j ai tous les skins pack historiques et je ne les voient pas ... je tirerais sa au clair des que je rentre a mbaraq.
A ce soir les gars !
Au fait , je n ai pas pu participer au briefing d hier soir , mais j ai lu les objectifs missions (coter allemand je le jure )
Comme je souhaite choper un DVIIf je crois comprendre qu il faut suivre l amis Ernst Udet , qui va , a mon avis directement la ou le convoie sera, Donc ce soir faudra me dire si j ai bien compris .
En tous cas ce coup ci , le general finira dans une boite a sapin !
A ce soir les gars !
Au fait , je n ai pas pu participer au briefing d hier soir , mais j ai lu les objectifs missions (coter allemand je le jure )
Comme je souhaite choper un DVIIf je crois comprendre qu il faut suivre l amis Ernst Udet , qui va , a mon avis directement la ou le convoie sera, Donc ce soir faudra me dire si j ai bien compris .
En tous cas ce coup ci , le general finira dans une boite a sapin !
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- Apprenti-Mécano
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#83
Salut tous, je devrais pouvoir finalement participer à la mission de ce soir. Je suis passé en Win 7-64 bits et après quelques tests ça semble rouler.
Donc à très bientôt
Donc à très bientôt
Théorème Shadok : il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes
#84
si il n'est pas encore trop tard est si l'on veut bien de moi .
Jasta 28 et Jasta 74 : 14/20 pilotes
_12F_Henri, Fokker DVII ou F, ailier ou leader
_12F_Shogun, Fokker DVII ou F, ?
_12F_Chette, Fokker DVII ou F, ?
_12F_Trefil, Fokker DVII ou F, ?
_12F_Kamron, DVII ou F, ailier ou leader
_12F_Luga, DVII ou F, ailier
_12F_Blue, DVII ou F, ?
_12F_Jwam, DVII ou F, ailier, possibilité de passer dans l'entente si besoin
_hq_Walli Gator DVII ou F (ailier)
Duc [Jasta18] DVII ou F
Colosky [Jasta18]
Corsaire31[Jasta18] DVII
Dadi[Jasta18] DVII ou F
BAT13 DVII ou F ou D V, ailier ou lead (en espérant qu'une fois de plus je ne sois pas coincé par une urgence...Ne pouvant le savoir à l'avance j'espère ne pas bloquer une place pour rien... )
Escadrille SPA38 : 14/20 pilotes
J.j. ,SPAD XIII, ailier ou leader
EFG_Pollux (ailier ou leader)
Bane, ailier
Gris , second lead ( c'est ma place de prédilection)
Menfin ailier
Phoenix , Ailier ou leader
Emile ailier
Kerovitch ailier ou lead
NNFFL=Clovis= (ailier car je suis une sacrée bille, d'ailleurs si ya des entrainements de prévu...)
CuLtO ailier
kostic ailier
actionjoe ailier
Space-ace ailier
C6_Werner ailier
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_12F_Chette, Fokker DVII ou F, ?
_12F_Trefil, Fokker DVII ou F, ?
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_12F_Luga, DVII ou F, ailier
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Duc [Jasta18] DVII ou F
Colosky [Jasta18]
Corsaire31[Jasta18] DVII
Dadi[Jasta18] DVII ou F
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EFG_Pollux (ailier ou leader)
Bane, ailier
Gris , second lead ( c'est ma place de prédilection)
Menfin ailier
Phoenix , Ailier ou leader
Emile ailier
Kerovitch ailier ou lead
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kostic ailier
actionjoe ailier
Space-ace ailier
C6_Werner ailier
I9 13900Ks@6,2Ghz WTC EK Quantum Magnitude,Asus Z790 Apex,2X16G V-Color 8200Mhz,RTX 3090 FTW3 Ultra bloc EK+MP5 backplate,Evga Nu Audio pro 7.1,Rog Thor 1200w,laing d5,SSD 850 evo,870 evo plus nvme,Nvme 1T et 2x2T Fury Renegade,tour Tht Core x71,Warthog,rudder MFG Crosswind,VR HP G2.
#85
Bienvenue Werner. Il reste même quelques places.
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Colosky [Jasta18]
Corsaire31[Jasta18] DVII
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Menfin [Jasta18], ailier
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Menfin [Jasta18], ailier
BAT13 DVII ou F ou D V, ailier ou lead (en espérant qu'une fois de plus je ne sois pas coincé par une urgence...Ne pouvant le savoir à l'avance j'espère ne pas bloquer une place pour rien... )
Escadrille SPA38 : 13/20 pilotes
J.j. ,SPAD XIII, ailier ou leader
EFG_Pollux (ailier ou leader)
Bane, ailier
Gris , second lead ( c'est ma place de prédilection)
Phoenix , Ailier ou leader
Emile ailier
Kerovitch ailier ou lead
NNFFL=Clovis= (ailier car je suis une sacrée bille, d'ailleurs si ya des entrainements de prévu...)
CuLtO ailier
kostic ailier
actionjoe ailier
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#87
NNFFL=YLB= ailier en spad
Ô contrôleur qui est assis dans la tour, que ton secteur soit sanctifié.
Que ton trafic vienne, que tes instructions soient suivies sur la terre comme dans les airs.
Donne-nous aujourd'hui nos guidages radar,
Et pardonne-nous nos incursions TCA comme nous pardonnons à ceux qui nous ont coupé sur la fin.
