mardi 5 février Opération aéronavale au large de l'ïle aux Ours
Publié : ven. févr. 01, 2013 1:16 pm
Bonjour, si cela intéresse certains.
Mardi prochain (5 février) : retour sur une ancienne mission de la JV69
Opération aéronavale au large de l'ïle aux Ours
10 février 1945, au large de la Norvège
Vous pourrez voler au choix côté Luftwaffe ou FAA. Comme, c'est une simple mission coop, à chacun selon ses préférence.
Pour rappeler, quelques souvenirs, les briefing et debriefing de la mission initiale en mai 2007.
http://jv69.net/forum/viewtopic.php?t=2976
http://jv69.net/forum/viewtopic.php?t=2989
Appareils disponibles
- Luftwaffe : Ju 88 (SC 500) et He 111 (torpilles)
- FAA : Martlet
Briefing historique
En ce 6 février 1945, une zone de basse pression régnait sur l'Océan Arctique, apportant vent, nuages et averses. Malgré ces conditions meteo défavorables, la reconnaissance aérienne allemande repéra le convoi maritime JW 64. Les navires ennemis avaient quitté l'Islande trois jours plus tôt pour gagner directement Mourmansk. Cap à l'est dans une mer démontés, les 26 cargos du convoi naviguaient sous la garde des porte-avions d'escorte Campania et Nairana ainsi que de 17 autres bâtiments de guerre. Depuis début novembre 1944, trois convois avait pu se frayer un chemin entre l'Islande et Moursmansk sans être réellement inquiétés par les Allemands. Devant cette situation, le commandement de la Luftwaffe se decida à réagir et le convoi JW 64 devait lui en donner l'occasion. Dans la matinée du 7 février, trois unités stationnés en Norvège reçurent l'ordre d'attaquer le convoi à la torpille : le Stab et I./KG 26 basés à Trondheim-Vaernes et le II./KG 26 à Bardufoss. Au même moment, les huit sous-marins de l'U-Boot Gruppe Rasmus filèrent à la rencontre du convoi. Leur but : attaquer les navires alors qu'ils navigueraient dans la passe entre l'île aux Ours et le Cap Nord.
En cette nuit du 7 février, les Schwarzen Männer de la KG 26 n'ont guère l'occasion de dormir, ils travaillent d'arrache-pied dans le froid et l'obscurité pour que les bombardiers soient prêts à décoller à l'aube. Les moteurs des Junkers sont préchauffés et les torpilles accrochées à des pylônes. En outre, les mecanos ont fort à faire pour ôter la couche de neige et de glace qui recouvre les bimoteurs.
Aux premières heures de la matinée, les équipages commencent à se rassembler sur les deux terrains norvégiens. Les hommes enfilent leur gilet de sauvetage, font le "tour avion" et démarrent les moteurs. Les Ju 88 et Stab et I.Gruppe prennent leur envol de Trondheim entre 05h20 et 05h36. Une fois en formation, les bombardiers virent au nord, cap sur le convoi JW 64. A Bardufoss, le II./KG 26 ne fait décoller ses avions qu'à 05h50. En effet, le terrain est situé plus au nord. Selon un rapport officiel qui tombera dans la soirée, c'est un total de 48 Junkers que la KG 26 aurait fait décoller. Cependant, la meteo s'en mèle et sème le trouble dans la navigation : les équipages ne parviennent pas à repérer le convoi qui doit se trouver au sud-ouest de l'île aux Ours. Ainsi, après plus de cinq heures de vol et 2 000 km parcourus en vain, le gros du I./KG 26 atterrit vers 10h50. Le II.Gruppe l'à précédé de 15 minutes. Mais une mauvaise surprise attend les hommes : quatre avions ont disparu au cours du vol. On finit par découvrir que l'appareil du Lt Burgdorf a étéé abattu par erreur par la DCA de la Kriegsmarine. Son équipage est porté disparu. Le sort des trois autres appareils demeure à ce jours inconnus.
Si la reconnaissance allemande a échoué le 7 février, la Luftwaffe engage dès le lendemain huit appareils pour ratisser la zone : un Ju 188, autre Ju 88 (probablement de la 1.(F)/122) et 3 BV 138 du Seeaufklärungsgruppe 130. Cette fois, l'ennemis est reperé.
