La selection est donc dure et le fait que untel ou untel ne soit par percu comme pedago est un faux probleme. D'ailleur l eleve change de monit derriere, ce qui laisse supposer que tous les eleves passent avec tt les monits...
Moi qui m a le plus surpris c est que aucun moment le pauvre gamin n'ai pris le temps de remettre son casque en place et de sortir le micro de son nez .... Il etait totalement depassé, pendant tt le vol (ou du moins c est ce que l on voit sur les images) et n'arrivait pas a reprendre pieds, c est a dire a gerer son stress. Anormal sur la durée d un vol, meme si c est le premier. Et l'on voit bien que le tit gars n'est jamais en avance sur son avion et donc n a aucune chances de progresser jusqu'au bout d une carrière normale .
Etait-il si difficile de prendre 30 secondes et de lui dire calmement
"Attention, ton casque est mal positionné, il va glisser en arrière. Donc le micro n’est pas face à tes lèvres et je ne t’entends pas très bien. Remets bien la barre de maintien sur le haut du crâne. Et puis ça sera plus confortable, OK !".
Après ça, par la suite, si le candidat n’arrive pas à en tenir compte… ça devient vraiment son problème, plus celui de l’instructeur.
Je me rappelle qu'un jour, un candidat en qualif JAR 25 avait complètement loupé son vol tout simplement parce que sous stress, après les actions de vérification cockpit avant vol et mise en route, il avait oublié d'abaisser son accoudoir.
Pendant plus d'une heure en travail intense en tour de piste, il n'arrivait pas à avoir un pilotage précis.
L'avion se baladait toujours un peu en assiette, en inclinaison et en cap... j'avais fait la remarque au TRE dès le début au roulage, mais ce dernier avait décidé de laisser cette situation perdurer ainsi, estimant que c'était le problème du candidat et que l'on ne devait pas intervenir... sans commentaire.
Etre totalement dépassé lorsque l’on est plongé dans un environnement totalement inconnu et totalement stressant n’est pas pour moi une situation totalement anormale (et plus particulièrement pour des candidats n’ayant jamais approché un avion).
Si le candidat en question n’a jamais avancé dans l’avion, c’est simplement parce qu’on ne lui a pas laissé sa chance de faire le premier pas, du moins correctement – rappelez-vous, vous avez appris à faire votre premier pas (appris à marcher) dans la vie tout simplement parce que vos parents vous ont maintenu et encouragé. Seul et livré à vous-même, vous marcheriez aujourd’hui à quatre pattes.
On sait bien qu’une première expérience négative peut influencer de manière défavorable sur le reste d’une progression.
Changer d’instructeur est une excellente chose, mais retomber sur celui qui vous tétanise peut provoquer un nouveau blocage.
Vous savez tous qu’il y a des pilotes avec qui on n’aime pas voler, des personnes avec qui on n’aime pas travailler…
Quant à dire que le candidat en question donc n’a aucune chance de progresser jusqu'au bout d’une carrière normale, je dirais la chose suivante : certains pilotes ont eu des progressions difficiles (disons très, très, très moyennes), mais par la suite se sont révélés d’excellents CdB pour lesquels vous confieriez la vie de votre famille.
Par contre, d’autres, des hyper doués, des gens pour lesquels vous auriez parié toutes vos économies de 30 ans, se sont révélés de piètres professionnels, non fiables et pour lesquels la méfiance reste de rigueur.
Certain(s) instructeur(s) dans le reportage confondent sélection et élimination.
D’ailleurs dans le secteur civil, lorsque l’on retrouve d’anciens pilotes militaires en reconversion (sélections en simulateur, qualifications IR, travail en équipage, qualifications de type), ils ont très globalement à peu près les mêmes problèmes (disons plutôt les mêmes difficultés d’adaptation) que les pilotes ayant suivi un cursus civil. Ni plus, ni moins. Environnent nouveau, stress particulier, enjeu professionnel, univers compétitif différent…
Leur point commun : la phraséologie radio militaire dont ils ont un mal fou à se défaire une fois installés dans un cockpit d’avion civil ! L’adaptation est lente.
indépendamment de ce reportage et en règle générale, un gusse qui a du mal à gérer le stress d'avoir à côté de lui un gars qui l'évalue, alors que la seule chose qu'il risque est de se faire bouler, comment réagira-t-il s'il est envoyé avec une bombe sous son zinc, vers un objectif lourdement defendu et qu'il voit devant lui un feu d'artifice de DCA, voire un SAM ou deux qui arrivent? Il a beau avoir été formé de A à Z, à un moment, c'est lui qui devra savoir gérer le stress et la peur lié à l'idée, très palpable sur le moment, qu'il pourrait se retrouver "éparpillé" dans la campagne ennemie dans le plus pur sens du terme...
Ne confondons pas les situations.
Un pilote militaire opérationnel envoyé en mission est déjà un professionnel aguerri. Il possède les compétences pour le travail qui lui a été confié.
Maintenant ce qui peut se passer dans sa tête, plongé dans un environnement conflictuel, est d’un tout autre ressort, les enjeux n’étant pas les mêmes.
Je me suis toujours demandé combien de commandants de SNLE (parfaitement bien formés à leur mission) lanceraient réellement leurs MSBS si l’ordre leur était donné.
Combien de commandants d’escadrons et pilotes de combat de la RAF ont quitté cette glorieuse institution après la première Guerre du Golfe ? D’après vous !
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