A quoi servent les mitrailleuses sur le zero

IL-2 1946
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Bushido
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#1

Message par Bushido »

La question se pose tant les mitrailleuses de capot sont d'une redoutable ineficacité...

Testées derière un F4F en léger virage, extremement difficil de lui loger une balle car les mitrailleuses n'ont aucune patate, limite impossible de faire un tir en defection correct (même combat que le BF 109) et les rares fois ou je l'ai touché il ne c'est rien passé...

un peu ennervé je fais une passe sur un avion au sol (un P40) là pas de pb je lui vide mon chargeur dessus...rien ne se passe... je recommence 2 fois 3 fois 20 fois rien de rien.

moralité : une fois les cannons vides rentrez chez vous.
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irimi
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#2

Message par irimi »

J'ai moi aussi expérimenté une scène cocasse avec le Rufe : j'ai vidé tous mes chargeurs, qui ont quasi-intégralement été balancés dans un Dauntless, de près (il ne cherchait même pas à éviter mes tirs)... Rien, quelques éclats de peinture, une tite fumée noire et c'est tout. Je veux bien que selon le point d'impact des balles le résultat soit plus ou moins spectaculaire, mais là... J'en ai mis partout, dans la queue, dans les ailes, dans le cockpit, que dalle. Et à bout portant pour certaines salves ! J'avais jamais vu ça avec d'autres avions de la saga IL2...

Bug ? Réalisme ? Malchance incroyable (je sais que je suis pas un as m'enfin bon) ? Aucune idée :huh:
CONFIG : Ordinateur avec écran, souris et plein d'autres trucs dedans (je te raconte pas), ou branchés dessus avec des fils, multiprise 220V, table en bois avec tiroir, fauteuil qui se penche quand on appuie sur la petite manette, coca, et un tit truc en bois pour reposer les pieds.

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Gaston
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#3

Message par Gaston »

Efficacité des munitions "amicale" suivant de quel côté on joue ???
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UF_Luny
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#4

Message par UF_Luny »

Jai reussi a descendre un wilcat en vidant toutes les mitrailleuses, mais une fois les munitions vidées il semblait voler comme un charme, il s'est crashé 5 mn après. Ca qoit etre un coup de bol.
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Warlordimi
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#5

Message par Warlordimi »

Exact! Elles sont uniquement décoratives, tout comme les MG17 allemandes. Effectivement, une fois sans canons, rentrez chez vous ou essayez de faire peur à l'ennemi... :rolleyes:
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-Les pilotes de chasse font des films, les pilotes de bombardiers ecrivent l'histoire!!!;
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Durandal
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#6

Message par Durandal »

Perso j'ai dû avoir encore plus de bol, alors, parce que l'autre fois en training avec les JG2, le Wildcat de Vecant, ben il a pété comme une grenade. Avec les mitrailleuses only, car ça faisait un moment que j'avais épuisé mes obus. Bon, faut dire qu'il bougeait plus trop, le ricain... Donc pleins 6, après plusieurs rafales d'une demie-seconde à une seconde, je décide d'insister et au bout de 3-4 secondes, BOUM !

Pas si solide que ça, le F4F. Ou alors j'ai tout mis dans le réservoir ?
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Warlordimi
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#7

Message par Warlordimi »

Ben, il y a bien le réservoir principal juste derrière le pilote, mais...

Bon, c'est pas nouveau comme "bug", hein....
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Bushido
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#8

Message par Bushido »

Non c'est pas nouveau mais c'est un peu handicapant quand même, d'autant que le zero n'a pas une quantité d'obus illimitée.
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Warlordimi
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#9

Message par Warlordimi »

Tiens, amateur de Noir Désir ou Léo Ferré???
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#10

Message par Bushido »

Noir Des, même si sur ce coup là Bertrand à pompé Léo.
HS ou cà ? :wacko:
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Warlordimi
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#11

Message par Warlordimi »

OT??? Ou çà????? :rolleyes:

Attends:

"uber .50, Oleg partial, barre du 190, son viseur aussi, MG17 pour la déco, uber-Corsair aussi comme c'est étrange, taux de roulis du Zéro, PF pas beau, No-cd, qqun à une pochette de PF?."

Là, on est bons... Le complet du parfait whinner.... :lol:
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Furie
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#12

Message par Furie »

"uber .50, Oleg partial, barre du 190, son viseur aussi, MG17 pour la déco, uber-Corsair aussi comme c'est étrange, taux de roulis du Zéro, PF pas beau, No-cd, qqun à une pochette de PF?."
Ceci dit, le taux de roulis du Zero est ...etonnant !
:huh:
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*pegase~fighter
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#13

Message par *pegase~fighter »

En tirant de pas trop loin et en concentrant vos tirs grace à une bonne convergence aux endroits sensibles sur les avions US, c'est à dire pas dans leurs 6 :banana: , vous vous rendrez compte que c'est tout à fait possible. :adonf!:
REALITY BEATS FICTION BY FAR !!!
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Warlordimi
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#14

Message par Warlordimi »

Originally posted by Furie@2 Nov 2004, 18:12
"uber .50, Oleg partial, barre du 190, son viseur aussi, MG17 pour la déco, uber-Corsair aussi comme c'est étrange, taux de roulis du Zéro, PF pas beau, No-cd, qqun à une pochette de PF?."


