Livrée Gazelle Hot Opération "Daguet".
Publié : sam. mai 21, 2016 10:33 am
WIP:
Gazelle Hot. Opération "Daguet" Irak 1990/1991.
Livrée provisoire à la peinture à l'eau. l'idée à été abandonnée par la suite, et les gazelles ont continuée le combat et camo centre-europe...
La caméra Viviane est anachronique...
La méthode de tir était, pour le moins, plus artisanale à l'époque!
Source: Interview du général Ladevèze:
Et pour tirer, vous marquiez un arrêt ?
- Non, le tir était effectué à la vitesse de stabilité optimale de la Gazelle, autour de 150 Km/h et en volant entre 3 et 5 mètres du sol, sachant qu’à 5 mètres on avait une visibilité d’environ 5.000 mètres. Or le missile Hot pouvait être tiré à 4.000 mètres, pas plus. Pour tirer à distance utile, c'est-à-dire à portée du missile, mes équipages sont allés jusqu’à découper de minuscules silhouettes en carton, collées ensuite sur le réticule des viseurs, et qui étaient à l’échelle du char vu à 4.000 m. Quand on visualisait un char et qu’il correspondait à cette mire, c’est qu’on était à portée de tir.
Donc c’était un tir en ligne d’escadrille…
- On a commencé à voler avec dix Gazelle en ligne, puis on est passés à trente Gazelle, après l’arrivée en novembre des renforcements en Gazelle Hot et Puma qui avaient porté mon RHC à 60 appareils. Avec ces trente hélicoptères déployés en ligne avec une distance de sécurité de 500 m entre chacun d’eux, on avançait en râteau d’environ 15 km de large, soit certainement assez pour localiser et arrêter une division en progression. La prise de dispositif en ligne se faisait à mon commandement, depuis la Gazelle leader, entre vingt et quinze kms avant d’arriver sur les positions estimées de l’adversaire.
C’était très visible, de déployer autant d’hélicoptères en ligne ?
- C’est ce que pensaient au départ les pilotes, qui se sentaient vulnérables. Je les ai fait passer par moitié sur le pas de tir où se trouvaient nos cibles d’exercice, pour leur faire apprécier la discrétion du dispositif des Gazelle volant à 3/5 m du sol. A leur grande surprise , ils ne les voyaient pas venir, sauf très furtivement en fin d’esquive, lorsqu’il était trop tard pour l’adversaire. La démonstration était probante et leur a conféré un haut degré de confiance, qui s’est avéré justifié par la suite. De plus, pour mettre toutes les chances de notre coté j’avais placé un Puma juste derrière chaque escadrille Hot, pour le recueil immédiat des pilotes en cas de problème. C’est en fait la première et la dernière fois qu’on a déployé autant d’hélicoptères d’attaque en ligne en opérations réelles !
Au-delà de la tactique, les matériels étaient satisfaisants ?
- Nous n’étions pas alors équipés de la caméra Viviane et les Gazelle ne pouvaient donc tirer le Hot qu’en plein jour mais l’adversaire n’était pas réputé très performant de nuit. Par ailleurs, les Gazelle 341 à canon de 20 mm, avec leurs munitions, les réserves de survie, etc. était limitées en puissance et en autonomie, alors que la Gazelle 342, celle équipée du missile Hot, avait une turbine plus puissante.
En fait on a vu arriver progressivement des matériels, pas tous ceux qu’on avait commandés et certains qu’on n’avait pas commandés du tout, mais on s’est accommodés de la situation. C’est ainsi qu’on n’avait pas de GPS au départ, et que l’on a pu scotcher sur le tableau de bord ceux que l’on a reçus ensuite.
Gazelle Hot. Opération "Daguet" Irak 1990/1991.
Livrée provisoire à la peinture à l'eau. l'idée à été abandonnée par la suite, et les gazelles ont continuée le combat et camo centre-europe...
La caméra Viviane est anachronique...
La méthode de tir était, pour le moins, plus artisanale à l'époque!
Source: Interview du général Ladevèze:
Et pour tirer, vous marquiez un arrêt ?
- Non, le tir était effectué à la vitesse de stabilité optimale de la Gazelle, autour de 150 Km/h et en volant entre 3 et 5 mètres du sol, sachant qu’à 5 mètres on avait une visibilité d’environ 5.000 mètres. Or le missile Hot pouvait être tiré à 4.000 mètres, pas plus. Pour tirer à distance utile, c'est-à-dire à portée du missile, mes équipages sont allés jusqu’à découper de minuscules silhouettes en carton, collées ensuite sur le réticule des viseurs, et qui étaient à l’échelle du char vu à 4.000 m. Quand on visualisait un char et qu’il correspondait à cette mire, c’est qu’on était à portée de tir.
Donc c’était un tir en ligne d’escadrille…
- On a commencé à voler avec dix Gazelle en ligne, puis on est passés à trente Gazelle, après l’arrivée en novembre des renforcements en Gazelle Hot et Puma qui avaient porté mon RHC à 60 appareils. Avec ces trente hélicoptères déployés en ligne avec une distance de sécurité de 500 m entre chacun d’eux, on avançait en râteau d’environ 15 km de large, soit certainement assez pour localiser et arrêter une division en progression. La prise de dispositif en ligne se faisait à mon commandement, depuis la Gazelle leader, entre vingt et quinze kms avant d’arriver sur les positions estimées de l’adversaire.
C’était très visible, de déployer autant d’hélicoptères en ligne ?
- C’est ce que pensaient au départ les pilotes, qui se sentaient vulnérables. Je les ai fait passer par moitié sur le pas de tir où se trouvaient nos cibles d’exercice, pour leur faire apprécier la discrétion du dispositif des Gazelle volant à 3/5 m du sol. A leur grande surprise , ils ne les voyaient pas venir, sauf très furtivement en fin d’esquive, lorsqu’il était trop tard pour l’adversaire. La démonstration était probante et leur a conféré un haut degré de confiance, qui s’est avéré justifié par la suite. De plus, pour mettre toutes les chances de notre coté j’avais placé un Puma juste derrière chaque escadrille Hot, pour le recueil immédiat des pilotes en cas de problème. C’est en fait la première et la dernière fois qu’on a déployé autant d’hélicoptères d’attaque en ligne en opérations réelles !
Au-delà de la tactique, les matériels étaient satisfaisants ?
- Nous n’étions pas alors équipés de la caméra Viviane et les Gazelle ne pouvaient donc tirer le Hot qu’en plein jour mais l’adversaire n’était pas réputé très performant de nuit. Par ailleurs, les Gazelle 341 à canon de 20 mm, avec leurs munitions, les réserves de survie, etc. était limitées en puissance et en autonomie, alors que la Gazelle 342, celle équipée du missile Hot, avait une turbine plus puissante.
En fait on a vu arriver progressivement des matériels, pas tous ceux qu’on avait commandés et certains qu’on n’avait pas commandés du tout, mais on s’est accommodés de la situation. C’est ainsi qu’on n’avait pas de GPS au départ, et que l’on a pu scotcher sur le tableau de bord ceux que l’on a reçus ensuite.