Géorgie
Publié : lun. juin 16, 2008 12:25 pm
Pour BS, suite à l’annonce d’une extension de la carte de LockOn vers l’Est, cette dernière englobera une bonne partie du territoire de la Géorgie. Cette simu sur un appareil « d’actualité » va donc nous entraîner à évoluer sous des cieux / contexte inconnu, du moins pour ma part. J’ai souhaité m’informer un petit peu sur ce pays, la Géorgie dont je ne connaissais pour ainsi dire rien . Au fil de mes lectures, je me suis rendu compte que ce secteur géographique est bien plus chaud que ce que je supposais. J’ai décidé de vous faire profiter, sans prétentions, de mes dernières lectures en vous proposant un assemblage grossier de textes trouvés sur le net
Pour les affisionados des scénarios « what if » il y a de la matière à réflexion
Bonne lecture
“DCS: Black Shark” operations will be based in the western Caucus region and will include portions of Russia, Georgia and a small part of Turkey…
La domination Soviétique
En 1918, au lendemain de la révolution d'Octobre qui plongea la Russie dans un bain de sang, la Géorgie proclama son indépendance le 26 Mai 1918 sous le nom de «République démocratique géorgienne» et se rangea sous la «protection de l’Allemagne». Cette nouvelle république était gouvernée par la faction Menshevik du parti démocratique Social, qui établi un système à multi parti en opposition avec la dictature prolétarienne du Bolchevisme en Russie. Elle fut reconnu par la Russie Soviétique and la majorité des puissances occidentales en 1921.
Mais, en Février 1921, les troupes soviétiques envahirent le pays, suite à une guerre rapide qui obligea le gouvernement à fuir. La Géorgie fut aussitôt incorporée à l’URSS pour former, avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie. Le gouvernement Soviétique força la Géorgie à céder plusieurs provinces à la Turquie (Tao-Klajeti ainsi qu’une partie de celle de Batumi), à l’Azerbadjan (Hereti/Saingilo), à l’Arménie (Lore) et à la Russie (Khevi). Une résistance sous forme de guérilla s’en suivit durant les années 1921-1924. La répression Soviétique fut dure, environ 50000 personnes furent exécutées entre 1921 et 1924, dans les années suivantes plus de 150000 furent « purgées » sous Staline et son chef de la police secrète.
Sous le régime soviétique, la langue russe supplanta le géorgien. La plupart des établissements d'enseignement utilisèrent le russe. Les professeurs géorgiens parlaient aux élèves en russe; ils devinrent rapidement incapables d'enseigner en géorgien des matières comme les mathématiques, la physique ou l'anglais, sans compter la pénurie effarante des manuels en langue géorgienne; lorsque ces derniers étaient en langue géorgienne, il s'agissait de simples traductions du russe. Les écoles russes étaient vues comme les meilleures écoles, même par les Géorgiens de souche. Si les cours de géorgiens demeuraient obligatoires, à l'exception des enfants de militaires russes appelés à déménager souvent, ils n’étaient pas pris au sérieux par les élèves et étaient plutôt considérés comme une «matière à option». Quoi qu'il en soit, ces cours ne suffisaient généralement pas pour apprendre à parler le géorgien et encore moins à s’intégrer dans la société géorgienne. La plupart des fonctionnaires ne s'exprimaient qu'en russe, y compris aux Géorgiens. Ajoutons aussi que le géorgien n'était à peu près pas utilisé comme langue de travail, sauf dans les régions rurales.
Profitant d'une période de développement économique, Joseph Staline (un Géorgien) appliqua une politique de russification dans toutes les républiques de l'URSS, ce qui incluait la Géorgie. La langue du «socialisme internationaliste», celle des dirigeants soviétiques, celle de l'ethnie majoritaire, celle de la littérature et des sciences était le russe. Le 13 mars 1938, Staline décréta l'apprentissage obligatoire du russe dans toutes les écoles de l'URSS, proclamé comme «le moyen de communication transnationale». D'où l'introduction (ou l'imposition), dès le début des années quarante, des alphabets cyrilliques qui facilitaient, notamment dans les républiques d'Asie centrale, l'emprunt de mots russes.
L'arrivée des minorités russophones, avec les incontournables purges politiques dans presque toutes les républiques, eut un effet d'entraînement considérable pour la diffusion du russe. Staline abolit toutes les unités militaires nationales et imposa l'unique langue russe à l'armée soviétique. Les purges staliniennes décimèrent le personnel politique géorgien et les intellectuels, alors que les minorités nationales, surtout les Abkhazes, furent soumises à une vigoureuse campagne d'assimilation. Toutefois, il semble que la culture géorgienne n’ait pas trop souffert d'étouffement sous l’Union soviétique: on y comptait nombre de journaux, radios et chaînes de télévision en langue géorgienne.
Après la dissolution de la RSFS de Transcaucasie en 1936, dans le cadre de la réorganisation administrative de l’Asie centrale, la Géorgie devint une république de l’Union soviétique: la République socialiste soviétique de Géorgie.
Durant la seconde guerre mondiale, l’un des objectifs de Hitler Durant l’invasion de l’URSS en 1941 fut d’atteindre les champs pétrolifères du Caucase. L’Armée Allemande ne réussit à atteindre la Géorgie. LE pays fournit 700000 soldats dans les rangs de l’Armée Rouge (350000 furent tués), fut une source vitale en textile et munition. Cependant un certain nombre de Géorgien combattirent du coté des Allemands formant la Légion Géorgienne.
Le succès de l’appel patriotique de Staline éclipsa le nationalisme Géorgien durant ce conflit et les quelques années suivantes. La politique de Stalinisation de Khrushchev fut suivit d’une critique généralisée de toute la population Géorgienne. Le 9 Mars 1956, des centaines d’étudiants Géorgiens furent tués durant leurs manifestations contre Khrushchev.
Le programme de décentralisation introduit par Krushchev dans le milieu des années 1950 fut exploité par le parti communiste Géorgien au sein de leur propre région. Une speudo ombre d’économie capitaliste émergea en parallèle. La croissance économique de la Géorgie fit partie des plus faibles de l’URSS, cependant les indicateurs tels que le nombre de propriétaires de véhicules et d’habitation était le plus haut, rendant la Géorgie une des républiques Soviétiques les plus réussites économiquement, mais malheureusement aussi avec un taux de corruption en pleine croissance.
Avec la corruption qui devint si largement répandue et évidente en Géorgie embarrassa les autorités de Moscou (la corruption était inconnue en Union Soviétique). Le ministre de l’intérieur Edouard Chevardnadzé, un Géorgien, entre 1964 et 1972 gagna sa réputation de combattant de la corruption et contribua fortement au renvoi du corrompu Vasil Mzahavanadze alors premier secrétaire du parti communiste Géorgien. Chevardnadzé accéda à ce poste de premier secrétaire du parti communiste avec la bénédiction de Moscou. Il fut à la hauteur de ses fonctions, entre 1972 et 1985, et permit à la Géorgie d’améliorer son économie et d’écarter des centaines d’officiels corrompus.
