tanguy1991 a écrit : ↑mar. avr. 21, 2020 11:23 pm
ça me parait tellement prématuré... Je comprend bien les besoins, mais dans quels mesures peut-on affirmé que en Août les événements de masses tels que celui la seront autorisé ? Quand on regarde un peu autour de vous ou les interdictions sont jusqu'à fin Août. Quid des étranger si les frontières ne sont pas ouvertes pour le tourisme...
Je serai ravi de pouvoir venir naturellement cette année, mais je me pose des questions tout de même.
Ce genre d'évènement fait partie de ce que j'appellerais la "saison touristique", si vous voulez bien me le permettre. Permettez-moi aussi d'être off-topic (mais je ne fais aucune politique, en disant ce que je vais dire, donc ça devrait être OK avec notre charte).
Il faut bien se rendre compte d'une chose : s'il n'y a pas de saison touristique cette année, on va se retrouver face à 2 énormes problèmes.
Tout d'abord, au plan des individus : pas de saison touristique signifie pas de vacances cet été. Or, cette année plus que toutes les autres, les gens en auront besoin. Pourquoi ? Simple : on vit actuellement une période particulièrement stressante et anxiogène. Les gens auront rapidement besoin de récupérer et de rétablir leur équilibre mental et psychologique. Sans ça, d'ici l'automne, on aura une autre épidémie, à bien plus grande échelle car tout le monde en sera affecté à des degrés divers : dépressions, maladies psychologiques et psycho-somatiques de toutes sortes (peut-être même stress post-traumatique, car la situation actuelle traumatise beaucoup de gens : suffit de voir le niveau de peur qui règne !), voire, si la situation ne s'améliore pas, des suicides. Et tout ça risque de provoquer plus de morts que le virus ! Ce n'est pas de l'égoïsme de dire que le fait de prendre des vacances, spécialement dans les circonstances actuelles, sera une nécessité. Nous en aurons besoin pour demeurer en bonne santé dans nos têtes ! Car le reste de notre état général en dépendra ! Et je ne vais pas ajouter à cela les violences domestiques en forte augmentation...
Ensuite, au niveau de la société. En Europe, le tourisme est une importante ressource économique (hors d'Europe, pour beaucoup de pays, c'est même la seule !!!). Or, sans saison touristique, nous allons droit vers un chômage de masse durable et la misère la plus absolue pour beaucoup de gens, et ce au niveau mondial (j'ai presqu'envie de dire : une pandémie de misère !). Pensez un peu : supposons que vous partiez en vacances hors d'Europe. Toute une chaîne de travailleurs est concernée : agences de voyage pour vos réservation (que ce soit par Internet ou en "direct"), transports pour se rendre à l'aéroport, personnel de l'aéroport (réceptionnistes, nettoyage, police, douanes), équipages des avions (personnel de cabine et pilotes), personnel de maintenance des avions, et à l'arrivée, même chose à laquelle il faut ajouter : taxis, hôtels, restaurants, musées, tout ce qui touche aux loisirs (parcs d'attractions, personnel des bars et même... artistes si vous aimez, comme moi, la musique live en bar !). Cela représente des centaines de millions de personnes ! Maintenant, pas de touristes... vous privez ces centaines de millions de personnes de leur seule source de revenu pour faire vivre leurs familles ! En Europe, il existe des protections sociales, même si pas parfaites... mais en dehors d'Europe... que croyez-vous que ces gens vont devenir ? pas d'assurance-chômage, donc misère absolue avec en corollaire malnutrition (peut-être même famine, suivant comment...), épidémies en cascade (et là, je ne vous parle pas du COVID, mais des maladies bien plus graves entraînées par la malnutrition, l'absence d'hygiène si les gens se retrouvent à la rue, etc...), voire même suicides. A la clé : des dizaines de millions de morts !
Donc, il faut garder tout cela à l'esprit face à la peur éprouvée en Occident concernant ce corona-virus ! Parce qu'une chose est sûre : les morts entraînées par l'absence de saison touristique dans le monde seront tellement nombreuses que celles entraînées par COVID-19 sembleront une franche rigolade, en comparaison !
Choix compliqué, n'est-ce pas ? Le mien est fait : si je le peux, je partirai en vacances, mais prendrai mes précautions. Celles-ci sont simples : hygiène et masque !
Par contre, ne me parlez pas de la trop fameuse distance sociale : celle-ci, sous couvert de sécurité sanitaire, nous isole individuellement et détruit le lien affectif et émotionnel entre les gens (famille, amis, etc) ainsi que le lien de solidarité. Personnellement, je l'applique parce qu'on nous l'a imposée, mais je suis férocement contre : elle aussi, elle risque de faire d'énormes dégâts psychologiques si elle dure encore quelques semaines ! Et les dégâts psychologiques sont plus difficiles à réparer que n'importe quelle autre maladie. Ce d'autant plus que si nous connaissons le pouvoir de nuisance de cette épidémie, son impact réel demeurera inconnu tant que tout le monde n'aura pas été testé ! La seule certitude, ce sont les morts, à condition que des autopsies soient faites pour être sûr qu'ils sont morts du COVID et non d'une autre pathologie pré-existante. Mais les morts du COVID demeureront toujours moins nombreux que ceux entraînés par la misère générale que peut entraîner l'absence de saison touristique.
Dernier point : peur = stress = affaiblissement des défenses immunitaires = plus forte vulnérabilité face au virus. C'est un peu le serpent qui se mord la queue, là, vous ne trouvez pas ?
Excusez-moi si j'ai été un peu long, mais je trouve que ces points méritaient d'être dits !