Dans la matinée du 9 février, le I./KG 26 quitte Tromdheim pour Bardufoss afin d'y rejoindre le II.Gruppe. Mais la chance tourne à nouveau quand la reconnaissance aérienne n'est plus en mesure de garder le contact avec le convoi. En conséquence, le KG 26 n'est pas engagé en ce journée. Pourtant, plus tard, dans la journée, le convoi est à nouveau repéré, il navigue maintenant au sud de l'île aux Ours. le résultat ne se fait pas attendre : en catastrophe, un plan est élaboré pour lancer les deux Gruppen à l'attaque dès le lendemain. A ce moment là, les statèges estiment que le convoi est à seulement 400 km de Bardufoss, ce qui devrait faciliter la navigation. A l'aube, 31 Ju 88 font chauffer leur moteurs. Le premier décolle vers 08h00. Des bourrasques de neige réduissent la visibilité et incitent à la prudence. Après s'être rassemblés, les Ju 88 mettent le cap sur l'île aux Ours, un îlot désolé flanqué d'un rivage rocheux dont la pente raide plonge dans les eaux glacés de l'Arctique.
L'Unteroffizier Arthur Pfaff (22 ans), radio à bord du Ju 88 A-17 (1H+LN) de la 4./KG 26 offre un compte-rendu saisissant des évenements.
"Au début de la matinée du 10 février 1945, notre Gruppe a reçu l'ordre de mener une attaque à la torpille contre des porte-avions et un convoi de navires marchands au S.E. de l'île aux Ours. C'était une froide matinée d'hiver à Bardufoss et nous avons roulé vers la piste avec une douzaine d'autres appareils du II./KG 26. Nous emportions deux torpilles. Notre Ju 88 s'est élevé à 08h15. Après le décollage, nous avons volé vers le nord, à travers le fjord. Une fois au large, le Gruppe s'est rassemblé en une formation serrés et a pris un cap N.N.E. Les conditions meteo était mauvaises. Le couche bien dense plafonnait à 300 m de hauteur tout au plus. Le mer était méchante et personne n'avait envie d'imaginer ce qu'n plongeau dans cette eau glacée entraînerait. Les légères averses de neige n'ont pas disloqué notre formation. Nous volions bas pour eviter la detection radar ennemis.
La formation maintenait le silence radio comme nous l'imposaient les ordres reçus. Le silence était presque total. Chacun était concentré et tendu. Alors que nous approchions de la zone de l'objectif, Josef Havlitschek et moi-même avons revérifié nos armes. Notre heure estimée au-dessus de l'objhectif passa sans que nous ayons repéré le moindre navire. Notre Gruppe commença à décrire de larges orbites afin de localiser le convoi. Ce n'était pas une tâche aisée pour les pilotes tenus de rester en formation. Notre pilote, Horst Naumann nous avisa que notre formation se dirigeait vers une grosse averse de neige. la visibilité s'était effondrée lorsque nous sommes entré dans la crasse et la formation s'est égayée dans tous les sens à cause du risque de collision. Après un moment, les choses ont commencé à s’éclaircir et, brusquement nous avons débouché dans la clarté. A cet instant précis, nous avons repéré le convoi devant nous, navigant à angle droit par rapport à notre cap. Notre pilote a mis plein gaz et est descendu aussi bas que possible. On pouvait apercevoir plusieurs avions de notre Gruppe à quelques distances mais une attaque en tenailles n’était plus possible puisque nous n’étions plus en formation. Les escorteurs ont alors ouvert le feu dans notre direction, avec des mitrailleuses et des canons de DCA de petits calibres. Je pouvais suivre sans problème le trajet des traçantes giclant à côté et derrière nous. Mais pour l’essentiel, l’ennemi tirait trop haut. Horst Neumann pilotait comme un chef et il a pu esquiver le feu des destroyers. Nous devions être à 50 m de hauteur au même moins lorsque nous avons survolé certains d’entre eux.
