De nos bases
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Topic author - Nouvelle Recrue
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De nos bases
#1Hé oui, en juillet, on retire les 2000N K2 de luxeuil, on met en sommeil le lafayette et ses traditions. Alors, de la salle trad' de cet escadron, disparaitront bien des souvenirs, de la coiffure de chef sioux au pires drôleries et jusqu'aux magnifiques journaux de marche.
Il en va ainsi de ce monde et surtout de ce pays englué dans une idée de l'europe qui ne naîtra jamais.
Et je me souviens:
La BA 132 peut désormais acceuillir à loisir tous les lapins d'alsace, ils ne seront plus chassés, comme avant, une fois à deux par an et ne seront plus servis dans les mess. voilà des heureux. je me rappelle leur petit cul blanc dans la lueur des phares de ma bagnolle quand je rentrais la nuit sur base, de retour d'une virée quelconque. y'en avait plein la base, dont les lampadaires étaient éteint à 23 heures pour le couvre feux.
Je me souviens de ma première entrée sur cette base, c'était en 1992, alors jeune aviateur. J'allais embrasser une courte carrière de plus de 4 ans comme officier.
Je me remémore les géraniums, les roses entretenues amoureusement par les jardiniers, le mess off avec sandrine derrière le bar. Elle en aura fait rêver plus d'un avec sa belle peau mate.
Du Colonel GAVOTY, avec son clope au bec (gauloise light avec filtre arraché passque pas assez forte) montant dans le F1 et refillant au mécano ahuri le mégot fumant, avant d'ajuster son masque.
Quel type formidable.
D'un Major à la stature d'armoire à glace qui portait une attelle de cuir au pouce, digne Saint Eloi qui officiait avec talent. (pour l'anecdote, l'attelle en cuir du pouce du major, consécutive à une intention de celui ci de faire arrêter de pisser de l'huile à 200 bars sortant de la trappe aérofrein d'un F1, du coup, pouce traversé par un fil d'huile fin comme un cheveu).
Fini, les PIMs acceuillis comme il se doitn, surtout au neu neu.
Certains se souviennent encore de l'aspirant GAY(TOY), scotché au vélo des mécanos et obligé de pédaler, sans pouvoir s'arrêter. On en rit encore...
Des pilotes Russes venus nous rendre l'amitié d'une visite et alignant les veres de vodka sur le bar (chaque verre vidé, c'est 10 mètres à atendre avant la rotation, certains ont avalé une bonne partie de la piste avant de tirer légèrement sur le manche).
De ma tronche après ma première saint Eloi...j'en ai encore le crâne qui bourdonne.
De l'amitié avec mes copains d'alors, aspis comme moi, chico, toubib.
A réclamer le steak et le rab de frite sous le manteau.
De la venue un beau matin de printemps, de deux gadgets belges, venus avec des bidons bricolés en valise et venus chercher du vin blanc. (pour l'info, un bidon bricolé à la belge, c'est 7 caisses de vin sous chaque aile)
Pareil avec deux CRUSADER (j'ai les photos) mais là, les caisses étaient placées dans le compartiment munitions (pour info, un crus = 6 caisses, sans toucher le centrage, fallait le faire).
D'un viel adjudant chef à la belle gueule de baroudeur qui remplissait les jerrycans de TA GUEULE (sa vieille jeep perso) avec du rosé avant d'aller marcher dans la verte avec les jeunes recrues.
Des hitoires comme ça, j'en ai encore plein la caboche, sous le ciel de france ou encore d'afrique. Je les conterai à qui n'en veut.
Alors quand j'entends que la 12 va disparaître, que les 2000N K2 vont se faire coconner, ou autre, je ressent comme une rage sourde, tout du moins de la mélancolie. Belles années, jeunes années, ou êtes vous passées. Que sont nos belles bases de l'est devenues?
On est vraiment dirgés par des balais à chiottes.
Et j'en connais un, qui si on le branchait sur un alternateur, là bas sous une croix de lorraine, fournirais gratos du jus au tout paris à force de se retourner dans sa dernière demeure.
Bah, il m'en reste de franches rigolades, des odeurs de kéro, mes tenues, des tas de photos...Des visages d'amis, de potes. J'en revois certains avec bonheur.Et une nostalgie de pacotille ma foi pas désagréable quand même
Je vous raconterai ça un jour à ceux qui le demanderont, on sait jamais on a peut être des trucs à partager.
Bye
Le jag'
Il en va ainsi de ce monde et surtout de ce pays englué dans une idée de l'europe qui ne naîtra jamais.
Et je me souviens:
La BA 132 peut désormais acceuillir à loisir tous les lapins d'alsace, ils ne seront plus chassés, comme avant, une fois à deux par an et ne seront plus servis dans les mess. voilà des heureux. je me rappelle leur petit cul blanc dans la lueur des phares de ma bagnolle quand je rentrais la nuit sur base, de retour d'une virée quelconque. y'en avait plein la base, dont les lampadaires étaient éteint à 23 heures pour le couvre feux.
Je me souviens de ma première entrée sur cette base, c'était en 1992, alors jeune aviateur. J'allais embrasser une courte carrière de plus de 4 ans comme officier.
Je me remémore les géraniums, les roses entretenues amoureusement par les jardiniers, le mess off avec sandrine derrière le bar. Elle en aura fait rêver plus d'un avec sa belle peau mate.
Du Colonel GAVOTY, avec son clope au bec (gauloise light avec filtre arraché passque pas assez forte) montant dans le F1 et refillant au mécano ahuri le mégot fumant, avant d'ajuster son masque.
Quel type formidable.
D'un Major à la stature d'armoire à glace qui portait une attelle de cuir au pouce, digne Saint Eloi qui officiait avec talent. (pour l'anecdote, l'attelle en cuir du pouce du major, consécutive à une intention de celui ci de faire arrêter de pisser de l'huile à 200 bars sortant de la trappe aérofrein d'un F1, du coup, pouce traversé par un fil d'huile fin comme un cheveu).
Fini, les PIMs acceuillis comme il se doitn, surtout au neu neu.
Certains se souviennent encore de l'aspirant GAY(TOY), scotché au vélo des mécanos et obligé de pédaler, sans pouvoir s'arrêter. On en rit encore...
Des pilotes Russes venus nous rendre l'amitié d'une visite et alignant les veres de vodka sur le bar (chaque verre vidé, c'est 10 mètres à atendre avant la rotation, certains ont avalé une bonne partie de la piste avant de tirer légèrement sur le manche).