Ceci dit, le taux de roulis du Zero est ...etonnant !
:huh:
Buh???? Remarque, Fufu, je disais cela par rapport au Zéro en 2.04, j'ai quasiment pas volé depuis que j'ai PF, j'ai même pas testé les Zéros, si ce n'est le A6M7 et le Rufe... :blushing:

Ils l'ont enfin modifé???
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Furie
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#15

Message par Furie »

Ils l'ont enfin modifé???
Oh oui, on doit pouvoir suivre fastoche un TB-3 dans un dog aux raz des arbres ... :rolleyes: :lol:
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#16

Message par Warlordimi »

Ah, oui, en effet, me disais aussi... :rolleyes:

Quand je disais que le taux de roulis du He111 avec 2 x SC2000 était bien meilleur... :wacko:
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TooCool_12f
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#17

Message par TooCool_12f »

pfff. quelle bande de râleurs... :P


galland (ainsi que d'autres) disait en 1943 que les mitrailleuses ne servent plus à rien sur un chasseur...les alliés, utilisant une concerntration de mitrailleuses de gros caibre parviennent à des résultats, mais les petits calibres sont, grosso-modo inutiles contre les appareils conçus durant la guerre, blindés et tout et tout...

même le F4F, conçu pour etre très robuste, comme tous les chasseurs grumman ne craint pas grand'chose contre les 7.7mm...

et c'est normal. Si vous voulez descendre un chasseur avec ces mini-pétoires, il vous faut un adversaire avec un moteur à refroidissement liquide, et il vous faut toucher le moteur... s'il commence à fumer, il va finir par lacher.. à l'usure

mais mettr ele feu à un avion avec des balles de fusil, là, faut oublier, et c'est normal ;)
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jeanba
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#18

Message par jeanba »

C'est pas les Russes, qui en commentant les 0.303 des Spitfire ou Hurricane que les anglais leurs envoyaient (en 43) ont noté dans leur rapport "à usage décoratif" ???
De même, les Bulgares alimentaient les 7,5 mm de leurs D520 contre les B17 et P38 uniquement pour des problèmes de centrage.
Enfin, les H75 français ont eu beaucoup de problème contre les Wildcat durant l'opération Torch à cause de la faiblesse de calibre de leurs mitrailleuses.
"Tu as peur, Boyington, tu refuses le combat" (Tomio Arachi).
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Fuchs
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#19

Message par Fuchs »

bah contre l'infanterie, la 7.62 c'est terrible mais contre une cible blindée, c'est autre chose...


petite image pour donner une idée de taille

de gauche à droite: 9mm HP / 7.62mm / 12.7mm

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psyduck
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#20

Message par psyduck »

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" Pendant la minute de silence, je peut aller faire caca ? "
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Fuchs
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#21

Message par Fuchs »

vachement mieux comme comparatif mais je ne le retrouvais plus :blushing:
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hoarmurath
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#22

Message par hoarmurath »

Les mitrailleuses de 7.7mm, c'est sur, ca vaut rien. Ca a toujours été le cas dans FB, ca n'a pas changé.... Des fois, je vide quand même mes mitrailleuses sur l'ennemi, des fois que j'ai droit a un coup heureux... Mais ca arrive rarement.

Par contre, y'a pas que les Dauntless qui soient en beton... J'ai testé l'avenger, ca resiste bien au 20mm aussi.... J'ai vide les chargeurs d'un rufe sur un de ces trucs, une vingtaine d'impacts observés dont pas mal sur les ailes, et rien... Ah si, il perdait de l'essence. J'arrive a les descendre, mais dieu que c'est dur!!!
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CAM_Megapipo
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#23

Message par CAM_Megapipo »

Essais les 30 mm du Ki. Et si ça marche pas rentre lui dedant en criant Banzaï !!! :P
<span style='font-size:8pt;line-height:100%'><span style='color:yellow'>Chewie tu est sure que l'on n'est pas suivi...</span></span>
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psyduck
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#24

Message par psyduck »

je poste ca ici, j'avais trouvé ca sur un site il y a 2 ans, c'est long mais tres interessant:




Le tir rapide et de défense

Le cinéma nous a montré toutes sortes de positions et de méthodes de tir adoptées par les policiers, agents secrets, ou gangsters. Dans un soucis de réalisme, certains cinéastes prennent la peine d'offrir à leurs acteurs de véritables cours de tir dispensés par des policiers ou des spécialistes de la protection rapprochée. D'autres ont préféré s'affranchir de cette démarche pour privilégier les positions et les attitudes les plus spectaculaires ou les plus "viriles". Evidemment, ces dernières ne sont pas forcément les plus pertinentes et elles exposeraient dangereusement ceux qui seraient tentés de les adopter dans la réalité. Voici donc une petite mise au point assortie de quelques conseils relatifs au choix des armes selon les objectifs éspérés.

Le choix du calibre et des types de munitions.
Commençons par présenter les avantages et les inconvénients des gros calibres, puisque ce sont les plus populaires. En matière d'armes de poing, on entend par "gros calibres" des munitions telles que le 357 magnum (9 mm), le 45 Automatic Colt Pistol (ACP) (11,43 mm), ou le 44 magnum (10,41 mm), ainsi que leurs nombreuses variantes adaptées aux revolvers et aux pistolets automatiques. Ces calibres présentent l'avantage de faire subir à l'adversaire une sorte d'effet "coup de poing" associé à la perforation des chairs et à la cassure des os. Ces effets sont mesurés par les spécialistes et techniciens à l'aide de blocs de gélatine, et sont exprimés selon une unité de mesure appelée "Stoping power" (Stp). En général, le Stp est meilleur si la balle ne transperce pas l'individu de part en part, car dans ce cas la totalité de l'énergie cinétique est absorbée par celui-ci. Il se produit alors un véritable effet de "coup de poing" qui, pour autant, ne projetera tout de même pas un individu sur une distance de plusieurs mètres, ainsi que le cinéma nous le montre parfois de manière très exagérée. Mais la mesure du Stp est un peu plus complexe que celà et tient compte d'un autre facteur que l'on appelle "onde de choc". Des balles de très petit calibre voyangeant à grande vitesse (plus de 850 mètres par seconde) peuvent générer une onde de choc très importante, capable d'affecter fortement le système nerveux au moment de l'impact. Ainsi, lorsqu'une balle de fusil d'assaut de petit calibre (5,56 mm), voyageant aux environ de 900 mètres par seconde, pénètre dans de la chair, l'onde qui accompagne le projectile produit pendant une fraction de seconde une énorme cavité dont le diamêtre est plusieurs dizaines de fois supérieur à celui du projectile. Cet effet produit sur les organes internes des dégats considérables, accompagnés d'un choc atteignant le système nerveux qui peuvent immobiliser sur l'instant la victime.