Et ne nous soumets pas au mauvais temps, mais délivre-nous nos clearances.
Roger.
Que ton trafic vienne, que tes instructions soient suivies sur la terre comme dans les airs.
Donne-nous aujourd'hui nos guidages radar,
Et pardonne-nous nos incursions TCA comme nous pardonnons à ceux qui nous ont coupé sur la fin.
Et ne nous soumets pas au mauvais temps, mais délivre-nous nos clearances.
Roger.
#88
kostic a écrit :Merci ! Je teste tout de suite !
Ca plante aussi !
L'écran de chargement se lance... Puis XP fait son bruit caractéristique indiquant une erreur... L'écran de chargement reste ensuite bloqué... jusqu'au fatidique Ctrl+Alt+Suppr.
Ca marchait bien hier. Je pense que mon PC ne doit pas accepter cette mission en tant que serveur. A mon avis, c'est juste ça la problème.
Salut!
j'ai le même problème
Kostic as tu trouvé la solution?
Phoenix est ce que ce soir ça risque que de se reproduire?
j'ai décoché l'option téléchargement de skins.
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- Apprenti-Mécano
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#90
Désolé les Aviateurs Alliés,
contre temps pour moi, pas possible d'être présent
Bonne mission à vous tous
contre temps pour moi, pas possible d'être présent
Bonne mission à vous tous
#92
RDV sur le TS 777 studio c'est ça ? Je vois personne sur le TS.
Pentium MMX avec bouton turbo - 4 Mb VAX 8600 memory board - Disque dur 0.5Go - Chipset Intel 420TX - Ecran CRT 13"
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- Apprenti-Mécano
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- Inscription : 08 avril 2009
#94
Merci au créateur de la mission, le server et les participants.
Tres déroutant pour une premiere coop sur ROF, surtout sans la radio. Et l'impression d'avoir tout a ré-apprendre en sortant d'IL2.
En gros, tous les méchants que j'ai vus, je les ai vus trop tard . mais je suis rentré!
Vivement la prochaine.
Tres déroutant pour une premiere coop sur ROF, surtout sans la radio. Et l'impression d'avoir tout a ré-apprendre en sortant d'IL2.
En gros, tous les méchants que j'ai vus, je les ai vus trop tard . mais je suis rentré!
Vivement la prochaine.
#95
A chaud : très chouette expérience pour moi que cette mission à plusieurs ! J'ai réussi à suivre le groupe un bon moment... Puis j'ai dû suivre un autre groupe ou pas... Bref, quand j'ai aperçu un affrontement, tout était déjà presque fini. Je me suis pris une balle perdue dans le réservoir - probablement mais c'est peut-être aussi dû à une mauvaise gestion de mon moteur- toujours est-il que mon moteur m'a lâché. J'ai atterri dans un champ... indemne !
Ce qui serait bien, ce serait que chacun ait un skin personnel ou un numéro que l'on puisse reconnaître de loin. Ca éviterai le mélange des groupes ou des leaders
Ce qui serait bien, ce serait que chacun ait un skin personnel ou un numéro que l'on puisse reconnaître de loin. Ca éviterai le mélange des groupes ou des leaders
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- Jeune Pilote
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#97
Aujourd'hui, l'officier supérieur de la Jasta 28 nous a assigné une mission d'interception. Les services d'espionnage l'ont informé qu'un important colonel allié doit se rendre du terrain de Châlons sur Vesle à l'Ouest de Reims au terrain de La Cheppe au Sud -Sud Est, à bord d'un vol de Bréguets 14, vraisemblablement escortés (d'ailleurs des Spads ont été aperçus autour de Pomacle, juste de notre côté du front). De là, il prendra la route en convoi vers un camp situé dans le carré 29d, et c'est sur cette route que nous sommes chargés de l'intercepter.
Le soleil se lève au dessus de l'horizon, le ciel est dégagé et une petite brise souffle du Sud Ouest. Sont prévus pour la mission la Kette Colosky/Duc, la Kette Corsaire/Menfin et en charognard Dadi. Colosky assure la direction des opérations. Le plan est d'attendre sur notre terrain de Neuflize l'arrivée d'une escadrille de DVIIF de St Loup en Champagne qui nous assureront la couverture en altitude.
"Hans, dis-je à mon mécanicien, l'avion est prêt, le moteur est chaud ?" "Jawohl, Herr Leutnant, alles klar !"
" Ganz gut, on a le temps avant l'arrivée des DVIIF, va donc me chercher un café serré et un cigare..." " Zum Befehl, Herr Leutnant !"
Je remonte machinalement mon col en buvant mon café, il fait un peu frisquet ce matin, malgré les rayons du soleil levant qui commencent tout juste à réchauffer la campagne... J'ai encore un peu mal à la tête de la soirée d'hier où nous avons fêté sur le compte des nouveaux leur arrivée dans la Jasta, au bar de la grosse Irma à Saint Rémy ! Ce matin premier vol avec mon nouvel équipier, j'espère qu'il a les idées claires malgré le champagne qui a coulé à flot (un des avantages d'être basé à côté de Reims...) L'odeur du cigare mêlée à celle du café chaud me ramène doucement à la vie ! " Un schnaps avec le café, Herr Leutnant ?" me demande Hans... "Au retour, Hans, au retour..." Mon cigare terminé, je m'installe dans le cockpit et je retrouve peu à peu mes marques. Au vu du soleil rasant, je suis content d'avoir demandé à Hans de me monter ce nouveau viseur avec le verre teinté... je vérifie qu'il est bien aligné... Contrôle du niveau de réservoir, ailerons, gouvernail, profondeur, OK... Manette des gaz au ralenti, magnéto, contact... le moteur déjà chaud démarre au quart de tour...