De ma tronche après ma première saint Eloi...j'en ai encore le crâne qui bourdonne.
De l'amitié avec mes copains d'alors, aspis comme moi, chico, toubib.
A réclamer le steak et le rab de frite sous le manteau.
De la venue un beau matin de printemps, de deux gadgets belges, venus avec des bidons bricolés en valise et venus chercher du vin blanc. (pour l'info, un bidon bricolé à la belge, c'est 7 caisses de vin sous chaque aile)
Pareil avec deux CRUSADER (j'ai les photos) mais là, les caisses étaient placées dans le compartiment munitions (pour info, un crus = 6 caisses, sans toucher le centrage, fallait le faire).
D'un viel adjudant chef à la belle gueule de baroudeur qui remplissait les jerrycans de TA GUEULE (sa vieille jeep perso) avec du rosé avant d'aller marcher dans la verte avec les jeunes recrues.
Des hitoires comme ça, j'en ai encore plein la caboche, sous le ciel de france ou encore d'afrique. Je les conterai à qui n'en veut.
Alors quand j'entends que la 12 va disparaître, que les 2000N K2 vont se faire coconner, ou autre, je ressent comme une rage sourde, tout du moins de la mélancolie. Belles années, jeunes années, ou êtes vous passées. Que sont nos belles bases de l'est devenues?
On est vraiment dirgés par des balais à chiottes.
Et j'en connais un, qui si on le branchait sur un alternateur, là bas sous une croix de lorraine, fournirais gratos du jus au tout paris à force de se retourner dans sa dernière demeure.
Bah, il m'en reste de franches rigolades, des odeurs de kéro, mes tenues, des tas de photos...Des visages d'amis, de potes. J'en revois certains avec bonheur.Et une nostalgie de pacotille ma foi pas désagréable quand même
Je vous raconterai ça un jour à ceux qui le demanderont, on sait jamais on a peut être des trucs à partager.
Bye
Le jag'
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#6
Certes à oublier son passé on ne construit pas son avenir, mais à trop regarder derrière on finit par sortir de la route....
la Défense a toujours subit de gros aller et retour.
la Défense a toujours subit de gros aller et retour.
--------------- Bensky et Mutch---------------
A la Chasse ...
Bord d'aile !!!....
Le 2/12 sur Grob...
A la Chasse ...
Bord d'aile !!!....
Le 2/12 sur Grob...
#8
Tenir la plume aussi bien que l'on tient le manche, n'est pas donné à tout le monde. Je suis aussi de ceux qui aiment lire ces histoires!
Qualif PAX: Lockheed L-188 Electra II, Boeing 737-200/300/500/600/700/800/800SFP, B747-200 Combi, B767-300ER, B777-200ER, Airbus A320/321, A340-200/300/600, A330-200, Bombardier Dash 8-300, McDonnell Douglas MD-88, Embraer E190, Fokker F-100, BAe 146-300
Qualif Pil Cessna 152, Cessna 172
i7 4770K, 16GB RAM Corsair Vengeance, nVidia GTX 1080Ti, SSD Corsair 120GB + SSD Kingston 480GB + LaCie 2TB USB3 + LR Discovery 3 S V6 + sens de l'humour pourri
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Topic author - Nouvelle Recrue
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Une petite africaine pour la route
#10Merci tous, j'en retire une du fatras de ma mémoire pour vous...
C'était en 96 à Bangui M'poko, notre gouvernement d'alors nous avait demandé d'aller y voir de plus près dans la verte contrée de cette CFA qui colle encore à la peau de pas mal de ceux qui "y étaient".
En effet, le petit roitelet local, pas content d'être relégué au rôle de l'Iznogoud régional avait crée sa petite armée et se faisait fort de faire panpan avec des pétoires en affrayant les locaux, tapis dans leurs villages.
Les jag de la 7 y étaient, normal, l'avion est africain de par sa mission.
Les missions succèdent aux missions. Et le bonheur de voler dans ces contrées vertes et vallonées (les vosges africaines y parait, mais avec des singes aux arbres et de la brume sèche qui fait regretter "qu'on a pas bien écouté le prof" des cours d'IFR).
pour ma part avec mon petit gang de la défense sol air, on s'occupe de la sécu de la base.
A part les lézards pompeurs (mangouillas) et les mandrilles, rien à déclarer aux radars des Crotales.rien à se mettre sous le missile. pareil pour les SATCP, chargés de la DSA rapprochée en abord de piste.
V'la t'y pas qu'un après midi, voilà qu'un bon copain, je crois qu'il était chef ops du detachement jaguar, vient l'idée d'aller voir près du sol à quoi que sa ressemble un vilage local. Pour ma part j'en avait une idée claire, ayant accompagné le toubib Maison, mec royal et pote inoubliable et ses accolytes infirmiers pour quelques tournées de piquouses rouillées dans les petits royaumes alentours.
Vu la qualité des cartes topo du coin qui remontent au moins à pfiuuu!, livingstone, tous les reliefs ne sont pas forcéments marqués.
Parole, il y est allé voir, mais ce qui n'est pas dit dans l'histoire, c'est que la planète cachée par une brume épaisse s'est rapprochée du jag qui n'en peut mais.
Résultat: un jag transformé en carpette sur 20 mètres avec une saignée dans la foret de 200 mètres. le tout, cramé à souhait ou cuit à point si vous voulez.
Heureusement, sir Martin qui a déja veillé sur bien des âmes était là ce jour là. et c'est perché sur un arbre qu'il a fallu aller rechercher le copain qui s'était empêtré dans ses suspentes et son "kit de descente d'arbre".
C'est vrai, on ne s'en sert pas au sol, du coup, pourquoi chercher à savoir s'en servir. ce truc, c'est comme les capotes, on apprendra bien assez vite au moment de s'en servir.
Je me remémore la tête de son aillier à sa descente d'avion, pas facile à consoler. et tous de se dire "il est foutu, il a percuté" car peu d'espoir de le revoir après un crash pareil, à pleine bourre, en descente dans les arbres.
et sur une base si petite, perdue dans la verte on se connait tous, donc on était bien tous assez sonnés.
ce qui n'est pas dit dans l'histoire:
-Le pote est resté perché dans son kéké car au village d'en bas, croyait t'il ce n'était que cannibales et sauvages qui lorgnaient sa carcasse en augurant d'une cote d'européen à la broche. Bon ok, ils avaient pas l'air très "civilisés", au sens ou on l'entends nous ici, mais tout de même.
