Mirage III Suisse
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Mirage III Suisse
#1Motivé par la récente parution du remarquable livre sur les Mirages III Suisses, dont j’ai parlé dans une autre rubrique, j’ai eu envie d’en réaliser un pour compléter ma collection.
Shot at 2010-12-25
Mon choix s’est porté sur le Mirage III DS qui, après remise en état, est préservé en état de vol par le musée « Clin d’Ailes » à Payerne, et qui est venu faire une présentation remarquée lors du dernier salon du Bourget.
SpruceGoose m’a aiguillé sur la série de maquettes de Mirage de PJ productions, et je n’ai pas été déçu ! C’est probablement ce qui se fait de mieux aujourd’hui en Mirage III au 1/72.
Ce sont des maquettes en résine, mais d’un niveau de détail et de précision qui n’a rien à envier aux maquettes injectées au standard actuel. Il y a aussi une planche de détails en photodécoupe, et des trains d’atterrissage en métal blanc. La réalisation demande quelques efforts, mais rien de difficile pour un maquettiste expérimenté, surtout avec ce livre comme référence !
On commence par le « gros œuvre », fuselages, voilure, dérive, et les gouvernes qui sont présentées à part, complication inutile à cette échelle, à mon avis. J’en profite pour matérialiser leur séparation, ainsi que le gouvernail, avec quelques traits de scie très fins.
Shot at 2011-01-31
Avec un Mirage biplace, l’intérieur du cockpit sera bien en évidence sous la grande verrière : dans cette maquette, il est finement détaillé, les deux tableaux de bord s’ajustent pile-poil, et les deux sièges en résine fournis sont superbes. Une particularité des Mirages Suisses, à ne pas oublier, est que l’intérieur du cockpit est peint en vert émeraude ! Une fois les tableaux montés, les banquettes peintes, les sièges et les planches installés, il n’y a plus beaucoup de place dans les postes pilotes.
Shot at 2011-01-31
La verrière est en thermoformé, c’est le point le plus délicat du montage : il faut la découper avec précision pour qu’elle s’ajuste bien, avant de la coller avec un peu d’araldite. Après il faut poncer pour la faire filer avec le fuselage. On la raye mais ce n’est pas grave comme on le verra plus tard.
Shot at 2011-01-31
On continue ensuite avec le montage des entrées d’air. A ce stade, comme la maquette PJ est celle d’un IIID Français ou Sud-Africain, il faut y ajouter des canards, trouvés dans la boîte à rabiot «spéciale Mirage » sur les entrées d’air et des petites moustaches sur le nez. Il y a ensuite quelques petites antennes spécifiques à cette version à poser au bout des ailes et de la dérive.
Passons au train d’atterrissage. Si le train avant en métal blanc est très bien, les deux trains principaux m’ont paru étonnamment approximatifs. A tel point que j’ai fouillé dans la boîte à rabiot pour trouver une paire de trains, en plastique, mais nettement mieux ! Les trappes de train, elles, sont sans reproche.
Shot at 2011-01-31
Comme je ne vais pas mettre d’emport sur cet avion, le montage est pratiquement terminé, je complète par quelques pitots et antennes de la planche de photodécoupe.
Shot at 2011-01-31
Après grand nettoyage et masquage de la verrière, on passe à la peinture. Le J – 2012 est peint en deux tons de gris : d’abord je bombe toute la maquette en gris très clair « TS 81 »), puis après avoir masqué partiellement le dessus du fuselage, je bombe les parties apparentes en gris moyen « AS7 ». Quelques retouches et compléments puis, après séchage, je re-bombe l’ensemble en vernis brillant.
Shot at 2011-01-31
Comme la maquette ne proposait pas de décoration Suisse, j’ai commandé des décalques chez le spécialiste Suisse « Matterhorn Circle » : dans la feuille reçue, il n’y a pas ce Mirage IIID, mais les décals sont d’excellente qualité, et avec quelques compléments issus de l’indispensable boite à rabiots, il y a tout !