En fait, Chevardnadzé se posa en protecteur de la langue géorgienne et de la culture nationale. Gérant «sa» république avec mesure et habileté, le futur ministre des Affaires étrangères de l'URSS acquit la réputation d'un grand réformateur. Sous la pression d’une démonstration de masse dans les rues le 14 Avril 1978, Moscou approuva la modification de la constitution pour le retour de la langue Géorgienne, ce jour là fut désigné comme la journée de la langue Géorgienne.
Au début des années quatre-vingt, Mikhaïl Souslov (1902-1982), le gardien intransigeant de l'idéologie communiste sous Leonid Brejnev, fit une «conférence à huis clos» au cours de laquelle il justifiait ainsi les intentions quasi machiavéliques de l'URSS à l'égard de la Géorgie.
Chevardnadzé appelé à prendre les fonctions de ministre des affaires étrangères en 1985, céda sa place à la tête de la Géorgie à Jumber Patiashvili, un conservateur qui ne fut pas efficace face au défit de la mise en place de la Perestroika. Vers la fin des années 1980, il y eu un accroissement d’affrontement voilent entre les autorités communiste et les résurgences nationalistes Géorgiennes ainsi que les mouvements nationalistes des régions minoritaires (notablement Ossétie du Sud). Le 9 Avril 1989, les troupes Soviétiques furent employées pour stopper une manifestation pacifique devant le bâtiment gouvernemental à Tbilisi. 20 Géorgiens furent tués et des centaines de blessés. Cet évènement radicalisa les pensées politiques des Géorgiens (même certains communistes) qu’il était préférable de conclure une indépendance plutôt que de rester sous le contrôle Soviétique.
Avec la chute du mur de Berlin en Novembre 1989, l’effondrement des régimes communistes, la fin du monopole politique des partis communistes, les pensées d’indépendance ne firent que de s’accroître.
En Géorgie, les Abkhazes et les Ossètes commencèrent, à la fin des années quatre-vingt, par réclamer leur autonomie. Les tensions entre le gouvernement géorgien et les enclaves ethniques augmentèrent en 1989, lorsque le Soviet suprême soviétique de Géorgie adopta une loi accordant à la langue géorgienne un statut supérieur aux autres langues. Comme dans les autres républiques socialistes soviétiques, les soixante-dix ans du régime soviétique avaient fait reculer considérablement la langue géorgienne. Encore aujourd'hui, presque tout le monde parle russe en Géorgie, surtout dans les villes; dans les zones rurales, seules certaines personnes des générations précédentes pratiquent encore quotidiennement cette langue. Bref, les Géorgiens ont subi l'assimilation et la russification de leur langue nationale. C'est pourquoi la «restructuration» (Perestroïka) en Géorgie se manifesta par une remise en valeur des aspirations nationales, ce qui devait entraîner une «géorgianisation linguistique».
Après que l’Ossétie du Sud eût déclaré sa souveraineté en 1990, le Soviet suprême géorgien supprima le statut administratif de la région. Des combats entre les Géorgiens et les Ossètes s’ensuivirent et ne se calmèrent que lorsqu’une force de maintien de la paix, composée de quatre parties (russe, géorgienne, ossète du Sud et ossète du Nord), fût déployée en 1994.
L’indépendance
La pression de l’opposition sur le gouvernement communiste se fit par des manifestations et des grèves qui entraînèrent une élection démocratique à multi parti le 28 Octobre 1990. Elle fut remportée par une « table ronde », une coalition dirigée par le leader dissident Zviad Gamsakhurdia qui fut à la tête du conseil suprême de la république de Géorgie. Le 31 Mars 1991 Gamsakhurdia ne perdit pas temps à organiser un référendum pour l’indépendance qui fut approuvé à 98.9% des votes.
La Géorgie se déclara indépendante le 9 avril 1991. Ce fut d’ailleurs la première république socialiste à déclarer son indépendance. Cela demanda un peu de temps avant une reconnaissance des nations telles que les Etats-Unis, les nations Européennes ... Le gouvernement de Gamsakhurdia s’opposa à la présence des vestiges Russes tels que les bases militaires restantes dans la république et refusa d’adhérer à la CIS.
Un second conflit éclata peu de temps après l’élection du premier président du pays, Zviad Gamsakhourdia, en avril 1991. Accusé de corruption, de violation des droits de l’Homme et d’abus de pouvoir, les mouvements nationalistes et réformistes se joignirent dans un élan anti- Gamsakhurdia. La situation s’empira avec la grande quantité d’armement ex-Soviétique disponible aux diverses parties ainsi que part la montée en puissance de groupes paramilitaire. Sa situation atteignit son paroxysme le 22 Décembre 1991 lorsqu’un groupe armé réalisa un coup d’état violent pour destituer Gamsakhurdia et son équipe dans le bâtiment gouvernemental au centre de Tbilisi. Gamsakhurdia réussit à s’échapper et à fuir dans la république Russe de Tchéchénie en Janvier 1992.
Le nouveau gouvernement invita Edouard Chevardnadzé à la tête du pays. Le 7 mars, Edouard Chevardnadzé rentra de Moscou; il fut élu à la présidence du Conseil d’État et, en novembre, plébiscité à la présidence du Parlement. Ceci permit d’avoir un visage modéré sur le régime suite à la désagréable vision donnée par le coup de force.
Un troisième conflit éclata entre les forces géorgiennes et abkhazes, après que le Soviet suprême abkhaze eût proclamé l’indépendance de l’Abkhazie en juillet 1992. Les autorités géorgiennes envoyèrent des troupes en Abkhazie, apparemment pour protéger les voies d’approvisionnement et poursuivre les forces soutenant Gamsakhourdia. D’intenses combats eurent lieu bientôt, les Abkhazes recevant le soutien paramilitaire des peuples caucasiens de la fédération de Russie d’une couverture provenant de la base militaire Russe stationnée à Gudauta. En Septembre 1993, les forces gouvernementales subirent une lourde défaite entrainant une évacuation de cette région d’Abakhazia avec «nettoyage ethnique» de la part des Abkhazes. Environ 14000 personnes périrent et d’autres 200000 durent fuir la république sécessionniste. Les forces géorgiennes perdirent énormément de terrain jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu fût déclaré en juillet 1993. Les Abkhazes violèrent l’accord de cessez-le-feu et expulsèrent en octobre 1993 la milice géorgienne, ainsi qu’environ 200 000 résidents géorgiens. Des violences ethniques surgirent aussi en Ossétie du Sud mais furent réprimées, cependant il y eu plusieurs centaines de morts et 100000 personnes se sont réfugiées en Ossétie du Nord sous contrôle Russes. En Géorgie du Sud Ouest, la république autonome d’Ajaria vint sous le contrôle de Aslan Abashidze qui réussit à la diriger de 1991 à 2004 sous une petite influence du gouvernement de Tbilisi.