L'énergie cinétique d'un projectile est un facteur de performance fondamental dès lors que nos attentes relèvent des pouvoirs perforant et destructeur. Mais ce facteur, considéré seul, n'est pas déterminant dès lors que l'on recherche la capacité à immobiliser un adversaire. Rappelons que l'énergie cinétique d'un projectile se mesure à l'aide de la formule :

masse "m" multipliée par la vitesse "v" au carré, divisé par 2.

Le résultat de cette opération s'exprime dans le millieu de l'armurerie en "kilogrammes/mètres" (Kgm). Pour exemple, une munition classique de pistolet telle que le 9 mm parabellum produit une énergie cinétique d'environ 50 Kgm, tandis qu'une balle de carabine de calibre 460 Weatherby, conçue pour la chasse aux grands pachydermes, produit une énergie cinétique de 1260 Kgm... Citons encore, pour faire une moyenne, la balle de fusil d'assaut Kalashnikov, de calibre 7,62 millimètres, qui produit quand à elle une énergie avoisinant les quelques 300 Kgm.

Pour donner un ordre d'idée plus parlant encore, un fusil à chasser l'éléphant chambré en 460 Weatherby, qui est, rappelons-le, une arme civile, est capable de perforer, à coup sùr, n'importe quelle vitre blindée et même les parois latérales d'un blindée chenillé de l'armée américaine M-113... Autant dire que celui qui est pris sous le feu d'un tireur disposant de ce genre d'arme n'aura même pas le recours de se protéger derrière un mur de parpaings pleins. On le voit, en matière d'armes légères, les armes de guerre ne sont pas les plus puissantes. Mais revenons aux armes de poing.

A l'inverse, plus l'énergie cinétique d'un projectile est importante et plus le recul produit par l'arme au moment du tir est lui aussi important. Cet effet dévie fortement l'arme de son axe de tir, et c'est autant de temps que perdra le tireur à ajuster, si nécessaire, un deuxième coup. De plus, plus le calibre est important et puissant et plus l'arme qui le tire est lourde. Le poids de l'arme contribue d'ailleurs à atténuer l'effet de recul. A titre d'exemple, un revolver de calibre 44 magnum avec un petit canon de 3 pouces saute littérallement dans la main au moment du tir.

Et ce n'est pas tout ; plus une munition est puissante et plus elle est volumineuse ; et moins le chargeur ou le barrillet pourra en contenir. Tout cela est donc un peu plus compliqué qu'au cinéma... Disons-le tout net, l'inspecteur Harry, incarné par l'acteur Clint Eastwood et sublimé par son célèbre Smith & Wesson modèle 29, 44 magnum à canon de six pouces, risquerait fort de se faire "descendre" dans la réalité. Une telle arme est certe très impressionnante mais elle est beaucoup trop encombrante, et le laps de temps qui s'écoule entre deux coups parfaitement ajustés est beaucoup trop long. De plus, ajuster une cible dans les meilleurs délais avec une telle "canne à pêche" est impossible. Exit Harry et son "44" ; ce n'est pas un bon exemple.

Pendant assez longtemps, le Colt 45 automatique (modèles 1911, et 1911 A1) fut assez apprécié par les gangsters. Les principaux points forts de cette arme militaire américaine sont sa taille et son calibre qui impressionnent beaucoup. Il est vrai qu'il est toujours préférable de parvenir à obtenir gain de cause sans tirer un coup de feu et par le seul effet disuasif. Tant que nous raisonnons de cette manière, le Colt 45 est une bonne arme qui est réciproquement très rassurante pour celui qui la possède. En revanche, la munition utlisée par le Colt 45 automatique est d'un aussi fort diamètre que sa vittesse est lente. Sa grosse balle de 11,43 mm (la plus grosse qui se fasse en arme de poing) associée à la faible charge de poudre qui la propulse ne lui permet guère de voyager à plus de 230 mètres par seconde (vitesse mesurée à la sortie du canon). La balle de calibre 45 ACP est certainement la moins rapide qui se fasse après celle d'une carabine à air comprimée...

Grande surface frontale et faible vitesse nous donnent un faible pouvoir de perforation. Le Stp du 45 ACP est effectivement très bon, mais la balle perd rapidement de sa puissance avec la distance, et son pouvoir de perforation est décevant. Mieux vaut laisser tomber l'idée de mettre hors d'état de nuire un individu caché derrière la tôle d'un véhicule, genre Mercedes, avec ce genre de munition. En revanche, une arme de ce calibre utilisant des balles en aluminium est toute indiquée pour servir à neutraliser un terroriste dans un avion de ligne car de telles balles perdues ne risquent que fort peu d'endomager des organes vitaux de l'avion.

Le 357 magnum est un bon compromis. Son calibre de neuf milimètres n'est pas trop fort, et la charge de poudre qui le propulse est relativement importante. Pour peu que l'on utilise des balles à pointes creuse, cette munition cumulera un fort Stp et un excellent pouvoir de perforation. Seul inconvénient : le 357 magnum est une munition de revolver. Or le revolver est victime de trois défauts majeurs :

- son barillet le rend trop large, donc difficile à porter discrètement,

- sa conception même ne lui autorise qu'une capacité maximum de six coups,

- le système de détente, dit "à double action", implique une pression sur la queue de détente très importante et nuisible à la précision du tir. Sinon, l'usage de la simple action implique un réarmement manuel du chien beaucoup trop long lors d'une situation de défense critique.