Faut dire qu'ils avaient quand même une sale gueule, et que vu les circonstances politiques, on ne savait pas trop, même nous qui étions plus au contact, à quoi se fier. Prudence donc. D'autant qu'ils avaient envoyé du monde à sa recherche. Mais le pilote parle pas le bamboula, c'est bien connu et ce qui pourrais passer pour du "on peut t'aider sini? pourrais se traduire par on va te gober la cervelle chien d'européen.
et c'est en entendant l'hélico qui mit quelques heures à le rechercher et le trouver qu'il a enfin put, notre héros, reprendre son souffle.
Déshydraté, crevé et bien sonné par son éjection si près du sol (il détiens le record mondial encore à ce jour)
-son blouson de vol était troué par les branches et on a retrouvé des feuilles dans son blouson et plantés dans on casque. mais ça n'était pas des feuilles des fromagers (une espèce de kéké local qui doit son nom à l'odeur de sa sous écorce) dans lesquels il était tombé. mystère vite éclairci, car au debriefing presque joyeux qui suivit et en suivant son rapport, il est apparu que lorsqu'il a tiré la poignée, le jaguar était déja en train de débiter du petit bois près du sol et selon les dires du pilote: je voyais du vert quand j'ai tiré la poignée basse. Il était là pour le dire et c'était déja bien.
A sa descente d'hélico, acceuilli par tous, du moins ceux qui avaient eu vent de l'histoire, c'est à dire...heu tous, notre copain marchait bizarrement. il sufit de vous imaginer michael jackson bourré en faisant du moon walk et vous aurez une petite idée de la chose.
MAis le plus rigolo, c'est qu'au débriefing il parlait lentement, comme si on passait une bande magnétique au ralenti (vrai 100%).ca a fait bien marrer tout le monde. et le phénomène a bien duré deux jours entiers. c'était à se tordre. mais on avait quand même pitié de lui e tsurtout, on était content de le revoir en un seul morceau. griffé par les branches, piqué de partout par les fourmis arboricoles, mais vivant.
J'en connais même qui profitèrent de sa faiblesse toute relative pour lui glisser gentiment leur demande perm'. ben oui, faut pas perdre le nord.
Voilà, 100% vrai.
Encore?
C'était en 96 à Bangui M'poko, notre gouvernement d'alors nous avait demandé d'aller y voir de plus près dans la verte contrée de cette CFA qui colle encore à la peau de pas mal de ceux qui "y étaient".
En effet, le petit roitelet local, pas content d'être relégué au rôle de l'Iznogoud régional avait crée sa petite armée et se faisait fort de faire panpan avec des pétoires en affrayant les locaux, tapis dans leurs villages.
Les jag de la 7 y étaient, normal, l'avion est africain de par sa mission.
Les missions succèdent aux missions. Et le bonheur de voler dans ces contrées vertes et vallonées (les vosges africaines y parait, mais avec des singes aux arbres et de la brume sèche qui fait regretter "qu'on a pas bien écouté le prof" des cours d'IFR).
pour ma part avec mon petit gang de la défense sol air, on s'occupe de la sécu de la base.
A part les lézards pompeurs (mangouillas) et les mandrilles, rien à déclarer aux radars des Crotales.rien à se mettre sous le missile. pareil pour les SATCP, chargés de la DSA rapprochée en abord de piste.
V'la t'y pas qu'un après midi, voilà qu'un bon copain, je crois qu'il était chef ops du detachement jaguar, vient l'idée d'aller voir près du sol à quoi que sa ressemble un vilage local. Pour ma part j'en avait une idée claire, ayant accompagné le toubib Maison, mec royal et pote inoubliable et ses accolytes infirmiers pour quelques tournées de piquouses rouillées dans les petits royaumes alentours.
Vu la qualité des cartes topo du coin qui remontent au moins à pfiuuu!, livingstone, tous les reliefs ne sont pas forcéments marqués.
Parole, il y est allé voir, mais ce qui n'est pas dit dans l'histoire, c'est que la planète cachée par une brume épaisse s'est rapprochée du jag qui n'en peut mais.
Résultat: un jag transformé en carpette sur 20 mètres avec une saignée dans la foret de 200 mètres. le tout, cramé à souhait ou cuit à point si vous voulez.
Heureusement, sir Martin qui a déja veillé sur bien des âmes était là ce jour là. et c'est perché sur un arbre qu'il a fallu aller rechercher le copain qui s'était empêtré dans ses suspentes et son "kit de descente d'arbre".
C'est vrai, on ne s'en sert pas au sol, du coup, pourquoi chercher à savoir s'en servir. ce truc, c'est comme les capotes, on apprendra bien assez vite au moment de s'en servir.
Je me remémore la tête de son aillier à sa descente d'avion, pas facile à consoler. et tous de se dire "il est foutu, il a percuté" car peu d'espoir de le revoir après un crash pareil, à pleine bourre, en descente dans les arbres.
et sur une base si petite, perdue dans la verte on se connait tous, donc on était bien tous assez sonnés.
ce qui n'est pas dit dans l'histoire:
-Le pote est resté perché dans son kéké car au village d'en bas, croyait t'il ce n'était que cannibales et sauvages qui lorgnaient sa carcasse en augurant d'une cote d'européen à la broche. Bon ok, ils avaient pas l'air très "civilisés", au sens ou on l'entends nous ici, mais tout de même.
Faut dire qu'ils avaient quand même une sale gueule, et que vu les circonstances politiques, on ne savait pas trop, même nous qui étions plus au contact, à quoi se fier. Prudence donc. D'autant qu'ils avaient envoyé du monde à sa recherche. Mais le pilote parle pas le bamboula, c'est bien connu et ce qui pourrais passer pour du "on peut t'aider sini? pourrais se traduire par on va te gober la cervelle chien d'européen.
et c'est en entendant l'hélico qui mit quelques heures à le rechercher et le trouver qu'il a enfin put, notre héros, reprendre son souffle.
