Evaluation Chef de Patrouille de Raffy
Publié : mar. mars 13, 2007 12:55 pm
Sujet: Evaluation pour passage au niveau 5, Chef de Patrouille
Date: le 10 mars 2007
Evaluateur: Wildcat
Evalué: Raffy
Version: Falcon 4.0 Allied Force 1.10
Samedi était donc un grand jour, puisque depuis longtemps nous n'avions monté de vol pour préparer le passage d'un moniteur au niveau 5.
C'est donc Raffy qui se lance, qui est le leader d'un flight de SEAD Escort de quatre F-16C Block 52 dont l'objectif est de protéger trois F-4 de strike. Son numéro deux est Blackbird, le numéro trois votre serviteur avec pour ailier Sirblack.
Nous sommes épaulés par un troisième flight d'escorte de quatre appareils dont trois sont pilotés par Twix, Sven et Buck Danny.
Raffy commence par un brief structuré et précis, qui répond à toutes les questions que nous pourrions nous poser dans le détail, c'est très bon . Nous pouvons donc partir en vol.
Il s'agit d'une mission de campagne en Corée, les cieux sont assez remplis, en particulier d'appareils alliés. De temps en temps l'AWACS, que Raffy sait utiliser à son profit, nous signale pendant que nous sommes en route vers la cible quelques J-5 et J-7/MiG-21 en vol, mais l'escorte ou les autres appareils alliés savent s'en charger sans que nous ayons bien à nous en préoccuper.
Sur le chemin, nous détruisons du SAM tel que prévu par Raffy, qui orchestre très bien le mouvement des trois appareils pour ce faire. Sa vision de la situation est claire. Il montrera d'ailleurs tout au long du vol une bonne SA, et comme il l'avait fait pour le niveau 4 un constant souci de la position de ses ailiers, tout en ayant l'adresse de laisser à son numéro 3 le soin de leader le numéro 4 pour le détail (en effet, un bon CP ne doit avoir à donner des ordres directement qu'à son numéro 2 et à son numéro 3. S'il doit également se charger directement du numéro 4, c'est un alourdissement de travail conséquent pour lui).
Tout ça est pas mal. Toutefois, un premier problème se fait jour: la radio est très utilisée, en fait un peu trop en vérité. En effet, Raffy a autorisé les ailiers à appeler l'AWACS dès qu'ils l'estiment nécessaire, sans avoir à demander au préalable d'autorisation au leader, ce qui occupe beaucoup la radio, de façon non contrôlée par le leader. Qui plus est, notre leader parle beaucoup sur la radio (ce qui est normal), mais sans forcément laisser à celle-ci les "temps de pause" qui permettent aux ailiers de, par exemple, indiquer ce qu'ils voient de notable à un moment donné, ou ce qui peut arriver de particulier (comme les réservoirs pendulaires vides, les spots radars, ou autres).
C'est là qu'on touche à ce qui est, selon moi, la deuxième chose la plus difficile pour un Chef de Patrouille. La première, assez évidente, est le fait qu'il faille gérer trois ailiers au lieu d'un seul lorsqu'on est Sous-Chef de Patrouille. Cependant, avec un numéro 3 qui fait à peu près son boulot, il ne s'agit plus en réalité que de gérer vraiment directement un ailier et un leader de paire, ce qui demande davantage d'attention que d'être simplement Sous-Chef de Patrouille, mais reste dans le même ton, je dirais. Il faut tout de même être à ce stade quelqu'un d'assez à l'aise avec la construction de la SA pour ne pas se faire dépasser, mais un pilote talentueux comme Raffy y parvient bien .
Reste la seconde difficulté, qui est en fait la gestion des communications, quelque chose de très difficile, et qui je dois le dire n'est vraiment pas toujours évident, même pour les plus expérimentés d'entre nous. En effet, le CP doit en fait être vu comme un "point nodal", une "plate-forme d'échange": il se trouve être le point d'entrée et de sortie des comms du flight vis-à-vis de l'extérieur, mais en outre doit à l'intérieur du flight être l'orchestre des communications, être celui qui les répartit par priorité, et c'est bien là un exercice délicat.