Disons le tout net : la fiabilité du pistolet automatique et de ses munitions a beaucoup évolué et le revolver à barillet est plutôt devenu aujourd'hui une arme de tir sportif. Il existe bien sûr des munitions de revolver qui ont été adaptées a un usage dans un pistolet automatique mais de telles munitions, si elle sont souvent performantes, sont difficiles à se procurer et pas vraiment "anonymes". Un agent secret américain trouvera son intérêt à se procurer des armes et des munitions tchékoslovaque pour aider à préserver son anonymat ; la pratique est courante, sinon systématique. Il arrive même parfois qu'un pays se livre discrètement à la fabrication de copies d'armes étrangères devant servir sur des théatres d'opération extérieurs pour agir dans un parfait anonymat. Ainsi, les services spéciaux allemands ont fabriqué des pistollets mitrailleurs anglais Sten pendant la guerre et les américains ont fabriqué des fusils Kalashnikov avant qu'il y ait pléthore de ces modèles sur le marché mondial. A l'inverse, certains pays veillent tout particulièrement à ne pas laisser traîner au milieu de n'importe quel conflit les armes légères en usage dans leurs armées. Mais nous abordons là le sujet du trafic d'armes qui fera prochainement l'objet d'un article spécifique.

Terminons en avec le choix du calibre en parlant maintenants des "petits" : les 7,65, 7,63, 6,35 et 22 Long Rifle. Il est bienvenu de préciser dans ce magazine que le calibre 7,65 mm (32 ACP) est celui du célèbre Walther PPK de James Bond. Pour une fois, 007 n'aura pas fait un trop mauvais choix. Le 7,65 n'est certes pas très puissant mais il est précis. De plus, le pistolet qui le tire est très discret et peut se dissimuler facilement, même sous un smoking... Celui qui utilise ce calibre ne cherche qu'a se défendre à l'occasion d'une situation déséspérée, ou à tuer sans faire trop de bruit et à courte distance.

Le calibre 7,63 utilise quand à lui une douille dite à "épaulement" (comme les cartouches de fusils de guerre) et offrant la possibilité d'une forte charge de poudre. Du coup, le 7,63 est un calibre puissant disposant d'un des meilleurs pouvoir de perforation qui soit. Celui qui se fait tirer dessus en voiture avec du 7,63 mm à de bonnes raisons de se faire du soucis... Le 7,63 est aujourd'hui un calibre spécifiquement russe. Il est utilisé par l'excellent pistolet Stetchkin, de conception pourtant ancienne faut il le souligner. Mais la véritable origine du 7,63 est allemande et remonte à ...1896. Cette munition, appelée en vérité 7,63 Mauser, était celle de cette arme célèbre à la silhouette étonnante : le Mauser 96 (pour "modèle 1896"). Pourvu d'un magasin de 10 cartouches (chargeur de 20 coups sur la version automatique Schnellfeuerpistol), cette arme était appréciée par la mafia américaine à l'époque de la prohibition parce qu'elle était la seule à venir à bout des voitures blindées. Le plus que centenaire 7,63 mm est donc toujours d'actualité. En outre, c'est une muntion trés précise.

Le calibre 6,35 est le plus décevant du point de vue des performances. Sa précision est médiocre, de même que ses Stp et pouvoir de perforation. Seul avantage : le pistolet qui l'utilise peut être vraiment très petit et peut tuer sans aucun problème à très courte distance. A ne pas utiliser au dela d'une distance de 6 mètres tout de même. Le calibre 6,35 est en voie d'extinction pour de multiples bonnes raisons.

Le 22 Long Rifle (22LR), si il est le plus petit calibre d'arme de poing avec ses 5,5 mm, présente en revanche des avantages nombreux et intéressants. Du fait de sa faible surface frontale, la cartouche de 22 Long Rifle possède un haut pouvoir de perforation, pratiquement similaire à celui du 9 mm parabellum (eh oui...). Tiré avec un canon long, ce calibre, dans une version correctement chargée, traverse de coté sans aucune difficulté un véhicule de part en part. De plus, il est très précis. Le 22 LR est donc redoutable, et c'est sans doute pour cela qu'il a été souvent utilisé par les services spéciaux (israéliens notamment). Un autre point fort de ce calibre est qu'il est mondialement répandu et facile à se procurer sans contraintes d'ordre légales et administratives. Le seul repproche que l'on puisse faire au 22 LR est son médiocre Stp. Un individu de constitution robuste pourra continuer à courir longtemps après avoir été touché par une ou plusieurs balles de 22 LR, pour peu que des organes vitaux n'aient pas été endomagés.

Toutes les munitions que nous venons d'énumérer sont disponibles avec différentes versions de projectiles et de chargement. Ainsi, celui qui veut utiliser une arme avec silencieux choisira des munitions "subsoniques" (dont la vitesse de projectile est inférieure à 320 mètres par seconde). Celui qui est susceptible d'utiliser son arme dans un avion de ligne contre un terroriste utilisera des munitions à balle en plastique ou en aluminium. Celui qui voudra le meilleur Stp trouvera sans difficulté des pointes creuses (populairement appelées dum-dum) ou en plomb à tête plate (dites Wad-cutter). Il existe également des munitions surchargées et pourvues d'ogives à haut pouvoir perforant capable de percer la plupart des gillets pare-balles (Metal-piercing). Dernièrement une société suisse a même commercialisé des munitions à basse vitesse (pour pistolet avec silencieux), pouvant perforer des gilets pare-balles en Kevlar... Inutile de préciser que ces munitions n'intéressent qu'une clientèle très "particulière et confidentielle". De tous ces calibres, nous retenons en premier le 9 mm parabellum qui est une munition polyvalente et universellement répandue. Elle offre un pouvoir de perforation assez élevé pour des encombrement et reculs raisonnables. Enfin, son Stp est tout à fait honorable. Nous plaçons le calibre 7,63 en deuxième position. Le 45 ACP possède bien sûr le meilleur Stp, mais ce gros calibre fait prendre un peu trop d'"embonpoint" à l'arme qui le tire, et il faut obligatoirement utiliser des munitions spéciales pour remonter à un niveau correct son pouvoir de perforation.

Le choix de l'arme.
Pistolet ou revolver ? Nous n'épiloguerons pas quand à cette question qui ne se pose d'ailleurs même pas ; c'est le pistolet qui l'emporte ..."haut la main".