Le 24 Septembre 1993, à la suite du désastre d’Abkhaz, Zviad Gamsakhurdia revint d’exil pour organiser un soulèvement contre le gouvernement de Géorgie. Avec le désarroi dans lequel étaient les forces Géorgiennes, ils réussirent à les déborder dans les régions Occidentales en cherchant à atteindre Tbilisi, ils menacèrent Koutaïssi. Ceci alarma la Russie, l’Arménie et l’Azerbaijan. Des unités Russes furent envoyées en Géorgie pour aider le gouvernement en place. La rébellion de Gamsakhurdia échoua rapidement après sa mort le 31 Décembre 1993, un suicide douteux. Un accord fortement controversé aurait été pris par le gouvernement de Chevardnadzé et la Russie de joindre le CIS et de céder des bases militaires pour l’aide militaire et politique fournit. Un accord fut conclu, en février 1994, autorisant la Russie à maintenir trois de ses bases militaires sur le territoire géorgien en échange de fournitures militaires. En 1994, la Géorgie devint membre d’un programme de partenariat pour la paix, accord de coopération militaire limitée avec l’OTAN.
En août 1995 Chevardnadzé survécu à l’explosion d’une bombe, qu’il mit sur les comptes de ses alliés paramilitaires autrefois. Il saisit l’occasion emprisonner le chef Jaba Ioseliani et d’interdire sa milice en proclamant une « grève des forces mafieuses ». Cependant, son gouvernement et sa propre famille devinrent de plus en plus associés avec la corruption dominante qui avait entravé la croissance économique de la Géorgie.
Le même mois d’Août, le Parlement géorgien adopta une nouvelle Constitution, instaura un régime présidentiel, et Chevardnadzé fut élu président de la République en novembre. Son nouveau gouvernement prononça en 1997 l’abolition de la peine de mort. Le pays, qui subit depuis son indépendance une grave crise économique et sociale, vit s’amorcer à partir de 1995 un renouveau économique, encouragé par le Fonds monétaire international qui lui accorda un prêt de 246 millions de dollars.
Cependant, les tensions avec l’Ossétie et l’Abkhazie se poursuivirent. Impuissants à résorber le conflit, les Géorgiens accordèrent finalement à l’Abkhazie une large autonomie. De surcroît, ne pouvant soutenir en Géorgie le droit des Abkhazes à l’indépendance tout en le refusant en Russie aux Tchétchènes, les Russes finissent par se rallier aux positions géorgiennes. Sous l’impulsion de Moscou, une déclaration de paix entre la Géorgie et les sécessionnistes abkhazes fut signée en août 1997, les deux parties s’engageant à ne plus recourir aux armes. Mais cette paix s'est révélée fragile: le 9 février 1998, Édouard Chevardnadzé échappait à un attentat à Tbilissi. En mai de la même année, alors que les combats avaient repris entre Géorgiens et Abkhazes, ces derniers prirent le contrôle de zones disputées, jusqu’alors sous contrôle géorgien. La Géorgie devint membre du Conseil de l'Europe, le 27 avril 1999.
Alors que l’absence de solution définitive à la question abkhaze maintenait la Géorgie dans une relation de dépendance vis-à-vis de la Russie, l’Union des citoyens de Géorgie — le parti gouvernemental — remporta la majorité absolue aux élections législatives d’octobre 1999. Quant à Édouard Chevardnadzé, il fut réélu président de la République en avril 2000, avec plus de 80 % des voix. Les observateurs internationaux firent savoir toutefois que le déroulement de ces deux scrutins avait été entaché d’irrégularités.
La Géorgie devenait en 1999 le 41e État membre du Conseil de l’Europe. La même année, elle signait un accord de coopération avec la Turquie, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan, pour la construction d’un oléoduc stratégique reliant Bakhou (Azerbaïdjan) à Ceyhan (Turquie). Prévue en 2004, son ouverture devrait permettre de réduire la dépendance économique de la Géorgie à l’égard de la Russie. Après les élections législatives du 2 novembre 2003, la Cour suprême de Géorgie avait annoncé l'annulation des résultats des élections législatives, pour falsifications. Celles-ci ont été à l'origine du mouvement de contestation populaire qui a abouti à la démission du président Édouard Chevardnadzé. La démission de M. Chevardnadzé a sans doute évité que la situation politique ne s’aggrave et que les antagonismes sociaux dans le pays ne dégénèrent. Néanmoins, la Géorgie doit gérer sur son territoire les relations inter-ethniques et maintenir sont intégrité territoriale. Les problèmes qui secouent l'Abkhazie et l’Ossétie du Sud ne datent pas d’hier. C’est grâce à l’habileté et au prestige de M. Chevardnadzé, surnommé le «renard du Caucase» que la Géorgie a maintenu tant bien que mal une unité nationale très précaire. Ses successeurs devront aussi franchir tous ces caps délicats à négocier. Certains analystes prévoyaient même que le départ de M. Chevardnadzé pourrait entraîner une dislocation du territoire géorgien, comme l’a connu la Yougoslavie dans les années 1990.
La guerre en Tchéchénie causa des frictions avec la Russie qui accusa la Géorgie d’héberger des combattants Tchéchènes. D’avantage de frictions furent causé par les rapports étroits entre Chevardnadzé et les Etats-Unis qui étaient perçus comme un contre poids face à l’influence stratégique Russe dans la région du Caucase. La Géorgie devint un destinataire important de l’aide étrangère et militaire des Etats-Unis. Il y eu un accord signé entre la Géorgie et l’OTAN en déclarant l’ambition de joindre l’OTAN et Union Européenne. En 2002, les Etats-Unis envoyèrent des centaines d’unités des forces spéciales pour entrainer l’Armée de Géorgie. D’une manière plus significative pour son indépendance, le pays a fixé un projet de 3 milliard de dollars pour construire un pipeline de l’Azerbaijan jusqu’à la Turquie en passant par la Géorgie (appelé « Baku-Tbilisi-Ceyhan » ou BTC pipeline)
L’après Chevardnadzé
Une coalition puissante de réformistes menée par Mikheil Saakashvili, Nino Burjanadze et Zurab Zhvania s’opposa au gouvernement de Chevardnadzé le 2 Novembre 2003 lors des élections parlementaires. Les élections largement vu comme « truquées » eurent pour réponse une démonstration massive dans les rues de Tbilisi. Suite à 2 semaines tendues, Chevardnadzé démissionna de son poste de président le 23 Novembre 2003 et fut remplacé en intérim par Burjanadze.