Ainsi, vers l'extérieur, c'est-à-dire le reste du package, le CP va devoir faire des points réguliers pour assurer la coordination avec les autres flights, et il va devoir répondre éventuellement aux sollicitations de ces autres flights. En même temps, au sein de son flight, il va devoir répartir au mieux les communications de sorte de pouvoir toujours profiter des indications de ses propres ailiers qui, à tous points de vue, sont en fait ses principaux moyens de construction de la SA. Et il va devoir ensuite rassembler les informations données par ses ailiers pour en faire un tout cohérent qu'il redonne, intégré, à ses ailiers sous la forme d'ordres de manoeuvre et d'attaque. Bref, le CP est en quelque sorte le "chef d'orchestre" des comms au sein du flight.
Or, durant le vol la radio sera toujours beaucoup encombrée, de telle sorte que si les ailiers reçoivent bien les ordres du leader, ils ne peuvent en fait que rarement lui donner des indications valables sur ce qu'eux voient ou ce que révèlent leurs senseurs, si bien que le leader est privé de ces informations, et finalement construit sa SA d'abord par ses seules perceptions et par les indications de l'AWACS, ce qui est, je crois, se priver de moyens valables.
Ensuite, une fois sur zone, nous nous trouvons dans une situation un peu confuse, dans la mesure où la zone se révèle bien plus dense que prévu en SAM et en appareils ennemis mais surtout alliés, ce qui fait qu'il devient difficile de s'organiser. Je note que Raffy maintient cependant toujours une SA très valable, et sauvera d'ailleurs sans doute la patrouille en repérant deux avions ennemis au décollage à très courte distance, que je pourrai abattre tout de suite, étant juste à côté. Malheureusement, vu le "bazar", ça n'est pas évident de tout bien organiser, ce qu'on lui pardonne volontiers. Nous parvenons toutefois à détruire, sur ses ordres, les deux SA-2 prévus.
Un seul impair, du moins à mon sens, sur cette zone: après que nous ayons détruit les deux SA-2 et les deux appareils ennemis qui décollaient, la patrouille était assez désorganisée, d'autant plus que je crois bien qu'à ce moment seuls Raffy et moi avions encore un semblant de SA (je peux me tromper, cependant, les ailiers diront ). Je pense que, compte tenu de la situation, nous aurions pu, et sans doute dû, nous éloigner un peu au sud au-dessus de la mer, pour rassembler la patrouille et retrouver une meilleure cohésion. Toutefois, à ce moment Raffy a préféré aller bombarder de l'AAA qui se trouvait dans la zone. Il est de sa responsabilité de décider quelle est la priorité, entre regroupement et attaque, donc je ne lui tiens pas rigueur de préférer presser l'attaque à cet instant. Par contre, il y va seul, sans son numéro 2, et cela à mon sens n'était pas forcément un choix heureux.
Bon, pour conclure :
***Une SA globalement très bonne, et une grande aisance de Raffy pour ce qui est de donner des ordres à ses ailiers. Le briefing est également excellent. Bref, pour ce qui est de diriger la patrouille, c'est du tout bon à mon sens.
***La gestion des comms est plus difficile: il faut vraiment en être le chef d'orchestre, et laisser de la "place" sur la radio pour les ailiers, afin de recevoir d'eux tout le "surplus de SA" qu'ils peuvent offrir. En fait, je dirais même que si l'on doit affecter une priorité aux moyens d'acquisition de la SA, les ailiers doivent avoir la première place.
Bon, j'ai causé beaucoup, mais mon sentiment sur ce vol est très positif. Après que nous en ayons parlé, j'ai peu de doute sur la capacité de Raffy à mieux s'emparer des comms avec les ailiers pour une prochaine évaluation, et donc peu de doute sur le fait que son acquisition du niveau 5 est certaine, et seule la date n'en est pas encore connue.