Même au ralenti, les 180 chevaux du 6 cylindres Mercedes se font entendre... Je lis sur les lèvres de Hans plus que je ne l'entends l'habituel: "Gute Jagd, Herr Leutnant !" Colosky nous a prévenu qu'il n'y aurait pas de tour de formation, une habitude qu'il aurait prise dans une certaine Jasta Zéro ! Il ne va pas falloir se louper, d'autant que je suis tout à droite et mon équipier tout à gauche du dispositif au sol... Tout à coup, des points dans le ciel et des fusées vertes, les DVIIF sont là ! Nous décollons groupés en léger décalage derrière Colosky. Tout à coup je vois arriver à ma gauche et à 90° de mon cap un DVII lancé à fond qui plante son hélice dans le sol... Je l'évite de justesse, ce que je craignais vient d'arriver : mon équipier ne s'est pas remis de la cérémonie chez la grosse Irma ! Pas encore accoutumé au champagne sans doute ... Il passera sans doute la journée à la cuisine à éplucher des patates, au mieux si le Hauptmann n'est pas de trop mauvaise humeur ! A peine quitté le terrain, notre charognard Dadi doit rentrer sur panne moteur... Pas de bol, mais cette fois ci çà n'est pas moi ! Je me retrouve avec Colosky et le Duc, je me range à gauche du leader. " Bon, me dis-je, soyons positif, à trois on doit bien arriver à toucher une voiture sur la route si la couverture fait son boulot..."
A 1500 m, nous passons près du ballon que nous avons défini comme point de regroupement en cas de pépin. Nous traversons le front dans sa partie la plus étroite avec une Flak peu active. Dès le front passé, je suis victime d'un phénomène hallucinatoire ( le soleil rasant ? le cigare ? le champagne de chez Irma ? ) qui me fait brusquement perdre de vue mes camarades. Heureusement, en prévision, j'avais déplié la carte sur mes genoux... Je me retrouve donc seul en territoire ennemi, et malgré le froid je sens des gouttes de sueur perler sur mon front et les mains dans mes gants deviennent moites ! "Allez, courage, tu sais ou est la cible, tu devrais les retrouver..." Comme nous sommes descendus en dessous de 500 m pour être moins repérables, j'ai du mal à trouver des points de repère. Je décide de piquer Sud-Sud Ouest pour retrouver la rivière afin de me recaler... Ne la trouvant pas, je fais demi tour pour aller me recaler à partir du front.
[font="]Cà y est, j'ai la forêt qui touche le front en 23, je sais ou je suis, le moral remonte. Toujours personne en vue. Cap plein Sud à raser la cime des arbres, je trouve la route qui mène au camp ou l'officier ennemi doit arriver. J'ai du mal à faire le timing dans ma tête... ce p... de champagne ! Est ce qu'il est déjà posé à La Cheppe ? Est ce qu'il est en route ? Je décide de remonter la route pour localiser le camp d'arrivée. Assez rapidement j'arrive dessus, accueilli par une Flak à marcher dessus ! "Donnerwetter, ils vont voir de quel bois on se chauffe à la Jasta 28 !" Piqué sur le camp, aligné un des véhicules armés... les deux Spandau se mettent à cracher leurs balles de 7.92 ! Je m'éloigne au ras des arbres, ressource, immelmann et re-passe. A priori le convoi n'est pas encore arrivé ! Je remonte la route en direction de La Cheppe.. A l'approche du carrefour en 6b, la Flak reprend de plus belle et pendant que je suis en manoeuvre d'évitement, j'aperçois soudain des Spads au dessus de moi... "Ach, kein Glück !" La prudence me dicte de m'éloigner au plus vite... (J'apprendrai plus tard que j'étais au dessus du convoi !) A priori ils ne m'ont pas vu car personne ne me suit ! Les battements de mon coeur se font moins rapides ! Pour passer ma frustration, je repasse au dessus du camp ennemi. A la deuxième passe de mitraillage au sol, le bruit caractéristique d'éclats qui déchirent la toile, quelques gouttes de sang qui coulent sur mes lunettes, je suis touché ! Je suis seul et loin en territoire ennemi, je vois déjà se profiler le camp de prisonniers... Adieu les soirées chez Irma !
Quelques instant plus tard, une fois mes lunettes essuyées, je constate que je n'y voit pas trop mal et que le moteur a l'air de tourner rond. Seule la cellule a dû encaisser ! "Calmes toi, mein Freund, on va y arriver..." Cap au Nord, je remonte doucement en espérant ne pas être repéré, pour passer le front à 1500m, au même endroit étroit qu'à l'aller... Cà y est, je suis en territoire ami... La tension commence à se relâcher ! Je ne sais pas si mon moteur va tenir jusqu'au bout, mais si au moins je dois me poser, Hans viendra me chercher !