Le 4 Janvier 2004, Mikhail Saakashvili remporta les élections avec une majorité écrasante de 96% des votes. Des amendements constitutionnels ont été imposés au parlement en Février renforçant les pouvoirs du président, diminuant ceux du parlement et créant un poste de premier ministre. Zurab Zhvania fut désigné premier ministre. Nino Burjanadze, intérim du président fut nommé à la tête du parlement.
L’intervention du ministre russe des Affaires étrangères, M. Igor Ivanov, dans les pourparlers entre l’ancien dirigeant géorgien et les principaux partis d’opposition, a alors pris une signification toute particulière. En intervenant ainsi dans la gestion de la transition politique en Géorgie, la Russie a réaffirmé sa volonté de conserver ses positions stratégiques dans cette région du Caucase, un « verrou » entre l’Europe et l’Asie.
Le géant russe a également lancé un message explicite aux États-Unis, leur faisant comprendre qu’il n’avait en aucun cas l’intention de renoncer à son héritage soviétique, qui lui permettait jusque-là d’assurer sa tutelle économique sur la Géorgie par l’approvisionnement en ressources énergétiques. Depuis une dizaine d’années maintenant, des luttes d’influence se sont nouées entre la Géorgie et la Russie pour le contrôle des ressources énergétiques, luttes rendues plus acerbes par l’intrusion des États-Unis dans ces enjeux économiques.
Ce « bras de fer » pétrolier remonte aux années 1990, plus précisément à mars 1992, lors du retour au pouvoir de Chevardnadze, surnommé le « renard blanc » en raison de son habilité politique pour nouer des alliances avec les pays occidentaux, principalement les États-Unis. Pierre angulaire des relations russo-américaines, la Géorgie a en effet montré depuis la chute du bloc soviétique des velléités d’indépendance quant au grand frère russe en entretenant des relations diplomatiques avec ses principaux adversaires, à savoir les Américains. Le soutien financier apporté par Washington aux Géorgiens pour l’ouverture prochaine d’un oléoduc reliant Bakou, en Azerbaïdjan, à Ceyhan, en Turquie, n’a fait qu’exacerber les tensions entre Russes et Américains. En effet, cet oléoduc qui passera par Tbilissi, fut élaboré pour contourner soigneusement le territoire russe, mettant ainsi fin à l’hégémonie de Moscou sur le contrôle des ressources pétrolifères. Néanmoins, en ce qui concerne l’acheminement du gaz, la Russie reste le principal pourvoyeur de la Géorgie. Son monopole risque d’être cependant menacé dans les années à venir car les Géorgiens pourront se ravitailler en gaz grâce au gazoduc transcaucasien, sans l’intermédiaire de la Russie et à un prix défiant toute concurrence.
Pour en revenir au président Mikhail Saakashvili, il du faire face à de difficiles dossiers. Plus de 230000 personnes déplacées à l’intérieur du pays mirent une contrainte importante sur l’économie. La paix dans les secteurs séparatistes d’Abkhazia et d’Ossétie du Sud, surveillés par des observateurs Russes des Nations Unies et organisations internationales, restent fragiles et auront besoin d’années de développement économique et de négociation pour surmonter les hostilités locales. Des progrès considérables ont été accomplis dans les négociations sur le conflit Ossetian-Géorgien, et des négociations se poursuivent dans le conflit Abkhazian-Géorgien.
Suite aux relations de la révolution Rose entre le gouvernement Géorgien et les semi-séparatistes Ajarian mené par Aslan Abashidze se détériorèrent rapidement, suite à la demande de Saakaashvili pour que Abashidze quitte Tbilisi pour l’Ajaria. Les 2 parties mobilisèrent leurs forces en vues d’une confrontation militaire. L’ultimatum de Saakashvili et les manifestations massives dans les rues forcèrent Abashidze de démissionné et de quitté la Géorgie.
Les rapports avec la Russie restent difficile dus à la poursuite politique, économique, militaire de l’aide apportée par la Russie aux gouvernements séparatistes en Abkhazia et Ossétie du Sud. Des troupes Russes restent stationnées dans 2 bases militaires et comme observateurs dans ces régions. Cette question séparatiste n’est pas résolue, mais le fait que Saakashvili fit une déclaration publique pour résoudre ce conflit provoqua une critique de ces régions et de la Russie.
La Géorgie reste un pays très pauvre à coté des normes Européennes, non moindre du à sa corruption répandue. Le gouvernement Géorgien est investi dans une réforme économique en coopération avec l’IMF et la banque mondiale, et cherche dans le futur à remettre en place l’antique route de la soie comme couloir Eurasien en utilisant la position géographique de la Géorgie comme pont pour le passage de marchandises entre l’Europe et l’Asie. Saakashvili s’est mis en objectif de d’améliorer l’économie en général, d’augmenter les salaires et les pensions, qui permettra aussi d’aider l’arrêt de la corruption et de récupérer les gains ainsi acquit par le précédent gouvernement. En Août 2004, plusieurs incidents se sont produits en Ossétie du Sud.
L’intégration au sein de l’OTAN et de l’Union Européenne reste l’objectif principal de la politique étrangère Géorgienne. Le 29 Octobre 2004 le Conseil de l’Atlantique Nord de l’OTAN approuva l’aide à la Géorgie. La Géorgie est la première des nations partenaires à l’OTAN à atteindre les objectifs fixés.
La Géorgie continue à supporter les forces de coalition en Irak. Le 8 Novembre 2004, 300 soldats Géorgiens furent envoyés en Irak. Le gouvernement Géorgien prévoit d’envoyer un total de 850 soldats en Irak pour participer à la protection des forces des Nation Unies. Avec cet envoie accru de soldats Géorgien en Irak, les Etats-Unis vont entrainer 4000 soldats Géorgiens de plus au sein du program déjà en cours.
En février 2005, le premier ministre Zurab Zhvania décéda, Zurab Nogaideli prit la suite comme nouveau premier ministre.
Les 9 et 10 Mai 2005, la Géorgie reçu la visite du président des Etats-Unis G.W. Bush, qui rencontre Mikheil Saakashvili et groupe de parlementaire, et s’adressa à 10000 Géorgiens sur la place de la Liberté à Tlibisi.
En 2006 Saakashvili reste sous la pression des réformes qu’il avait promit. Les organisations telles que Amnistie Internationale montrent du doigt la Géorgie à propos des droits de l’homme, ajouté aux mécontents sans emplois, les faibles pensions, la corruption et les désaccords continues avec l’Abkhazia, la popularité de Saakashvili diminue notablement dans le pays.