Les raisons en sont évidentes. Le pistolet automatique peut être puissant, petit, très plat, très léger, et capable de contenir un grand nombre de cartouches (de 7 à 18 selon le calibre et le modèle). Dire quel est le meilleur pistolet en l'an 2000 est moins facile qu'il y a seulement vingt ans. Durant les vingt dernières années, il est apparu sur le marché dix fois plus de modèles qu'il n'en a été conçu durant les quatre vingt précédentes années... L'immense majorité des constructeurs est américaine (mince, encore un monopole...). Pour autant certains constructeurs européens offre une qualité et un sérieux mondialement reconnu. Le fabricant suisse Sig-Sauer offre des armes d'une qualité de fabrication et d'une précision (faut-il s'en étonner) irréprochables, mais le prix d'un Sig est deux fois plus élevé en moyenne que celui d'un bon pistolet américain. L'autrichien Steyr produit des armes très innovantes et très fiables et dont la conception fait largement appel aux matériaux plastiques. Les armes de la région du Danube offrent puissance, faible encombrement et grande capacité (nous les apprécions beaucoup). La firme tchekoslovaque CZ produit également des pistolets, robustes, fiables, très bien conçus et offrant de grandes capacités en munitions. Enfin, la firme Beretta, dont les armes de poing connaissent un immense succès auprès des armées du monde entier, offre un vaste choix de variantes. Bref, d'une certaine manière, nous pouvons dire que la plupart de ces fabriquants de pistolets ont tous dans leurs gammes de très bons produits qu'il est devenu bien difficile de départager. Presque tous ceux-ci rivalisent aujourd'hui d'ingéniosité et de performance. Nous emettrons un avis et un choix personnel quand à la capacité en munition. Il existe deux type de pistolets : ceux qui sont à grande capacité en munitions (de 13 à 18 coups), et les autres, dont la capacité tourne généralement autour de 7 coups. Les premiers utilisent des chargeurs à empilement de cartouches en quinconce qui augement considérablement l'épaisseur de la crosse, et donc de l'arme. En outre, le pistolet automatique le plus léger deviendra lourd à porter et à manipuler si il contient 18 cartouches de 9 mm. Comme il est assez rare --à moins d'être complètement saoul un jour de 14 juillet-- d'avoir à "balancer" 18 cartouches à la volée. Nous jugeons plus pertinent de choisir un pistolet offrant une capacité de sept coups empilés en ligne dans le chargeur. Ceci permettra de disposer de l'arme la plus légère et la plus discrète à porter. Et celà ne dispense nullement de lester sa poche de veston avec un chargeur d'appoint, tout aussi peu encombrant et léger. Il va de soit que le bon pistolet est celui qui est capable de tirer le premier coup en "double-action", mais ils le font presque tous désormais. Nous n'avons rien contre une arme faisant largement appel aux matières plastiques dans sa conception. Pour ce qui concerne la longueur du canon : on sait qu'un canon long favorise les performances de la munition qui offrira alors de plus grandes vitesse et énergie cinétique. Mais une arme à canon long est aussi difficile à dissimuler qu'à dégainer. Pour un usage d'arme de défense que l'on porte sur soi un permanence et que l'on peut être appelé à dégainer le plus vite possible, le compromis idéal est un canon de 3 pouces (1 pouce = 25,4 mm). La "pente de crosse" est également un critère de sélection très important. Choisir une bonne pente de crosse est très facile ; il suffit de pointer son arme en direction d'une cible imaginaire placée à l'horizontale par rapport à votre corps, et en fermant les yeux. En gardant la position, on ouvre ensuite les yeux. Si l'arme "pique du nez" et pointe sous la cible, cherchez un autre pistolet. En résumé, nous conseillons donc un pistolet automatique qui soit :

- le plus léger et le moins encombrant possible,

- pourvu d'un canon de 3 pouces au maximum,

- chambré en calibre 9mm parabellum,

- dépourvu d'aspérités susceptibles d'accrocher les vêtements au moment de dégainer.

Le reste est plus personnel et il faudra, par exemple, choisir un pistolet dont la crosse est adapté à la taille de la main.


Le choix de l'étui.
Eh oui, on ne porte pas un pistolet ...dans la poche "revolver" de son pantalon.

La solution de fortune, largement utilisée par les gangsters, consiste tout simplement à coincer l'arme contre sa hanche et dans le pantalon ; ce dernier étant muni d'une ceinture. Une telle pratique permet tout de même de dégainer assez rapidement et surtout, en cas de contrôle par les autorités locales, de ne pas se trouver bête avec un holster vide à la ceinture après s'être promptement --et inutilement dans ce cas-- débarassé de "l'outil" comprometant...

Si vous portez une arme avec la bénédiction des autorités locales, prenez obligatoirement un petit "holster" de ceinture que vous porterez à droite si vous êtes droitier, etc. Ce holster doit être conçu de telle sorte que lorsque votre arme s'y trouve, son canon doit être incliné d'environ 45° par rapport à l'axe de votre cuisse et vers l'arrière. La crosse de l'arme se trouve donc fortement penchée vers l'avant de votre corps.

Il n'existe aucune autre façon valable de porter un pistolet si on privilégie la rapidité au moment de dégainer. Les holsters de poitrine avec bretelles ou sangles qui placent l'arme à la hauteur de la poche portefeuille sont à proscrire totalement ; laissez ça aux loosers et à Eliott Ness. A rapidité égale, un type qui dégainera de la hanche aura deux fois le temps de vous tirer dessus avant même que vous ayez eu le temps de sortir votre arme d'un holster de poitrine à bretelle. L'étui de hanche présente en effet l'avantage de l'économie de mouvement ; vous ne faites que tirer votre arme de son holster pour la lever juste à hauteur de cible, dans un même mouvement rectiligne. Avec un holster de poitrine vous devez d'abord extraire l'arme vers le haut pour la faire redescendre ensuite vers la position de mise en joue, tout en effectuant une torsion complexe du poignet. Tout cela est beaucoup trop compliqué. Quoique montre le cinéma, tous les agents du FBI apprennent à dégainer de la hanche lors de leurs formation et entraînement.

