Bristol 188
Publié : lun. sept. 10, 2012 5:09 pm
Et voici un avion peu connu des années 60 : Le Bristol 188, avion expérimental Anglais, destiné à l’étude des très hautes vitesses.
Avion particulièrement fin et élégant, le 188 présentait la particularité d’être construit entièrement en acier inoxydable, dans le but de supporter les températures associées aux nombres de Mach élevés.
Lancée au milieu des années 50, la réalisation de cet avion fut laborieuse, entre le développement d’un acier inox spécial avec ses méthodes d’élaboration, et les hésitations sur le choix des moteurs, qui repoussèrent le premier vol jusqu’à 1962 : à cette époque, il y avait déjà pas mal d’avions Mach 2 en production et en service…
Le 188 dut finalement se contenter de deux réacteurs Gyron Junior (c’était le moteur des premiers Buccaneer) de 6,35 t avec PC. Le montage d’autres réacteurs plus puissants avait été envisagé (l’architecture de l’avion avec ses deux nacelles avait été choisie dans ce but), mais ne fut jamais réalisé.
Du coup, le 188, prévu à l’origine pour aller jusqu’à Mach 2.6, plafonna finalement à Mach…1.88, justement ! Cet avion fut finalement moins rapide qu’il n’en avait l’air…
Etonnamment, la documentation sur cet avion oublié ne manque pas : un bon chapitre lui est consacré dans le livre « Experimental European Aircraft » dont j’ai parlé dans une autre rubrique, et j’ai trouvé aussi sur Internet plein de photos couleur du second exemplaire préservé dans un musée.
Olimp Resin / Pro Model en a sorti récemment une maquette résine au 1/72 de bonne qualité, quand je l’ai appris ça m’a intéressé, alors voilà, c’est parti pour le montage.
Les pièces fournies sont de bonne qualité, et semblent exactes comparées à la documentation.
Rien n’est prévu pour assembler les pièces en résine, alors pour solidariser l’ensemble aile externe + nacelle + aile interne + fuselage + aile interne + nacelle + aile externe, j’ai percé toutes ces pièces avec soin pour les enfiler sur une tige en cuivre afin de bien les aligner.
Shot at 2012-09-10
Je vous montre l’intérieur du cockpit maintenant, car une fois l’avion terminé et peint on n’en verra plus grand-chose…Les pièces fournies sont bien détaillées, surtout la planche qui est parfaitement exacte comparée aux photos.
Shot at 2012-09-10
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Une fois le gros œuvre fini et le cockpit fermé, il reste juste le montage du train et des curieux aérofreins en élytre, car il n’y a pas d’emports sur cet avion expérimental.
Shot at 2012-09-10
L’avion est tout acier inoxydable naturel… comme je n’ai pas trouvé la bombe de peinture idéale, je vais donc le peindre à l’ancienne, au pinceau et avec la peinture « acier » Humbrol 91. C’est plus long et ça n’apporte pas grand-chose… La planche de décals est très bien, on y retrouve tout ce qu’on arrive à voir sur les photos. Par-dessus le tout je bombe une couche de vernis satiné ou « semi-gloss », mieux adapté que le mat à cet avion tout inox , et voila :
Shot at 2012-09-10
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Le club des avions Anglais Mach 2 ou presque :
Shot at 2012-09-10
La configuration retenue pour cet avion fait penser aussi aux avions de la famille « Blackbird » :
Shot at 2012-09-10
Etonnamment, les deux avions datent de la même époque : le Bristol 188 a fait son premier vol le 14 Avril 1962, et le tout premier Blackbird le … 26 Avril 1962 ! Ce premier Blackbird avait d’ailleurs été équipé de réacteurs provisoires : 2 x J-75, mais ceux-ci furent vite remplacés par les J-58 prévus, qui lui permirent ses performances exceptionnelles.
Le parallèle s’arrête là, car la ressemblance est en fait trompeuse : pour résister aux hautes températures, Lockheed avait choisi de réaliser son avion en titane, matériau nouveau il y a 50 ans, mais bien plus performant que l’acier inox qui est un « mauvais acier » mécaniquement, et presque deux fois plus dense: Le Blackbird était au départ plus moderne et avait un bien plus gros potentiel : le SR 71 pouvait aller jusqu’à Mach 3,2 ou même 3,5 selon certains auteurs.