Les relations entre la Géorgie et la Russie sont au plus bas dans l’histoire moderne due à des controverses d’espionnage et les évènements récents.
En 2007, une crise politique entraine des sérieuses protestations anti gouvernementales.
« Maintenant » nous arrivons directement dans l’actualité …
Un lien sur l’armée Géorgienne « aujourd’hui »
http://en.wikipedia.org/wiki/Military_o ... _(country)
Ca y est c'est lu ....
Pour les affisionados des scénarios « what if » il y a de la matière à réflexion
Bonne lecture
“DCS: Black Shark” operations will be based in the western Caucus region and will include portions of Russia, Georgia and a small part of Turkey…
La domination Soviétique
En 1918, au lendemain de la révolution d'Octobre qui plongea la Russie dans un bain de sang, la Géorgie proclama son indépendance le 26 Mai 1918 sous le nom de «République démocratique géorgienne» et se rangea sous la «protection de l’Allemagne». Cette nouvelle république était gouvernée par la faction Menshevik du parti démocratique Social, qui établi un système à multi parti en opposition avec la dictature prolétarienne du Bolchevisme en Russie. Elle fut reconnu par la Russie Soviétique and la majorité des puissances occidentales en 1921.
Mais, en Février 1921, les troupes soviétiques envahirent le pays, suite à une guerre rapide qui obligea le gouvernement à fuir. La Géorgie fut aussitôt incorporée à l’URSS pour former, avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie. Le gouvernement Soviétique força la Géorgie à céder plusieurs provinces à la Turquie (Tao-Klajeti ainsi qu’une partie de celle de Batumi), à l’Azerbadjan (Hereti/Saingilo), à l’Arménie (Lore) et à la Russie (Khevi). Une résistance sous forme de guérilla s’en suivit durant les années 1921-1924. La répression Soviétique fut dure, environ 50000 personnes furent exécutées entre 1921 et 1924, dans les années suivantes plus de 150000 furent « purgées » sous Staline et son chef de la police secrète.
Sous le régime soviétique, la langue russe supplanta le géorgien. La plupart des établissements d'enseignement utilisèrent le russe. Les professeurs géorgiens parlaient aux élèves en russe; ils devinrent rapidement incapables d'enseigner en géorgien des matières comme les mathématiques, la physique ou l'anglais, sans compter la pénurie effarante des manuels en langue géorgienne; lorsque ces derniers étaient en langue géorgienne, il s'agissait de simples traductions du russe. Les écoles russes étaient vues comme les meilleures écoles, même par les Géorgiens de souche. Si les cours de géorgiens demeuraient obligatoires, à l'exception des enfants de militaires russes appelés à déménager souvent, ils n’étaient pas pris au sérieux par les élèves et étaient plutôt considérés comme une «matière à option». Quoi qu'il en soit, ces cours ne suffisaient généralement pas pour apprendre à parler le géorgien et encore moins à s’intégrer dans la société géorgienne. La plupart des fonctionnaires ne s'exprimaient qu'en russe, y compris aux Géorgiens. Ajoutons aussi que le géorgien n'était à peu près pas utilisé comme langue de travail, sauf dans les régions rurales.
Profitant d'une période de développement économique, Joseph Staline (un Géorgien) appliqua une politique de russification dans toutes les républiques de l'URSS, ce qui incluait la Géorgie. La langue du «socialisme internationaliste», celle des dirigeants soviétiques, celle de l'ethnie majoritaire, celle de la littérature et des sciences était le russe. Le 13 mars 1938, Staline décréta l'apprentissage obligatoire du russe dans toutes les écoles de l'URSS, proclamé comme «le moyen de communication transnationale». D'où l'introduction (ou l'imposition), dès le début des années quarante, des alphabets cyrilliques qui facilitaient, notamment dans les républiques d'Asie centrale, l'emprunt de mots russes.
L'arrivée des minorités russophones, avec les incontournables purges politiques dans presque toutes les républiques, eut un effet d'entraînement considérable pour la diffusion du russe. Staline abolit toutes les unités militaires nationales et imposa l'unique langue russe à l'armée soviétique. Les purges staliniennes décimèrent le personnel politique géorgien et les intellectuels, alors que les minorités nationales, surtout les Abkhazes, furent soumises à une vigoureuse campagne d'assimilation. Toutefois, il semble que la culture géorgienne n’ait pas trop souffert d'étouffement sous l’Union soviétique: on y comptait nombre de journaux, radios et chaînes de télévision en langue géorgienne.
Après la dissolution de la RSFS de Transcaucasie en 1936, dans le cadre de la réorganisation administrative de l’Asie centrale, la Géorgie devint une république de l’Union soviétique: la République socialiste soviétique de Géorgie.
Durant la seconde guerre mondiale, l’un des objectifs de Hitler Durant l’invasion de l’URSS en 1941 fut d’atteindre les champs pétrolifères du Caucase. L’Armée Allemande ne réussit à atteindre la Géorgie. LE pays fournit 700000 soldats dans les rangs de l’Armée Rouge (350000 furent tués), fut une source vitale en textile et munition. Cependant un certain nombre de Géorgien combattirent du coté des Allemands formant la Légion Géorgienne.
Le succès de l’appel patriotique de Staline éclipsa le nationalisme Géorgien durant ce conflit et les quelques années suivantes. La politique de Stalinisation de Khrushchev fut suivit d’une critique généralisée de toute la population Géorgienne. Le 9 Mars 1956, des centaines d’étudiants Géorgiens furent tués durant leurs manifestations contre Khrushchev.
Le programme de décentralisation introduit par Krushchev dans le milieu des années 1950 fut exploité par le parti communiste Géorgien au sein de leur propre région. Une speudo ombre d’économie capitaliste émergea en parallèle. La croissance économique de la Géorgie fit partie des plus faibles de l’URSS, cependant les indicateurs tels que le nombre de propriétaires de véhicules et d’habitation était le plus haut, rendant la Géorgie une des républiques Soviétiques les plus réussites économiquement, mais malheureusement aussi avec un taux de corruption en pleine croissance.
Avec la corruption qui devint si largement répandue et évidente en Géorgie embarrassa les autorités de Moscou (la corruption était inconnue en Union Soviétique). Le ministre de l’intérieur Edouard Chevardnadzé, un Géorgien, entre 1964 et 1972 gagna sa réputation de combattant de la corruption et contribua fortement au renvoi du corrompu Vasil Mzahavanadze alors premier secrétaire du parti communiste Géorgien. Chevardnadzé accéda à ce poste de premier secrétaire du parti communiste avec la bénédiction de Moscou. Il fut à la hauteur de ses fonctions, entre 1972 et 1985, et permit à la Géorgie d’améliorer son économie et d’écarter des centaines d’officiels corrompus.