Date: le 10 mars 2007
Evaluateur: Wildcat
Evalué: Raffy
Version: Falcon 4.0 Allied Force 1.10
Samedi était donc un grand jour, puisque depuis longtemps nous n'avions monté de vol pour préparer le passage d'un moniteur au niveau 5.
C'est donc Raffy qui se lance, qui est le leader d'un flight de SEAD Escort de quatre F-16C Block 52 dont l'objectif est de protéger trois F-4 de strike. Son numéro deux est Blackbird, le numéro trois votre serviteur avec pour ailier Sirblack.
Nous sommes épaulés par un troisième flight d'escorte de quatre appareils dont trois sont pilotés par Twix, Sven et Buck Danny.
Raffy commence par un brief structuré et précis, qui répond à toutes les questions que nous pourrions nous poser dans le détail, c'est très bon . Nous pouvons donc partir en vol.
Il s'agit d'une mission de campagne en Corée, les cieux sont assez remplis, en particulier d'appareils alliés. De temps en temps l'AWACS, que Raffy sait utiliser à son profit, nous signale pendant que nous sommes en route vers la cible quelques J-5 et J-7/MiG-21 en vol, mais l'escorte ou les autres appareils alliés savent s'en charger sans que nous ayons bien à nous en préoccuper.
Sur le chemin, nous détruisons du SAM tel que prévu par Raffy, qui orchestre très bien le mouvement des trois appareils pour ce faire. Sa vision de la situation est claire. Il montrera d'ailleurs tout au long du vol une bonne SA, et comme il l'avait fait pour le niveau 4 un constant souci de la position de ses ailiers, tout en ayant l'adresse de laisser à son numéro 3 le soin de leader le numéro 4 pour le détail (en effet, un bon CP ne doit avoir à donner des ordres directement qu'à son numéro 2 et à son numéro 3. S'il doit également se charger directement du numéro 4, c'est un alourdissement de travail conséquent pour lui).
Tout ça est pas mal. Toutefois, un premier problème se fait jour: la radio est très utilisée, en fait un peu trop en vérité. En effet, Raffy a autorisé les ailiers à appeler l'AWACS dès qu'ils l'estiment nécessaire, sans avoir à demander au préalable d'autorisation au leader, ce qui occupe beaucoup la radio, de façon non contrôlée par le leader. Qui plus est, notre leader parle beaucoup sur la radio (ce qui est normal), mais sans forcément laisser à celle-ci les "temps de pause" qui permettent aux ailiers de, par exemple, indiquer ce qu'ils voient de notable à un moment donné, ou ce qui peut arriver de particulier (comme les réservoirs pendulaires vides, les spots radars, ou autres).
C'est là qu'on touche à ce qui est, selon moi, la deuxième chose la plus difficile pour un Chef de Patrouille. La première, assez évidente, est le fait qu'il faille gérer trois ailiers au lieu d'un seul lorsqu'on est Sous-Chef de Patrouille. Cependant, avec un numéro 3 qui fait à peu près son boulot, il ne s'agit plus en réalité que de gérer vraiment directement un ailier et un leader de paire, ce qui demande davantage d'attention que d'être simplement Sous-Chef de Patrouille, mais reste dans le même ton, je dirais. Il faut tout de même être à ce stade quelqu'un d'assez à l'aise avec la construction de la SA pour ne pas se faire dépasser, mais un pilote talentueux comme Raffy y parvient bien .
Reste la seconde difficulté, qui est en fait la gestion des communications, quelque chose de très difficile, et qui je dois le dire n'est vraiment pas toujours évident, même pour les plus expérimentés d'entre nous. En effet, le CP doit en fait être vu comme un "point nodal", une "plate-forme d'échange": il se trouve être le point d'entrée et de sortie des comms du flight vis-à-vis de l'extérieur, mais en outre doit à l'intérieur du flight être l'orchestre des communications, être celui qui les répartit par priorité, et c'est bien là un exercice délicat.