Shot at 2011-01-31
Une fois les décals posés, plus quelques compléments de peinture, on rebombe la maquette en vernis mat pour tout homogénéiser. Il ne reste plus qu’à revernir le cockpit, ajouter quelques points de peinture brillante, poser les roues et la tuyère, et c’est fini !
Shot at 2011-01-31
Shot at 2011-01-31
Le Mirage biplace avec le Tiger biplace : les biplaces sont souvent plus élégants !
Shot at 2011-01-31
Enfin, signalons que, sur ce Mirage survivant, basé à Payerne, il est possible de faire des vols en tant que passager payant ! Autant vous dire tout de suite, ce n’est pas donné… Mais si un jour je gagne au Loto, qui sait ? Et alors, je ne manquerai pas de vous le raconter sur Check-Six !.
Shot at 2010-12-25
Mon choix s’est porté sur le Mirage III DS qui, après remise en état, est préservé en état de vol par le musée « Clin d’Ailes » à Payerne, et qui est venu faire une présentation remarquée lors du dernier salon du Bourget.
SpruceGoose m’a aiguillé sur la série de maquettes de Mirage de PJ productions, et je n’ai pas été déçu ! C’est probablement ce qui se fait de mieux aujourd’hui en Mirage III au 1/72.
Ce sont des maquettes en résine, mais d’un niveau de détail et de précision qui n’a rien à envier aux maquettes injectées au standard actuel. Il y a aussi une planche de détails en photodécoupe, et des trains d’atterrissage en métal blanc. La réalisation demande quelques efforts, mais rien de difficile pour un maquettiste expérimenté, surtout avec ce livre comme référence !
On commence par le « gros œuvre », fuselages, voilure, dérive, et les gouvernes qui sont présentées à part, complication inutile à cette échelle, à mon avis. J’en profite pour matérialiser leur séparation, ainsi que le gouvernail, avec quelques traits de scie très fins.
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Avec un Mirage biplace, l’intérieur du cockpit sera bien en évidence sous la grande verrière : dans cette maquette, il est finement détaillé, les deux tableaux de bord s’ajustent pile-poil, et les deux sièges en résine fournis sont superbes. Une particularité des Mirages Suisses, à ne pas oublier, est que l’intérieur du cockpit est peint en vert émeraude ! Une fois les tableaux montés, les banquettes peintes, les sièges et les planches installés, il n’y a plus beaucoup de place dans les postes pilotes.
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La verrière est en thermoformé, c’est le point le plus délicat du montage : il faut la découper avec précision pour qu’elle s’ajuste bien, avant de la coller avec un peu d’araldite. Après il faut poncer pour la faire filer avec le fuselage. On la raye mais ce n’est pas grave comme on le verra plus tard.
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On continue ensuite avec le montage des entrées d’air. A ce stade, comme la maquette PJ est celle d’un IIID Français ou Sud-Africain, il faut y ajouter des canards, trouvés dans la boîte à rabiot «spéciale Mirage » sur les entrées d’air et des petites moustaches sur le nez. Il y a ensuite quelques petites antennes spécifiques à cette version à poser au bout des ailes et de la dérive.
Passons au train d’atterrissage. Si le train avant en métal blanc est très bien, les deux trains principaux m’ont paru étonnamment approximatifs. A tel point que j’ai fouillé dans la boîte à rabiot pour trouver une paire de trains, en plastique, mais nettement mieux ! Les trappes de train, elles, sont sans reproche.
Shot at 2011-01-31
Comme je ne vais pas mettre d’emport sur cet avion, le montage est pratiquement terminé, je complète par quelques pitots et antennes de la planche de photodécoupe.
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Après grand nettoyage et masquage de la verrière, on passe à la peinture. Le J – 2012 est peint en deux tons de gris : d’abord je bombe toute la maquette en gris très clair « TS 81 »), puis après avoir masqué partiellement le dessus du fuselage, je bombe les parties apparentes en gris moyen « AS7 ». Quelques retouches et compléments puis, après séchage, je re-bombe l’ensemble en vernis brillant.