Je remonte en suivant la ligne de front jusqu'à repérer le saillant dans le carré 17. De là cap plein Nord, je commence à chanter à tue tête dans le cockpit pour oublier que je viens de frôler la mort, un vieux chant de marins de ma bonne ville de Lübeck : "Wir sind Kameraden auf See..." Je distingue le terrain au nord de Neuflize. Un tour de terrain pour vérifier que la piste est dégagée, fusée blanche, alignement Sud - Sud Est face au vent et posé pleine piste.
Je ramène l'avion devant le hangar, et à peine le moteur coupé, Hans arrive en courant : "So, Herr Leutnant, wie war's ?" Je prends mon air le plus calme et détaché, alors que mon coeur bat encore un peu vite... " La routine, Hans, la routine... je crois que tu auras un peu de toile à réparer, cette Flak française se croit tout permis !" Depuis le temps qu'on se connaît, Hans a deviné que çà a dû être assez dur.. "Schnaps, Herr Leutnant ?" La brûlure de l'alcool me remet tout à fait les idées en place... Je m'éloigne doucement vers la Weinstube du Staffel pour aller aux nouvelles des camarades... Au bout de quelques mètres, je me retourne et crie à mon mécanicien : "Hans, tu veux bien téléphoner chez la grosse Irma à Saint Rémy ? Si tout le monde est rentré, on ira fêter çà ce soir..."
PS : Merci aux organisateurs, c'est pour vivre des moments intenses comme ceux là que tout le monde se donne du mal !
[/font]
Le soleil se lève au dessus de l'horizon, le ciel est dégagé et une petite brise souffle du Sud Ouest. Sont prévus pour la mission la Kette Colosky/Duc, la Kette Corsaire/Menfin et en charognard Dadi. Colosky assure la direction des opérations. Le plan est d'attendre sur notre terrain de Neuflize l'arrivée d'une escadrille de DVIIF de St Loup en Champagne qui nous assureront la couverture en altitude.
"Hans, dis-je à mon mécanicien, l'avion est prêt, le moteur est chaud ?" "Jawohl, Herr Leutnant, alles klar !"
" Ganz gut, on a le temps avant l'arrivée des DVIIF, va donc me chercher un café serré et un cigare..." " Zum Befehl, Herr Leutnant !"
Je remonte machinalement mon col en buvant mon café, il fait un peu frisquet ce matin, malgré les rayons du soleil levant qui commencent tout juste à réchauffer la campagne... J'ai encore un peu mal à la tête de la soirée d'hier où nous avons fêté sur le compte des nouveaux leur arrivée dans la Jasta, au bar de la grosse Irma à Saint Rémy ! Ce matin premier vol avec mon nouvel équipier, j'espère qu'il a les idées claires malgré le champagne qui a coulé à flot (un des avantages d'être basé à côté de Reims...) L'odeur du cigare mêlée à celle du café chaud me ramène doucement à la vie ! " Un schnaps avec le café, Herr Leutnant ?" me demande Hans... "Au retour, Hans, au retour..." Mon cigare terminé, je m'installe dans le cockpit et je retrouve peu à peu mes marques. Au vu du soleil rasant, je suis content d'avoir demandé à Hans de me monter ce nouveau viseur avec le verre teinté... je vérifie qu'il est bien aligné... Contrôle du niveau de réservoir, ailerons, gouvernail, profondeur, OK... Manette des gaz au ralenti, magnéto, contact... le moteur déjà chaud démarre au quart de tour...
Même au ralenti, les 180 chevaux du 6 cylindres Mercedes se font entendre... Je lis sur les lèvres de Hans plus que je ne l'entends l'habituel: "Gute Jagd, Herr Leutnant !" Colosky nous a prévenu qu'il n'y aurait pas de tour de formation, une habitude qu'il aurait prise dans une certaine Jasta Zéro ! Il ne va pas falloir se louper, d'autant que je suis tout à droite et mon équipier tout à gauche du dispositif au sol... Tout à coup, des points dans le ciel et des fusées vertes, les DVIIF sont là ! Nous décollons groupés en léger décalage derrière Colosky. Tout à coup je vois arriver à ma gauche et à 90° de mon cap un DVII lancé à fond qui plante son hélice dans le sol... Je l'évite de justesse, ce que je craignais vient d'arriver : mon équipier ne s'est pas remis de la cérémonie chez la grosse Irma ! Pas encore accoutumé au champagne sans doute ... Il passera sans doute la journée à la cuisine à éplucher des patates, au mieux si le Hauptmann n'est pas de trop mauvaise humeur ! A peine quitté le terrain, notre charognard Dadi doit rentrer sur panne moteur... Pas de bol, mais cette fois ci çà n'est pas moi ! Je me retrouve avec Colosky et le Duc, je me range à gauche du leader. " Bon, me dis-je, soyons positif, à trois on doit bien arriver à toucher une voiture sur la route si la couverture fait son boulot..."
A 1500 m, nous passons près du ballon que nous avons défini comme point de regroupement en cas de pépin. Nous traversons le front dans sa partie la plus étroite avec une Flak peu active. Dès le front passé, je suis victime d'un phénomène hallucinatoire ( le soleil rasant ? le cigare ? le champagne de chez Irma ? ) qui me fait brusquement perdre de vue mes camarades. Heureusement, en prévision, j'avais déplié la carte sur mes genoux... Je me retrouve donc seul en territoire ennemi, et malgré le froid je sens des gouttes de sueur perler sur mon front et les mains dans mes gants deviennent moites ! "Allez, courage, tu sais ou est la cible, tu devrais les retrouver..." Comme nous sommes descendus en dessous de 500 m pour être moins repérables, j'ai du mal à trouver des points de repère. Je décide de piquer Sud-Sud Ouest pour retrouver la rivière afin de me recaler... Ne la trouvant pas, je fais demi tour pour aller me recaler à partir du front.