Le tir.
Nous parlerons ici uniquement du tir défensif couramment utilisé par les services de police et de sécurité. Tout d'abord, il faut longuement s'entrainer "a sec" (c'est à dire sans tirer avec des cartouches) avant de passer au tir à proprement parler. Cette précaution est très importante car le risque, au début, de se tirer une balle dans le pied ou dans la jambe est très grand. Le tir rapide est une discipline dangereuse ; retenez le bien. En France, ce genre de discipline est totalement bannie des stands de tir sportifs, sauf dans ceux de la Police (la quasi-totalité des secrétaires de stands de tir français sont d'ex-policiers ou gendarmes, CQFD). Si vous n'en êtes pas on ne vous rendra pas service et il faudra donc trouver un coin très tranquile pour vous entraîner au tir. Ceux qui possèdent une maison de campagne isolée avec mur autour du jardin seront les mieux lottis (l'argent, toujours l'argent...).

L'entrainement au tir rapide doit approcher au mieux les réalités d'une situation de défense. Vous devez donc porter votre arme dans son étui incliné à 45° contre votre hanche et en utilisant les vêtement que vous utilisez ordinairement. Vous êtes donc contraints de porter une veste qui tombe suffisamment bas pour dissimuler totalement l'arme, sinon vous ferez peur aux vieilles dames dans la rue. Naturellement, la veste ne doit pas être boutonnée (sans quoi c'est vous qui serez mort...). La rumeur publique a maintenant largement colporté ce truc, paraît il utilisé par les "bons policiers" qui consiste à coudre des plombs de pêche dans la doublure de la veste pour en lester le pan. dans le principe ce n'est pas faux. Mais on peut tout à fait faire plus simple et plus intelligent en se contentant de placer dans sa poche quelque cartouches, ou un chargeur d'apoint, qui seront toujours plus utiles, le moment venu, que des plombs de pêche... Cet usage sert à donner de la lourdeur et de l'inertie au pan de votre veste au moment de pousser celui vers l'arrière de votre corps pour découvrir votre arme et libérer son accès. Bon... Puisque nous avons passé en revue le matériel, nous allons décomposer les phases du tir en supposant que vous êtes droitier (les gauchers n'auront qu'à inverser par rapport à ce qui est écrit ici).

Etape 1 : vous inclinez votre buste vers l'avant tout en levant légèrement votre pied gauche pour le déplacer en avant de votre corps et vers la gauche. Ce déplacement de votre pied est d'environ 80 centimètres à 1 mètre : sorte de grand pas de côté. Mais pendant ce temps là, votre pied gauche --sur lequel votre corps aura été en appui pendant la manoeuvre-- ne bouge pas de son emplacement initial. Au moment ou vous reposez votre pied gauche sur le sol pour vous appuyer dessus à nouveau, votre corps se trouve dans une position presque ramassée. Ceci est amplifié par le fait que vous avez incliné votre buste vers l'avant. En somme, le sommet de votre crane se trouve à une altitude beaucoup moins élevée que lorsque vous êtes en position debout. Le but essentiel de cette étape n'est pas d'avoir l'air terrible, mais de diminuer la surface frontale qu'offre votre corps à l'adversaire. Si vous êtes bien ramassé et que votre buste est fortement incliné vers l'avant la cible que vous êtes pour "l'autre" sera beaucoup moins grande que si vous étiez debout, droit comme un "i" comme dans le duel du film Barry Lyndon ; c'est autant de chances en moins pour lui de vous atteindre. De plus, vos jambes sont très écartées l'une de l'autre ; elles sont "dispersées" si l'on peut dire, et donc plus difficiles à atteindre. Pendant que vous faisiez tout cela avec vos jambes et votre buste, vous avez vivement repoussé le pan de votre veste vers l'arrière avec votre main droite, et d'ailleurs c'est tout le bras qui a participé à cet effort. Lesté par les quelques balles que vous avez placés dans votre poche, le pan de la veste aura vaincu la résistance de l'air et continué sa course jusque dans votre dos. Du coup, votre arme sera totalement dégagée, exposée, et très facilement accessible.

Etape 2 : avant même que la partie lestée de votre veste, emportée par l'inertie, touche votre dos, votre main revient vers l'avant pour saisir fermement la crosse de votre pistolet. Lorsque vous serrez la crosse, votre index (le doigt qui appuiera sur la détente) ne doit surtout pas s'engager dans le pontet et se poser sur la queue de détente, car c'est cette énorme faute qui vous fait courir le risque de vous faire vous tirer dessus tout seul. L'index doit être tendu et posé sur le pontet. Bref, il faut tout faire à ce moment critique pour ne pas poser le doigt sur la queue de détente (je ne le répéterai jamais assez). Vous extrayez l'arme de son holster et dans un même et beau mouvement fuide vous relevez le canon en direction de la cible. Ce n'est que lorsque le canon de votre arme est pratiquement dans l'axe de celle-ci que vous poserez (et encore, en souplesse) le doigt sur la queue de détente. Pour ce qui est de votre main gauche : n'en faites rien. Rapprochez là de votre corps pour diminuer votre surface frontale et pliez votre bras, toujours dans le même but. Au moment ou vous pointez l'arme dans la direction de la cible et que vous appuyez sur la queue de détente, l'arme ne doit pas être tendue à bout de bras ni en face de votre oeil. Il s'agit ici de tir de défense instinctif. On ne vise pas, et l'axe du canon de votre arme se trouve aproximativement à hauteur de votre abdomen et au début de la cage thoracique. Le tir rapide instinctif se pratique sur des cibles placées à 6 ou 10 mètres ; jamais plus. Au dela de ces distances, on peut se permettre de viser et éventuellement de se servir de ses deux mains pour tenir l'engin, comme Starsky...

Etape 3 : feu...