Shot at 2011-01-31
Comme la maquette ne proposait pas de décoration Suisse, j’ai commandé des décalques chez le spécialiste Suisse « Matterhorn Circle » : dans la feuille reçue, il n’y a pas ce Mirage IIID, mais les décals sont d’excellente qualité, et avec quelques compléments issus de l’indispensable boite à rabiots, il y a tout !
Shot at 2011-01-31
Une fois les décals posés, plus quelques compléments de peinture, on rebombe la maquette en vernis mat pour tout homogénéiser. Il ne reste plus qu’à revernir le cockpit, ajouter quelques points de peinture brillante, poser les roues et la tuyère, et c’est fini !
Shot at 2011-01-31
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Le Mirage biplace avec le Tiger biplace : les biplaces sont souvent plus élégants !
Shot at 2011-01-31
Enfin, signalons que, sur ce Mirage survivant, basé à Payerne, il est possible de faire des vols en tant que passager payant ! Autant vous dire tout de suite, ce n’est pas donné… Mais si un jour je gagne au Loto, qui sait ? Et alors, je ne manquerai pas de vous le raconter sur Check-Six !.
#2
Bonsoir,
Beau sujet et belle réalisation!!!
Merci de nous faire partager tes productions... car pour ma part je n'ai pas la patience et sûrement
pas la dextérité pour monter de si jolies maquettes.
Komrad.
Beau sujet et belle réalisation!!!
Merci de nous faire partager tes productions... car pour ma part je n'ai pas la patience et sûrement
pas la dextérité pour monter de si jolies maquettes.
Komrad.
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#5
Superbe !
Ca rappelle le magnifique film "Vols blancs" de Lionel CHARLET
http://www.lionelcharlet.com/aviation-f ... e=fr&id=13
Ca rappelle le magnifique film "Vols blancs" de Lionel CHARLET
http://www.lionelcharlet.com/aviation-f ... e=fr&id=13
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Re: Mirage III Suisse
#6Comme promis il y a quelques années : la suite ! J'ai pu faire un vol à bord du Mirage III DS de l'Association Clin d'Ailes à Payerne, entre les deux grands week-ends du meeting AIR14, qui célébrait le centenaire de l'Armée de l'Air Suisse.
A mon arrivée le matin, je suis accueilli par l'équipe qui chouchoute l'avion: beaucoup de barbes blanches et de moustaches grises, tous anciens du Mirage: un concentré d'expérience et de compétence au service de cet avion qui doit être un des tout derniers Mirage III en état de vol. J'apprends que l'avion, contrairement aux autres Mirage qui ont été fabriqués en Suisse, a été commandé plus tard pour remplacer un biplace accidenté, et construit directement par Dassault vers la fin des années 70 ou au début des années 80. Diable, si ça se trouve, j'ai signé des dérogations pour cet avion : comme quoi, on n'est jamais assez prudent !
L’avion est installé dans un double abri bétonné de la base de Payerne, qui abrite également un Hunter, biplace lui aussi. En cas de Schpountz , les deux avions de collection rendraient la place à des avions "ops"...
C'est le moment de s'équiper: combi, pantalon anti-g, bottes, casque, masque... Puis c'est le briefing, les premières consignes de sécurité, et le choix du parcours avec Thierry Goetschmann, ancien Commandant d’une escadrille de Mirage, et seul pilote qualifié sur Mirage III .
Puis c'est l'installation en place arrière dans le cockpit, avec serrage des sangles, raccordement micro et oxygène, Thierry me précise les consignes en cas d'éjection et… les consignes au cas où l'éjection ne se déroulerait pas automatiquement (tirer telle manette, tirer sur telle boucle...) : cas de double panne, heureusement peu probable.