[font="]Cà y est, j'ai la forêt qui touche le front en 23, je sais ou je suis, le moral remonte. Toujours personne en vue. Cap plein Sud à raser la cime des arbres, je trouve la route qui mène au camp ou l'officier ennemi doit arriver. J'ai du mal à faire le timing dans ma tête... ce p... de champagne ! Est ce qu'il est déjà posé à La Cheppe ? Est ce qu'il est en route ? Je décide de remonter la route pour localiser le camp d'arrivée. Assez rapidement j'arrive dessus, accueilli par une Flak à marcher dessus ! "Donnerwetter, ils vont voir de quel bois on se chauffe à la Jasta 28 !" Piqué sur le camp, aligné un des véhicules armés... les deux Spandau se mettent à cracher leurs balles de 7.92 ! Je m'éloigne au ras des arbres, ressource, immelmann et re-passe. A priori le convoi n'est pas encore arrivé ! Je remonte la route en direction de La Cheppe.. A l'approche du carrefour en 6b, la Flak reprend de plus belle et pendant que je suis en manoeuvre d'évitement, j'aperçois soudain des Spads au dessus de moi... "Ach, kein Glück !" La prudence me dicte de m'éloigner au plus vite... (J'apprendrai plus tard que j'étais au dessus du convoi !) A priori ils ne m'ont pas vu car personne ne me suit ! Les battements de mon coeur se font moins rapides ! Pour passer ma frustration, je repasse au dessus du camp ennemi. A la deuxième passe de mitraillage au sol, le bruit caractéristique d'éclats qui déchirent la toile, quelques gouttes de sang qui coulent sur mes lunettes, je suis touché ! Je suis seul et loin en territoire ennemi, je vois déjà se profiler le camp de prisonniers... Adieu les soirées chez Irma !
Quelques instant plus tard, une fois mes lunettes essuyées, je constate que je n'y voit pas trop mal et que le moteur a l'air de tourner rond. Seule la cellule a dû encaisser ! "Calmes toi, mein Freund, on va y arriver..." Cap au Nord, je remonte doucement en espérant ne pas être repéré, pour passer le front à 1500m, au même endroit étroit qu'à l'aller... Cà y est, je suis en territoire ami... La tension commence à se relâcher ! Je ne sais pas si mon moteur va tenir jusqu'au bout, mais si au moins je dois me poser, Hans viendra me chercher !
Je remonte en suivant la ligne de front jusqu'à repérer le saillant dans le carré 17. De là cap plein Nord, je commence à chanter à tue tête dans le cockpit pour oublier que je viens de frôler la mort, un vieux chant de marins de ma bonne ville de Lübeck : "Wir sind Kameraden auf See..." Je distingue le terrain au nord de Neuflize. Un tour de terrain pour vérifier que la piste est dégagée, fusée blanche, alignement Sud - Sud Est face au vent et posé pleine piste.
Je ramène l'avion devant le hangar, et à peine le moteur coupé, Hans arrive en courant : "So, Herr Leutnant, wie war's ?" Je prends mon air le plus calme et détaché, alors que mon coeur bat encore un peu vite... " La routine, Hans, la routine... je crois que tu auras un peu de toile à réparer, cette Flak française se croit tout permis !" Depuis le temps qu'on se connaît, Hans a deviné que çà a dû être assez dur.. "Schnaps, Herr Leutnant ?" La brûlure de l'alcool me remet tout à fait les idées en place... Je m'éloigne doucement vers la Weinstube du Staffel pour aller aux nouvelles des camarades... Au bout de quelques mètres, je me retourne et crie à mon mécanicien : "Hans, tu veux bien téléphoner chez la grosse Irma à Saint Rémy ? Si tout le monde est rentré, on ira fêter çà ce soir..."
PS : Merci aux organisateurs, c'est pour vivre des moments intenses comme ceux là que tout le monde se donne du mal !
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- Inscription : 29 janvier 2010
#98
Aujourd'hui, l'officier supérieur de la Jasta 28 nous a assigné une mission d'interception. Les services d'espionnage l'ont informé qu'un important colonel allié doit se rendre du terrain de Châlons sur Vesle à l'Ouest de Reims au terrain de La Cheppe au Sud -Sud Est, à bord d'un vol de Bréguets 14, vraisemblablement escortés (d'ailleurs des Spads ont été aperçus autour de Pomacle, juste de notre côté du front). De là, il prendra la route en convoi vers un camp situé dans le carré 29d, et c'est sur cette route que nous sommes chargés de l'intercepter.
Le soleil se lève au dessus de l'horizon, le ciel est dégagé et une petite brise souffle du Sud Ouest. Sont prévus pour la mission la Kette Colosky/Duc, la Kette Corsaire/Menfin et en charognard Dadi. Colosky assure la direction des opérations. Le plan est d'attendre sur notre terrain de Neuflize l'arrivée d'une escadrille de DVIIF de St Loup en Champagne qui nous assureront la couverture en altitude.
"Hans, dis-je à mon mécanicien, l'avion est prêt, le moteur est chaud ?" "Jawohl, Herr Leutnant, alles klar !"
