Peintures aéro
Publié : mar. janv. 12, 2021 12:25 pm
Bonjour à tous,
Suite à une discussion sur un fil récent dédié à l’illustration, j’ouvre un post afin de publier ici quelques-unes de mes peintures aéro.
Je commence avec cette paire de F-106 en interception sur un Bear, au bon vieux temps de la guerre froide.
North Defenders, huile sur toile 73*100cm.
Lors de l’étude initiale, je pensais présenter un avion du 87th FIS dont la dérive entièrement rouge aurait claqué et attiré l’œil. Mais j’ai finalement opté pour des avions du 27th FIS, basés à Loring dans le Maine, dont la dérive à damiers jaunes claque tout autant.
Pour la construction de la perspective, j’utilise plusieurs méthodes pour reproduire au mieux mon sujet. La perspective par Géométrie Descriptive, « THE » méthode, celle de Keith Ferris, mon Maître absolu. C’est très long et ne permet pas beaucoup de souplesse pour jouer « rapidement » avec les angles. Mais je suis content d’en avoir compris le principe et de l’avoir utilisé à plusieurs reprises.
J’utilise aussi de temps en temps un modèle 3d, avec lequel je joue sur Sketchup. Le problème principal étant d’être dépendant de la rigueur des modeleurs 3D. Je me souviens amèrement d’un model 3D de P51 qui m’a « enduit d’erreurs » que je n’ai pas pu rattraper.
Il y a aussi les modèles réduits, qui ont l’avantage de pouvoir être placés dans les conditions d’éclairage naturel pour « jouer » avec les ombres et les reflets. En shootant avec un bon appareil à la bonne focale pour éviter les distortions (50mm pour un full frame, 35mm pour un APSC), on a tous les ingrédients pour reproduire la bonne perspective. Mes dernières toiles ont été réalisés par ce biais. De plus, construire soi-même les modèles permet de bien comprendre l’avion, surtout ses formes, et du coup facilite la création sur toile.
La réalisation. Je prépare toujours mes toiles en faisant un dessin le plus précis possible de l’angle choisi. Encore une étape qui valide la composition.
Une fois ce dessin final transféré sur la toile, il m’arrive de temps de temps de faire une étude rapide à l’huile. Cela permet de déterminer la palette que je vais utiliser et parfois valider le concept global. Dans ce cas précis, je me suis limité au Bear que j’avais un peu mis de côté pendant ma préparation.
Pour le reste, l’ensemble est réalisé sur plusieurs semaines avec une approche progressive. D’abord le ciel, les grandes lignes de l’avions et finalement la finition de l’ensemble en gardant en tête que tout est question de contrastes, d’ombres et de lumières.
Je suis autodidacte, grand fana de l’illustration aéro depuis tout gamin. J’avoue que les catalogues de maquettes, Airfix ou Hasegawa ont pas mal œuvrés à cette construction artistique. Il y avait aussi les couvertures du Fana de l’Aviation avec Bergèse, Bechennec et tant d’autres. Puis dans les années 80, je suis tombé sur le bouquin de Keith Ferris. Là, j’ai découvert un autre monde, différent des illustrations de catalogues. De l’Art au service de l’aviation. Puis sont venus les Robert Taylor, Lucio Perinotto et bien d’autres. Présenter ces artistes et leurs œuvres mériterait un post à lui tout seul.
Dans les années 90, alors que j’avais toujours griffonné des avions, je me suis lancé directement dans la peinture à l’huile, c’est ce que faisaient mes maîtres, donc c’était une évidence. J’ai commencé par un 2000D, puis un Me262 et je n’ai jamais arrêté depuis. Comme j’ai « un vrai boulot », je peins à petite vitesse, j’ai hâte d’avoir plus de temps pour « produire » plus et réaliser les nombreux projets que j’ai en tête. Je suis membre de l’American Society of Aviation Artists et profite des rencontres annuelles pour croiser les plus grands dans ce domaine aux US. Croyez-moi que je me souviens avec émotion de ma première rencontre avec Keith Ferris en 2007. Je suis passé à plusieurs reprises dans la machine à secousses. Présenter une toile à Keith et lui demander son avis. Il faut être solide et être bien sûr d’avoir laissé son égo au vestiaire. Mais les leçons payent et j’en ai retenu pas mal. Il prépare un livre sur son œuvre, 40 ans après son seul bouquin, j’espère qu’il fera 15kg et un millier de pages. Je découvre encore des toiles qu’il a réalisées alors que je pensais connaitre son œuvre par cœur.
Pour en revenir à C6, il y a quelques temps maintenant, je présentais mes travaux en cours, posant des questions sur les sujets que j’abordais, recevant du soutien et des critiques (c’est une forme de soutien) mais j’avoue m’être lassé des discussions sans fin, des pseudo critiques d’art qui démontaient un peu facilement, et à vrai dire un peu systématiquement, ce que je présentais. La critique est importante et nécessaire pour progresser, mais le comptage de rivets n’en est pas une constructive.
Je ne poste quasiment plus dans les forums, ni sur mon site web, tout se passe sur la page Facebook dédiée à mes peintures. C’est le moyen le plus rapide et surtout là où les collectionneurs sont. J’ai la chance d’en avoir certains qui me suivent et me soutiennent en achetant mes originaux. Un vrai moteur de motivation.
Voilà, en espérant que je réponds à la demande formulée par certains de montrer ici mes gribouillages. Dites-moi si cela vous plait, j’en mettrai d’autres sur ce fil.