Puis les mécanos enlèvent les goupilles du siège: maintenant, je suis assis sur une fusée prête à partir! Pour finir on ferme la verrière, et je suis agréablement surpris de l'espace dont on dispose dans cet avion, taillé pourtant "près du corps", ainsi que de la visibilité. La planche de bord est à l'ancienne, toute en cadrans avec juste les instruments essentiels pour que le moniteur puisse suivre ce que faisait l'élève. Un GPS a quand même été ajouté en place avant, ainsi que des indicateurs d’incidence modernes.
Une fois mis en route, l'avion est étonnamment peu bruyant de l'intérieur. On s'aligne en bout de piste, le pilote allume la PC, et on est en l'air quelques secondes plus tard: ça déménage !
Et c'est parti pour 50 minutes inoubliables, dans des conditions météo « CAVU » idéales ! L'espace aérien Suisse est coupé en 4 par deux Airways Nord-Sud et Ouest-Est, qui dégagent 4 zones de vol libre en VFR. Nous allons évoluer dans le quart Sud-Ouest. Cap au sud donc pour survoler le Lac Léman, puis bientôt nous voilà au-dessus des Alpes. Enfin, pas vraiment au-dessus, car on va se faufiler dans les vallées, passer tout près des falaises, sauter au ras des crêtes. On s’engage dans une vallée fermée, pas de problème, un peu de gaz, une traction sur le manche et le Mirage se joue de l’obstacle. En dessous, un petit avion décolle d’un glacier. Les sommets défilent, Thierry qui connait le coin par cœur me les identifie au passage. Nous passons au pied du Cervin, grand souvenir de mes années d'alpiniste.
Après ce premier tour, il est temps de prendre de l'altitude: un petit coup de PC et en quelques instants on rétablit à 8000 m et M = 0,9 pour un nouveau tour des Alpes, cette fois-ci vues de haut et de beaucoup plus loin: c'est toujours la tempête de ciel bleu ! De temps en temps, je fais un petit scan des instruments: machmètre, badin, altimètre, indicateur de g... Le siège éjectable s'avère étonnamment confortable.
Petit intermède technique, Thierry me montre le fonctionnement de l'indicateur d'incidence... et de son alarme, car il ne faut pas jouer avec ce feu là sur une voilure delta... ainsi que la sortie des aérofreins, très efficaces pour leur petite taille: ça sert d'être sanglé serré!
La capacité en carburant d'un Mirage III biplace n'étant pas infinie… il est temps de remettre le cap sur Payerne, en survolant à nouveau la campagne suisse. Un tour de circuit le temps d'admirer les avions restés au parking entre les deux week-ends d'AIR14, l'avion me paraît encore bien haut pour se poser, mais il dégrade facilement son énergie, et Thierry conclut le vol par une PTU impeccable.
Retour au parking, sécurités sur le siège, démontage des sangles et des connections puis sortie (maladroite) du cockpit, et retour sur la terre ferme après ce vol mémorable. Le Hunter qui a fait lui aussi un vol passager arrive juste après nous.
Au cours de ce vol spectaculaire, nous n'avons cependant pas excédé 4g, ni dépassé Mach 0.9, règlementation oblige, bien que l'avion reste capable de Mach 2, les souris mobiles fonctionnant toujours.
C'est la fin de la matinée... et les passagers du matin (et ceux qui sont arrivés pour voler l'après-midi) sont conviés à partager avec l'équipe un déjeuner sur la piste, à la sortie des deux abris. Moment très sympa et occasion de "refaire le vol" avec ceux qui y ont concouru. Quelques chaises plus loin, Claude Nicolier, le légendaire astronaute Suisse (4 vols dans l'espace !) et Président de Clin d'Ailes: c'est lui qui ce matin pilotait le Hunter ...
Le Mirage IIII DS, qui, bien qu’en remarquable état, est maintenant un avion ancien, aura, au cours de la quinzaine autour d'AIR14, assuré quotidiennement 2 ou 3 vols, dont les présentations des week-ends, en décollant toujours pile à l'heure ! Ça en dit long sur la robustesse de l'avion, sur la maîtrise de la sympathique équipe qui l'a restauré, qui l’entretient et qui le fait voler… et sur l'endurance de son pilote !