" Ganz gut, on a le temps avant l'arrivée des DVIIF, va donc me chercher un café serré et un cigare..." " Zum Befehl, Herr Leutnant !"
Je remonte machinalement mon col en buvant mon café, il fait un peu frisquet ce matin, malgré les rayons du soleil levant qui commencent tout juste à réchauffer la campagne... J'ai encore un peu mal à la tête de la soirée d'hier où nous avons fêté sur le compte des nouveaux leur arrivée dans la Jasta, au bar de la grosse Irma à Saint Rémy ! Ce matin premier vol avec mon nouvel équipier, j'espère qu'il a les idées claires malgré le champagne qui a coulé à flot (un des avantages d'être basé à côté de Reims...) L'odeur du cigare mêlée à celle du café chaud me ramène doucement à la vie ! " Un schnaps avec le café, Herr Leutnant ?" me demande Hans... "Au retour, Hans, au retour..." Mon cigare terminé, je m'installe dans le cockpit et je retrouve peu à peu mes marques. Au vu du soleil rasant, je suis content d'avoir demandé à Hans de me monter ce nouveau viseur avec le verre teinté... je vérifie qu'il est bien aligné... Contrôle du niveau de réservoir, ailerons, gouvernail, profondeur, OK... Manette des gaz au ralenti, magnéto, contact... le moteur déjà chaud démarre au quart de tour...
Même au ralenti, les 180 chevaux du 6 cylindres Mercedes se font entendre... Je lis sur les lèvres de Hans plus que je ne l'entends l'habituel: "Gute Jagd, Herr Leutnant !" Colosky nous a prévenu qu'il n'y aurait pas de tour de formation, une habitude qu'il aurait prise dans une certaine Jasta Zéro ! Il ne va pas falloir se louper, d'autant que je suis tout à droite et mon équipier tout à gauche du dispositif au sol... Tout à coup, des points dans le ciel et des fusées vertes, les DVIIF sont là ! Nous décollons groupés en léger décalage derrière Colosky. Tout à coup je vois arriver à ma gauche et à 90° de mon cap un DVII lancé à fond qui plante son hélice dans le sol... Je l'évite de justesse, ce que je craignais vient d'arriver : mon équipier ne s'est pas remis de la cérémonie chez la grosse Irma ! Pas encore accoutumé au champagne sans doute ... Il passera sans doute la journée à la cuisine à éplucher des patates, au mieux si le Hauptmann n'est pas de trop mauvaise humeur ! A peine quitté le terrain, notre charognard Dadi doit rentrer sur panne moteur... Pas de bol, mais cette fois ci çà n'est pas moi ! Je me retrouve avec Colosky et le Duc, je me range à gauche du leader. " Bon, me dis-je, soyons positif, à trois on doit bien arriver à toucher une voiture sur la route si la couverture fait son boulot..."
A 1500 m, nous passons près du ballon que nous avons défini comme point de regroupement en cas de pépin. Nous traversons le front dans sa partie la plus étroite avec une Flak peu active. Dès le front passé, je suis victime d'un phénomène hallucinatoire ( le soleil rasant ? le cigare ? le champagne de chez Irma ? ) qui me fait brusquement perdre de vue mes camarades. Heureusement, en prévision, j'avais déplié la carte sur mes genoux... Je me retrouve donc seul en territoire ennemi, et malgré le froid je sens des gouttes de sueur perler sur mon front et les mains dans mes gants deviennent moites ! "Allez, courage, tu sais ou est la cible, tu devrais les retrouver..." Comme nous sommes descendus en dessous de 500 m pour être moins repérables, j'ai du mal à trouver des points de repère. Je décide de piquer Sud-Sud Ouest pour retrouver la rivière afin de me recaler... Ne la trouvant pas, je fais demi tour pour aller me recaler à partir du front.
[font="]Cà y est, j'ai la forêt qui touche le front en 23, je sais ou je suis, le moral remonte. Toujours personne en vue. Cap plein Sud à raser la cime des arbres, je trouve la route qui mène au camp ou l'officier ennemi doit arriver. J'ai du mal à faire le timing dans ma tête... ce p... de champagne ! Est ce qu'il est déjà posé à La Cheppe ? Est ce qu'il est en route ? Je décide de remonter la route pour localiser le camp d'arrivée. Assez rapidement j'arrive dessus, accueilli par une Flak à marcher dessus ! "Donnerwetter, ils vont voir de quel bois on se chauffe à la Jasta 28 !" Piqué sur le camp, aligné un des véhicules armés... les deux Spandau se mettent à cracher leurs balles de 7.92 ! Je m'éloigne au ras des arbres, ressource, immelmann et re-passe. A priori le convoi n'est pas encore arrivé ! Je remonte la route en direction de La Cheppe.. A l'approche du carrefour en 6b, la Flak reprend de plus belle et pendant que je suis en manoeuvre d'évitement, j'aperçois soudain des Spads au dessus de moi... "Ach, kein Glück !" La prudence me dicte de m'éloigner au plus vite... (J'apprendrai plus tard que j'étais au dessus du convoi !) A priori ils ne m'ont pas vu car personne ne me suit ! Les battements de mon coeur se font moins rapides ! Pour passer ma frustration, je repasse au dessus du camp ennemi. A la deuxième passe de mitraillage au sol, le bruit caractéristique d'éclats qui déchirent la toile, quelques gouttes de sang qui coulent sur mes lunettes, je suis touché ! Je suis seul et loin en territoire ennemi, je vois déjà se profiler le camp de prisonniers... Adieu les soirées chez Irma !