Voila, c'est tout. En apparence, c'est assez simple. Mais il faut répeter longuement avant de synchroniser tout celà. A l'usage et en situation réelle, tout doit être automatique et vous devez être capable de saisir impeccablement et fermement la crosse de votre arme, sans hésitation ; sans avoir à la chercher. Durant ces exercices, une des parties de votre corps les plus difficiles à contrôler sera votre index. Comme vous rechercher la meilleure rapidité, celui-ci à tendance à se raidir et à anticiper. Le grand danger est là. C'est pourquoi, une fois de plus, il faut longuement s'entraîner (des jours durant) avant d'assortir l'entraînement de tir à balles réelles.

Lors de cet entrainement, vous ne pouvez évidemment pas vous chronométrer ou vous faire chronométrer avec exactitude, car cet enchaînement d'actions jusqu'au premier coup de feu représente une durée totale inférieure à la seconde. Le "truc" consiste donc, juste avant l'action, à placer le dos de la main à l'horizontale et à la hauteur de votre abdomen. Sur le dos de cette main, vous aurez placé une petite boîte alumettes vide. Vous devrez avoir pris la bonne position, jeté le pan de votre veste en arrière, dégainé votre arme, aligné la cible et appuyé sur la détente avant que la boite d'alumette touche le sol. Sans la veste, c'est assez facile. Avec la veste, vous éprouverez le besoin de trouver le bon vêtement et le bon poids pour le lest. Avec un bon entraînement, vous parviendrez même plus tard à remplacer la boite d'allumette par une pièce de 10 francs.

De nuit.
Si vous êtes policier ou gendarme et que vous êtes en train de courir après un type susceptible de vous tirer dessus, il y a de grandes chances en de telles situations pour que vous soyez équipé d'une lampe torche (genre Mag-Lite). Dans ce cas, ne tenez surtout pas la lampe façon flic US de cinéma, en posant le corps de celle-ci sur votre épaule, prêt à vous en servir comme d'une matraque. Il faut retenir que, dans la nuit, l'adversaire qui vous tirera dessus visera bien évidemment la source lumineuse ; c'est le seul élément visuel qu'il reconnaîtra de votre présence. Pour cette dernière et excellente raison, il faudra saisir la lampe de la main gauche (si vous êtes droitier), et la tenir le plus loin possible de votre corps, à bout de bras. Si c'est fatiguant c'est bien fait pour vous, vous n'aviez qu'a acheter une Mag-Lite plus petite. De cette façon, en tirant en direction de la source lumineuse que constitue votre lampe, votre adversaire a très peu de chances de vous atteindre ; surtout si il est bon tireur, évidemment... Ce truc est également enseigné au FBI.

Mise au point.
Une dernière chose à propos du tir. Le cinéma nous montre depuis quelque temps des acteurs de films policiers tenant leur pistolet à l'horizontal au moment du tir (pourquoi pas à l'envers, tant qu'on y est). Cette ânerie est juste bonne à faire "look-terreur-de-cité-rappeur". Le demeuré qui vise sa cible comme cela à intérêt à en être très très près ; au dela, il ne parviendra pas à toucher une vache dans un couloir. Essayez pour voir, et vous verrez...




NOS TESTS COMPARATIFS.

A notre connaissance, les tests sur véhicule que nous avons effectués n'ont jamais fait l'objet ailleurs d'une quelconque publication. C'est pourquoi nous avons jugé opportun d'en publier les résultats. Le véhicule sur lequel ont été éffectués ces tests est une Opel Kadett de 1968, un véhicule à 4 places assises de conception robuste et dont la tôle de carrosserie est assez épaisse. La résistance aux impacts de balles d'un tel véhicule peut être comparée à celle d'une Mercedes ou d'une BMW actuelle de haut de gamme.

Tirs effectués dans le coffre arrière du véhicule à une distance de 10 mètres. Résultats extraits d'une moyenne de 10 cartouches par calibre ou type de projectile utilisés.

- Carabine 22 Long Rifle à canon de 65 cm. Cartouches CCI High Velocity. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur puis la tôle de tableau de bord. Aucun projectile n'a pu traverser la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur.



- Pistolet automatique Browning Baby calibre 6,35, canon de 2 pouces. Cartouches Gévelot standard, balle chemisée blindée. La plupart des projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière (certains projectiles sont arrivés de biais...), puis ont déformé la tôle de séparation coffre arrière/habitacle sans la transpercer.



- Pistolet automatique Browning 1910/22 calibre 7,65, canon de 4 pouces. Cartouches Société Française de Munition (SFM) à balles chemisées blindées. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière. Tous les projectiles ont été stoppés par le rembourrage du siège conducteur.



- Pistolet automatique Walther P38 calibre 9mm parabellum. Cartouches Norma à balles blindées tronconiques. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur, puis la tôle de tableau de bord. Aucun projectile n'a pu traverser la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur.



- Revolver Colt Python calibre 357 magnum. Cartouches Federal à balle semi blindées tronconique. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur, puis la tôle de tableau de bord. Puis la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur. La plupart des projectiles ont été stoppés par des éléments du compartiment moteur tels que le carter/moteur ou le radiateur. Une balle a perforé le cache culbuteur en tôle du moteur.



- Revolver Smith & Wesson modèle 29 calibre 44 magnum. Cartouches Fiocchi à balles semi blindées tronconiques tête creuse. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur, puis la tôle de tableau de bord, puis la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur. La plupart des projectiles ont été stoppés par des éléments du compartiment moteur tels que le carter/moteur ou le radiateur après les avoir fortement marqués. Deux projectiles sont ressortis par l'avant du véhicule après avoir traversé une tôle.



- Pistolet automatique Colt 45 modèle 1911, calibre 11,43mm (45 ACP). Cartouches Norma chemisées blindées à pointes creuses. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle. La plupart des projectiles ont été retrouvés dans le rembourage de la banquette arrière.



- Fusil à pompe Winchester modèle 1897, dit "Trench-Gun" (modèle réglementaire de l'armée américaine puis de l'administration pénitentiaire), calibre 12. Cartouches Fiocchi à chevrotines 9 grains. Tous les plombs ont traversé la tôle du coffre arrière. Certains grains (20% environ) de chevrotine ont traversé la tôle de séparation coffre arrière/habitacle et ont été retrouvé dans le rembourage de la banquette arrière.