Le ciel autour de nous était empli d’explosions des obus antiaériens. Nous volions si bas que notre pilote devait constamment déraper pour éviter les geysers d’eau provoqués par les obus ennemis. En dépit de tout ce qui se passait autour de lui, Hans Dringenberg restait concentré, l’œil rivé à son viseur de bombardement, car nous avions résolu de nous payer un porte-avions ou un cargo. Nous venions à peine de pénétrer à l’intérieur du premier cercle défensif ennemi quand Hans signala des chasseurs plongeant vers nous. Les traçantes filèrent à notre rencontre et touchèrent notre Ju 88. Les torpilles furent larguées précipitamment car c’était notre dernière chance d’améliorer notre manoeuvrabilité. Les chasseurs ont glissé derrière nous et, pendant un moment, j’ai cru que c’était des Fw 190 à cause de leur moteur en étoile. Mais quand ils ont viré pour revenir vers nous, nous les avons identifiés comme des Martlet. A présent, ils allaient nous attaquer par l’arrière. Jozef et moi-même leur avons envoyé tout ce que nous avions. Puis d’un seul coup, mon arme s’est enrayée. Notre avion s’est pris d’autres impacts. Les Martlet nous ont dépassés ; ils étaient si près que nous pouvions voir le visage de leurs pilotes. Le nôtre a bien tenté de virer vers la couche nuageuse mais les chasseurs nous ont suivis et ont continués à nous arroser. Ils ont touché la queue de notre Ju 88 qui en a perdu un morceau. Horst Neumann a brusquement exécuté un demi-tonneau et est parti en piquer pour rétablir juste au-dessus des vagues. Les Martlet ont alors commencé à cercler autour de nous. A plusieurs reprises, nous avons essayé de gagner les nuages.
L’un des chasseurs est cependant resté collé à nous, essayant de se mettre en position de tir. J’ai donné des indications au pilote pour qu’il dégage de la ligne de mire du chasseur, tout en conservant la possibilité de faire feu nous-mêmes. Mon arme s’enrayait constamment. Nous avons été touchés à nouveau. Alors que nous grimpions, le mitrailleur signala des flammes sur notre aile tribord. Notre pilote a immédiatement remis l’avion en piqué pour gagner de la vitesse et tenter ainsi d’éteindre l’incendie. Nous étions maintenant au milieu du convoi. Les cargos étaient bien visibles. Après avoir paré plusieurs attaques, nous nous sommes finalement engouffrés dans les nuages. Les Martlet ne nous y ont pas suivis. Nous avons continué à grimper. Nous avons finalement réussit à atterrir à Bardufoss à 12h30. Notre appareil avait pris 15 impacts sérieux.
Au total, 6 Ju 88 disparurent lors de l’attaque. Les équipages déclarèrent avoir coulé un cargo et un destroyer, endommagé un cuirassé, deux destroyers et un navire marchand. Mais dans la réalité pas un seul navire ne fut coulé ni même endommagé.
Mardi prochain (5 février) : retour sur une ancienne mission de la JV69
Opération aéronavale au large de l'ïle aux Ours
10 février 1945, au large de la Norvège
Vous pourrez voler au choix côté Luftwaffe ou FAA. Comme, c'est une simple mission coop, à chacun selon ses préférence.
Pour rappeler, quelques souvenirs, les briefing et debriefing de la mission initiale en mai 2007.
http://jv69.net/forum/viewtopic.php?t=2976
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Appareils disponibles
- Luftwaffe : Ju 88 (SC 500) et He 111 (torpilles)
- FAA : Martlet
Briefing historique
En ce 6 février 1945, une zone de basse pression régnait sur l'Océan Arctique, apportant vent, nuages et averses. Malgré ces conditions meteo défavorables, la reconnaissance aérienne allemande repéra le convoi maritime JW 64. Les navires ennemis avaient quitté l'Islande trois jours plus tôt pour gagner directement Mourmansk. Cap à l'est dans une mer démontés, les 26 cargos du convoi naviguaient sous la garde des porte-avions d'escorte Campania et Nairana ainsi que de 17 autres bâtiments de guerre. Depuis début novembre 1944, trois convois avait pu se frayer un chemin entre l'Islande et Moursmansk sans être réellement inquiétés par les Allemands. Devant cette situation, le commandement de la Luftwaffe se decida à réagir et le convoi JW 64 devait lui en donner l'occasion. Dans la matinée du 7 février, trois unités stationnés en Norvège reçurent l'ordre d'attaquer le convoi à la torpille : le Stab et I./KG 26 basés à Trondheim-Vaernes et le II./KG 26 à Bardufoss. Au même moment, les huit sous-marins de l'U-Boot Gruppe Rasmus filèrent à la rencontre du convoi. Leur but : attaquer les navires alors qu'ils navigueraient dans la passe entre l'île aux Ours et le Cap Nord.