Quelques instant plus tard, une fois mes lunettes essuyées, je constate que je n'y voit pas trop mal et que le moteur a l'air de tourner rond. Seule la cellule a dû encaisser ! "Calmes toi, mein Freund, on va y arriver..." Cap au Nord, je remonte doucement en espérant ne pas être repéré, pour passer le front à 1500m, au même endroit étroit qu'à l'aller... Cà y est, je suis en territoire ami... La tension commence à se relâcher ! Je ne sais pas si mon moteur va tenir jusqu'au bout, mais si au moins je dois me poser, Hans viendra me chercher !
Je remonte en suivant la ligne de front jusqu'à repérer le saillant dans le carré 17. De là cap plein Nord, je commence à chanter à tue tête dans le cockpit pour oublier que je viens de frôler la mort, un vieux chant de marins de ma bonne ville de Lübeck : "Wir sind Kameraden auf See..." Je distingue le terrain au nord de Neuflize. Un tour de terrain pour vérifier que la piste est dégagée, fusée blanche, alignement Sud - Sud Est face au vent et posé pleine piste.
Je ramène l'avion devant le hangar, et à peine le moteur coupé, Hans arrive en courant : "So, Herr Leutnant, wie war's ?" Je prends mon air le plus calme et détaché, alors que mon coeur bat encore un peu vite... " La routine, Hans, la routine... je crois que tu auras un peu de toile à réparer, cette Flak française se croit tout permis !" Depuis le temps qu'on se connaît, Hans a deviné que çà a dû être assez dur.. "Schnaps, Herr Leutnant ?" La brûlure de l'alcool me remet tout à fait les idées en place... Je m'éloigne doucement vers la Weinstube de l'escadrille pour aller aux nouvelles des camarades... Au bout de quelques mètres, je me retourne et crie à mon mécanicien : "Hans, tu veux bien téléphoner chez la grosse Irma à Saint Rémy ? Si tout le monde est rentré, on ira fêter çà ce soir..."
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Le soleil se lève au dessus de l'horizon, le ciel est dégagé et une petite brise souffle du Sud Ouest. Sont prévus pour la mission la Kette Colosky/Duc, la Kette Corsaire/Menfin et en charognard Dadi. Colosky assure la direction des opérations. Le plan est d'attendre sur notre terrain de Neuflize l'arrivée d'une escadrille de DVIIF de St Loup en Champagne qui nous assureront la couverture en altitude.
"Hans, dis-je à mon mécanicien, l'avion est prêt, le moteur est chaud ?" "Jawohl, Herr Leutnant, alles klar !"
" Ganz gut, on a le temps avant l'arrivée des DVIIF, va donc me chercher un café serré et un cigare..." " Zum Befehl, Herr Leutnant !"
Je remonte machinalement mon col en buvant mon café, il fait un peu frisquet ce matin, malgré les rayons du soleil levant qui commencent tout juste à réchauffer la campagne... J'ai encore un peu mal à la tête de la soirée d'hier où nous avons fêté sur le compte des nouveaux leur arrivée dans la Jasta, au bar de la grosse Irma à Saint Rémy ! Ce matin premier vol avec mon nouvel équipier, j'espère qu'il a les idées claires malgré le champagne qui a coulé à flot (un des avantages d'être basé à côté de Reims...) L'odeur du cigare mêlée à celle du café chaud me ramène doucement à la vie ! " Un schnaps avec le café, Herr Leutnant ?" me demande Hans... "Au retour, Hans, au retour..." Mon cigare terminé, je m'installe dans le cockpit et je retrouve peu à peu mes marques. Au vu du soleil rasant, je suis content d'avoir demandé à Hans de me monter ce nouveau viseur avec le verre teinté... je vérifie qu'il est bien aligné... Contrôle du niveau de réservoir, ailerons, gouvernail, profondeur, OK... Manette des gaz au ralenti, magnéto, contact... le moteur déjà chaud démarre au quart de tour...
Même au ralenti, les 180 chevaux du 6 cylindres Mercedes se font entendre... Je lis sur les lèvres de Hans plus que je ne l'entends l'habituel: "Gute Jagd, Herr Leutnant !" Colosky nous a prévenu qu'il n'y aurait pas de tour de formation, une habitude qu'il aurait prise dans une certaine Jasta Zéro ! Il ne va pas falloir se louper, d'autant que je suis tout à droite et mon équipier tout à gauche du dispositif au sol... Tout à coup, des points dans le ciel et des fusées vertes, les DVIIF sont là ! Nous décollons groupés en léger décalage derrière Colosky. Tout à coup je vois arriver à ma gauche et à 90° de mon cap un DVII lancé à fond qui plante son hélice dans le sol... Je l'évite de justesse, ce que je craignais vient d'arriver : mon équipier ne s'est pas remis de la cérémonie chez la grosse Irma ! Pas encore accoutumé au champagne sans doute ... Il passera sans doute la journée à la cuisine à éplucher des patates, au mieux si le Hauptmann n'est pas de trop mauvaise humeur ! A peine quitté le terrain, notre charognard Dadi doit rentrer sur panne moteur... Pas de bol, mais cette fois ci çà n'est pas moi ! Je me retrouve avec Colosky et le Duc, je me range à gauche du leader. " Bon, me dis-je, soyons positif, à trois on doit bien arriver à toucher une voiture sur la route si la couverture fait son boulot..."
