Sukhoi Su 7 IG au 1/72
Publié : lun. févr. 02, 2015 5:32 pm
On se souvient qu’en Juillet 1967, pour le 50 ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, l’URSS organisa un énorme meeting aérien à Domodedovo, près de Moscou.
Au cours de ce meeting, et entre autres pour faire oublier la grosse fessée prise par les MiG au cours de la toute récente « guerre des six jours », les Russes présentèrent une extraordinaire collection d’avions de combat nouveaux ou expérimentaux, dont des modèles à décollage vertical, à géométrie variable, ou encore capables de Mach 3. Cette présentation traumatisa durablement les attachés militaires étrangers présents et les Etats-Majors occidentaux, qui n’avaient rien vu venir.
Il y avait là entre autres les futurs MiG 23 et 25 et Su 15, mais aussi une variante du Sukhoi Su 7 modifiée avec des ailes partiellement pivotantes, au-delà des attaches de train. Ce Su 7 IG, qui avait fait son premier vol le 2 Août 1966, fut d’abord considéré comme une première expérimentation rapide et pas chère de la géométrie variable, obtenue par une modification relativement simple d’un avion existant, et personne n’imagina qu’il serait construit en série, le chasseur GV du futur étant visiblement le tout nouveau MiG 23.
Grosse surprise donc quelques années plus tard avec l’apparition de versions de série de ce Su-7 à géométrie variable, développé, modifié et rebaptisé Su-17, puis Su-20 et Su-22. Ces avions entrèrent en service chez les Russes mais aussi en Pologne, en RDA, au Pérou et en Lybie. Apparemment la GV était un remède au gros défaut du Su-7 : un rayon d’action rikiki à cause du réacteur AL 7 F très puissant mais très gourmand.
Près de 50 ans plus tard, des Su-22 sont toujours en service en Pologne, et un programme de modernisation est en cours, qui devrait les prolonger jusque dans les années 2020 : pas mal pour un dérivé d’un avion, le Su 7, dont le premier vol remonte à…1955 !
Le maquettiste Ukrainien Modelsvit vient de sortir une maquette injectée au 1/72 de ce démonstrateur Su 7 IG, et va décliner ensuite les autres modèles de la famille.
La doc sur cet avion n’est pas abondante, par contre il est sorti plusieurs monographies sur la famille de ces sucettes à géométrie variable.
La maquette proposée est très détaillée et semble tout à fait exacte.
Le montage ne pose pas de problème. Le cockpit est une structure séparée qui vient s’installer dans le fuselage derrière l’entré d’air nasale, le résultat est très réaliste. Tout l’aménagement du poste pilote est fourni, bien qu’à mon avis il soit plutôt représentatif des avions série que d’un démonstrateur expérimental. Pour le montage des voilures, j’ai dû comme souvent insérer une tige métallique qui va de l’aile D à l’aile G en traversant le fuselage, car sinon rien ne permet d’aligner proprement les ailes. Les demi-voilures externes sont préparées à part et seront mises en place tout à la fin.
Le Su 7 IG était tout métal naturel, rehaussé pour le show par des grands parements rouges. Après une bonne séance de masquage, je bombe l’avion en aluminium brillant, avant de prendre les pinceaux pour réaliser les parements rouges et reprendre les portes et panneaux avec un alu légèrement différent, puis les antennes en vert foncé et enfin un panneau antireflets en noir. A ce stade la maquette est presque entièrement brillante.
La feuille de décals est très élaborée : outre les décals déjà utilisés à l’intérieur du cockpit il y a les deux grands éclairs rouges et plein de marquages extérieurs. Malheureusement leur pose tourne à la catastrophe : ces decals ne supportent pas la moindre manipulation et se brisent pendant la pose. C’est particulièrement vrai pour les grands éclairs rouges, mais c’est aussi le cas pour les étoiles de 1 cm2 ! Je n’ai jamais eu affaire à une feuille de décals aussi calamiteuse… Après pose, il faut raccorder les morceaux des éclairs rouges au pinceau pour réparer les dégâts, et trouver dans la boîte à rabiots « décals » 6 étoiles rouges convenables. Du coup je renonce à poser les multiples marquages extérieurs qui de toute façon n’apparaissent sur aucune photo connue de l’avion et dont on ne peut pas évaluer l’authenticité.