Déshydraté, crevé et bien sonné par son éjection si près du sol (il détiens le record mondial encore à ce jour)
-son blouson de vol était troué par les branches et on a retrouvé des feuilles dans son blouson et plantés dans on casque. mais ça n'était pas des feuilles des fromagers (une espèce de kéké local qui doit son nom à l'odeur de sa sous écorce) dans lesquels il était tombé. mystère vite éclairci, car au debriefing presque joyeux qui suivit et en suivant son rapport, il est apparu que lorsqu'il a tiré la poignée, le jaguar était déja en train de débiter du petit bois près du sol et selon les dires du pilote: je voyais du vert quand j'ai tiré la poignée basse. Il était là pour le dire et c'était déja bien.
A sa descente d'hélico, acceuilli par tous, du moins ceux qui avaient eu vent de l'histoire, c'est à dire...heu tous, notre copain marchait bizarrement. il sufit de vous imaginer michael jackson bourré en faisant du moon walk et vous aurez une petite idée de la chose.
MAis le plus rigolo, c'est qu'au débriefing il parlait lentement, comme si on passait une bande magnétique au ralenti (vrai 100%).ca a fait bien marrer tout le monde. et le phénomène a bien duré deux jours entiers. c'était à se tordre. mais on avait quand même pitié de lui e tsurtout, on était content de le revoir en un seul morceau. griffé par les branches, piqué de partout par les fourmis arboricoles, mais vivant.
J'en connais même qui profitèrent de sa faiblesse toute relative pour lui glisser gentiment leur demande perm'. ben oui, faut pas perdre le nord.
Voilà, 100% vrai.
Encore?
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- As du Manche
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#12
savoureux !
1 Asus Z390-H - SSD M.2 EVO 970 - Intel I9 9900k@5.0ghz - 32gb DDR4 4000 - ZOTAC 2080ti AMP Extreme Core - Cougar FSSB + Cougar NN_Dan + HOTAS Warthog - Thrustmaster TPR Pedals - Track IR5
2 Asus Maximus VII Ranger - Intel I7 4970k@4.4Ghz - 16Gb Kingston fury - Asus 1080ti Strix OC
3 Asus Rampage III - Intel I7 950@3.33ghz - 6gb DDR3 Kingston - MSI GTX 970 4G - Track IR3 Pro VE
2 Asus Maximus VII Ranger - Intel I7 4970k@4.4Ghz - 16Gb Kingston fury - Asus 1080ti Strix OC
3 Asus Rampage III - Intel I7 950@3.33ghz - 6gb DDR3 Kingston - MSI GTX 970 4G - Track IR3 Pro VE
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Topic author - Nouvelle Recrue
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- Inscription : 21 septembre 2007
Encore une et ce sera tout pour aujourd'hui
#13Bon, pardonnez les fôtes d'ortaugrefe siouplait. il y en a et y'en aura encore. J'espère que ça n'enlève pas votre plaisir de me lire (je vous en remercie) tout comme j'ai plaisir à conter ces quelques babioles folles.
Bon, je comence là ou je reviens après l'école de guerre d'évreux, auréolé de gloire et croyant dur comme fer faire enfin partie de la famile de l'air.
En effet, je me la pête grave avec mes alphas sur chaque épaule. (c'est pas vrai, je suis d'une nature humble) Enfin, j'en suis fier quand même.
Dans l'ordre, circuit arrivée classique.
le lendemain, connaissance du LtCol DENUEL, ancien du 2000. (si vous voyez pas qui c'est, c'est le beau gosse en train de monter dans un 2000 sur une pub pour une mutuelle militaire bien connue agpm ou gmpa, je saisplus)
Du Col GAVOTY, et autres galonnés, des exemples à mes jeunes yeux.
deux semaines plus tard, aspi renseignement à la fameuse 13ème escadre de chasse et ayant commencé à (essayer de) faire mes premières armes sur le personel féminin du mess off (haaa sandrine). je suis comme un poisson dans l'eau et j'ai le sourire bien comme il faut. Bref, la vie est belle à mort, il y a des avions partout. et c'est vrai que maman, elle me trouve beau, elle aussi, dans ma tenue de travail bleue.
Je fais du simu F1 tout les jours (si vous bavez, les gars tant pis), c'est normal, en tant que chef du service rens' de la 13, je dirige le Centre d'instruction sol de l'Escadre CISE (une cration made in Denuel). et mes sous off, dont le SGC CUADRAO et un petit SGT breton rigolo, apprécient ma jeunesse et mon enthousiasme et me décrottent au moins une heure chaque soir sur f1 CT (le simu, pas le vrai), aidés du technicien civil.
V'la t'y pas (vous l'attendiez celui là) que le bigophone bigophone (c'est son rôle et il s'en tient à son rôle de bigophone).
Au bout dudit appareil, un Denuel en rage qui me tient, tout comme le renard de la fable, ce délicat language:
-D... ramène ton cul ici ASAP dans mon bourlingue, on t'attends!!
Vu le ton de l'officier, ben, comme tout subordonné, j'officie et m'éxécute séance tenante.
haletant et penaud, après avoir couru le bon kilomètre qui sépare mon monde douillet (ancien Pc du 2/13)jusqu'au PC 13, on m'introduis dans le bureau du chef de la 13.
Mais il en fait une tête le capo chef qui m'introduit. Je crois lire sur sa face bouffie d'appelé lambda de base, un sourire narquois qui en dit long long long sur ce qu'il m'attends à voire me prendre en plein buffet.
C'est vrai que DENUEL, il est connu pour son caractère disons, particulier...
Bref:
Ha te voilà l'aspi!!
On t'attends depuis une plombe et blabla bli et blablabla.
Tire tes fesses fissa au 1/13, Le LTT Mandon t'attends pour une mission rens de suite.
Salut, tournage de talon et demi tour, pour 50 mètres à toutes blindes vers le bureau de l'officier mentionné.
Je me présente, l'accueil est cordial, guoguenard ect.
Ca y est je pige!, c'est mon BAHUTAGE qui commence.
lolo, fait bonne figure me dis je. Mieux, c'est une tornade qui me submèrge.
-Tu vois ce gars là, me fit Mandon du chef.
-gnoui mon 'ieut'nant.
-c'est un de la base de reims, son oiseau est posé là bas, prêt au départ, on n'attends plus que toi. tu vas te rendre à Reims avec le F1, voir untel, demande cei à untel et ramener ton cul Illico presto avec cei et cela etc...
PIGE!!
-gulp mon amiral...
