Hornet et Super Hornet News (and old...)
Publié : sam. nov. 04, 2023 2:19 am
Article OPEX 360, avec le titre : L’aviation de combat canadienne est « en crise », prévient une étude du RUSI
https://www.opex360.com/2023/11/03/lavi ... e-du-rusi/
https://www.opex360.com/2023/11/03/lavi ... e-du-rusi/
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le gouvernement canadien a mandé le Royal United Services Institute [RUSI] britannique pour faire une étude sur l’état de son aviation de combat.
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Ainsi, rapporte The Globe and Mail, le RUSI a pointé un « processus d’approvisionnement en pièces de rechange très inefficace », ce qui conduit à une disponibilité des avions en service d’autant plus mauvaise que ceux-ci sont anciens [et exigent donc plus de maintenance]. Il évoque aussi une « charge de travail insoutenable des pilotes », par ailleurs de moins en moins nombreux, ainsi qu’un « déficit de confiance » à l’égard du commandement.
Selon cette étude, l’aviation de combat canadienne est « en crise » et « souffre d’un moral bas, d’un taux de départ élevé parmi les pilotes instructeurs et d’une pénurie de techniciens de maintenance, ce qui nuit à sa capacité à remplir ses obligations en matière de défense ». L’ARC est entrée dans un cercle vicieux : plus les contraintes et la charge de travail sont lourdes, plus les taux de démission – des pilotes et des techniciens qualifiés – augmentent, ce qui alourdit encore la tâche de ceux qui restent, au point d’être à leur tour tentés par une carrière dans le civil.
« Des mesures urgentes doivent être prises maintenant, avant que le déclin ne devienne complètement irréversible », en conclut le RUSI. Faute de quoi, l’ARC n’aura « pas suffisamment de pilotes expérimentés pour assurer efficacement la transition vers le F-35 tout en maintenant des capacités de combat significatives dans les deux escadrons restants de CF-188 HEP II jusqu’en 2032 », prévient-il.
Par ailleurs, la dégradation du moral des pilotes canadiens, en particulier celui des instructeurs expérimentés, peut aussi s’expliquer par le fait qu’ils « ne se considèrent pas comme étant suffisamment formés et équipés pour bon nombre de missions qu’ils pourraient être amenés à effectuer ». L’étude précise que les instructeurs « estiment qu’ils ne peuvent pas former » les élèves pilotes « selon les normes qu’ils savent nécessaires » et que, par conséquent, ils sont de « plus en plus frustrés et inquiets à l’idée de ce qui se passera s’ils doivent aller au combat en étant mal préparés », note le RUSI.
Aussi, le rapport estime que la flotte de CF-188 « n’est pas crédible, dans le contexte de l’Otan, à faire face à bon nombre de missions dites ‘haut de gamme' ». Aussi préconise-t-il de la limiter à des tâches « simples », comme la police du ciel pour le compte du NORAD et de l’Otan.