Cette galère passée, on peut finir par un bombage général au vernis mat, comme d’hab.
[/color]
Au cours de ce meeting, et entre autres pour faire oublier la grosse fessée prise par les MiG au cours de la toute récente « guerre des six jours », les Russes présentèrent une extraordinaire collection d’avions de combat nouveaux ou expérimentaux, dont des modèles à décollage vertical, à géométrie variable, ou encore capables de Mach 3. Cette présentation traumatisa durablement les attachés militaires étrangers présents et les Etats-Majors occidentaux, qui n’avaient rien vu venir.
Il y avait là entre autres les futurs MiG 23 et 25 et Su 15, mais aussi une variante du Sukhoi Su 7 modifiée avec des ailes partiellement pivotantes, au-delà des attaches de train. Ce Su 7 IG, qui avait fait son premier vol le 2 Août 1966, fut d’abord considéré comme une première expérimentation rapide et pas chère de la géométrie variable, obtenue par une modification relativement simple d’un avion existant, et personne n’imagina qu’il serait construit en série, le chasseur GV du futur étant visiblement le tout nouveau MiG 23.
Grosse surprise donc quelques années plus tard avec l’apparition de versions de série de ce Su-7 à géométrie variable, développé, modifié et rebaptisé Su-17, puis Su-20 et Su-22. Ces avions entrèrent en service chez les Russes mais aussi en Pologne, en RDA, au Pérou et en Lybie. Apparemment la GV était un remède au gros défaut du Su-7 : un rayon d’action rikiki à cause du réacteur AL 7 F très puissant mais très gourmand.
Près de 50 ans plus tard, des Su-22 sont toujours en service en Pologne, et un programme de modernisation est en cours, qui devrait les prolonger jusque dans les années 2020 : pas mal pour un dérivé d’un avion, le Su 7, dont le premier vol remonte à…1955 !
Le maquettiste Ukrainien Modelsvit vient de sortir une maquette injectée au 1/72 de ce démonstrateur Su 7 IG, et va décliner ensuite les autres modèles de la famille.
La doc sur cet avion n’est pas abondante, par contre il est sorti plusieurs monographies sur la famille de ces sucettes à géométrie variable.
La maquette proposée est très détaillée et semble tout à fait exacte.
Le montage ne pose pas de problème. Le cockpit est une structure séparée qui vient s’installer dans le fuselage derrière l’entré d’air nasale, le résultat est très réaliste. Tout l’aménagement du poste pilote est fourni, bien qu’à mon avis il soit plutôt représentatif des avions série que d’un démonstrateur expérimental. Pour le montage des voilures, j’ai dû comme souvent insérer une tige métallique qui va de l’aile D à l’aile G en traversant le fuselage, car sinon rien ne permet d’aligner proprement les ailes. Les demi-voilures externes sont préparées à part et seront mises en place tout à la fin.
Le Su 7 IG était tout métal naturel, rehaussé pour le show par des grands parements rouges. Après une bonne séance de masquage, je bombe l’avion en aluminium brillant, avant de prendre les pinceaux pour réaliser les parements rouges et reprendre les portes et panneaux avec un alu légèrement différent, puis les antennes en vert foncé et enfin un panneau antireflets en noir. A ce stade la maquette est presque entièrement brillante.
La feuille de décals est très élaborée : outre les décals déjà utilisés à l’intérieur du cockpit il y a les deux grands éclairs rouges et plein de marquages extérieurs. Malheureusement leur pose tourne à la catastrophe : ces decals ne supportent pas la moindre manipulation et se brisent pendant la pose. C’est particulièrement vrai pour les grands éclairs rouges, mais c’est aussi le cas pour les étoiles de 1 cm2 ! Je n’ai jamais eu affaire à une feuille de décals aussi calamiteuse… Après pose, il faut raccorder les morceaux des éclairs rouges au pinceau pour réparer les dégâts, et trouver dans la boîte à rabiots « décals » 6 étoiles rouges convenables. Du coup je renonce à poser les multiples marquages extérieurs qui de toute façon n’apparaissent sur aucune photo connue de l’avion et dont on ne peut pas évaluer l’authenticité.
Cette galère passée, on peut finir par un bombage général au vernis mat, comme d’hab.
[/color]