V.
Suite à une discussion sur un fil récent dédié à l’illustration, j’ouvre un post afin de publier ici quelques-unes de mes peintures aéro.
Je commence avec cette paire de F-106 en interception sur un Bear, au bon vieux temps de la guerre froide.
North Defenders, huile sur toile 73*100cm.
Lors de l’étude initiale, je pensais présenter un avion du 87th FIS dont la dérive entièrement rouge aurait claqué et attiré l’œil. Mais j’ai finalement opté pour des avions du 27th FIS, basés à Loring dans le Maine, dont la dérive à damiers jaunes claque tout autant.
Pour la construction de la perspective, j’utilise plusieurs méthodes pour reproduire au mieux mon sujet. La perspective par Géométrie Descriptive, « THE » méthode, celle de Keith Ferris, mon Maître absolu. C’est très long et ne permet pas beaucoup de souplesse pour jouer « rapidement » avec les angles. Mais je suis content d’en avoir compris le principe et de l’avoir utilisé à plusieurs reprises.
J’utilise aussi de temps en temps un modèle 3d, avec lequel je joue sur Sketchup. Le problème principal étant d’être dépendant de la rigueur des modeleurs 3D. Je me souviens amèrement d’un model 3D de P51 qui m’a « enduit d’erreurs » que je n’ai pas pu rattraper.
Il y a aussi les modèles réduits, qui ont l’avantage de pouvoir être placés dans les conditions d’éclairage naturel pour « jouer » avec les ombres et les reflets. En shootant avec un bon appareil à la bonne focale pour éviter les distortions (50mm pour un full frame, 35mm pour un APSC), on a tous les ingrédients pour reproduire la bonne perspective. Mes dernières toiles ont été réalisés par ce biais. De plus, construire soi-même les modèles permet de bien comprendre l’avion, surtout ses formes, et du coup facilite la création sur toile.
La réalisation. Je prépare toujours mes toiles en faisant un dessin le plus précis possible de l’angle choisi. Encore une étape qui valide la composition.
Une fois ce dessin final transféré sur la toile, il m’arrive de temps de temps de faire une étude rapide à l’huile. Cela permet de déterminer la palette que je vais utiliser et parfois valider le concept global. Dans ce cas précis, je me suis limité au Bear que j’avais un peu mis de côté pendant ma préparation.
Pour le reste, l’ensemble est réalisé sur plusieurs semaines avec une approche progressive. D’abord le ciel, les grandes lignes de l’avions et finalement la finition de l’ensemble en gardant en tête que tout est question de contrastes, d’ombres et de lumières.
Je suis autodidacte, grand fana de l’illustration aéro depuis tout gamin. J’avoue que les catalogues de maquettes, Airfix ou Hasegawa ont pas mal œuvrés à cette construction artistique. Il y avait aussi les couvertures du Fana de l’Aviation avec Bergèse, Bechennec et tant d’autres. Puis dans les années 80, je suis tombé sur le bouquin de Keith Ferris. Là, j’ai découvert un autre monde, différent des illustrations de catalogues. De l’Art au service de l’aviation. Puis sont venus les Robert Taylor, Lucio Perinotto et bien d’autres. Présenter ces artistes et leurs œuvres mériterait un post à lui tout seul.
Dans les années 90, alors que j’avais toujours griffonné des avions, je me suis lancé directement dans la peinture à l’huile, c’est ce que faisaient mes maîtres, donc c’était une évidence. J’ai commencé par un 2000D, puis un Me262 et je n’ai jamais arrêté depuis. Comme j’ai « un vrai boulot », je peins à petite vitesse, j’ai hâte d’avoir plus de temps pour « produire » plus et réaliser les nombreux projets que j’ai en tête. Je suis membre de l’American Society of Aviation Artists et profite des rencontres annuelles pour croiser les plus grands dans ce domaine aux US. Croyez-moi que je me souviens avec émotion de ma première rencontre avec Keith Ferris en 2007. Je suis passé à plusieurs reprises dans la machine à secousses. Présenter une toile à Keith et lui demander son avis. Il faut être solide et être bien sûr d’avoir laissé son égo au vestiaire. Mais les leçons payent et j’en ai retenu pas mal. Il prépare un livre sur son œuvre, 40 ans après son seul bouquin, j’espère qu’il fera 15kg et un millier de pages. Je découvre encore des toiles qu’il a réalisées alors que je pensais connaitre son œuvre par cœur.
Pour en revenir à C6, il y a quelques temps maintenant, je présentais mes travaux en cours, posant des questions sur les sujets que j’abordais, recevant du soutien et des critiques (c’est une forme de soutien) mais j’avoue m’être lassé des discussions sans fin, des pseudo critiques d’art qui démontaient un peu facilement, et à vrai dire un peu systématiquement, ce que je présentais. La critique est importante et nécessaire pour progresser, mais le comptage de rivets n’en est pas une constructive.
Je ne poste quasiment plus dans les forums, ni sur mon site web, tout se passe sur la page Facebook dédiée à mes peintures. C’est le moyen le plus rapide et surtout là où les collectionneurs sont. J’ai la chance d’en avoir certains qui me suivent et me soutiennent en achetant mes originaux. Un vrai moteur de motivation.
Voilà, en espérant que je réponds à la demande formulée par certains de montrer ici mes gribouillages. Dites-moi si cela vous plait, j’en mettrai d’autres sur ce fil.
V.