En fait, Chevardnadzé se posa en protecteur de la langue géorgienne et de la culture nationale. Gérant «sa» république avec mesure et habileté, le futur ministre des Affaires étrangères de l'URSS acquit la réputation d'un grand réformateur. Sous la pression d’une démonstration de masse dans les rues le 14 Avril 1978, Moscou approuva la modification de la constitution pour le retour de la langue Géorgienne, ce jour là fut désigné comme la journée de la langue Géorgienne.
Au début des années quatre-vingt, Mikhaïl Souslov (1902-1982), le gardien intransigeant de l'idéologie communiste sous Leonid Brejnev, fit une «conférence à huis clos» au cours de laquelle il justifiait ainsi les intentions quasi machiavéliques de l'URSS à l'égard de la Géorgie.
Chevardnadzé appelé à prendre les fonctions de ministre des affaires étrangères en 1985, céda sa place à la tête de la Géorgie à Jumber Patiashvili, un conservateur qui ne fut pas efficace face au défit de la mise en place de la Perestroika. Vers la fin des années 1980, il y eu un accroissement d’affrontement voilent entre les autorités communiste et les résurgences nationalistes Géorgiennes ainsi que les mouvements nationalistes des régions minoritaires (notablement Ossétie du Sud). Le 9 Avril 1989, les troupes Soviétiques furent employées pour stopper une manifestation pacifique devant le bâtiment gouvernemental à Tbilisi. 20 Géorgiens furent tués et des centaines de blessés. Cet évènement radicalisa les pensées politiques des Géorgiens (même certains communistes) qu’il était préférable de conclure une indépendance plutôt que de rester sous le contrôle Soviétique.
Avec la chute du mur de Berlin en Novembre 1989, l’effondrement des régimes communistes, la fin du monopole politique des partis communistes, les pensées d’indépendance ne firent que de s’accroître.
En Géorgie, les Abkhazes et les Ossètes commencèrent, à la fin des années quatre-vingt, par réclamer leur autonomie. Les tensions entre le gouvernement géorgien et les enclaves ethniques augmentèrent en 1989, lorsque le Soviet suprême soviétique de Géorgie adopta une loi accordant à la langue géorgienne un statut supérieur aux autres langues. Comme dans les autres républiques socialistes soviétiques, les soixante-dix ans du régime soviétique avaient fait reculer considérablement la langue géorgienne. Encore aujourd'hui, presque tout le monde parle russe en Géorgie, surtout dans les villes; dans les zones rurales, seules certaines personnes des générations précédentes pratiquent encore quotidiennement cette langue. Bref, les Géorgiens ont subi l'assimilation et la russification de leur langue nationale. C'est pourquoi la «restructuration» (Perestroïka) en Géorgie se manifesta par une remise en valeur des aspirations nationales, ce qui devait entraîner une «géorgianisation linguistique».
Après que l’Ossétie du Sud eût déclaré sa souveraineté en 1990, le Soviet suprême géorgien supprima le statut administratif de la région. Des combats entre les Géorgiens et les Ossètes s’ensuivirent et ne se calmèrent que lorsqu’une force de maintien de la paix, composée de quatre parties (russe, géorgienne, ossète du Sud et ossète du Nord), fût déployée en 1994.
L’indépendance
La pression de l’opposition sur le gouvernement communiste se fit par des manifestations et des grèves qui entraînèrent une élection démocratique à multi parti le 28 Octobre 1990. Elle fut remportée par une « table ronde », une coalition dirigée par le leader dissident Zviad Gamsakhurdia qui fut à la tête du conseil suprême de la république de Géorgie. Le 31 Mars 1991 Gamsakhurdia ne perdit pas temps à organiser un référendum pour l’indépendance qui fut approuvé à 98.9% des votes.
La Géorgie se déclara indépendante le 9 avril 1991. Ce fut d’ailleurs la première république socialiste à déclarer son indépendance. Cela demanda un peu de temps avant une reconnaissance des nations telles que les Etats-Unis, les nations Européennes ... Le gouvernement de Gamsakhurdia s’opposa à la présence des vestiges Russes tels que les bases militaires restantes dans la république et refusa d’adhérer à la CIS.
Un second conflit éclata peu de temps après l’élection du premier président du pays, Zviad Gamsakhourdia, en avril 1991. Accusé de corruption, de violation des droits de l’Homme et d’abus de pouvoir, les mouvements nationalistes et réformistes se joignirent dans un élan anti- Gamsakhurdia. La situation s’empira avec la grande quantité d’armement ex-Soviétique disponible aux diverses parties ainsi que part la montée en puissance de groupes paramilitaire. Sa situation atteignit son paroxysme le 22 Décembre 1991 lorsqu’un groupe armé réalisa un coup d’état violent pour destituer Gamsakhurdia et son équipe dans le bâtiment gouvernemental au centre de Tbilisi. Gamsakhurdia réussit à s’échapper et à fuir dans la république Russe de Tchéchénie en Janvier 1992.
Le nouveau gouvernement invita Edouard Chevardnadzé à la tête du pays. Le 7 mars, Edouard Chevardnadzé rentra de Moscou; il fut élu à la présidence du Conseil d’État et, en novembre, plébiscité à la présidence du Parlement. Ceci permit d’avoir un visage modéré sur le régime suite à la désagréable vision donnée par le coup de force.
Un troisième conflit éclata entre les forces géorgiennes et abkhazes, après que le Soviet suprême abkhaze eût proclamé l’indépendance de l’Abkhazie en juillet 1992. Les autorités géorgiennes envoyèrent des troupes en Abkhazie, apparemment pour protéger les voies d’approvisionnement et poursuivre les forces soutenant Gamsakhourdia. D’intenses combats eurent lieu bientôt, les Abkhazes recevant le soutien paramilitaire des peuples caucasiens de la fédération de Russie d’une couverture provenant de la base militaire Russe stationnée à Gudauta. En Septembre 1993, les forces gouvernementales subirent une lourde défaite entrainant une évacuation de cette région d’Abakhazia avec «nettoyage ethnique» de la part des Abkhazes. Environ 14000 personnes périrent et d’autres 200000 durent fuir la république sécessionniste. Les forces géorgiennes perdirent énormément de terrain jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu fût déclaré en juillet 1993. Les Abkhazes violèrent l’accord de cessez-le-feu et expulsèrent en octobre 1993 la milice géorgienne, ainsi qu’environ 200 000 résidents géorgiens. Des violences ethniques surgirent aussi en Ossétie du Sud mais furent réprimées, cependant il y eu plusieurs centaines de morts et 100000 personnes se sont réfugiées en Ossétie du Nord sous contrôle Russes. En Géorgie du Sud Ouest, la république autonome d’Ajaria vint sous le contrôle de Aslan Abashidze qui réussit à la diriger de 1991 à 2004 sous une petite influence du gouvernement de Tbilisi.