A 1500 m, nous passons près du ballon que nous avons défini comme point de regroupement en cas de pépin. Nous traversons le front dans sa partie la plus étroite avec une Flak peu active. Dès le front passé, je suis victime d'un phénomène hallucinatoire ( le soleil rasant ? le cigare ? le champagne de chez Irma ? ) qui me fait brusquement perdre de vue mes camarades. Heureusement, en prévision, j'avais déplié la carte sur mes genoux... Je me retrouve donc seul en territoire ennemi, et malgré le froid je sens des gouttes de sueur perler sur mon front et les mains dans mes gants deviennent moites ! "Allez, courage, tu sais ou est la cible, tu devrais les retrouver..." Comme nous sommes descendus en dessous de 500 m pour être moins repérables, j'ai du mal à trouver des points de repère. Je décide de piquer Sud-Sud Ouest pour retrouver la rivière afin de me recaler... Ne la trouvant pas, je fais demi tour pour aller me recaler à partir du front.
[font="]Cà y est, j'ai la forêt qui touche le front en 23, je sais ou je suis, le moral remonte. Toujours personne en vue. Cap plein Sud à raser la cime des arbres, je trouve la route qui mène au camp ou l'officier ennemi doit arriver. J'ai du mal à faire le timing dans ma tête... ce p... de champagne ! Est ce qu'il est déjà posé à La Cheppe ? Est ce qu'il est en route ? Je décide de remonter la route pour localiser le camp d'arrivée. Assez rapidement j'arrive dessus, accueilli par une Flak à marcher dessus ! "Donnerwetter, ils vont voir de quel bois on se chauffe à la Jasta 28 !" Piqué sur le camp, aligné un des véhicules armés... les deux Spandau se mettent à cracher leurs balles de 7.92 ! Je m'éloigne au ras des arbres, ressource, immelmann et re-passe. A priori le convoi n'est pas encore arrivé ! Je remonte la route en direction de La Cheppe.. A l'approche du carrefour en 6b, la Flak reprend de plus belle et pendant que je suis en manoeuvre d'évitement, j'aperçois soudain des Spads au dessus de moi... "Ach, kein Glück !" La prudence me dicte de m'éloigner au plus vite... (J'apprendrai plus tard que j'étais au dessus du convoi !) A priori ils ne m'ont pas vu car personne ne me suit ! Les battements de mon coeur se font moins rapides ! Pour passer ma frustration, je repasse au dessus du camp ennemi. A la deuxième passe de mitraillage au sol, le bruit caractéristique d'éclats qui déchirent la toile, quelques gouttes de sang qui coulent sur mes lunettes, je suis touché ! Je suis seul et loin en territoire ennemi, je vois déjà se profiler le camp de prisonniers... Adieu les soirées chez Irma !
Quelques instant plus tard, une fois mes lunettes essuyées, je constate que je n'y voit pas trop mal et que le moteur a l'air de tourner rond. Seule la cellule a dû encaisser ! "Calmes toi, mein Freund, on va y arriver..." Cap au Nord, je remonte doucement en espérant ne pas être repéré, pour passer le front à 1500m, au même endroit étroit qu'à l'aller... Cà y est, je suis en territoire ami... La tension commence à se relâcher ! Je ne sais pas si mon moteur va tenir jusqu'au bout, mais si au moins je dois me poser, Hans viendra me chercher !
Je remonte en suivant la ligne de front jusqu'à repérer le saillant dans le carré 17. De là cap plein Nord, je commence à chanter à tue tête dans le cockpit pour oublier que je viens de frôler la mort, un vieux chant de marins de ma bonne ville de Lübeck : "Wir sind Kameraden auf See..." Je distingue le terrain au nord de Neuflize. Un tour de terrain pour vérifier que la piste est dégagée, fusée blanche, alignement Sud - Sud Est face au vent et posé pleine piste.
Je ramène l'avion devant le hangar, et à peine le moteur coupé, Hans arrive en courant : "So, Herr Leutnant, wie war's ?" Je prends mon air le plus calme et détaché, alors que mon coeur bat encore un peu vite... " La routine, Hans, la routine... je crois que tu auras un peu de toile à réparer, cette Flak française se croit tout permis !" Depuis le temps qu'on se connaît, Hans a deviné que çà a dû être assez dur.. "Schnaps, Herr Leutnant ?" La brûlure de l'alcool me remet tout à fait les idées en place... Je m'éloigne doucement vers la Weinstube de l'escadrille pour aller aux nouvelles des camarades... Au bout de quelques mètres, je me retourne et crie à mon mécanicien : "Hans, tu veux bien téléphoner chez la grosse Irma à Saint Rémy ? Si tout le monde est rentré, on ira fêter çà ce soir..."
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#99
Un jolie compte-rendu ma fois, un vrai plaisir à lire
Merci aussi au organisateur et à tous les participants pour cette très bonne soirée.
Mon résumé en screen pour le début de semaine.
Merci aussi au organisateur et à tous les participants pour cette très bonne soirée.
Mon résumé en screen pour le début de semaine.
"Il faut préférer la modestie de ceux qui s'associent pour combattre au triomphe passager de celui qui s'isole."
Cdt De Rose
CCG: https://escadrilleccg.forumactif.com/