Et là dessus de me faire passer d'habilé à un à poil total, des dessous de vol, une glouglou, une tenue de vol usagée, mais à mes yeux, la plus belle car la première, une combinaison anti g, un casque.
En moi, mes pensées du moment c'est: riez chantez beaux merles, j'ai beau être un djeun's, vous aurez pas le lolo, peau de zobi qui s'en dédit.
Jai compris le mùanège, c'est du bahut pur sucre. Et come j'ai pas encore signé mon contrat ORSA, je suis encore appelé et on fait pas voler les appelés. nananèreuuu!
Bref, ils y croient tous en leurs mission mes cerbères qui m'entourent et font leur boulot de m'indiquer ou poser mon cul dans la belle machine bleue, comment on se sert de ça et comment qu'y faut pas y toucher p'tit con sous peine de faire saigner mon séant pour longtemps.
bref, sois gentil et ferme la, ce sera bien.
Et voilà le beau pilote qui s'installe en place avant, sans un regard pour moi, transformé en sac de sable, même pas de quoi changer le centrage, même pas une chiquenaude sur le trim...nada, rien.
Radio, contact, batteries.
Le mécano ferme la verrière et je lui glisse:z'êtes con tout de même, d'un air de dire, allez les gars, arretez vos conneries, j'ai compris la filloche.
Dans mon casque, le pilote m'indique OK partout? ça va? bref, il s'inquite enfin de son passager. m'indique les procédures ect...
"putain ils la jouent à fond me dis-je". c'est tout de même bien fait...
LE ballet des pistards continue, j'entends un clac clac sec derrière mon dos. les pompes sont en route. Début du démarage.
-wouaow ils vont loin quand même là.
Bref bref.
ce n'est qu'au moment de s'alligner sur la piste que j'ai compris que ben oui, c'était pas du gateau, ni du flan, mais du pour de bon de vrai réel.
Et là, je me suis fait le plus beau slip en carton de ma courte existence!
La mise gazs m'a enfin fait comprendre que loin de se fouttre de ma gueule, les potos du 1/13, du 3/13 et de l'escadre venaient, à leur manière me signifier par ce cadeau que mon contrat ORSA venait d'être accepté.
Ca y est je suis des leurs.
Bref un beau et bon vol en F1, le premier, avec le retour en PARIS derrière.
Comme quoi, quand on est jeune, qu'est ce qu'on est con tout de même!
faut toujours écouter les grands...
Bye et bon Week end à tous.
Bon, je comence là ou je reviens après l'école de guerre d'évreux, auréolé de gloire et croyant dur comme fer faire enfin partie de la famile de l'air.
En effet, je me la pête grave avec mes alphas sur chaque épaule. (c'est pas vrai, je suis d'une nature humble) Enfin, j'en suis fier quand même.
Dans l'ordre, circuit arrivée classique.
le lendemain, connaissance du LtCol DENUEL, ancien du 2000. (si vous voyez pas qui c'est, c'est le beau gosse en train de monter dans un 2000 sur une pub pour une mutuelle militaire bien connue agpm ou gmpa, je saisplus)
Du Col GAVOTY, et autres galonnés, des exemples à mes jeunes yeux.
deux semaines plus tard, aspi renseignement à la fameuse 13ème escadre de chasse et ayant commencé à (essayer de) faire mes premières armes sur le personel féminin du mess off (haaa sandrine). je suis comme un poisson dans l'eau et j'ai le sourire bien comme il faut. Bref, la vie est belle à mort, il y a des avions partout. et c'est vrai que maman, elle me trouve beau, elle aussi, dans ma tenue de travail bleue.
Je fais du simu F1 tout les jours (si vous bavez, les gars tant pis), c'est normal, en tant que chef du service rens' de la 13, je dirige le Centre d'instruction sol de l'Escadre CISE (une cration made in Denuel). et mes sous off, dont le SGC CUADRAO et un petit SGT breton rigolo, apprécient ma jeunesse et mon enthousiasme et me décrottent au moins une heure chaque soir sur f1 CT (le simu, pas le vrai), aidés du technicien civil.
V'la t'y pas (vous l'attendiez celui là) que le bigophone bigophone (c'est son rôle et il s'en tient à son rôle de bigophone).
Au bout dudit appareil, un Denuel en rage qui me tient, tout comme le renard de la fable, ce délicat language:
-D... ramène ton cul ici ASAP dans mon bourlingue, on t'attends!!
Vu le ton de l'officier, ben, comme tout subordonné, j'officie et m'éxécute séance tenante.
haletant et penaud, après avoir couru le bon kilomètre qui sépare mon monde douillet (ancien Pc du 2/13)jusqu'au PC 13, on m'introduis dans le bureau du chef de la 13.
Mais il en fait une tête le capo chef qui m'introduit. Je crois lire sur sa face bouffie d'appelé lambda de base, un sourire narquois qui en dit long long long sur ce qu'il m'attends à voire me prendre en plein buffet.
C'est vrai que DENUEL, il est connu pour son caractère disons, particulier...
Bref:
Ha te voilà l'aspi!!
On t'attends depuis une plombe et blabla bli et blablabla.
Tire tes fesses fissa au 1/13, Le LTT Mandon t'attends pour une mission rens de suite.
Salut, tournage de talon et demi tour, pour 50 mètres à toutes blindes vers le bureau de l'officier mentionné.
Je me présente, l'accueil est cordial, guoguenard ect.
Ca y est je pige!, c'est mon BAHUTAGE qui commence.
lolo, fait bonne figure me dis je. Mieux, c'est une tornade qui me submèrge.
-Tu vois ce gars là, me fit Mandon du chef.
-gnoui mon 'ieut'nant.
-c'est un de la base de reims, son oiseau est posé là bas, prêt au départ, on n'attends plus que toi. tu vas te rendre à Reims avec le F1, voir untel, demande cei à untel et ramener ton cul Illico presto avec cei et cela etc...
PIGE!!
-gulp mon amiral...
Et là dessus de me faire passer d'habilé à un à poil total, des dessous de vol, une glouglou, une tenue de vol usagée, mais à mes yeux, la plus belle car la première, une combinaison anti g, un casque.
En moi, mes pensées du moment c'est: riez chantez beaux merles, j'ai beau être un djeun's, vous aurez pas le lolo, peau de zobi qui s'en dédit.
Jai compris le mùanège, c'est du bahut pur sucre. Et come j'ai pas encore signé mon contrat ORSA, je suis encore appelé et on fait pas voler les appelés. nananèreuuu!