Le 24 Septembre 1993, à la suite du désastre d’Abkhaz, Zviad Gamsakhurdia revint d’exil pour organiser un soulèvement contre le gouvernement de Géorgie. Avec le désarroi dans lequel étaient les forces Géorgiennes, ils réussirent à les déborder dans les régions Occidentales en cherchant à atteindre Tbilisi, ils menacèrent Koutaïssi. Ceci alarma la Russie, l’Arménie et l’Azerbaijan. Des unités Russes furent envoyées en Géorgie pour aider le gouvernement en place. La rébellion de Gamsakhurdia échoua rapidement après sa mort le 31 Décembre 1993, un suicide douteux. Un accord fortement controversé aurait été pris par le gouvernement de Chevardnadzé et la Russie de joindre le CIS et de céder des bases militaires pour l’aide militaire et politique fournit. Un accord fut conclu, en février 1994, autorisant la Russie à maintenir trois de ses bases militaires sur le territoire géorgien en échange de fournitures militaires. En 1994, la Géorgie devint membre d’un programme de partenariat pour la paix, accord de coopération militaire limitée avec l’OTAN.
En août 1995 Chevardnadzé survécu à l’explosion d’une bombe, qu’il mit sur les comptes de ses alliés paramilitaires autrefois. Il saisit l’occasion emprisonner le chef Jaba Ioseliani et d’interdire sa milice en proclamant une « grève des forces mafieuses ». Cependant, son gouvernement et sa propre famille devinrent de plus en plus associés avec la corruption dominante qui avait entravé la croissance économique de la Géorgie.
Le même mois d’Août, le Parlement géorgien adopta une nouvelle Constitution, instaura un régime présidentiel, et Chevardnadzé fut élu président de la République en novembre. Son nouveau gouvernement prononça en 1997 l’abolition de la peine de mort. Le pays, qui subit depuis son indépendance une grave crise économique et sociale, vit s’amorcer à partir de 1995 un renouveau économique, encouragé par le Fonds monétaire international qui lui accorda un prêt de 246 millions de dollars.
Cependant, les tensions avec l’Ossétie et l’Abkhazie se poursuivirent. Impuissants à résorber le conflit, les Géorgiens accordèrent finalement à l’Abkhazie une large autonomie. De surcroît, ne pouvant soutenir en Géorgie le droit des Abkhazes à l’indépendance tout en le refusant en Russie aux Tchétchènes, les Russes finissent par se rallier aux positions géorgiennes. Sous l’impulsion de Moscou, une déclaration de paix entre la Géorgie et les sécessionnistes abkhazes fut signée en août 1997, les deux parties s’engageant à ne plus recourir aux armes. Mais cette paix s'est révélée fragile: le 9 février 1998, Édouard Chevardnadzé échappait à un attentat à Tbilissi. En mai de la même année, alors que les combats avaient repris entre Géorgiens et Abkhazes, ces derniers prirent le contrôle de zones disputées, jusqu’alors sous contrôle géorgien. La Géorgie devint membre du Conseil de l'Europe, le 27 avril 1999.
Alors que l’absence de solution définitive à la question abkhaze maintenait la Géorgie dans une relation de dépendance vis-à-vis de la Russie, l’Union des citoyens de Géorgie — le parti gouvernemental — remporta la majorité absolue aux élections législatives d’octobre 1999. Quant à Édouard Chevardnadzé, il fut réélu président de la République en avril 2000, avec plus de 80 % des voix. Les observateurs internationaux firent savoir toutefois que le déroulement de ces deux scrutins avait été entaché d’irrégularités.
La Géorgie devenait en 1999 le 41e État membre du Conseil de l’Europe. La même année, elle signait un accord de coopération avec la Turquie, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan, pour la construction d’un oléoduc stratégique reliant Bakhou (Azerbaïdjan) à Ceyhan (Turquie). Prévue en 2004, son ouverture devrait permettre de réduire la dépendance économique de la Géorgie à l’égard de la Russie. Après les élections législatives du 2 novembre 2003, la Cour suprême de Géorgie avait annoncé l'annulation des résultats des élections législatives, pour falsifications. Celles-ci ont été à l'origine du mouvement de contestation populaire qui a abouti à la démission du président Édouard Chevardnadzé. La démission de M. Chevardnadzé a sans doute évité que la situation politique ne s’aggrave et que les antagonismes sociaux dans le pays ne dégénèrent. Néanmoins, la Géorgie doit gérer sur son territoire les relations inter-ethniques et maintenir sont intégrité territoriale. Les problèmes qui secouent l'Abkhazie et l’Ossétie du Sud ne datent pas d’hier. C’est grâce à l’habileté et au prestige de M. Chevardnadzé, surnommé le «renard du Caucase» que la Géorgie a maintenu tant bien que mal une unité nationale très précaire. Ses successeurs devront aussi franchir tous ces caps délicats à négocier. Certains analystes prévoyaient même que le départ de M. Chevardnadzé pourrait entraîner une dislocation du territoire géorgien, comme l’a connu la Yougoslavie dans les années 1990.
La guerre en Tchéchénie causa des frictions avec la Russie qui accusa la Géorgie d’héberger des combattants Tchéchènes. D’avantage de frictions furent causé par les rapports étroits entre Chevardnadzé et les Etats-Unis qui étaient perçus comme un contre poids face à l’influence stratégique Russe dans la région du Caucase. La Géorgie devint un destinataire important de l’aide étrangère et militaire des Etats-Unis. Il y eu un accord signé entre la Géorgie et l’OTAN en déclarant l’ambition de joindre l’OTAN et Union Européenne. En 2002, les Etats-Unis envoyèrent des centaines d’unités des forces spéciales pour entrainer l’Armée de Géorgie. D’une manière plus significative pour son indépendance, le pays a fixé un projet de 3 milliard de dollars pour construire un pipeline de l’Azerbaijan jusqu’à la Turquie en passant par la Géorgie (appelé « Baku-Tbilisi-Ceyhan » ou BTC pipeline)
L’après Chevardnadzé
Une coalition puissante de réformistes menée par Mikheil Saakashvili, Nino Burjanadze et Zurab Zhvania s’opposa au gouvernement de Chevardnadzé le 2 Novembre 2003 lors des élections parlementaires. Les élections largement vu comme « truquées » eurent pour réponse une démonstration massive dans les rues de Tbilisi. Suite à 2 semaines tendues, Chevardnadzé démissionna de son poste de président le 23 Novembre 2003 et fut remplacé en intérim par Burjanadze.
Le 4 Janvier 2004, Mikhail Saakashvili remporta les élections avec une majorité écrasante de 96% des votes. Des amendements constitutionnels ont été imposés au parlement en Février renforçant les pouvoirs du président, diminuant ceux du parlement et créant un poste de premier ministre. Zurab Zhvania fut désigné premier ministre. Nino Burjanadze, intérim du président fut nommé à la tête du parlement.