Un grand merci à toute l’équipe de Clin d'Ailes ! Une boucle est bouclée: c’est le Mirage III qui m'a donné envie d'aller "faire des avions"... j'ai ensuite travaillé un peu dessus, puis sur ses successeurs, avant de conclure par ce vol mémorable.
A mon arrivée le matin, je suis accueilli par l'équipe qui chouchoute l'avion: beaucoup de barbes blanches et de moustaches grises, tous anciens du Mirage: un concentré d'expérience et de compétence au service de cet avion qui doit être un des tout derniers Mirage III en état de vol. J'apprends que l'avion, contrairement aux autres Mirage qui ont été fabriqués en Suisse, a été commandé plus tard pour remplacer un biplace accidenté, et construit directement par Dassault vers la fin des années 70 ou au début des années 80. Diable, si ça se trouve, j'ai signé des dérogations pour cet avion : comme quoi, on n'est jamais assez prudent !
L’avion est installé dans un double abri bétonné de la base de Payerne, qui abrite également un Hunter, biplace lui aussi. En cas de Schpountz , les deux avions de collection rendraient la place à des avions "ops"...
C'est le moment de s'équiper: combi, pantalon anti-g, bottes, casque, masque... Puis c'est le briefing, les premières consignes de sécurité, et le choix du parcours avec Thierry Goetschmann, ancien Commandant d’une escadrille de Mirage, et seul pilote qualifié sur Mirage III .
Puis c'est l'installation en place arrière dans le cockpit, avec serrage des sangles, raccordement micro et oxygène, Thierry me précise les consignes en cas d'éjection et… les consignes au cas où l'éjection ne se déroulerait pas automatiquement (tirer telle manette, tirer sur telle boucle...) : cas de double panne, heureusement peu probable.
Puis les mécanos enlèvent les goupilles du siège: maintenant, je suis assis sur une fusée prête à partir! Pour finir on ferme la verrière, et je suis agréablement surpris de l'espace dont on dispose dans cet avion, taillé pourtant "près du corps", ainsi que de la visibilité. La planche de bord est à l'ancienne, toute en cadrans avec juste les instruments essentiels pour que le moniteur puisse suivre ce que faisait l'élève. Un GPS a quand même été ajouté en place avant, ainsi que des indicateurs d’incidence modernes.
Une fois mis en route, l'avion est étonnamment peu bruyant de l'intérieur. On s'aligne en bout de piste, le pilote allume la PC, et on est en l'air quelques secondes plus tard: ça déménage !
Et c'est parti pour 50 minutes inoubliables, dans des conditions météo « CAVU » idéales ! L'espace aérien Suisse est coupé en 4 par deux Airways Nord-Sud et Ouest-Est, qui dégagent 4 zones de vol libre en VFR. Nous allons évoluer dans le quart Sud-Ouest. Cap au sud donc pour survoler le Lac Léman, puis bientôt nous voilà au-dessus des Alpes. Enfin, pas vraiment au-dessus, car on va se faufiler dans les vallées, passer tout près des falaises, sauter au ras des crêtes. On s’engage dans une vallée fermée, pas de problème, un peu de gaz, une traction sur le manche et le Mirage se joue de l’obstacle. En dessous, un petit avion décolle d’un glacier. Les sommets défilent, Thierry qui connait le coin par cœur me les identifie au passage. Nous passons au pied du Cervin, grand souvenir de mes années d'alpiniste.
Après ce premier tour, il est temps de prendre de l'altitude: un petit coup de PC et en quelques instants on rétablit à 8000 m et M = 0,9 pour un nouveau tour des Alpes, cette fois-ci vues de haut et de beaucoup plus loin: c'est toujours la tempête de ciel bleu ! De temps en temps, je fais un petit scan des instruments: machmètre, badin, altimètre, indicateur de g... Le siège éjectable s'avère étonnamment confortable.
