3 juin 1940
Opération PAULA (bombardement des aérodromes autour de PARIS)
6H00
N°2 de la formation Ju88, j’embarque un nouveau mitrailleur, j’espère qu’on fera une belle équipe. Le temps de le briefer rapidement, je rate quelque peu celui du chief Richy.
Pas grave, le plein de carburant et de bombe est déjà fait, mise en route, préréglage du viseur de bombardement, au cas où…
Richy annonce tous les paramètres car nous avons pas mal de nouveaux pilotes.
Mise en place du ballet, le soleil levant ne facilite pas le roulage au sol. Seuil de piste nous décollons un par un avec 3 s d’écart. Mais déjà les problèmes commencent, certains crament les moteurs et doivent changer de monture d’autres ont des problème de réglage armement.
Après bien des labeurs, nous pouvons annoncer notre route vers nos anges gardiens. En route, nous auront quelques mal à garder une cohésion dans la formation, mais à ce niveau c’est normal. Il faut donc parfois refaire un 360 pour rassembler tout ce petit monde. Ce qui nous retarde sur l’horaire mais qui, bien involontairement, nous aidera plus tard… En effet, une formation de He111 suit une route parallèle à la nôtre et se fait intercepter par les Hurricane, ce qui les disperse et nous facilitera peut être la vie… (théoriquement…)
L’escorte nous suis, certains nous devancera (ce n’est plus un secret…
), nous franchissons le front en montant avec quelques difficultés puis les choses vont commencer à se corser rapidement.
Dernier virage, cap sur objectif, armement bombes, ouverture trappes. Les ordres tombent, clairs, nets et précis. Un problème d’ouverture trappes donne des sueurs froides à un de nos pilotes…
Nous arrivons à moins de 5mn de l’objectif (la base intacte de Brombos), les mitrailleurs annoncent des bandits, 20s plus tard des traçantes fusent de nos 6h et visent sérieusement mon leader et le n°3. Egoïstement, je fulmine contre le choix des rouges de tuer le leader, car le bombardement me reviendrai de droit et ce n’est vraiment pas une bonne idée
.
Forcément cette attaque survient au moment même où nous devons larguer, ça commence à devenir un bordel à la radio entre les mises en garde, les tirs de mitrailleurs, les impacts, l’attente du top largage…. Un vrai bonheur
Enfin, le moment de délivrance : TOP largage.
Fermeture trappes, virage droite CAP NORD.
Mais les effets des quelques Hurricane qui sont passé au travers de l’escorte se font ressentir… la majorité de nos bombers ont souffert : réservoirs d’huile percés, moteurs HS, réservoirs carb percés etc..
La belle formation s’étire, s’effiloche et devient une vague succession de carcasses en file indienne.
Un seul tombera chez l’ennemi, deux se vacheront sur la base truffée de cratères à AMIENS, le leader dans un de nos champs.
Personnellement, je me bats contre le moteur droit qui va me lâcher. Vite grand pas avant qu’il ne soit trop tard. Puis maintien d’une petite vitesse en légère descente et je cajole du mieux que je peux mon moteur restant.
Celui-ci pourtant me pousse imperceptiblement mais surement vers l’Est. Malgré tout, je retrouve mon chemin, TBA en suivant les routes (NON Mikmak, je ne me suis pas perdu …
)
Visuel sur la base mère. Je ne veux pas rater mon atterro en monomoteur… je n’ai droit qu’à un seul essais…
Un cran de volet.
J’attends le dernier moment pour sortir le train .
Petit pas.
Virage à l’opposé du moteur HS.
Ça à l’air d’aller, l’avion tien bien la vitesse, enfin, je me pose comme une fleur.
Mission terminée, nous sommes plus que deux au bar.
Miguel
Merci à tous, joueurs, responsable serveur, mitrailleur et petite larme pour Flappie qui a préféré bosser…. :p