Et ben, j'ai bien fait de péter mon Plan-Epargne pour l'occasion, vu le nombre de gosiers à satisfaire!
Alors, pour cette fois, afin de valider la gestion de l'équipier (ce sur quoi j'avais pêché à notre dernière vol, omettant trop d'éléments pour qu'il fût effectivement validant), Wild nous avait préparé un vol d'interception sur un groupe de quatre Tu-16 en approche sur notre zone.
Après un briefing aussi complet que possible (là, ma spécialité DA à la 10 m'a permis d'être relativement à l'aise, mais j'avais ma petite fiche pour être tout à fait certain de ne rien oublier;)), décollage depuis Pusan, avec inconnu total sur l'escorte pouvant accompagner les bombardiers, ainsi que sur la cible qui pouvait leur avoir été assignée.
Nous les repérons au radar à environ 80 nautiques, réduisons l'ouverture radar. Ils volent droit vers nous à seulement 1,000ft. D'abord un seul contact qui semble parfois en donner deux, nous restons sur le qui-vive. Deux "tortues" de brouilleurs apparaissent de façon intermittente sur l'écran.
A environ trente nautiques, nous parvenons à distinguer les quatre contacts correspondant aux bombardiers attendus. Nous passons la PC pour donner un élan maximal aux deux AIM-120 que nous transportons chacun sous nos ailes, quand, à vingt-cinq nautiques se révèle soudain la mauvaise surprise: au moins trois appareils en escorte!
Nous tâchons de distinguer l'escorte des bombardiers, et le temps de ce faire, nous nous trouvons à une distance comprise entre quinze et vingt nautiques des contacts quand nous tirons un Slammer pour moi et deux pour Wild sur les appareils de l'escorte. Wild écarte légèrement à gauche, continuant vers l'ennemi, tandis que je pause un peu le temps de tâcher d'établir une situation tactique. Il se trouve vite aux prises à courte distance avec un J-11, lui décoche un AIM-9, tandis que les bombardiers continuent droit leur route, passant en-dessous de moi. Wild apparaît un peu trop entouré sur mon radar, j'abats un des J-11 qui le menace d'un Slammer pendant que lui abat le second. Il prend alors du champ sur la gauche.
Pendant ce temps, les deux J-8 qui composent le reste de l'escorte ont eu le temps de s'écarter des bombardiers sur leur droite pour se rapprocher de moi. Après avoir tiré mon second Slammer, j'ai passé une poignée de secondes de trop à les chercher visuellement, et mon RWR me fait réaliser qu'il est largement temps de dégager: alerte missile! Les deux J-8 sont sur mes traces! Je break à fond sur la droite, en larguant des leurres, ce que j'aurais dû faire cette toute petite poignée de secondes auparavant, pendant que Wild écartait lui par la gauche. J'évite deux missiles, et fait donner à l'avion tout ce qu'il peut de vitesse, je me crois rapidement hors de portée, un peu juste, mais contre toute attente je suis finalement frappé dans mes six par un missile en bout de course que j'ai vu trop tard.
L'avion part en vrille, le moteur se coupe. Je parviens à contrer le très fort roulis au palonnier tout en redémarrant le moteur, mais ce plaisantin a alors la désobligeance d'exploser, fini pour moi!
Durant cet épisode, Wild est revenu sur mes ordres tâcher de cueillir les deux J-8 dans le dos. Il en abat un premier au Sidewinder, puis termine le second au canon. Il tente alors de rattraper les bombardiers, mais ils ont pris trop d'avance, et son carburant est bien bas, il lui faut bientôt se résoudre à abandonner la poursuite, et la laisser aux F-4 qui barcap tranquillement plus au sud. Finalement, il parviendra à atterrir, pour voir son moteur s'éteindre en bout de piste, carburant complètement épuisé.
Bref, une bonne mission pleine d'adrénaline
, mais surtout une mission qui m'a donc permis de montrer ma capacité à brefier un ailier de manière complète avant le vol, tant pour la navigation que la tactique, ainsi que ma capacité à donner des ordres tactiques clairs et cohérents durant le combat, en particulier en comparaison du précédent vol que nous avions effectué ensemble.
Et me voilà donc qualifié officiellement niveau 4 à l'EDC.