Petit intermède technique, Thierry me montre le fonctionnement de l'indicateur d'incidence... et de son alarme, car il ne faut pas jouer avec ce feu là sur une voilure delta... ainsi que la sortie des aérofreins, très efficaces pour leur petite taille: ça sert d'être sanglé serré!
La capacité en carburant d'un Mirage III biplace n'étant pas infinie… il est temps de remettre le cap sur Payerne, en survolant à nouveau la campagne suisse. Un tour de circuit le temps d'admirer les avions restés au parking entre les deux week-ends d'AIR14, l'avion me paraît encore bien haut pour se poser, mais il dégrade facilement son énergie, et Thierry conclut le vol par une PTU impeccable.
Retour au parking, sécurités sur le siège, démontage des sangles et des connections puis sortie (maladroite) du cockpit, et retour sur la terre ferme après ce vol mémorable. Le Hunter qui a fait lui aussi un vol passager arrive juste après nous.
Au cours de ce vol spectaculaire, nous n'avons cependant pas excédé 4g, ni dépassé Mach 0.9, règlementation oblige, bien que l'avion reste capable de Mach 2, les souris mobiles fonctionnant toujours.
C'est la fin de la matinée... et les passagers du matin (et ceux qui sont arrivés pour voler l'après-midi) sont conviés à partager avec l'équipe un déjeuner sur la piste, à la sortie des deux abris. Moment très sympa et occasion de "refaire le vol" avec ceux qui y ont concouru. Quelques chaises plus loin, Claude Nicolier, le légendaire astronaute Suisse (4 vols dans l'espace !) et Président de Clin d'Ailes: c'est lui qui ce matin pilotait le Hunter ...
Le Mirage IIII DS, qui, bien qu’en remarquable état, est maintenant un avion ancien, aura, au cours de la quinzaine autour d'AIR14, assuré quotidiennement 2 ou 3 vols, dont les présentations des week-ends, en décollant toujours pile à l'heure ! Ça en dit long sur la robustesse de l'avion, sur la maîtrise de la sympathique équipe qui l'a restauré, qui l’entretient et qui le fait voler… et sur l'endurance de son pilote !
Un grand merci à toute l’équipe de Clin d'Ailes ! Une boucle est bouclée: c’est le Mirage III qui m'a donné envie d'aller "faire des avions"... j'ai ensuite travaillé un peu dessus, puis sur ses successeurs, avant de conclure par ce vol mémorable.
Dernière modification par ironclaude le ven. oct. 24, 2014 7:10 pm, modifié 1 fois.
Re: Mirage III Suisse
#7Félicitations !
Veuillez agréer Monsieur l'expression de ma plus mesquine jalousie
Veuillez agréer Monsieur l'expression de ma plus mesquine jalousie
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Re: Mirage III Suisse
#8ironclaude a écrit :Enfin, signalons que, sur ce Mirage survivant, basé à Payerne, il est possible de faire des vols en tant que passager payant ! Autant vous dire tout de suite, ce n’est pas donné… Mais si un jour je gagne au Loto, qui sait ? Et alors, je ne manquerai pas de vous le raconter sur Check-Six !.
Tu as donc gagné au Loto ... !ironclaude a écrit :Comme promis il y a quelques années : la suite ! J'ai pu faire un vol à bord du Mirage III DS de l'Association Clin d'Ailes à Payerne, entre les deux grands week-ends du meeting AIR14, qui célébrait le centenaire de l'Armée de l'Air Suisse.
* * *
Re: Mirage III Suisse
#9Wouaa ! Extra ! Félicitations
Mais faut croire que l'avion était bruyant quand même car pourquoi tu crie si fort (rapport à la taille du texte )
Mais faut croire que l'avion était bruyant quand même car pourquoi tu crie si fort (rapport à la taille du texte )
Pilote indépendant de F16 block 50/52 sur Falcon BMS - HOTAS Cougar modé FCC1 - Saitek Pro Rudder Pedals - ED TRacker - 2x MFD Cougar - ICP "CatPlombe" - 1x Carte Pokeys - un cockpit F16 en chantier - CM MSI B650 Gaming ; AMD Ryzen 7800X3D 4,20GHz ; 32 Go DDR5 Corsair ; AMD Radeon RX7900XTX 24Go DDR6 ; Ecran Hisense 55" 4K
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Re: Mirage III Suisse
#10Non, je n'ai pas gagné au Loto, alors j'ai un peu cassé ma tirelire...