Bref, ils y croient tous en leurs mission mes cerbères qui m'entourent et font leur boulot de m'indiquer ou poser mon cul dans la belle machine bleue, comment on se sert de ça et comment qu'y faut pas y toucher p'tit con sous peine de faire saigner mon séant pour longtemps.
bref, sois gentil et ferme la, ce sera bien.
Et voilà le beau pilote qui s'installe en place avant, sans un regard pour moi, transformé en sac de sable, même pas de quoi changer le centrage, même pas une chiquenaude sur le trim...nada, rien.
Radio, contact, batteries.
Le mécano ferme la verrière et je lui glisse:z'êtes con tout de même, d'un air de dire, allez les gars, arretez vos conneries, j'ai compris la filloche.
Dans mon casque, le pilote m'indique OK partout? ça va? bref, il s'inquite enfin de son passager. m'indique les procédures ect...
"putain ils la jouent à fond me dis-je". c'est tout de même bien fait...
LE ballet des pistards continue, j'entends un clac clac sec derrière mon dos. les pompes sont en route. Début du démarage.
-wouaow ils vont loin quand même là.
Bref bref.
ce n'est qu'au moment de s'alligner sur la piste que j'ai compris que ben oui, c'était pas du gateau, ni du flan, mais du pour de bon de vrai réel.
Et là, je me suis fait le plus beau slip en carton de ma courte existence!
La mise gazs m'a enfin fait comprendre que loin de se fouttre de ma gueule, les potos du 1/13, du 3/13 et de l'escadre venaient, à leur manière me signifier par ce cadeau que mon contrat ORSA venait d'être accepté.
Ca y est je suis des leurs.
Bref un beau et bon vol en F1, le premier, avec le retour en PARIS derrière.
Comme quoi, quand on est jeune, qu'est ce qu'on est con tout de même!
faut toujours écouter les grands...
Bye et bon Week end à tous.
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#16
bonjour, je m'étais inscrit à ce forum pour voir si un jour je pourrais piloter un Bear sur mon ordinateur... Bien attiré par les beaux screens aussi. je ne pensais pas trouver un homme de plume en plus! Bravo, merci et... encooore!!!
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#18
SUPER le jag
J'attends la suite avec impatience
@+Pappy2
J'attends la suite avec impatience
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"J'ai fait ce que les soldats ont l'habitude de faire, pour le reste j'ai fait ce que j'ai pu" La HIRE compagnon de Jeanne d'ARC
#19
Excellent, de quoi passer un excellent weekend! Merci encore!
Qualif PAX: Lockheed L-188 Electra II, Boeing 737-200/300/500/600/700/800/800SFP, B747-200 Combi, B767-300ER, B777-200ER, Airbus A320/321, A340-200/300/600, A330-200, Bombardier Dash 8-300, McDonnell Douglas MD-88, Embraer E190, Fokker F-100, BAe 146-300
Qualif Pil Cessna 152, Cessna 172
i7 4770K, 16GB RAM Corsair Vengeance, nVidia GTX 1080Ti, SSD Corsair 120GB + SSD Kingston 480GB + LaCie 2TB USB3 + LR Discovery 3 S V6 + sens de l'humour pourri
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#20
Vraiment terrible Laurent, si t'en as encore des comme ça, balance franco!! C'est super agréable à lire, et ça fait rêver
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#21
En effet treeeeees agreable a lire !!!!
Fais en un bouquin !!! ???
Et ouaip te genes pas pour en mettre d autres ici !!!!:Jumpy:
Un vrai plaisir de te lire !
Fais en un bouquin !!! ???
Et ouaip te genes pas pour en mettre d autres ici !!!!:Jumpy:
Un vrai plaisir de te lire !
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rectif BANGUI M'POKO
#22la mémoire, défois ça joue des tours.
Pour Bangui, je me suis mis dedans, j'avais consigné dans mon journal, que je tenais au mieux, le crash à la date de Aout 1994. et non 1996.
'scusez.
Dans mon bazar de bureau, près du petit relicaire dédié au jag, le livre de Alain VEZIN retrace mieux que je ne saurais le faire, cet incident qui aurait put tourner ua drame total.
Je vous recommande la lecture de ce pavé ,qui est aussi bien écrit que beau à regarder.
Bye à tous
Pour Bangui, je me suis mis dedans, j'avais consigné dans mon journal, que je tenais au mieux, le crash à la date de Aout 1994. et non 1996.
'scusez.
Dans mon bazar de bureau, près du petit relicaire dédié au jag, le livre de Alain VEZIN retrace mieux que je ne saurais le faire, cet incident qui aurait put tourner ua drame total.
Je vous recommande la lecture de ce pavé ,qui est aussi bien écrit que beau à regarder.
Bye à tous
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une pour la semaine
#23Bonjour tous,
Voici un récit qui va en laisser plus d’un sur les fesses, mais je vous assure que c’est vrai.
Je ne l’ai pas vécu moi-même, mais les protagonistes de ce temps me l’ont bien dépeint. Et quand on les connait, on peut raisonnablement croire, compte tenu de l’envergure des gusses, que c’est absolument vrai. Ces mecs là m’ont laissé un souvenir impérissable.
Du temps du Mirage IIIC à djibouti, 3 avions décollent pour regagner le continent, à bord, BILBO (Billautey), WEB (Réal WEBER) et choucroute (Hubert BOHN).
Au dessus de la bleue, les communications radios vont bon train, on discute et on bavarde..
Sauf que WEB n’est pas toujours à l’écoute. Les 2 autres s’inquiètent.
-WEB de BILBO, t’es là ?, ceci répété plusieurs fois.
-oui, oui, je suis là. Mais un instant…et la communication de se poursuivre, avec parfois WEB, parfois pas.
D’autant que le comportement de WEB qui fait tantôt monter au niveau de mission, tantôt descendre son zinc vers la bleue, surprends ses acolytes.
C’est au posé à l’escale qu’on a compris :
WEB avait ramené des tortues africaines dans l’étroit cockpit du mirage, mais au niveau de vol prescrit, les bébêtes avaient du mal à respirer, et donc WEB débranchait son masque à oxygène et donc le micro qui y est relié, pour faire respirer les bestioles, d’où les communications hachées.