- Fusil à pompe Winchester modèle 1897, dit "Trench-Gun" (modèle réglementaire de l'armée américaine puis de l'administration pénitentiaire), calibre 12. Cartouches Fiocchi à petits plombs, "8". 20 à 30% des plombs seulement ont traversé la tôle du coffre arrière et ont été arrêtés par la tôle de séparation coffre arrière/habitacle.



- Fusil à pompe Winchester modèle 1897, dit "Trench-Gun" (modèle réglementaire de l'armée américaine puis de l'administration pénitentiaire), calibre 12. Cartouches (origine indéterminée) à balle plomb unique de forme sphérique. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière. Certains ont traversés le siège conducteur et ont été arrétés par la tôle de tableau de bord.



- Fusil à pompe Winchester modèle 1897, dit "Trench-Gun" (modèle réglementaire de l'armée américaine puis de l'administration pénitentiaire), calibre 12. Cartouche à balle type "Blondeau" (diabolo d'acier tourné à cerclages de plomb). Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur puis la tôle de tableau de bord. Certains ont traversé la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur et ont très visiblement marqué le carter moteur.



- Fusil d'assaut Colt AR-15 (M-16) type armée américaine, calibre 5,56 NATO. Munitions civiles Norma à balle chemisée blindée. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur puis la tôle de tableau de bord, puis la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur. La plupart des projectiles ont continué leur course sous forme de multiples fragments après être ressortis de la banquette arrière. Ils semble que ceux-ci se soient désagrégés à peu près au moment de traverser l'ensemble tôle de séparation du coffre arrière/habitacle et banquette arrière. La très grande vitesse de ce projectile à cette courte distance (environ 950 m/s) et sa petite taille expliquent ce phénomène. Si un hypothétique conducteur avait été touché à l'intérieur du véhicule par ce type de projectile, une myriade de micro-fragments de plomb et de cuivre auraient pénétrés à l'intérieur de son organisme, rendant une intervention chirugicale ultérieurement des plus délicates.



- Fusil d'assaut FN FAL type armée belge, calibre 7,62 NATO. Munition FN Herstal de type militaire réglementaire à balle chemisée blindée. Tous les projectiles ont traversé la tôle du coffre arrière, puis la tôle de séparation coffre arrière/habitacle, puis la banquette arrière, puis le siège conducteur, puis la tôle de tableau de bord, puis la tôle de séparation habitacle/compartiment moteur. La plupart des projectiles ont perforé les éléments du compartiment moteur tels que le carter/moteur ou le radiateur. Les projectiles qui n'ont pas rencontré le moteur sur leur trajectoire sont ressortis par l'avant du véhicule après avoir perforé, phares, radiateur, et divers éléments de carrosserie en tôle. Certains projectiles ont éclaté et se sont dispersés en de multiples débris, après avoir perforé la tôle du tableau de bord.



- Mitrailleuse allemande MG 42, calibre 7,92 X 57mm Mauser. Munition d'origine allemande de type militaire réglementaire à balle chemisée blindée type "S" (d'époque deuxième guerre mondiale). Résultats identiques à ceux obtenus avec le FN FAL.



- Carabine Mauser 66S civil calibre 9,3 X 64 (pour chasses africaines et gros gibiers européens). Munitions Remington à balles semi-blindée. Résultats identiques à ceux obtenus avec le FN FAL et la MG42 avec en plus des détériorations importantes des organes internes du moteur (chemises, piston, poussoirs de culbuteurs, etc.).

Conclusions :
Pour dissiper toutes idées reçues relatives à certaines armes de poing, fussent t'elles très puissantes, aucune des armes que nous avons essayé n'a été en mesure de perforer le moteur du véhicule de part en part. Sans doute aurait il fallut utiliser du calibre 50 Browning (12,7mm pour mitrailleuse éméricaine) pour y parvenir. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec la carabine civile Mauser de grande chasse. On remarquera l'étonnante performance de la munition 22 LR dont le pouvoir de perforartion s'avère quasiment identique à celui de la 9mm parabellum à balle blindée... De même qu'un fusil devient une arme redoutable, pour peu que l'on utilise celui-ci avec des balles type Blondeau (attention aux ricochets avec ces projectiles que nous avons retrouvé quasiment intacts dans la carcasse du véhicule...). "Pour voir", nous avons tiré à une distance de 3 mètres dans une des portières du véhicule avec le fusil à pompe Winchester, en utilisant des munitions à petit plombs de "8". La gerbe à véritablement déchiré la tôle et produit une large ouverture de de 5 à 6 centimètres de diamètre ; impressionnant... Avec des muntions à petits plombs, et à courte distance, le calibre 12 produit notoirement de très vilaines blessures délicates et fastidieuses à traiter en chirurgie. Pour information, c'est d'ailleurs pour cette raison que l'usage du fusil de chasse est interdit en temps de guerre par la convention de La Haye. Les américains avaient initialement tenté de l'introduire dans l'armée pendant la première Guerre Mondiale, pour "nettoyer" les tranchées (le modèle qui a servi pour nos essais est un authentique exemplaire de ceux-ci). L'usage de cette arme dans les tranchées, en France à cette époque, donna lieu à une véritable boucherie. Telle est l'origine de cette interdiction de la convention de La Haye. Les américains durent retirer leurs Trench-Guns du service et, ne sachant trop quoi en faire, les ont donné à l'administration pénitentiaire qui en apprécia tant les vertues qu'elle en conserva l'usage jusqu'à nos jours...
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PB0_YoYo
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#25

Message par PB0_YoYo »

:ph34r: :lol: :lol:
No gods No masters!
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Citation du moment: Si ça a le goût du poulet, l'odeur du poulet et ça ressemble à du poulet, mais que Luthier te dit que c'est du mouton, alors cherche pas, c'est du mouton. :yes:.
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