En cette nuit du 7 février, les Schwarzen Männer de la KG 26 n'ont guère l'occasion de dormir, ils travaillent d'arrache-pied dans le froid et l'obscurité pour que les bombardiers soient prêts à décoller à l'aube. Les moteurs des Junkers sont préchauffés et les torpilles accrochées à des pylônes. En outre, les mecanos ont fort à faire pour ôter la couche de neige et de glace qui recouvre les bimoteurs.
Aux premières heures de la matinée, les équipages commencent à se rassembler sur les deux terrains norvégiens. Les hommes enfilent leur gilet de sauvetage, font le "tour avion" et démarrent les moteurs. Les Ju 88 et Stab et I.Gruppe prennent leur envol de Trondheim entre 05h20 et 05h36. Une fois en formation, les bombardiers virent au nord, cap sur le convoi JW 64. A Bardufoss, le II./KG 26 ne fait décoller ses avions qu'à 05h50. En effet, le terrain est situé plus au nord. Selon un rapport officiel qui tombera dans la soirée, c'est un total de 48 Junkers que la KG 26 aurait fait décoller. Cependant, la meteo s'en mèle et sème le trouble dans la navigation : les équipages ne parviennent pas à repérer le convoi qui doit se trouver au sud-ouest de l'île aux Ours. Ainsi, après plus de cinq heures de vol et 2 000 km parcourus en vain, le gros du I./KG 26 atterrit vers 10h50. Le II.Gruppe l'à précédé de 15 minutes. Mais une mauvaise surprise attend les hommes : quatre avions ont disparu au cours du vol. On finit par découvrir que l'appareil du Lt Burgdorf a étéé abattu par erreur par la DCA de la Kriegsmarine. Son équipage est porté disparu. Le sort des trois autres appareils demeure à ce jours inconnus.
Si la reconnaissance allemande a échoué le 7 février, la Luftwaffe engage dès le lendemain huit appareils pour ratisser la zone : un Ju 188, autre Ju 88 (probablement de la 1.(F)/122) et 3 BV 138 du Seeaufklärungsgruppe 130. Cette fois, l'ennemis est reperé.
Dans la matinée du 9 février, le I./KG 26 quitte Tromdheim pour Bardufoss afin d'y rejoindre le II.Gruppe. Mais la chance tourne à nouveau quand la reconnaissance aérienne n'est plus en mesure de garder le contact avec le convoi. En conséquence, le KG 26 n'est pas engagé en ce journée. Pourtant, plus tard, dans la journée, le convoi est à nouveau repéré, il navigue maintenant au sud de l'île aux Ours. le résultat ne se fait pas attendre : en catastrophe, un plan est élaboré pour lancer les deux Gruppen à l'attaque dès le lendemain. A ce moment là, les statèges estiment que le convoi est à seulement 400 km de Bardufoss, ce qui devrait faciliter la navigation. A l'aube, 31 Ju 88 font chauffer leur moteurs. Le premier décolle vers 08h00. Des bourrasques de neige réduissent la visibilité et incitent à la prudence. Après s'être rassemblés, les Ju 88 mettent le cap sur l'île aux Ours, un îlot désolé flanqué d'un rivage rocheux dont la pente raide plonge dans les eaux glacés de l'Arctique.
L'Unteroffizier Arthur Pfaff (22 ans), radio à bord du Ju 88 A-17 (1H+LN) de la 4./KG 26 offre un compte-rendu saisissant des évenements.
"Au début de la matinée du 10 février 1945, notre Gruppe a reçu l'ordre de mener une attaque à la torpille contre des porte-avions et un convoi de navires marchands au S.E. de l'île aux Ours. C'était une froide matinée d'hiver à Bardufoss et nous avons roulé vers la piste avec une douzaine d'autres appareils du II./KG 26. Nous emportions deux torpilles. Notre Ju 88 s'est élevé à 08h15. Après le décollage, nous avons volé vers le nord, à travers le fjord. Une fois au large, le Gruppe s'est rassemblé en une formation serrés et a pris un cap N.N.E. Les conditions meteo était mauvaises. Le couche bien dense plafonnait à 300 m de hauteur tout au plus. Le mer était méchante et personne n'avait envie d'imaginer ce qu'n plongeau dans cette eau glacée entraînerait. Les légères averses de neige n'ont pas disloqué notre formation. Nous volions bas pour eviter la detection radar ennemis.