Pour la taille, j'avais fait une mauvaise manip, j'ai arrangé depuis.
Pour la taille, j'avais fait une mauvaise manip, j'ai arrangé depuis.
Re: Mirage III Suisse
#11Excellent!!! alors moi aussi!jeanba a écrit :Félicitations !
Veuillez agréer Monsieur l'expression de ma plus mesquine jalousie
J'ai refait tous les calculs... notre idée est irréalisable, il ne nous reste qu'une chose: la réaliser!
Pierre Georges Latécoère
Pierre Georges Latécoère
Re: Mirage III Suisse
#12Oui mais pour un long texte j'avoue je préfère du gros caractère que du petit! l'âge sans doute!Vico a écrit :Wouaa ! Extra ! Félicitations
Mais faut croire que l'avion était bruyant quand même car pourquoi tu crie si fort (rapport à la taille du texte )
J'ai refait tous les calculs... notre idée est irréalisable, il ne nous reste qu'une chose: la réaliser!
Pierre Georges Latécoère
Pierre Georges Latécoère
Re: Mirage III Suisse
#14« La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit. » (Oscar Wilde)
Félicitations, grande classe ...tu ne l'as pas perdu de vue celui la
Félicitations, grande classe ...tu ne l'as pas perdu de vue celui la
Re: Mirage III Suisse
#15Qu'en termes élégants ces choses-là sont mises !jeanba a écrit :Veuillez agréer Monsieur l'expression de ma plus mesquine jalousie
Je ne puis de la sorte m'en totalement dissocier.
Bravo ! Et merci pour le récit
Re: Mirage III Suisse
#16SpruceGoose m'a devancé
Quant à la mesquine jalousie ... ben ... +1
Quant à la mesquine jalousie ... ben ... +1
(\_/)
(_'.')
(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.
Mon pit
(_'.')
(")_(") "On obtient plus de choses avec un mot gentil et un pistolet qu'avec le mot gentil tout seul" Al Capone.
Mon pit
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Re: Mirage III Suisse
#17Très belle expérience IronClaude !
Tu as du te régaler, surtout sur un "vrai" Mirage.
Dis donc, Mr Goetchmann qui t'a piloté ne serait-il pas une "star de cinéma" ???
Il me semble bien avoir déjà vu son visage.... dans le superbe film "Vols Blancs" de Lionel CHARLET.
il avait quelques années de moins (et des cheveux en plus me semble-t-il), portait le même "babygros" que sur ta photo mais avec des patches des forces aérienne Suisses dessus et avouait déjà son amour pour le Mirage.
Merci de nous avoir fait partager ce beau moment !
M8
Tu as du te régaler, surtout sur un "vrai" Mirage.
Dis donc, Mr Goetchmann qui t'a piloté ne serait-il pas une "star de cinéma" ???
Il me semble bien avoir déjà vu son visage.... dans le superbe film "Vols Blancs" de Lionel CHARLET.
il avait quelques années de moins (et des cheveux en plus me semble-t-il), portait le même "babygros" que sur ta photo mais avec des patches des forces aérienne Suisses dessus et avouait déjà son amour pour le Mirage.
Merci de nous avoir fait partager ce beau moment !
M8
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Re: Mirage III Suisse
#18C'est plus que possible: Il a commandé l' unité de Mirage de reconnaissance jusque je crois le retrait des Mirages du service, et ensuite il a dirigé la formation des pilotes de l'AA Suisse.
( et les patches, ils sont tenus par des scratch et donc aussi vite changés que posés )
( et les patches, ils sont tenus par des scratch et donc aussi vite changés que posés )