Il fait beau et quelques cumulus agrémentent un ciel de traine. Je mets les Maverick sous tension puis je bascule sur les CBU pour régler le programme de largage (délai d'armement, altitude d'ouverture, intervalle et quantité) mais je constate que tout est déjà fait dans des valeurs correctes (AD=1.5 seconde, BA= 500 ft, largage par unité) B) .
J'interroge l'AWACS qui ne me déclare aucun mouvement aérien ennemi (faut dire, on a décollé à 08h16). Nous approchons du waypoint cible. Je passe en MASTER ARM ON et sélectionne mes Maverick. Dans le même temps, mes ailiers me demandent l'autorisation de tir que je leur accorde et c'est parti pour la rumba
.Pendant 5 minutes, des messages "Rifle !" et "Bombs away !" interrompent le silence radio. Plusieurs fois, je descends assez bas pour larguer une CBU, efficace et dont l'explosion est du plus bel effet (tant au niveau du son que du rendu visuel: à chaque sous-munition il y a une explosion) :jumpy: .
Par contre, je ne peux que constater l'utilité du tir préventif de CMIR car mes ailiers m'ont signalé 3 départs de MANPADS
. Nous avons eu droit à quelques traçantes mais surtout à des canons de DCA de plus gros calibre (avec obus à fusée de proximité) qui faisaient un tir plutôt bien ajusté et plus ces gros tirs de barrage comme avant.Au final, n'ayant plus de munitions, j'ai ordonné le regorupement au-dessus de la mer à trois nautiques de la côte et demandé un check armes. Tous mes ailiers sauf un n'avaient plus d'armes air-sol. Et encore, l'ailier qui avait encore de l'air-sol n'avait plus que deux CBU ! Je dois dire que je suis impressionné car à aucun moment, je n’ai désigné de cible particulière à mes ailiers. Auraient-ils pris des cours de air-sol ?
Je ré-interroge l’AWACS qui ne me signale aucun avion ennemi dans les parages. Je décide donc de rentrer au nid. Nous survolons tranquillement la côte est-coréenne tout en étant attentifs aux messages d’alerte. Finalement, bientôt à 30 nautiques de la base, je repasse MASTER ARM sur OFF et me déclare en approche au contrôle.
Puis je demande l’atterrissage. La tour commence à me diriger pour un atterrissage vers la piste 08. Avec FF3, il faut vraiment se caler aux altitudes et vitesses indiquées sinon l’ATC le répète très vite.
Puis à un moment, à la radio, j’entends un ordre de déroutement puis la tour donne une autorisation d’atterrissage en urgence à mon ailier
. Immédiatement, l’ATC me déroute moi et mes ailiers 3 et 4. Quelques minutes après, l’ATC me rappelle et me remets dans le circuit d’approche. Elle m’a même signalé de faire attention à du trafic sur l’approche finale et me l’a répété jusqu’à ce que je confirme (en appuyant sur T puis 6 : "Traffic in sight"). Enfin, 30 secondes après, elle me donne l’autorisation d’atterrir et le cap tombe pile ! Impressionnant !Je sors les AF et les trains d’atterrissage et me concentre à bien positionner l’avion par rapport à l’ILS. Auparavant, il suffisait de caler le F-16 à la bonne vitesse et la bonne pente de descente et on atterrissait pour ainsi dire tout seul. Mais maintenant, avec les turbulences près du sol, il faut rester vigilant. Autre chose qui est bien, quand c’est à son tour d’atterrir, on est vraiment le seul : il n’y a pas d’avion qui va dépasser (avant c’était souvent un C-130 avec un jeune pilote qui ricanait en me dépassant
) ni d’avion qui va faire le gag désopilant de s’engager sur la piste !Dans le casque, j’entends déjà la tour rediriger mes ailiers 3 et 4 vers l’atterrissage alors que je touche la piste et que je vais me garer.
Je dois dire que je suis complètement bluffé par l’ATC ! On s’y croirait vraiment !