L’attitude de yoyo du mirage III s’explique par le fait que la boîte contenant les animaux, sans doute mal fermée, à l’image de celle du gorille de la chanson, laissait s’échapper les drôlesses que WEB avait un mal fou à discipliner. Ca n’a pas les pieds aériens les tortues…
N’empêche, sur la base de Colmar, 4 individus étaient bien connus : j’en ai connu trois, WEB, qui devint mon chef au CISE, fana de l’air et qui anime encore aujourd’hui la patrouille REVA. (il a volé entre autres avec F.SCHWEBEL, dit FREDO, ancien du jaguar totalisant le plus grand nombre d’heures de vol de guerre sur l’engin).
Réal, non content d’être un type vraiment au poil, était chasseur de gibier, mais déclassé de la chasse aérienne, je précise. En effet, il boitait depuis un accident de chasse (celle aux gibier, vous suivez ?) car son chien lui avait tiré dessus. Foufouille, c’était son nom, avait accompagné WEB à une soirée chasse bien arrosée. Au moment de monter dans la bagnole, WEB fait monter le chien à l’arrière, près du Gun chargé (faut pas).
WEB, monte à l’avant, le chien se couche à l’arrière, sur le fusil et pan. (vrai 100%)
Du coup, déclassé chasseur. Au dernières nouvelles, le chien a vécu longtemps et très vieux.
En plus il était très sympa et se couchait sagement sous le bureau de WEB en journée.
N’empêche, le WEB, il m’a passé un savon carabiné une fois parce que j’avais pris l’air pour un exercice sans l’avertir de mon départ. Ben tiens on te propose de voler, tu y cours et le reste, tu t’en tapes…Matin, quel savonnée royale. Mais il y croyait pas lui-même et ça s’est fini par une baffe sur l’épaule. Il savait comprendre ma jeunesse fougueuse et il connaissait un tas d’histoires qui vous plairaient bien.
Le second, c’est Choucroute, Hubert BOHN, on le reconnaissait entre mille à la radio, son accent alsacien le trahissait à coup sûr. Un ancien du F100 et du IIIC, forcément ça a des choses à raconter. Et lui, en plus de sa grande sympathie, les histoires aussi il savait les raconter et plus d’une fois, les coyes sont venus nous chercher dans son bureau pour fermer le PC 13, on avait passé la soirée en rond autour de lui à l’écouter nous raconter sa vie et pas vus le temps passer. Du petit lait.
Le jour de son dernier vol, parole, la base entière était là au bord de piste.
Ben, un F1 voler comme çà, j’en avais pas encore vu.
D’ailleurs le Colonel commandant l’alsace s’est tourné vers ses PIMS et leur a lancé à peu près ceci.
-Les Pims, si vous essayez de faire ce que choucroute a fait, je garantis un costume en sapin sur facture à chacun de vous. j’étais là pour l’entendre…
N’empêche, à peine le train rentrait que le F1 a fait un tonneau en décollant, je vous passe le reste, mais ce qui est sur c’est que les gars de l’infra on du resserrer les boulons de deux hangars, tant les vibrations du moteur en pleine PC leur était passé près des filets…
Mais Choucroute, il avait quand même bien l’œil un peu mouillé en descendant de l’avion, et il s’est complètement retiré du métier.
Une fois, j’ai vu de quoi ces trois gaillards étaient capables. En effet, 3 MVF du 2/13 presque arrêtés en vol et en patrouille très très basse le long du taxyway, ça ne s’oublie pas. On voyait les pelles remuer pour maintenir l’incidence et le dard des trois moteurs, je vous passe le son…
Il y en a un autre, le quatrième, que je n’ai pas connu, mais son histoire vraie aussi, mérite d’être contée.
C’est l’Adjudant Gressette. Pilote reconnu pour ses talents qui sera le présentateur solo du VF.
En entrainement, dard sorti au cul, le VF, manié par un tel virtuose, je vous jure que ça valait la peine de sortir voir sur le perron. Sauf qu’une fois, le kéro accumulé en soute (c’est connu sur le mirage III*) sous les pétales de tuyère, s’est enflammé en ressource, il était passé devant le dard et la dilution étant bonne pour une fois. Le boum qui a suivi avec la flamme qui va bien a eu le don d’effrayer pas mal un sergent de la tour de contrôle qui a ordonné l’éjection.
Ce que notre cavalier solitaire a fait. Le pilote s’est posé comme une fleur, le siège aussi (je l’ai toujours dans mon bureau, avec sa cabosse au cul).
Mais l’avion, lui, ne l’entendait pas de cette oreille, en effet, délesté du poids du siège et de son occupant, il a relevé le nez…
Pour se poser par delà le Rhin, en Allemagne !
Ohh, rassurez vous, il a été récupéré, presque pas cabossé, non loin d’une ferme, il avait gentiment décider de se poser, ayant picolé son kéro et de glisser sur le ventre bien gentiment.
L’histoire de la récupération de l’appareil a même failli déclencher un incident diplomatique.
Le colonel ayant pris sur lui d’aller récupérer l’épave avec les moyens de la base…en passant la frontière presque incognito. Mais une grue, un camion de transport et les véhicules qui vont autour, ça se remarque…100% authentique !
*sous le ventre des III, il y a près de la tuyère, ce qu’on appelle la soute, elle contient deux vide vite et un appareil photo sur le VF. Et parfois le carburant avait tendance à s’y accumuler. D’ailleurs c’était le cadeau réservé à certains appelés d’aller en entrée de piste avec Pâquerette (la 4L de service, chargée du ramassage des pépins de freinage), essuyer une dernière fois avant le départ, les hublots des caméras des avions moteurs tournant avant la mise gaz.
Voici un récit qui va en laisser plus d’un sur les fesses, mais je vous assure que c’est vrai.
Je ne l’ai pas vécu moi-même, mais les protagonistes de ce temps me l’ont bien dépeint. Et quand on les connait, on peut raisonnablement croire, compte tenu de l’envergure des gusses, que c’est absolument vrai. Ces mecs là m’ont laissé un souvenir impérissable.
Du temps du Mirage IIIC à djibouti, 3 avions décollent pour regagner le continent, à bord, BILBO (Billautey), WEB (Réal WEBER) et choucroute (Hubert BOHN).
Au dessus de la bleue, les communications radios vont bon train, on discute et on bavarde..
Sauf que WEB n’est pas toujours à l’écoute. Les 2 autres s’inquiètent.
