Oublions le mot "cool" qui peut etre apparement interpreté de mille et une facon possible et entres passionés la passion l'emporte souvent
Ces videos racontent chacunes leur histoire dont nous ne savons souvent pas grand chose et c'est bien dommage... comme on peut le lire dans le court passage qui suit retracant un moment bien precis dans la vie de ce pilote, au point qu'il ai eprouvé le besoin d'en parler par la suite, de figer ses souvenir de toute cette violence sur du papier, allant meme jusqu'a rendre a sa facon un hommage à ce pilote ennemi... même si le moment d'avant il lui balancait tout ce qu'il avait pour tuer, aveuglé par la colère...
Petit passage extrait d'un des récits de combats disponible sur le site des SV
Par Saburo Sakai - Guadalcanal
Pas une seconde n'est à perdre. J'ouvre le feu sur le chasseur américain alors que j'en suis encore à plus de mille mètres. Je ne peux lui causer beaucoup de mal à pareille distance mais j'obtiens le but recherché. Dès que le pilote américain prend conscience de ma présence, il abandonne la poursuite des trois Zéros et vire sur l'aile pour me faire face.
Effectivement, il est fort habile. Pendant que nous effectuons des acrobaties, je constate que son appareil a des performances supérieures à tous les chasseurs que j'ai rencontrés jusqu'ici, américains, hollandais ou chinois. Mais ma longue expérience du combat aérien finit par me donner le dessus. Comme je l'ai toujours fait dans le passé, je sors mon Leica et prends un instantané de l'avion en me rapprochant de lui par l'arrière. Je possède ainsi environ 70 photographies de terrains d'aviation ou d'appareils, tant en vol qu'au sol. Ceci fait, je poursuis mon attaque. Je me rapproche du Grumman par la gauche, sous l'angle de tir le plus favorable. Son pilote paraît alors comprendre qu'il ne peut l'emporter sur moi et se met à fuir à toute vitesse en direction de Lunga. Persuadé qu'il est en mon pouvoir, je décide de l'achever uniquement avec mes mitrailleuses de 7,7 mm. Je déconnecte donc la mise de feu de mon canon de 20 mm et me rapproche. Je tire 500 ou 600 balles directement dans sa carcasse mais, pour quelque raison étrange, il ne tombe pas et continue à voler. Je m'en étonne, car je n'ai jamais vu pareille chose et me rapproche encore au point de pouvoir presque le toucher de la main. Je constate alors que la queue et le gouvernail sont en lambeaux, semblables à un chiffon déchiré. Pas étonnant que le pilote ne soit plus en mesure de continuer le combat! Pendant que je l' examine, mon appareille dépasse. J'ouvre la verrière de mon habitacle et me retourne pour regarder. L ' Américain est grand, avec un visage ovale, des cheveux blonds. Nous nous contemplons pendant des secondes qui paraissent interminables. Jamais je n'oublierai la curieuse impression que j'éprouve lorsque nos yeux se rencontrent.
Tout en l'observant très attentivement, je fais un geste de la main, comme pour dire: " Viens donc, si tu l'oses! " Il se trouve maintenant derrière moi, en bonne position pour m'attaquer. Mais il est sans doute gravement blessé. Prenant le manche avec la main gauche, il semble me supplier: " Épargne-moi! ", avec la droite. Je coupe les gaz pour repasser derrière lui. Le moment est venu d'en finir. Cette fois, je me sers de mon canon. Je vois les projectiles exploser sur toute sa longueur. Il pique vers le bas. Bientôt je distingue Un parachute qui s'ouvre et qui dérive vers Guadalcanal. Je le perds de vue peu après.
Plus tard, en me rappelant les détails de ce combat, j'ai le sentiment de m'être montré impitoyable en détruisant ce Grumman. Mais, sur le moment, après avoir vu son comportement avec mes camarades, je n'avais d'autre pensée que de lui administrer le coup fatal. Si le pilote est mort, j'aimerais pouvoir dire à sa famille qu il s'est vaillamment battu...
Toutes ces vidéos, photos, temoignages... sont uniques et je suis persuadé que nous sommes tous d'accord sur le fait que des images de guerre ne doivent pas etre banalisée au point de les regarder en se marrant un coca a la main..., aujourd'hui, la guerre est partout, elle est filmée avec de moins en moins de censure car on doit savoir la vérité au nom de la liberté d'information, on voit des corps calcinés tout les soirs aux infos, tout ou presque est montré... des enfants, vos enfants regardent ca, ca nous choque tous et on est vraiment degoutés, mais le problème c'est que le lendemain tu voit encore la meme chose et le surlendemain... c'est ca la banalisation et c'est vraiment à chier, c'est peut etre ca le vrai sadisme aujourd'hui, passer a coté sans regarder...