Ainsi, vers l'extérieur, c'est-à-dire le reste du package, le CP va devoir faire des points réguliers pour assurer la coordination avec les autres flights, et il va devoir répondre éventuellement aux sollicitations de ces autres flights. En même temps, au sein de son flight, il va devoir répartir au mieux les communications de sorte de pouvoir toujours profiter des indications de ses propres ailiers qui, à tous points de vue, sont en fait ses principaux moyens de construction de la SA. Et il va devoir ensuite rassembler les informations données par ses ailiers pour en faire un tout cohérent qu'il redonne, intégré, à ses ailiers sous la forme d'ordres de manoeuvre et d'attaque. Bref, le CP est en quelque sorte le "chef d'orchestre" des comms au sein du flight.
Or, durant le vol la radio sera toujours beaucoup encombrée, de telle sorte que si les ailiers reçoivent bien les ordres du leader, ils ne peuvent en fait que rarement lui donner des indications valables sur ce qu'eux voient ou ce que révèlent leurs senseurs, si bien que le leader est privé de ces informations, et finalement construit sa SA d'abord par ses seules perceptions et par les indications de l'AWACS, ce qui est, je crois, se priver de moyens valables.
Ensuite, une fois sur zone, nous nous trouvons dans une situation un peu confuse, dans la mesure où la zone se révèle bien plus dense que prévu en SAM et en appareils ennemis mais surtout alliés, ce qui fait qu'il devient difficile de s'organiser. Je note que Raffy maintient cependant toujours une SA très valable, et sauvera d'ailleurs sans doute la patrouille en repérant deux avions ennemis au décollage à très courte distance, que je pourrai abattre tout de suite, étant juste à côté. Malheureusement, vu le "bazar", ça n'est pas évident de tout bien organiser, ce qu'on lui pardonne volontiers. Nous parvenons toutefois à détruire, sur ses ordres, les deux SA-2 prévus.
Un seul impair, du moins à mon sens, sur cette zone: après que nous ayons détruit les deux SA-2 et les deux appareils ennemis qui décollaient, la patrouille était assez désorganisée, d'autant plus que je crois bien qu'à ce moment seuls Raffy et moi avions encore un semblant de SA (je peux me tromper, cependant, les ailiers diront ). Je pense que, compte tenu de la situation, nous aurions pu, et sans doute dû, nous éloigner un peu au sud au-dessus de la mer, pour rassembler la patrouille et retrouver une meilleure cohésion. Toutefois, à ce moment Raffy a préféré aller bombarder de l'AAA qui se trouvait dans la zone. Il est de sa responsabilité de décider quelle est la priorité, entre regroupement et attaque, donc je ne lui tiens pas rigueur de préférer presser l'attaque à cet instant. Par contre, il y va seul, sans son numéro 2, et cela à mon sens n'était pas forcément un choix heureux.
Bon, pour conclure :
***Une SA globalement très bonne, et une grande aisance de Raffy pour ce qui est de donner des ordres à ses ailiers. Le briefing est également excellent. Bref, pour ce qui est de diriger la patrouille, c'est du tout bon à mon sens.
***La gestion des comms est plus difficile: il faut vraiment en être le chef d'orchestre, et laisser de la "place" sur la radio pour les ailiers, afin de recevoir d'eux tout le "surplus de SA" qu'ils peuvent offrir. En fait, je dirais même que si l'on doit affecter une priorité aux moyens d'acquisition de la SA, les ailiers doivent avoir la première place.
Bon, j'ai causé beaucoup, mais mon sentiment sur ce vol est très positif. Après que nous en ayons parlé, j'ai peu de doute sur la capacité de Raffy à mieux s'emparer des comms avec les ailiers pour une prochaine évaluation, et donc peu de doute sur le fait que son acquisition du niveau 5 est certaine, et seule la date n'en est pas encore connue.