Au cours de l'été 2008, j'ai eu l'occasion de survoler la région de Novorossiisk, que je connais assez bien pour y avoir travaillé dans les années 90. En effet, l'un de mes amis, Петр Чексисович Винтов (Piotr Tcheksissovitch Vintov), lieutenant-colonel de réserve de l'armée de l'air russe, m'avait invité à l'accompagner pour un petit vol tactique. J'en ai profité pour filmer, vue du ciel, cette belle contrée que je ne connaissais que depuis le plancher des vaches.
Novorossiisk est devenu de facto, après la chute de l'Urss et la perte des ports de Crimée, le plus grand complexe portuaire du sud de la Russie, au bord de la mer Noire. Par lui transitent chaque année des millions de tonnes de marchandises les plus diverses (pétrole, ciment, bois, céréales, containers,...). En pleine expansion, son développement se poursuit par son extension du côté de Cheskaris.
C'est donc par une belle journée ensoleillée que nous avons décollé du petit aérodrome de Novorossiisk (l'aéroport officiel étant toujours celui d'Anapa situé à 70 km au nord). Muni de ma carte au 1:100.00 (vous la trouverez en P.J), j'ai pu suivre l'itinéraire préparé par Piotr (qui, dans sa précipitation et entre deux "riumki" (petits verres de vodka), avait oublié de numéroter un wp).
Nous nous sommes dirigés vers l'ouest, en survolant les montagnes environnantes, en direction d'
Abrao-Diourso. C'est un endroit magnifique situé au coeur de très belles forêts et très connu (des Russes) puisque c'est dans les immenses caves d'Abrao-Diourso qu'est produit le "célèbre" champagne russe (игристое). Beaucoup d'étrangers (en particulier des Français) disent qu'à côté du vrai champagne français, celui d'Abrao-Diourso est de la piquette ! Je peux témoigner du contraire, ayant à plusieurs occasions pu assister in situ à des séances de dégustation : leurs meilleurs millésimes n'ont pas grand-chose à envier aux nôtres. Il est vrai aussi que ce sont des vignerons champenois qui ont créé ces caves et importé leurs techniques de vinification à la fin du 19ème siècle !
Puis, d'Abrao-Diourso, nous sommes remontés vers le nord-nord-est, en suivant la route qui traverse les villages de
Glebovskoyé et de
Vassilievska jusqu'aux limites sud de
Borisovka. J'ai ainsi pu constater que ma carte était vraiment précise et me permettait d'observer et de comparer les moindres détails topographiques (routes, ruisseaux, villages,...).
Parvenus à proximité de la
cimenterie de Tsemdolina (
Цемдолина, littéralement, "la colline du ciment", Novorossisk possède l'un des plus grands complexes cimentiers du monde), nous avons obliqué vers le port de Novorossiisk en longeant la
grande route qui y mène (et que l'on situe très bien sur la carte). Nous avons survolé la
capitainerie et les immenses navires de plaisance amarrés le long des quais (chose assez impensable dans les années 90 !).
Enfin, nous avons rejoint l'aérodrome en survolant la promenade sympathique du bord de mer, les moins sympathiques immeubles gris à 5 étages de l'époque khroutchovienne et aussi le beaucoup plus récent
stade de foot (que l'on voit très bien en lisière sud-est de la carte, dans le prolongement de la piste).
Voili, voilou ! Si cela vous intéresse, vous pourrez retrouver cette courte mais intéressante balade à l'aide des documents annexés à ce récit (track et cartes). Vous pourrez, en important le fichier "Autour de Novorossiisk.txt"
(voir NB ci-après) dans BS, visionner le film tout en éditant (voire en imprimant) l'extrait de la carte au 1:100.00 correspondant à l'itinéraire.
NB: pour visionner le track, il convient au préalable de renommer le fichier "Autour de Novorossiisk (2).txt" en "Autour de Novorossiisk (2).trk" puis de l'importer dans le dossier Missions > Tracks de BS, j'ai testé, ça devrait fonctionner.
Bonne année 2009 !
Pierre
des réalo-virtualistes !