Avion particulièrement fin et élégant, le 188 présentait la particularité d’être construit entièrement en acier inoxydable, dans le but de supporter les températures associées aux nombres de Mach élevés.
Lancée au milieu des années 50, la réalisation de cet avion fut laborieuse, entre le développement d’un acier inox spécial avec ses méthodes d’élaboration, et les hésitations sur le choix des moteurs, qui repoussèrent le premier vol jusqu’à 1962 : à cette époque, il y avait déjà pas mal d’avions Mach 2 en production et en service…
Le 188 dut finalement se contenter de deux réacteurs Gyron Junior (c’était le moteur des premiers Buccaneer) de 6,35 t avec PC. Le montage d’autres réacteurs plus puissants avait été envisagé (l’architecture de l’avion avec ses deux nacelles avait été choisie dans ce but), mais ne fut jamais réalisé.
Du coup, le 188, prévu à l’origine pour aller jusqu’à Mach 2.6, plafonna finalement à Mach…1.88, justement ! Cet avion fut finalement moins rapide qu’il n’en avait l’air…
Etonnamment, la documentation sur cet avion oublié ne manque pas : un bon chapitre lui est consacré dans le livre « Experimental European Aircraft » dont j’ai parlé dans une autre rubrique, et j’ai trouvé aussi sur Internet plein de photos couleur du second exemplaire préservé dans un musée.
Olimp Resin / Pro Model en a sorti récemment une maquette résine au 1/72 de bonne qualité, quand je l’ai appris ça m’a intéressé, alors voilà, c’est parti pour le montage.
Les pièces fournies sont de bonne qualité, et semblent exactes comparées à la documentation.
Rien n’est prévu pour assembler les pièces en résine, alors pour solidariser l’ensemble aile externe + nacelle + aile interne + fuselage + aile interne + nacelle + aile externe, j’ai percé toutes ces pièces avec soin pour les enfiler sur une tige en cuivre afin de bien les aligner.
Shot at 2012-09-10
Je vous montre l’intérieur du cockpit maintenant, car une fois l’avion terminé et peint on n’en verra plus grand-chose…Les pièces fournies sont bien détaillées, surtout la planche qui est parfaitement exacte comparée aux photos.
Shot at 2012-09-10
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Une fois le gros œuvre fini et le cockpit fermé, il reste juste le montage du train et des curieux aérofreins en élytre, car il n’y a pas d’emports sur cet avion expérimental.
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L’avion est tout acier inoxydable naturel… comme je n’ai pas trouvé la bombe de peinture idéale, je vais donc le peindre à l’ancienne, au pinceau et avec la peinture « acier » Humbrol 91. C’est plus long et ça n’apporte pas grand-chose… La planche de décals est très bien, on y retrouve tout ce qu’on arrive à voir sur les photos. Par-dessus le tout je bombe une couche de vernis satiné ou « semi-gloss », mieux adapté que le mat à cet avion tout inox , et voila :
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Le club des avions Anglais Mach 2 ou presque :
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La configuration retenue pour cet avion fait penser aussi aux avions de la famille « Blackbird » :
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Etonnamment, les deux avions datent de la même époque : le Bristol 188 a fait son premier vol le 14 Avril 1962, et le tout premier Blackbird le … 26 Avril 1962 ! Ce premier Blackbird avait d’ailleurs été équipé de réacteurs provisoires : 2 x J-75, mais ceux-ci furent vite remplacés par les J-58 prévus, qui lui permirent ses performances exceptionnelles.
Le parallèle s’arrête là, car la ressemblance est en fait trompeuse : pour résister aux hautes températures, Lockheed avait choisi de réaliser son avion en titane, matériau nouveau il y a 50 ans, mais bien plus performant que l’acier inox qui est un « mauvais acier » mécaniquement, et presque deux fois plus dense: Le Blackbird était au départ plus moderne et avait un bien plus gros potentiel : le SR 71 pouvait aller jusqu’à Mach 3,2 ou même 3,5 selon certains auteurs.