-WEB de BILBO, t’es là ?, ceci répété plusieurs fois.
-oui, oui, je suis là. Mais un instant…et la communication de se poursuivre, avec parfois WEB, parfois pas.
D’autant que le comportement de WEB qui fait tantôt monter au niveau de mission, tantôt descendre son zinc vers la bleue, surprends ses acolytes.
C’est au posé à l’escale qu’on a compris :
WEB avait ramené des tortues africaines dans l’étroit cockpit du mirage, mais au niveau de vol prescrit, les bébêtes avaient du mal à respirer, et donc WEB débranchait son masque à oxygène et donc le micro qui y est relié, pour faire respirer les bestioles, d’où les communications hachées.
L’attitude de yoyo du mirage III s’explique par le fait que la boîte contenant les animaux, sans doute mal fermée, à l’image de celle du gorille de la chanson, laissait s’échapper les drôlesses que WEB avait un mal fou à discipliner. Ca n’a pas les pieds aériens les tortues…
N’empêche, sur la base de Colmar, 4 individus étaient bien connus : j’en ai connu trois, WEB, qui devint mon chef au CISE, fana de l’air et qui anime encore aujourd’hui la patrouille REVA. (il a volé entre autres avec F.SCHWEBEL, dit FREDO, ancien du jaguar totalisant le plus grand nombre d’heures de vol de guerre sur l’engin).
Réal, non content d’être un type vraiment au poil, était chasseur de gibier, mais déclassé de la chasse aérienne, je précise. En effet, il boitait depuis un accident de chasse (celle aux gibier, vous suivez ?) car son chien lui avait tiré dessus. Foufouille, c’était son nom, avait accompagné WEB à une soirée chasse bien arrosée. Au moment de monter dans la bagnole, WEB fait monter le chien à l’arrière, près du Gun chargé (faut pas).
WEB, monte à l’avant, le chien se couche à l’arrière, sur le fusil et pan. (vrai 100%)
Du coup, déclassé chasseur. Au dernières nouvelles, le chien a vécu longtemps et très vieux.
En plus il était très sympa et se couchait sagement sous le bureau de WEB en journée.
N’empêche, le WEB, il m’a passé un savon carabiné une fois parce que j’avais pris l’air pour un exercice sans l’avertir de mon départ. Ben tiens on te propose de voler, tu y cours et le reste, tu t’en tapes…Matin, quel savonnée royale. Mais il y croyait pas lui-même et ça s’est fini par une baffe sur l’épaule. Il savait comprendre ma jeunesse fougueuse et il connaissait un tas d’histoires qui vous plairaient bien.
Le second, c’est Choucroute, Hubert BOHN, on le reconnaissait entre mille à la radio, son accent alsacien le trahissait à coup sûr. Un ancien du F100 et du IIIC, forcément ça a des choses à raconter. Et lui, en plus de sa grande sympathie, les histoires aussi il savait les raconter et plus d’une fois, les coyes sont venus nous chercher dans son bureau pour fermer le PC 13, on avait passé la soirée en rond autour de lui à l’écouter nous raconter sa vie et pas vus le temps passer. Du petit lait.
Le jour de son dernier vol, parole, la base entière était là au bord de piste.
Ben, un F1 voler comme çà, j’en avais pas encore vu.
D’ailleurs le Colonel commandant l’alsace s’est tourné vers ses PIMS et leur a lancé à peu près ceci.
-Les Pims, si vous essayez de faire ce que choucroute a fait, je garantis un costume en sapin sur facture à chacun de vous. j’étais là pour l’entendre…
N’empêche, à peine le train rentrait que le F1 a fait un tonneau en décollant, je vous passe le reste, mais ce qui est sur c’est que les gars de l’infra on du resserrer les boulons de deux hangars, tant les vibrations du moteur en pleine PC leur était passé près des filets…
Mais Choucroute, il avait quand même bien l’œil un peu mouillé en descendant de l’avion, et il s’est complètement retiré du métier.
Une fois, j’ai vu de quoi ces trois gaillards étaient capables. En effet, 3 MVF du 2/13 presque arrêtés en vol et en patrouille très très basse le long du taxyway, ça ne s’oublie pas. On voyait les pelles remuer pour maintenir l’incidence et le dard des trois moteurs, je vous passe le son…
Il y en a un autre, le quatrième, que je n’ai pas connu, mais son histoire vraie aussi, mérite d’être contée.
C’est l’Adjudant Gressette. Pilote reconnu pour ses talents qui sera le présentateur solo du VF.
En entrainement, dard sorti au cul, le VF, manié par un tel virtuose, je vous jure que ça valait la peine de sortir voir sur le perron. Sauf qu’une fois, le kéro accumulé en soute (c’est connu sur le mirage III*) sous les pétales de tuyère, s’est enflammé en ressource, il était passé devant le dard et la dilution étant bonne pour une fois. Le boum qui a suivi avec la flamme qui va bien a eu le don d’effrayer pas mal un sergent de la tour de contrôle qui a ordonné l’éjection.
Ce que notre cavalier solitaire a fait. Le pilote s’est posé comme une fleur, le siège aussi (je l’ai toujours dans mon bureau, avec sa cabosse au cul).
Mais l’avion, lui, ne l’entendait pas de cette oreille, en effet, délesté du poids du siège et de son occupant, il a relevé le nez…
Pour se poser par delà le Rhin, en Allemagne !
Ohh, rassurez vous, il a été récupéré, presque pas cabossé, non loin d’une ferme, il avait gentiment décider de se poser, ayant picolé son kéro et de glisser sur le ventre bien gentiment.
L’histoire de la récupération de l’appareil a même failli déclencher un incident diplomatique.
Le colonel ayant pris sur lui d’aller récupérer l’épave avec les moyens de la base…en passant la frontière presque incognito. Mais une grue, un camion de transport et les véhicules qui vont autour, ça se remarque…100% authentique !
*sous le ventre des III, il y a près de la tuyère, ce qu’on appelle la soute, elle contient deux vide vite et un appareil photo sur le VF. Et parfois le carburant avait tendance à s’y accumuler. D’ailleurs c’était le cadeau réservé à certains appelés d’aller en entrée de piste avec Pâquerette (la 4L de service, chargée du ramassage des pépins de freinage), essuyer une dernière fois avant le départ, les hublots des caméras des avions moteurs tournant avant la mise gaz.