L’intervention du ministre russe des Affaires étrangères, M. Igor Ivanov, dans les pourparlers entre l’ancien dirigeant géorgien et les principaux partis d’opposition, a alors pris une signification toute particulière. En intervenant ainsi dans la gestion de la transition politique en Géorgie, la Russie a réaffirmé sa volonté de conserver ses positions stratégiques dans cette région du Caucase, un « verrou » entre l’Europe et l’Asie.
Le géant russe a également lancé un message explicite aux États-Unis, leur faisant comprendre qu’il n’avait en aucun cas l’intention de renoncer à son héritage soviétique, qui lui permettait jusque-là d’assurer sa tutelle économique sur la Géorgie par l’approvisionnement en ressources énergétiques. Depuis une dizaine d’années maintenant, des luttes d’influence se sont nouées entre la Géorgie et la Russie pour le contrôle des ressources énergétiques, luttes rendues plus acerbes par l’intrusion des États-Unis dans ces enjeux économiques.
Ce « bras de fer » pétrolier remonte aux années 1990, plus précisément à mars 1992, lors du retour au pouvoir de Chevardnadze, surnommé le « renard blanc » en raison de son habilité politique pour nouer des alliances avec les pays occidentaux, principalement les États-Unis. Pierre angulaire des relations russo-américaines, la Géorgie a en effet montré depuis la chute du bloc soviétique des velléités d’indépendance quant au grand frère russe en entretenant des relations diplomatiques avec ses principaux adversaires, à savoir les Américains. Le soutien financier apporté par Washington aux Géorgiens pour l’ouverture prochaine d’un oléoduc reliant Bakou, en Azerbaïdjan, à Ceyhan, en Turquie, n’a fait qu’exacerber les tensions entre Russes et Américains. En effet, cet oléoduc qui passera par Tbilissi, fut élaboré pour contourner soigneusement le territoire russe, mettant ainsi fin à l’hégémonie de Moscou sur le contrôle des ressources pétrolifères. Néanmoins, en ce qui concerne l’acheminement du gaz, la Russie reste le principal pourvoyeur de la Géorgie. Son monopole risque d’être cependant menacé dans les années à venir car les Géorgiens pourront se ravitailler en gaz grâce au gazoduc transcaucasien, sans l’intermédiaire de la Russie et à un prix défiant toute concurrence.
Pour en revenir au président Mikhail Saakashvili, il du faire face à de difficiles dossiers. Plus de 230000 personnes déplacées à l’intérieur du pays mirent une contrainte importante sur l’économie. La paix dans les secteurs séparatistes d’Abkhazia et d’Ossétie du Sud, surveillés par des observateurs Russes des Nations Unies et organisations internationales, restent fragiles et auront besoin d’années de développement économique et de négociation pour surmonter les hostilités locales. Des progrès considérables ont été accomplis dans les négociations sur le conflit Ossetian-Géorgien, et des négociations se poursuivent dans le conflit Abkhazian-Géorgien.
Suite aux relations de la révolution Rose entre le gouvernement Géorgien et les semi-séparatistes Ajarian mené par Aslan Abashidze se détériorèrent rapidement, suite à la demande de Saakaashvili pour que Abashidze quitte Tbilisi pour l’Ajaria. Les 2 parties mobilisèrent leurs forces en vues d’une confrontation militaire. L’ultimatum de Saakashvili et les manifestations massives dans les rues forcèrent Abashidze de démissionné et de quitté la Géorgie.
Les rapports avec la Russie restent difficile dus à la poursuite politique, économique, militaire de l’aide apportée par la Russie aux gouvernements séparatistes en Abkhazia et Ossétie du Sud. Des troupes Russes restent stationnées dans 2 bases militaires et comme observateurs dans ces régions. Cette question séparatiste n’est pas résolue, mais le fait que Saakashvili fit une déclaration publique pour résoudre ce conflit provoqua une critique de ces régions et de la Russie.
La Géorgie reste un pays très pauvre à coté des normes Européennes, non moindre du à sa corruption répandue. Le gouvernement Géorgien est investi dans une réforme économique en coopération avec l’IMF et la banque mondiale, et cherche dans le futur à remettre en place l’antique route de la soie comme couloir Eurasien en utilisant la position géographique de la Géorgie comme pont pour le passage de marchandises entre l’Europe et l’Asie. Saakashvili s’est mis en objectif de d’améliorer l’économie en général, d’augmenter les salaires et les pensions, qui permettra aussi d’aider l’arrêt de la corruption et de récupérer les gains ainsi acquit par le précédent gouvernement. En Août 2004, plusieurs incidents se sont produits en Ossétie du Sud.
L’intégration au sein de l’OTAN et de l’Union Européenne reste l’objectif principal de la politique étrangère Géorgienne. Le 29 Octobre 2004 le Conseil de l’Atlantique Nord de l’OTAN approuva l’aide à la Géorgie. La Géorgie est la première des nations partenaires à l’OTAN à atteindre les objectifs fixés.
La Géorgie continue à supporter les forces de coalition en Irak. Le 8 Novembre 2004, 300 soldats Géorgiens furent envoyés en Irak. Le gouvernement Géorgien prévoit d’envoyer un total de 850 soldats en Irak pour participer à la protection des forces des Nation Unies. Avec cet envoie accru de soldats Géorgien en Irak, les Etats-Unis vont entrainer 4000 soldats Géorgiens de plus au sein du program déjà en cours.
En février 2005, le premier ministre Zurab Zhvania décéda, Zurab Nogaideli prit la suite comme nouveau premier ministre.
Les 9 et 10 Mai 2005, la Géorgie reçu la visite du président des Etats-Unis G.W. Bush, qui rencontre Mikheil Saakashvili et groupe de parlementaire, et s’adressa à 10000 Géorgiens sur la place de la Liberté à Tlibisi.
En 2006 Saakashvili reste sous la pression des réformes qu’il avait promit. Les organisations telles que Amnistie Internationale montrent du doigt la Géorgie à propos des droits de l’homme, ajouté aux mécontents sans emplois, les faibles pensions, la corruption et les désaccords continues avec l’Abkhazia, la popularité de Saakashvili diminue notablement dans le pays.
Les relations entre la Géorgie et la Russie sont au plus bas dans l’histoire moderne due à des controverses d’espionnage et les évènements récents.
En 2007, une crise politique entraine des sérieuses protestations anti gouvernementales.
« Maintenant » nous arrivons directement dans l’actualité …
Un lien sur l’armée Géorgienne « aujourd’hui »
http://en.wikipedia.org/wiki/Military_o ... _(country)
Ca y est c'est lu ....