La formation maintenait le silence radio comme nous l'imposaient les ordres reçus. Le silence était presque total. Chacun était concentré et tendu. Alors que nous approchions de la zone de l'objectif, Josef Havlitschek et moi-même avons revérifié nos armes. Notre heure estimée au-dessus de l'objhectif passa sans que nous ayons repéré le moindre navire. Notre Gruppe commença à décrire de larges orbites afin de localiser le convoi. Ce n'était pas une tâche aisée pour les pilotes tenus de rester en formation. Notre pilote, Horst Naumann nous avisa que notre formation se dirigeait vers une grosse averse de neige. la visibilité s'était effondrée lorsque nous sommes entré dans la crasse et la formation s'est égayée dans tous les sens à cause du risque de collision. Après un moment, les choses ont commencé à s’éclaircir et, brusquement nous avons débouché dans la clarté. A cet instant précis, nous avons repéré le convoi devant nous, navigant à angle droit par rapport à notre cap. Notre pilote a mis plein gaz et est descendu aussi bas que possible. On pouvait apercevoir plusieurs avions de notre Gruppe à quelques distances mais une attaque en tenailles n’était plus possible puisque nous n’étions plus en formation. Les escorteurs ont alors ouvert le feu dans notre direction, avec des mitrailleuses et des canons de DCA de petits calibres. Je pouvais suivre sans problème le trajet des traçantes giclant à côté et derrière nous. Mais pour l’essentiel, l’ennemi tirait trop haut. Horst Neumann pilotait comme un chef et il a pu esquiver le feu des destroyers. Nous devions être à 50 m de hauteur au même moins lorsque nous avons survolé certains d’entre eux.
Le ciel autour de nous était empli d’explosions des obus antiaériens. Nous volions si bas que notre pilote devait constamment déraper pour éviter les geysers d’eau provoqués par les obus ennemis. En dépit de tout ce qui se passait autour de lui, Hans Dringenberg restait concentré, l’œil rivé à son viseur de bombardement, car nous avions résolu de nous payer un porte-avions ou un cargo. Nous venions à peine de pénétrer à l’intérieur du premier cercle défensif ennemi quand Hans signala des chasseurs plongeant vers nous. Les traçantes filèrent à notre rencontre et touchèrent notre Ju 88. Les torpilles furent larguées précipitamment car c’était notre dernière chance d’améliorer notre manoeuvrabilité. Les chasseurs ont glissé derrière nous et, pendant un moment, j’ai cru que c’était des Fw 190 à cause de leur moteur en étoile. Mais quand ils ont viré pour revenir vers nous, nous les avons identifiés comme des Martlet. A présent, ils allaient nous attaquer par l’arrière. Jozef et moi-même leur avons envoyé tout ce que nous avions. Puis d’un seul coup, mon arme s’est enrayée. Notre avion s’est pris d’autres impacts. Les Martlet nous ont dépassés ; ils étaient si près que nous pouvions voir le visage de leurs pilotes. Le nôtre a bien tenté de virer vers la couche nuageuse mais les chasseurs nous ont suivis et ont continués à nous arroser. Ils ont touché la queue de notre Ju 88 qui en a perdu un morceau. Horst Neumann a brusquement exécuté un demi-tonneau et est parti en piquer pour rétablir juste au-dessus des vagues. Les Martlet ont alors commencé à cercler autour de nous. A plusieurs reprises, nous avons essayé de gagner les nuages.
L’un des chasseurs est cependant resté collé à nous, essayant de se mettre en position de tir. J’ai donné des indications au pilote pour qu’il dégage de la ligne de mire du chasseur, tout en conservant la possibilité de faire feu nous-mêmes. Mon arme s’enrayait constamment. Nous avons été touchés à nouveau. Alors que nous grimpions, le mitrailleur signala des flammes sur notre aile tribord. Notre pilote a immédiatement remis l’avion en piqué pour gagner de la vitesse et tenter ainsi d’éteindre l’incendie. Nous étions maintenant au milieu du convoi. Les cargos étaient bien visibles. Après avoir paré plusieurs attaques, nous nous sommes finalement engouffrés dans les nuages. Les Martlet ne nous y ont pas suivis. Nous avons continué à grimper. Nous avons finalement réussit à atterrir à Bardufoss à 12h30. Notre appareil avait pris 15 impacts sérieux.
Au total, 6 Ju 88 disparurent lors de l’attaque. Les équipages déclarèrent avoir coulé un cargo et un destroyer, endommagé un cuirassé, deux destroyers et un navire marchand. Mais dans la réalité pas un seul navire ne fut coulé ni même endommagé.